FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Être un parent en deuil => Discussion démarrée par: Louyse le 30 avril 2018 à 15:03:07
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Bonjour,
Mon fils, âgé dans la trentaine, bipolaire à haut potentiel, a mis fin à ses jours il y a quelques années.
C'est une souffrance indicible. Je pleurais souvent. Aujourd'hui je pleure moins mais mon cœur pleure continuellement.
Je n'arrive pas à accepter sa disparition. Il me manque. Je l'aime toujours. Pas un jour ne passe sans penser à lui.
J'ai toujours des sentiments de culpabilité en moi, pensant que j'aurais pu mieux l'aider, ou que j'aurais dû faire ceci
et non cela... etc....
Comment peut-on aider un fils atteint de cette maladie ?..... ou ayant des idées suicidaires ? ..... On se sent tellement impuissant et incompétent ! .... ayant nous-mêmes nos propres souffrances et problèmes à gérer ....
Il a fait de choix de ne plus souffrir ....... L'ineffable ! ... l'inacceptable !
C'est tellement douloureux pour les parents et la fratrie !
Sa disparition est un déchirement dans mon cœur.
Perdre un enfant est le summum de la douleur !
S'il y a des psys compétents sur ce forum, j'aimerais savoir comment se débarrasser des sentiments de culpabilité ?
Merci pour vos réponses
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Selon mon humble avis, chère maman en deuil
si tu es à l'origine de quelque chose, c'est d'Amour ...
Cet Amour qui a fait de toi une Maman
Donner la Vie est un acte responsable
mais pas coupable, ô non ...
Je suis une tata endeuillée par suicide
Bouleversée à jamais
d'autant plus que dans ma jeunesse, il m'est arrivé de désespérer de la Vie
Mais ça n'arrive pas à cause d'éventuelles "erreurs" de la part des parents
ô non ...
Le suicide a des causes multiples et mystérieuses
il est tapi
dans les ombres les plus secrètes
du jardin des cœurs
Absolument rien ne l'explique
même si la bipolarité expose à des sentiments difficiles à apaiser, en "up" comme en "down".
Grâce à ta force d'Amour, Louyse,
Un être humain intelligent et sensible, ton Fils,
a vécu 30 années sur Terre
Cette merveilleuse contribution à la Vie
est passée par TOI
Mais au-delà de bonnes volontés
Se tiennent nos limites
Et notre impuissance
Se souvenir des belles choses ...
Oui, c'est une torture d'avoir perdu un enfant
c'est injuste et obsédant
le mal le plus destructeur
Les vrais coupables de crimes
Ressentent-ils tant de souffrance pour leur victime ?
Je t'envoie ma sincère compassion.
Amicalement, solidairement, Martine,
tata de Kalahan, décédé par suicide
le 28 mars 2013.
Haut potentiel, il l'était, et sans doute hypersensible
Je l'Aime, je pense TOUS les jours, plusieurs fois, à Lui et aux siens.
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Se remette du décès d'un enfant est un épreuve qui nous détruit complètement. C'est impossible.Le manque est toujours là, la culpabilité nous habite, les souvenirs nous provoque douleurs et pleurs . Il restera toujours dans nos cœurs, il vit en nous.
Comme dit sa sœur :[ Chaque jour que nous survivons sans toi est un exploit.