Auteur Sujet: envie de vous parler, vous qui comprenez (Lu 314993 fois)

mamita · « **Réponse #150 le:** 04 juin 2012 à 22:32:49 »

Bonsoir Martine,

Dommage pour Lorette qui devait se réjouir de son voyage scolaire, mais elle sera bien avec toi demain, tu la consoleras dans tes bras de mamie.
Moi, je ressens les mêmes tourments et quand je voyais mon petit-fils de 8 ans triste vendredi dernier alors que nous fêtions tous ensemble l'anniversaire de sa petite soeur de 4 ans, cela m'a fait mal, très mal, il a fondu en larmes car son papa ne sera plus jamais là pour les anniversaires. Il est allé chercher le petit album photo à la portée de tous sur une étagère et il l'a feuilleté encore et encore et sa maman l'a serré très fort dans ses bras, heureusement ces petits ne manquent pas de calins.

Comme toi, je souffre de la mort d'Antoine mais voir son petit "bonhomme" pleurer cela m'est insupportable, lui qui avait tant à vivre encore avec son papa, ces petits avaient tellement besoin de leur papa pour affronter la vie.

Alors fais plein de calins à ta petite Lorette, tout l'amour de sa maman passe par toi.

Bien chaleureusement

Marithé

Méduse · « **Réponse #151 le:** 04 juin 2012 à 23:53:31 »

Martine, fais un gros calin à Lorette pour moi. J’espère qu’elle s’en remettra vite. Et bon courage à toi
Méduse

magalilou · « **Réponse #152 le:** 06 juin 2012 à 19:40:02 »

Rien qu'un petit mot,
Pour te dire que l'on ne t'oubliera pas,
Que l'on se souvient toujours
De tes cheveux blonds
De tes yeux bleus, de ton sourire radieux.

Rien qu'un petit mot
Pour te demander de nous aider à surmonter
Les rudes épreuves d'ici bas,
Pour te supplier de nous envoyer
Du plus profond de ta victoire,
Ce petit morceau de bonheur
Qui s'est perdu dans le labyrinthe de la haine.

Rien qu'un petit mot
Pour t'implorer d'effacer les fissures
Les injures, les obstacles, les incompréhensions,
Pour te rappeler que l'on compte sur toi,
Que l'on a besoin de ta force, de ta foi,

Enfin, rien qu'un petit mot
Pour t'affirmer que l'on t'aime d'un amour si puissant,
Que le plus grand palais, que le plus pur rubis,
N'est, en comparaison, qu'éphémère beauté.

Pierre Cocheteux. (Jonathan Pierres Vivantes)

Pour nos enfants, pour toi ma fille
Martine, maman de Madeleine

Bluette · « **Réponse #153 le:** 07 juin 2012 à 08:49:59 »

Bonjour à tous,
Bien sûr, je voudrais que mon fils aîné soit encore avec moi, qu'il ne soit pas né avec cet anévrysme, que cet anévrysme n'ait pas rompu alors qu'il n'était âgé que de 15 ans, que mon fils ait eu le temps de profiter de la vie, de l'amour, qu'il ait eu des enfants.
J'en hurle de désespoir le soir, c'est tellement difficile à admettre.
Cependant, quand je lis avec les larmes aux yeux vos messages sur la douleur de petits enfants qui perdent leurs parents, je me dis que c'est ainsi et qu'il est préférable quelque part que je sois la seule à hurler de colère.
B.

magalilou · « **Réponse #154 le:** 07 juin 2012 à 10:23:43 »

Bluette,
C'est un immense cadeau que ma fille m'a laissé 2 magnifique petites filles mais si je souffre tant c'est aussi pour mes petites filles. Quand je voie les soucis psychologiques qu'ont les personnes ayant perdu un parent jeune, je me demande comment elles vont sans sortir. Avec Fanny, leur tante, nous faisons tout pour combler ce trou mais rien ne remplace une maman, jamais. En plus il ne faut rien montrer ou du moins pas trop, se forcer tous les jours à vivre on ne peut craquer que le soir quand on est enfin seule. Comment répondre a leur attente, à leur questions, on a peur de les blesser. Mon dieur que c'est dur mais elles m'oblige à vivre, à sourire et même à rire quelquefois. Je les aime tant. Elle ne remplacerot jamais Madeleine mais elle sont d'elle, elles sont sa chaire.
Je vous laisse, l'émotion est trop forte
Martine, maman de Madeleine

