Bonsoir Martine,

Tu es en colère dans tes mots ce soir ... ta chère Madeleine te manque horriblement, comme je te comprends. Les conversations, les mots de certains nous agacent, j'en ai moi aussi fait l'expérience mercredi soir alors que nous dînions avec quelques amis, on dirait qu'ils ont déjà oublié que mon cher fils Antoine est mort voilà tout juste 11 mois. Ils ne se rendent pas compte combien nous souffrons, hélas ils ne peuvent pas savoir !

Je ne vais pas bien moi non plus car toute cette période de juin, juillet me ramène à la souffrance d'Antoine l'an dernier ... je pleure, je pleure et n'ai envie de rien ... heureusement hier, j'ai gardé les deux petits chez eux, et leurs sourires, leur joie de vivre m'ont réconfortée, mais aujourd'hui, rentrée à la maison le chagrin m'a rattrapé ... que c'est difficile de se mettre dans la tête que c'est fini, on ne les reverra plus nos chers enfants !

De tout coeur avec toi dans la douleur de la perte de nos enfants

Marithé

A mon réveil ce matin j'ai pu constater que la colère était  partie mais c'est cette douleur affreuse et lancinante qui est revenue. J'ai si mal. Si je pouvais dormir encore et encore ... Je sais c'est lache mais je suis complètemment vidée physiquement par cette douleur. Je voudrais arréter de penser, je voudrais qu'elle soit avec moi.

Je suis à bout. Je ne pense pas pouvoir en supporter d'avantage. La douleur est trop forte, trop vive. Toujours plein de questions sans réponse, toujours plus de douleur j'en peux plus je veux seulement ma fille

A mon réveil ce matin j'ai pu constater que la colère était  partie mais c'est cette douleur affreuse et lancinante qui est revenue. J'ai si mal. Si je pouvais dormir encore et encore ... Je sais c'est lache mais je suis complètemment vidée physiquement par cette douleur. Je voudrais arréter de penser, je voudrais qu'elle soit avec moi.

je suis comme toi je dors le plus possible, le seul moyen de ne pas penser et de ne pas avoir mal.
douces pensées pour nos anges.

Bonjour Martine,

Journée bien douloureuse que cette journée de fêtes des pères,pour la précédente ma Loulou envoyait un sms à son papa mais ce sans coeur,ce "monstre" la laissait sans réponse,dans la nuit elle nous quittait...
Peu et mal dormi,mal de partout,larmes qui coulent dès le réveil,la sérénité n'est pas ma compagne mais comme je te l'ai écrit nous devons nous accrocher pour les autres enfants,les petits-enfants et qui sait si un jour nous ne cesserons pas de pleurer?
Tendres bises Martine ,à te lire...
Claudia

Cela a été une journée étrange. 8 mois que Madeleine est partie, 8 mois aujourd'hui qu'elle nous a quittés, 242 jours que je n'ai pu plonger mon regard dans ses yeux bleus. C'était hier, aujourd'hui, ce sera toujours. Pourtant, je n'ai pas été heureuse pendant cette journée bien sur, mais absente, complêtement absente, comme détachée de tout, sans envie, sans idée, un corps complètement vide, comme anesthésié, du coup sans cette tension je suis moins stressée ce soir, plus reposée. J'ai l'impression que mon corps, mon esprit n'en pouvaient plus et qu'ils se sont mis d'eux même en stand by. Impression étrange.
Ce soir je vais essayer d'aller me coucher plus tôt alors mes amies je vous serre toutes très fort contre mon coeur.
Affectueusement, Martne, maman de Madeleine


 

De tout coeur, avec toi, Magalilou ... il nous manque tellement nos enfants ... que c'est difficile à vivre !

Un an le 27 juillet qu'Antoine s'en est allé dans cet "ailleurs" impossible à imaginer ... la douleur reste vive comme la tienne.

Nous devons pourtant rester digne et forte, notre entourage familial compte sur nous, bien que parfois nous ayons envie de tout lâcher.

Ce texte que tu as mis en rouge, je m'y accroche, je le lis et le relis car je me dis qu'il n'est pas possible que nos enfants soient à tout jamais disparus, parfois le soir avant de m'endormir, je pense très fort à Antoine et ... dans une "lueur violette", je vois ses yeux, son regard, c'est très apaisant ... alors oui, il est derrière ce voile et veut se rendre un peu visible pour moi ...

Nous les mamans, ne nous remettront jamais complètement de la mort de nos enfants, jamais plus nous ne serons complètement heureuses, je viens de vivre une fête de famille et j'ai plongé encore le lendemain car cette place vide à côté de ma belle-fille, c'est insupportable ! et ses petits qui avaient encore tant besoin de leur papa, comment accepter cela ? c'est inacceptable.

Vivre avec ça, pas le choix ma chère Magalilou ... les porter dans notre coeur, et nous accrocher au meilleur que nous avons vécu avec nos enfants chéris : ta chère Madeleine et mon cher Antoine.

Allez mettons ensemble nos forces pour avancer 

Marithé