FORUM "LES MOTS DU DEUIL"

Comprendre et vivre son deuil => Être un parent en deuil => Discussion démarrée par: mariej le 19 février 2010 à 09:31:11

Titre: Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: mariej le 19 février 2010 à 09:31:11
Bonjour,

Je suis une maman en deuil d'un fils décédé en 2008 à l'âge de 31 ans, il y a 16 mois; j'ai l'impression que la douleur est toujours aussi vive et que je reste inconsolable. mon humeur connait des hauts et des bas, parfois je me sens mieux, et un détail, une musique et hop je fonds en larmes, ou je n'ai plus envie de rien. Certains jours je trouve la vie pesante et je suis bien peu motivée pour aller travailler, ou pour sortir ou tout simplement pour vivre.

Parfois dans mon entourage on me dit que je suis mieux, mais moi je me sens épuisée, j'ai l'impression que je mets toute mon énergie à rester debout, tout me demande un effort énorme, que ceux qui me cotoient ne comprennent pas et ne voient pas; tout le monde voudrait que j'aille mieux; d'autant plus qu'avant le décès de mon fils j'avais un peu le rôle de celle qui remonte le moral, qui sait écouter les autres ......

Et puis il n'y a pas beaucoup de personnes à qui on peut se confier, car elles ne comprennent pas ou comme le font certaines amies, elles me montrent que d'autres aussi ont des soucis graves dans leur vie avec leurs enfants, je suis une parmi d'autres...mais moi je m'en fiche des problèmes des autres, mon fils est mort, il ne reviendra plus, jamais plus je ne pourrai communiquer avec lui, le voir, lui parler, le toucher et c'est cruel ! Je suis infirmière, jamais je n'aurais pu croire que la souffrance morale pouvait entrainer une telle souffrance physique, j'ai mal parout, mon corps est douloureux, comme si j'avais été battue, j'essaie de prendre soin de moi, je fais des séances de ShiatSu, mais ça ne résoud pas tout, la seule chose que j'espère c'est qu'avec le temps, les années, la douleur sera moins vive...
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: Manue le 19 février 2010 à 19:24:19
Je ne suis pas "une maman en deuil" mais "une fille en deuil de sa maman" depuis bientot un an, c'est différent mais ce que vous décrivez et tellement proche de ce que je ressent (la fatigue, l'incompréhension des autres.... et cette idée aussi que la douleur des autres ne peut certainement pas me faire relativiser la mienne (je dirais même que pour l'instant je m'en fiche de savoir s'il y a quelque chose de plus grave!!!).... je vous sent en colère!! (ce que je connais aussi...)
j'ignore si vous avec essayez les modules d'accompagnement que propose ce site... personnellement je ne "regrette pas mon argent"....  le simple fait de m'entendre dire que ce que je ressent est normal!! loin des jugements de valeurs que même le meilleur des entourages peut renvoyer ....
Moi je l'entend votre douleur... et il faut continuer "à l'évacuer"....
Bon courage à vous.
Manue
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: mariej le 21 février 2010 à 21:00:34
Bonsoir Manue,

Et merci pour votre message gentil qui arrive à point ce soir. Je rentre de week end avec mon mari, une bonne pause de 3 jours, mais comme souvent, depuis le décès de mon fils, je ne suis pas bien en rentrant, car même si j'ai pensé et parlé beaucoup de lui ce week end, quand je rentre à la maison, c'est comme si son absence était pire, plus difficile à vivre. Et puis nous avions un message d'une amie nous annonçant la naissance d'une petite fille, ça fait plusieurs fois en peu de jours dans notre entourage, et bien je ne le supporte plus, je comprends leur bonheur, mais quand on se sent mal, comme c'est difficile de partager le bonheur des autres ! voire même impossible!

Ce qui est difficile c'est que parfois j'ai l'impression d'aller un peu mieux et d'autres jours, comme ce soir je recule à grands pas, c'est la déprime totale, la colère, le chagrin, je n'en peut plus...

Mon fils s'est suicidé et ça rajoute encore au deuil, car on se demande si on été des bons parents, si nous n'avons pas raté quelque chose dans notre éducation pour lui donner la force de résister au désespoir, etc, etc....

J'ai déjà écouté deux modules et lu"Après le suicide d'un proche", mais bon, ça ne fait pas tout, il faut se "coltiner" le travail et ça c'est bien plus long et difficile.

