FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Être un parent en deuil => Discussion démarrée par: Twist le 03 décembre 2014 à 15:01:03
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Je ne sais comment aborder ce sujet...
Une connaissance a perdu récemment son mari. Il avait 54 ans.
Le jour des obsèques tous étaient très pésents pour soutenir ma collègue et ses enfants.... mais personne autour de sa maman. J'en étais bouleversée.
Ce jour, j'ai vraiment eu l'impression que tous avait oublié que même à l'age adulte nous sommes tous l'enfant de quelqu'un et qu'il y a aussi une mère, un père qui souffrent.
Je suis certainement maladroite mais j'aurais aimé savoir si d'autres avaient déjà connu se sentiment.
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Je n ai pas perdu d enfant, je ne prétends donc pas savoir ce que c est.... Bien que comme dirait quelqu un, il n y a pas de hierarchie dans la douleur, je pense quand meme que le plus douloureux est pour la maman, meme si son fils avait 54 ans.....
Déja si dévastée, elle a du se sentir bien seule, c est très triste......
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Bon après c est l idée que j en ai, et maintenant je suis bien placée pour savoir que l idée que l on se fait est parfois bien différente de la réalité, en plus je suppose, cette maman devait etre un peu agée, et personne pour la soutenir.....
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Effectivement, la douleur ne peut et ne doit être hiérarchisée.
Depuis que j'ai lu ton nouveau fil, Twist, je pense à cette Maman en deuil et ... esseulée ...
pourquoi ?
pourquoi la laisser ainsi de côté ?
Existait-il des tensions entre elle et son fils, la famille qu'il avait fondée ?
Je ne sais pas prier mais j'aurai une pensée spéciale pour cette dame en me couchant ce soir.
En espérant que son fils veille sur elle de là-haut
et qu'il fasse en sorte que d'éventuels conflits trouvent leur fin ...
bise
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J'aurais été très peinée pour elle moi aussi. :(
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Et bien je peux vous dire puisque j'en ai malheureusement l'expérience, que perdre un enfant à l'âge adulte est aussi dur que pour un enfant en bas âge. Ma mère a perdu son fils de 56 ans en mai 2013.....bien loin de notre pays, à 12000 kms.
Après s' être battu contre un cancer en 2008, on devait lui poser des stens, il a téléphoné le vendredi matin pour lui dire que c'était en ambulatoire et qu'il sortait le soir même. Minuit mon portable sonne, no inconnu, je ne peux pas rappeler, 8 h sur Skype, je vois " Patrice appelle ", j'appelle et tombe sur ma belle-soeur en larmes sui le dit que mon frère, mon petit frère a fait une hémorragie et qu'il est dans le coma, et que les chirurgiens ne laissent aucun espoir.
Je fais tout pour partir, je ne vous dis pas dans quelles conditions, le Brésil c'est pas la porte d'à côté, et là je réalise qu'il faut le dire à mma mère ( 80 ans). Comme j'ai pu, je ne sais plus dans quel état, je lui ai annoncé cette horrible nouvelle.
Dimanche 5h du matin, mon petit frère est mort.......nous n'avons pas pu aller à ses obsèques ( problème de plafond de cb de la mère qui n'avait jamais activé sa carte ! ) qui devaient se dérouler le mardi.
Et moi, je n'ai pas pu ramener les cendres de mon frère lorsque j'y suis allée en septembre comme convenu, pour son anniversaire. Il avait tout organisé, mais ni les uns, ni les autres n'avons penser que la maladie avait fait des ravages malgré une rémission.
Je peux vous dire que ma mère a subi un grand choc car mon fils, son petit fils s'est suicidé un an plus tôt. Alors, elle a répété pendant un an la même phrase : moi, j'ai perdu un petit fils et mon fils. Comme si, de mon côté je n'avais perdu personne.
Elle a réalisé, il y a peu de temps, qu'elle n'avait pas été présente pour moi et mes deux autres fils.
Je l'entoure du mieux que je peux, mais je ne peux pas remplacer mon frère dans son coeur, ça je le sais.
Peut-être n'ai-je pas répondu à ta question Twist.....mais en écrivant ce message, j'ai eu beaucoup de peine pour cette mère toute seule, pour la mère et toutes les mères en général. ...les pères aussi bien entendu.
Avec toute mon amitié.
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Moi aussi beaucoup de peine pour cette maman..
Il est vrai que beaucoup de monde s'est concentré sur moi , moi qui perdais mon conjoint mais...
Mes beaux-parents ( 75 et 78 ans ) ont bien sûr beaucoup souffert : ils ont perdu un fils et un petit-fils
Ils ont été très soutenus et le sont encore surtout par leurs 2 fils restants
Quant à moi , on ne peut pas vraiment parler de soutien mais plutôt de partage (quand j'en ai la force je leur rends visite , partage de mots avec mon beau-père , de regards , de larmes avec ma belle-mère qui ne peut plus communiquer depuis son AVC )
Je sais qu'ils en ont besoin , que cela leur fait du bien
Même au plus profond de ma douleur , je n'ai pas oublié que , eux aussi , souffraient
Une maman est une maman peu importe l'âge , perdre un enfant est insoutenable...