nana · « **Réponse #155 le:** 08 juin 2012 à 09:03:11 »

aujourd'hui vendredi c'est le weekend et c'est dure je me sens mal . je pence a marjoline ma fille mon amour comment allons nous en sortir .je n'ai pas dormi cette nuit .j'ai peur de l'avenir sans elle .j'ai peur pour mes enfant et mon mari. je soufre pour tout mon entourage c'est pénible comment survivre a ce drame.il y a des jour ou je me demande quoi faire toute c'est question que me pause mais enfants .bientot 4 mois.tout le monde me dit qu-il faut ce battre pour mes deux enfant mais ils n'imagine méme pas les éffors que je fait .il me du temps le temps de la pleurer dans journée je vous embrasse tous

Méduse · « **Réponse #156 le:** 08 juin 2012 à 09:53:32 »

Nana,
Pleure, hurle, tape du poing sur un coussin (pas la peine de te faire du mal, tu souffres déjà assez comme ça). Extériorise ton désespoir ! Et raconte l’accident encore et encore, jusqu’à ce que cela te fasse moins mal. Souvent, c’est plus facile de parler à des personnes extérieures qui sont moins affectées.
Et parle avec tes enfants de Marjoline, de vos sentiments, votre peine. Mais essaie aussi de faire des choses avec tes enfants, mais il se peut que ce soit encore trop tôt. Peut-être pourront-ils ouvrir leur cœur davantage, si tu ménageais des moments où tu es juste avec l’un ou l’autre en tête-à-tête.
Ton mari se replie-t-il comme de nombreux hommes ou peux-tu parler avec lui ?
Il te faut beaucoup de temps maintenant pour penser à ta Marjoline et pour la pleurer. Fais comme tu le sens. Toi et les tiens vont se transformer par cette perte car vous ne serez plus jamais les mêmes. Cette transformation vous demandera beaucoup d’énergie et de temps de réflexion. Rien ne sera plus comme avant, mais nous n’avons pas le choix.
Prends ce temps, il est nécessaire. Si tu travailles, n’hésite pas à demander un arrêt maladie quand tu sens que tu en as besoin. Sinon le deuil te rattrapera tôt ou tard.
As-tu déjà écouté la conférence du Dr. Fauré ou écouter les modules-vidéos ? Ils peuvent t’aider à mettre des mots sur ce que tu vis et à t’aider dans ton cheminement. Je crois qu’il y a aussi un module comment accompagner des enfants dans leur deuil. Sinon, il y a une bibliographie sur le site principal avec des livres à ce sujet.
15 mois maintenant que j’ai perdu ma fille et je me demande toujours par moment si je ne fais pas un cauchemar. Mais je respire de nouveau presque normalement, je suis juste fatiguée et profondément triste. Mais il y a toujours des jours où je me sens épuisée. Malgré tout, mon deuil est devenu plus supportable probablement parce que je me suis résignée puisque je n’ai pas le choix.
Raccroche-toi aux petites choses. Surmonte un jour après l’autre.
Prends bien soin de toi et des tiens aimait à dire ma fille
Méduse

magalilou · « **Réponse #157 le:** 08 juin 2012 à 13:46:28 »

Nana, On ne se remettra jamais du départ de nos enfants et méduse à raison nous ne serons plus jamais les mêmes. Le trou dans notre coeur ne se refermera jamais mais il va falloir l'apprivoiser pour se créer un nouvel avenir avec ceux qui restent. Il ne faut surtout pas les oublier. Bien au contraire, maintenant que nous savons que la vie peux basculer en une dixième de seconde, nous nous devons de les aimer, de les chérir encore plus. Rien ne remplacera Marjoline, rien, on a l'impression que l'on va mourir et puis on ne sais pas pourquoi le corps tient, résiste alors on se dit qu'il y a une raison, peut être d'être présent pour les autres et aussi pour être, peut être, la mémoire de nos enfants partis trop tôt. Les bas se succèdent, on a souvent l'impression de sombrer de plus en plus profond mais il y a toujours un petit quelque chose qui nous permet de refaire un peu surface même si ce n'est que pour quelque instant. Tu n'es pas seule Nana, nous sommes tous et toutes ensembles et puis pense à ceux qui t'aiment parle, parle avec eux.
Affectueusement, Martine, maman de Madeleine

magalilou · « **Réponse #158 le:** 09 juin 2012 à 12:26:14 »