En tout cas merci pour votre message

Marije
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: Tournesol71 le 21 février 2010 à 21:14:08
Marieje,

La question de la culpabilité dans les deuils par suicide est inéluctable je crois... et je me battrais tj pour que mes amies ayant connu cette situation soient "rassurées" par le fait qu'il n'en n'est rien. Même si j'ai parfois l'impression de "parler dans le vide" je continuerai à clamer que vos enfants (ou conjoints) étaient des personnes plus vulnérables que d'autres, plus fragiles et que rien en vous n'est la cause de leur désespoir. Je sais, c'est difficile à entendre.. mais j'en reste convaincue.
Votre fils ne souhaitait pas vous quitter, il voulait juste quitter cette vie qui ne lui convenait pas...
Je vous assure de ma chaleur en cette soirée difficile;
                                 Isabelle
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: Manue le 22 février 2010 à 10:03:24
bonjour Marieje,

Je suis contente si mon message vous a fait du bien aprés ce week end:même si je me trouve sur ce site depuis quelques jours pour y trouver du réconfort et un lieu d'épanchement, ma nature profonde est plutot "d'aider les autres" (un peu trop selon mon mari :)...)
Et je dois admettre qu'en ce moment j'ai un peu de mal à m'aider moi même...  :-[

Je voulais faire echo au propos d'Isabelle... sur ce sentiment de culpabilité (ma mère aussi s'est suicidée)...
Je sais qu'Isabelle a raison... avec "ma tête" je le sais!! je commence disons à l'admettre, à mesurer tout ce que j'ai fait pendant plus de deux ans pour que ma mère aille mieux...  mais mon corps continue à exprimer ce sentiment de culpabilité qui est au fond de moi (un exemple, depuis quelques semaines, je n'arrête pas de tomber, au sens propre,  et de me faire mal physiquement... celà en serait presque risible dans un autre contexte... c'est comme si je devais réapprendre à marcher en cessant de rater une marche ou de me prendre les pieds dans le tapis de la salle de bain... ). Pendant la dépression de maman elle me disait souvent "arette, ma chérie tu t'épuises, tu te fais du mal et ça ne sert à rien" je n'ai jamais voulu l'entendre et j'ai continuer à me bagarrer pour elle... en vain... (et j'aurais peut être du écouter ma maman: je suis épuisée et je me fais mal!!!! :-\) ...
l'autre sentiment de culpabilité n'est pas sur ce qu'on "a fait ou pas fait" mais sur ce que l'on "est"... moi je crois que le "sentiment d'abandon" et donc de "l'amour" que la personne qui a décidait de partir, nous portait est au coeur aussi de cette culpabilité... en vous écrivant, celà me permet de comprendre un "décalage" qui existe entre le vécu de mon petit frère et le mien: maman a décidé de nous quitter quelques semaines avant la naissance du premier bébé de mon frère... je sais qu'il lui en veut (ce qui n'a jamais été mon cas !!) celà nous bloque même un peu tous les deux pour partager certains ressentis (alors que nous sommes extrêmement prôches)... je crois maintenant que c'est sa manière à lui de "vivre sa propre culpabilité" et je crois finalement qu'elle est pire que la mienne

Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: Manue le 22 février 2010 à 12:05:13
J' ai du m'interrompre mais je voulais juste finir, en reprenant un peu les propos d'Isabelle: en effet je mesure aujourd'hui ce que mon frère et moi avons fait et vécu avec maman dans les derniers mois de sa vie... nous sommes allés au bout de nous même, de notre amour, du temps aussi (parfois au détriment de nos propres vies: nos conjoints et famille, ils ont été extraordinaires!! mais nous ne les avons pas ménager: je m'en rend compte aujourd'hui!!.... même si je sais que je ne regrette pas d'avoir accompagner ma mère autant que possible...)
Maman avait ses temps de fragilités, et celui aura été plus fort, finalement non pas de ce que nous pouvions faire pour l'aider à vivre, mais de ce qu'elle pouvait faire pour elle même.
C'est en traversant ""ma solitude entourée" d'aujourd'hui, que je mesure la sienne: elle me rend triste, profondement triste ... pour elle!! je l'espère en paix... et par fois je me dis qu'elle est peut être aussi partie pour nous protéger... c'est là encore un sentiment contradictoire: il réveille une des formes de culpabilités mais atténue la plus difficile: nous étions dignes de l'amour qu'elle nous portait! C'est ce que j'aimerai que mon frère puisse concevoir...

je vous souhaite une bonne journée: un pas aprés l'autre.