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Ma mère a été beaucoup déstabilisée par ces 2 deuils à un an d'intervalle, pour elle cela relève de l'injustice, son sentiment, partagé par bien d'autres, elle dit que ce n'est pas logique. Et il ne faut pas pas chercher de logique à la disparition d'un enfant, quelque soit son âge on a envie en tant que parent de prendre sa place. Quoi de plus normal.
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Ma mère a perdu sa fille de 18 ans puis sa petite fille de 24 ans... elle a eu bien du mal... effondrée des années durant ... et là, ça va mieux...
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Je vous rejoins sur ce fil de discussion, car je fais partie des mères qui ont perdu un fils adulte marié et papa de deux petits enfants.
J'ai la chance d'entretenir d'excellentes relations avec ma belle fille, relations chaleureuses qui existaient déjà avant et avec mon fils également, alors ce fut certainement moins compliqué que dans certaines familles.
Cependant j'ai trouvé normal que l'on s'attriste plus sur le sort de ma belle fille que sur le mien.
C'est elle qui a vu s'en aller son grand amour après ce chemin de maladie tout au long duquel elle l'a accompagné courageusement.
C'est elle qui s'est retrouvée seule avec leurs petits.
Au quotidien, l'homme de sa vie lui manque pour tout, je n'apprendrai rien à celles qui se retrouvent seules à tout gérer
Pour moi, le quotidien n'a pas changé, mon fils était parti de la maison depuis déjà 15 ans, il avait construit son nid avec celle qu'il aimait.
Bien sûr, il me manque terriblement et mon chagrin est immense, mais ma colère a été surtout de voir mes petits enfants privés de leur cher papa ! Ayant vécu le même drame dans mon enfance, je sais qu'un papa ou une maman ça manque toute la vie.
Ma belle fille a très bien compris mon chagrin, alors que je lui disais combien j'étais triste de sa situation, elle m'a dit "oui bien sûr c'est difficile mais toi, c'est ton fils et je comprends combien c'est horrible et pas dans l'ordre des choses de perdre un enfant". Eh oui, elle aussi est maman et ça elle peut le comprendre.
Je l'ai déjà exprimé ici, j'ai la chance de vivre de bonnes relations familiales, je comprends bien que parfois c'est très compliqué et chacun souffre dans son coin.
Mon frère est mort (à 63 ans) un an avant Antoine et ma mère, elle aussi a perdu un fils. Ce qui m'a fait le plus de mal quand Antoine est mort c'est qu'elle ne m'a pas du tout soutenu ramenant sans cesse sa douleur à elle et me disant "je sais ce que c'est moi, avec ce que j'ai vécu" mais pas un mot de consolation, pas un geste d'empathie ... rien !
Elle ne veut pas entendre que mon frère avait tout de même vécu heureux 63 ans, qu'il avait eu le temps de connaître ses 7 petits enfants, la situation est tout de même bien différente !
D'accord, il n'y a pas de hiérarchie dans la douleur mais dans l'expression de ses émotions, on peut faire preuve de Sagesse et adapter son comportement, faire preuve de compassion. J'admire toujours ces personnes qui en prenant de l'âge deviennent très philosophes, très sages, j'espère y parvenir un jour, ce sont mes modèles.
J'ai partagé beaucoup sur ce forum avec des mamans désenfantées et c'est là que j'ai trouvé compréhension et réconfort. Je ne les remercierai jamais assez.
De tout coeur avec vous, puissiez-vous trouver tous et toutes dans vos vies un peu de paix et de sérénité.
Mamita
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d'accord avec toi mamita
perdre un enfant adulte est une grande douleur mais ne change pas notre quotidien
c'est ce que m'a dit un jour mon beau -père : c'est pour toi que ça va être le plus dur , c'est toi qui partageait sa vie au quotidien
c'est une chance d'avoir de bonnes relations avec la belle-famille et de se comprendre
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D'accord aussi avec toi sage Mamita, gagnons en sagesse. J'ose espérer que la vie m'y aidera et que j'y travaillerai de pied ferme.
Enormes pensées pour vous.
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Oui perdre un enfant est insoutenable
Je relis les messages, je réponds tardivement mais mon ressenti est toujours le même.
C'est vrai qu'on ne peut pas hiérarchiser la tristesse, mais un enfant, on l'a porté, attendu au plus profond de soi même.
C'est irremplaçable JAMAIS.
Je n'arriverai jamais à me dire que je vais retrouver le bonheur.
Sans ma fille, je me dis que c'est fini.
Je veux vivre attention, je ne pense JAMAIS à vouloir mourir vite pour être soulagée.