J'me sents pas bien aujourd'hui, pas bien du tout. Lorette va mieux le traitement de choc que lui a donné son néphrologue de Lyon a été efficace. Mes petites sont parties 5 jours à Paris. Leur papa les a emmenées à eurodisney, c'est bien. Mais depuis le départ de Madeleine c'est la première fois que je vais rester si longtemps sans les voir. J'suis pas bien du tout. J'ai peur de tout. J'ai peur qu'il leur arrive quelquechose et en même tant je sais que je dois les laisser vivre et puis je n'ai aucun droit sur elles, il y a leur papa. En plus elles vont aller chez ma soeur de Paris. C'est la marraine d'Alice. Mon petit bout était heureuse d'y aller surtout en TGV. Je suis contente pour elles mais ça ne m'empêche pas d'éprouver ce malaise. Je vais attendre jeudi avec impatience. Madeleine va les protéger.
Bon week-end à tous et toutes
Martine, maman de Madeleine

Bluette · « **Réponse #159 le:** 09 juin 2012 à 13:27:26 »

Bonjour magalilou,
Je ne connais que trop bien l'angoisse que tu décris pour ne pas t'écrire ces quelques lignes.
Déjà, c'est une bonne nouvelle pour Lorette, elle va fêter la réussite du traitement à Disney.
C'est bien qu'elles y aillent, en TGV en plus. Elles vont voir d'autres membres de ta famille. Les petites vont vraiment avoir un séjour génial.
Tu imagines la quantité de choses quelles auront à te raconter à leur retour ?
La, considère que tu reposes tes oreilles

Quant à dire que tu n'as aucun droit sur elles, je ne suis pas tellement ok avec cela.
Sans doute parce que je ne viens pas d'une famille aimante, le droit pour une grand-mère d'aimer ses petits enfants est bien la.
Il me semble que tu t'en sers d'ailleurs à bon escient

Virtuellement je t'embrasse.

B.

mamita · « **Réponse #160 le:** 09 juin 2012 à 14:49:57 »

Bonjour Martine,

Oui réjouis-toi du bonheur de tes petites-filles, sois confiante ... il ne leur arrivera rien ... elles auront tellement de choses à te raconter jeudi, ce sera super !

Penses à toi pendant ces quelques jours, fais-toi plaisir, ne passe pas ton temps à t'inquiéter, pense à leur bonheur.

Bon week-end

Marithé

magalilou · « **Réponse #161 le:** 11 juin 2012 à 09:57:41 »

Je régresse. Mon coeur saigne, j'ai trop mal. J'ai beau essayer de me raisonner rien n'y fait. Hier on a un ami qui est venu manger, il m'a dit "je suis content de voir que tu vas mieux". Je donne bien le change et dès que les gens partent je m'écroule. Le soleil est dehors mais pas dans mon coeur, plus jamais il n'y aura d'insouciance, ma vie s'est éteinte avec Madeleine. En même temps que je parle aux gens je suis capable de me dire " si tu savais comme je m'en fiche de ce que je dis, de ce que tu penses". Oui je me fiche de tout, sauf de mes petits et de Fanny. Pour eux j'ai peur. Je suis au fond du trou et les parois sont lisses, rien pour m'agripper. Je ne peux descendre plus bas. Un jour j'arriverai à me reconstruire gràce à Madeleine, même si ça prend du temps.
Martine, maman de Madeleine

Bluette · « **Réponse #162 le:** 11 juin 2012 à 10:48:50 »

Oh Martine, non, tu ne régresses pas, nous sommes dans une spirale, dans un mouvement de balancier.
Enfin, c'est comme cela que je vois la chose.

En revanche, la fin de l'insouciance, c'est un fait. Plus jamais rien ne sera comme avant.
Peut-être que le savoir nous fera nous reconstruire, différemment certes mais nous reconstruire.
C'est souvent l'impression que j'ai.

Tu sais, je suis comment toi, je donne le change et je m'écroule.
Mais finalement, je me dis que si j'arrive même partiellement à donner le change c'est que tout n'est pas fichu.
C'est sans doute une illusion mais je m'y accroche.