Manue.
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: eve le 06 juin 2010 à 01:11:36
Bonsoir, je suis une maman qui a perdu son fils agé de 26 ans par suicide, après un problème de psychose qui a duré pendant 8 ans...
4 ans viennent de passer mais la douleur est toujours là. Je suis entourée par un mari, qui n'est pas le père de mon fils, et beaucoup d'amis très proches. Malgré cela je me sens seule dans cette douleur. Il est impossible, pour les autres de comprendre ce que veut dire etre orphelin de son enfant. On ne peut meme pas leur en vouloir. Je me souviens très bien quand il était vivant...et en bonne santé. Je crois qu'une sorte d'instinct de survie nous empeche de nous arreter sur cette possibilité. Et meme si nous savons que ça existe, nous pensons que ces drames n'arrivent qu'aux autres. J'ai fréquenté des groupes de parole, et ça m'a aidé. Partager, aide, mais ne résould pas... Courage à toutes et à tous, à bientot, eve.
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: eve le 08 juin 2010 à 01:06:20
bonsoir, je me sens plutot déprimée ce soir. Mon mari, qui m'a soutenue pedant les année difficiles semble etre toujours plus éloigné de moi...
 J'ai limpression d'etre devenue allergique à la douleur , à ma souffrance. Je ne puis la tolére. Il faut bien que dans cette médiocrité de vie, quelquechose de vital m'oblige à vivre, me donne l'indispensable poussé vitale qui est à la base du chemin de l'humanité
Merci, j'attends vos commentaires...probalement vous allez mieux...mieu que moi-meme ce soir...
Bon chemin et à bientot,
EVE
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: PATRICIA 89 le 08 juin 2010 à 09:33:37
Eve,

J'ai 42 ans, il y'a un an mon petit garçon me quittait tragiquement, à aujourd'hui, isolée de tout et tous, (au travail c'est pas la joie
merci les collègues pour vous enfoncer un peu plus !), eh bien pleurant comme une petite fille j'ai appelé ma mère,
j'ai besoin que qq soit auprès de moi en ce moment, moi qui a toujours été dure comme un roc, je pleure, je pleure, et je pleure
il est évident qu'une telle perte n'est pas surmontable comme ça, il ne faut pas avoir peur ni avoir honte de dire les choses,
j'ai osé appeler ma mère hier, elle est venue d'Alsace jusqu'en Bourgogne tout de suite, et là je me sens un peu mieux, parfois
rien qu'une présence sans parler, est juste suffisant. Je suis seule avec un ado de 16 ans,  je ne verrais plus jamais le père de mes
enfants, c'est un imbécile invétéré, mais vous avez votre maris, ça ne doit pas être facile pour un homme, dans  une telle situation,
les hommes réagissent différemment des mamans lors d'un tel drame. Je pense qu'il faut beaucoup de temps, de compréhension
mais c'est surtout l'amour qui fait tout.

Tendrement Patricia maman de Marceau 12 ans et Quentin 16 ans.

Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: eve le 08 juin 2010 à 10:10:52
Merci du fond du coeur Patricia... Pour ma part, je n'ai plus aucun parent, et avec mon mari, qui m'a tellement soutenue, l'éloignement est en train de se faire... Sans retour? Je n'en sais rien... J'ai toujours lutté et j'ai toujours cru à cette poussée vitale et instinctive qu'est la vie. A présent je suis tellement fatiguée... En plus, je suis en train d'arreter les antidépresseurs que je me suis sentie obligée de prendre pendant cette dernière année (mon fils Leo est parti il y a 4 ans) Son voyage dure depuis trop longtemps...je voudrai qu'il sonne à la porte, qu'il me fasse une suprise, qu'il me dise, C'était une mauvaise blague maman...j'avais besoin de me retrouver pour quelque temps, d'etre seul... Mais ça n'arrivera pas. Et cette certitude m'anéanti... Je pense à Marceau...et à Quentin, aussi...Je te serre très fort car ne pas se connaitre phisiquement n'est pas indispensable... eve
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: PATRICIA 89 le 09 juin 2010 à 14:31:22
Bonjour Eve,