Mais je me dis que ma vie ne sera plus la même.
Comment être vraiment heureuse sans notre enfant?
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"je me dis que ma vie ne sera plus la même.
Comment être vraiment heureuse sans notre enfant?"
la vie devient une autre vie.. si loin de la vie d'avant... si loin de l'insouciance...
mais c'est une vie, la seule qu'on ait...
et eux qui avaient tellement envie de vivre...ne l'ont plus...
la question d’être de nouveau heureuse... ? je crois que plus jamais totalement heureuse mais encore des éclats de petit bonheur glanés et savourés ...on en connait le prix...
un jour après l'autre la vie se vit... presque malgré nous...
et ils manquent terriblement tout le temps.. sauf qu'on apprend à vivre avec cette douleur là...
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Oui......
Une nouvelle vie , avec la nostalgie de l'ancienne.
Avec un trou béant dans le cœur qui ne se rebouchera jamais.
J'ai l'impression que je vais avoir du mal à m'imaginer avoir des fragments de bonheur , c'est si dur! mais ce n'est pas à toi Eva Luna que je vais apprendre cela.....
Tes messages respirent la sagesse et amènent le calme et la sérénité.
Merci pour tes interventions, cela fait beaucoup de bien de te lire.
Un grand merci....
Texte deuil enfant (http://deuil.comemo.org/poeme-sur-la-mort-enterrement-texte-deces)
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Merci ...ta gentillesse me touche...
moi qui suis en vrac en ce moment et me demande chaque jour pourquoi continuer à écrire.. .?
ici et ailleurs...
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Eva Luna et toutes et tous les autres
Nous passons par des moments de profondes des tristesse et de désespoir
Des moments où nous sommes au fond du trou
Mais chacun ou chacune répond au fil , essaie d épauler l autre, ,lorsqu’on se sent un peu plus forte
Ne nous posons pas le pourquoi d’ecrireou pas.... nous le faisons car cela nous aide ainsi qu à d’autres
C'est le principal
Alors merci d être tous et toutes là.....
Affectueusement
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Moi aussi, je suis en vrac
Mais ça fait du bien de lire les messages des uns et des autres, de se sentir lu, écouter en quelque sorte.
Ce soir c'est samedi, je déteste les samedis.....Jour du décès de ma Cindy.
J'étais en train de ranger ma cuisine et d'un coup je me suis mise à pleurer, pleurer, ma fille me manque.
Je me rappelle,comment j'ai appris, tout me reviens d'un seul coup.
Ce soir, je vais vite me coucher et dormir, il faut que je dorme, Depuis 5 mois,je dors, je suis épuisée tout le temps.
Grandes pensées pour vous toutes et vous tous.
à bientôt.
Eva Luna, continue à être là, on a besoin de toi et j'espère que nous aussi, on t'apporte du bien être , du moins un petit peu pour t'aider. :-* :-*
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Bonjour à toutes et tous
J'ai perdu mon fils de 32 ans d'un lymphome B à grandes cellules stade 4 ,2 jours avant son anniversaire ...
Après la colère ,envers la clinique qui nous a prévenu trop tard ,envers son père FUYANT ses responsabilités depuis bien longtemps et venant faire son cinéma etcccc ,
Je suis à 1000 km de ma famille ,j'ai du travail Dieu merci ,mais seule le soir c'est très dur ,ma fille de 27 ans à son copain ,je ne veux pas être un boulet pour elle ,on est proche mais vu qu'elle avait des relations très distendues avec son frère depuis son adolescence ,je ne veux pas l'accabler encore plus ,elle ne veux pas se faire aider ,mais je sais qu'elle veux faire la forte ,et fais du déni ,15 jours avant son décès ,lui disant mon ressenti envers son frère qu'il se fatiguait très très vite ,elle m'a dit que je "dramatisais" ,elle avait fait la même réponse à ma mère de 82 ans .
J'ai la chance d'avoir ma petite-fille de 3 ans et demi (sa fille ) et sa compagne qui vivait avec lui depuis 15 ans ,même si ils n'ont pas eu le temps de se marier ,pour moi c'est ma belle-fille .
C'est dur pour nous 3 ,on se fait suivre par une énergéticienne et homéopathie ,pas facile de faire face aux divers comportements des gens ,certains bienveillants ,d'autres maladroits ou fuyants ...
J'espère trouver sur ce forum des réponses ,de la compassion parmi tous vos échanges que je vais lire petit à petit .
A bientôt .
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Se resserrer sur l'essentiel.. pour toi; sa fille et sa compagne... vont t'aider à garder pied dans la vie..malgré la tsunami qu'est la mort de son enfant, même adulte...
Adulte..on perd toute une vie avec eux et tout l'avenir qu'on leur souhaitait.. c'est dur...
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Exact Eva luna!" on perd toute une vie avec eux et tout l'avenir qu on leur souhaitait "....au point ou je fais du sur place. comme dans le film Midnight Express............