Je suis un peu décousue ce matin mais le coeur y est et je t'embrasse bien fort.

sylviane · « **Réponse #163 le:** 11 juin 2012 à 13:48:04 »

Citation de: magalilou le 05 mars 2012 à 00:53:04

Comme à vous tous mon enfant, ma fille me manque terriblement. Comme tous je fais "bonne figure" mais quelquefois je les hais tous ces gens qui me demande "comment ça va?" j'ai envie de leur crier mais comment voulez vous que ça aille j'ai perdu mon enfant, ma chair, ma vie. En la perdant, j'ai perdu l'envie de vivre, de m'intégrer. Hier il y a eu une réunion entre les frères et soeurs de mon mari. Pas une fois ils ne m'ont parlée de ma fille, silence. je les ai regardés manger, boire, mais j'avais l'impression d'être l'étrangère qui dérangeait pour vraiment s'amuser. Quand je suis rentrée j'étais ivre, ivre de douleur. Que faire pour atténuer cette souffrance. L'avenir sans elle me fait peur. Je ressent même physiquement cette douleur, j'ai mal partout, mon corps n'arrive pas à suivre. Mais vous savez tous cela. On me dit d'aller voir un spy, mais il ne me rendra jamais ma fille alors à quoi cela sert-il je sais de quoi je souffre. Comme vous tous, du manque de ma fille, du manque de nos enfants que personne sur cette terre ne nous rendra, personne. Moi aussi je vais au cimetière tous les jours, je lui allume des bougies, je lui mets de l'encens car elle aimait cela, mon dieu je suis obligée de dire aimait oh comme je voudrais dire qu'elle aime cela. Je lui parle tout le temps. pas un instant je ne pense pas à elle. Comme vous je haie le jour de son départ " le 17 octobre 2011" pour Madeleine. Madeleine, ma fille ou es-tu ? Tu me manques tellement, je ne vois même plus le clavier tellement je pleure. Besoin d'écrire, de dire, de parler de toi, besoin de te dire le mal qui est en moi. Je me sents seule avec ma douleur, personne pour vraiment parler de toi, peur de faire de la peine à ceux qui t'aime, peur d'emmerder les autres. Les autres il n'y en a plus beaucoup, ils se comptent sur les doigts de la main maintenant. Ils ont déserté, rendu leur tablier, trop dur à supporter la douleur des autres, fuir. Pour nous parents, aucune fuite possible, partout cette souffrance nous suivra, et toute notre vie, faites mon dieu que le temps s'écoule vite pour la retrouver.
Bon courage à tous qui comprenez ma douleur puisqu'elle est aussi votre même si l'on vit cela différement le trou est bien là ouvert dans notre coeur et ne se refermera jamais.
Martine, maman de Madeleine

comme je te comprends Martine, j'ai perdu mon fils Julien il y a 2 ans et demi et je ressens les mêmes choses que toi

magalilou · « **Réponse #164 le:** 14 juin 2012 à 20:00:28 »

Qu'est ce qu'elle est longue cette "putain" de vie sans toi. Ce trainer toute la journée, attendre le soir et pour rien car les nuits sont aussi longues que les journées. J'en ai marre de faire bonne figure, j'en ai marre de faire croire que ça va, marre de tout. Je te voudrais avec moi ou bien te savoir avec tes filles.
Je leur en veux de ne pas savoir le mal qui me ronge. Je leur en veux de ne rien comprendre. Je les trouve tous débiles avec leur discutions sans intéret, leur conversation vide, leur petitesse et au fond je les envie de leur insouciance. Je sais bien que c'est mieux pour eux mais je voudrais juste voir quelques sourires, ceux qui en disent longs sur leur compréhension mais je ne voies que des regards niais et bétes.
Elle n'a vraiment pas d'intérêt cette "conne" de vie, aucun intérêt maintenant que tu n'est plus là. Juste le devoir d'être là pour tes filles, fanny et ses enfants, le devoir de les soutenir, de les aimer. Je le ferai mais où est la joie d'en tout cela, où? Ce n'est pas ma vie d'avant qui me manque, c'est toi et seulement toi, ma fille, Madeleine, Madeleine, Madeleine, Madeleine...
Martine, maman de Madeleine

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