La vie n'est pas facile, c'est ignoble ce qui nous ait arrivé. Je me tourne vers la spiritualité,  c'est qq chose qui me permet de rester
debout, les autres je m'en contre fiche, eux ils ne prennent pas de gants, il n'y pas de compassion (surtout au boulot).
Quant à la famille, je n'ai pas grand monde, certains membres ne m'adresse plus la parole pourquoi ? je ne sais pas.
L'essentiel pour moi à ce jour, c'est le fils qu'il me reste, moi et ma petite maison que j'avais choisie avec Marceau. J'avais
réussis à reconstruire une vie sympa, loin de L'ile de France,  loin de l'insécurité, bref tout s'est écroulé en moins de 6 mois.
Que faut-il faire ? ne pas se laisser polluer par les autres, se protéger. Je crois en la vie "après", je crois que Marceau
est qq part, je vais aller voir une médium, ça peut paraître fou, mais j'ai besoin.  Ce qu'en pense les autres ? ils ne savent
pas et ne veulent surtout pas savoir ce que  l'on vit, chaque jour, je me lève avec ce poids énorme dans le dos, culpabilité
pour ce qui s'est passé, doutes, regrets...... et j'en passe, toi, tu  sais  ce qu'est cette vie avec ce grand vide.
Les autres n'ont pas à nous juger, je leur interdit. A bientôt de te lire tendrement Patricia.
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: eve le 09 juin 2010 à 16:51:19
Bonjour Patricia, moi aussi je suis allée voir des médiums... Quelquefois j'ai eu l'impression d'etre en contact avec Leo, et puis, après coup, je n'était plus trop sure... Comme je suis très concrète, je me rend compte que je voudrai des "preuves", des vraies, et ce n'est pas possible d'en avoir. Je voudrai qu'il me dise, Tu te souviens maman quand nous avons fait ceci cela... Des choses que le médium ne peut vraiment pas savoir...
Non, les autres ne comprennent pas, et ce n'est pas toujours de la méchanceté. Ils se protègent.
Comment Quentin vit tout ça?
Je t'embrasse et à bientot, eve
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: PATRICIA 89 le 09 juin 2010 à 17:24:36
Re Eve,

Je ne cherches pas à avoir des réponses, via la médium, il ne faut pas parait-il, mais je veux simplement dire à Marceau
combien je l'aime, que je m'en veux de ce qui c'est passé,  jamais je ne me  pardonnerais toute cette histoire, quant à
Quentin,  il attend ses 18 ans pour régler ses comptes avec son père, il veut se venger physiquement ce qui me fait très
peur, Quentin est écorché vif, son père l'a abandonné, tant mieux pour lui, car au moins il est en vie contrairement à Marceau.
Je fais en sorte, que Quentin oublie cette vengeance, son père et sa belle mère seront peut-être un jour traduit en justice,
et puis à leur place je serais très mal, mais chacun vit avec sa conscience. La mienne vacille.
Je suis sûre Eve, que nos enfants veillent sur nous, nous sommes comme des accidentés de la route, il faut réapprendre à
vivre, différemment mais nous réapprenons, ne restons pas les 2 genoux à terre rien pour nos enfants partit trop tôt.
 Tendrement patricia.
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: Nouveau le 21 septembre 2010 à 12:29:03
Bonjour Eve,

Votre histoire me fait peur. Moi j'ai perdu mon mari il y a un an 1/2 et à la suite du décès de son père mon fils de 16 ans a complètement perdu pieds. Il est traité pour psychose depuis 6 mois, il va un peu mieux mais reste très fragile.

J'aimerais savoir si votre fils Léo prenait un traitement, est-ce qu'il était suivi par un psychiatre et comment se comportait-il ?

Je pense très fort à vous, je pense que mon mari aurait eu beaucoup de mal à voir son fils malade, il ne faut pas en vouloir au vôtre, votre souffrance est tellement grande.

A bientôt j'espère et bon courage.
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: jocelyne le 08 novembre 2010 à 19:50:09
Bonsoir,
Je suis nouvelle sur ce forum, mon fils de 37 ans, informaticien chez France Télécom, s'est suicidé, il y a deux ans.
C'est d'une grande violence de perdre son enfant. S'en est suivi pour ma part un cancer du sein, il y a t-il un rapport, non et oui dirai-je, non car un cancer mais un certain temps pour se développer, oui car je pense qu'une émotion violente a favorisé et précipité l'apparition de la maladie.
Bien évidemment comme tous les parents vivant cette situation, je me suis interrogée probablement culpbilisée mais sans cesse je me dis que sa vie lui appartait et qu'il était en droit d'en disposer commme il le souhaitait, c'est ce qu'il a fait. Pour moi, la plus grande preuve d'amour est d'accepter son choix, bien sûr c'est difficile et inutile de vous décrire les souffrance que cela génère...
Quand je vais mal, je me dis qu'il n'aimerait certainement pas me voir ainsi....et que je dois faire confiance à la vie qui peut-être un jour m'apportera un réel appaisement.....
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: mariej le 08 novembre 2010 à 22:22:32
Bonsoir Jocelyne,
C'est vrai que c'est une grande violence de perdre son enfant, comme le votre, mon fils a mis fin à ses jours il y a 2 ans. Et comme vous j'ai eu un cancer, mais juste avant, j'ai eu un cancer de l'utérus détecté assez tôt, j'ai été opérée en août et mon fils est mort en octobre. Il s'était fait beaucoup de soucis pour moi...Mais là aussi ce n'est pas la seule raison, nous n'avons rien vu venir et sa mort a été une véritable bombe dans nos vies.
depuis il y a des hauts et des bas, le mois d'octobre a été particulièrement douloureux (anniversaire de sa mort), tout doucement la vie reprend, et puis il y a nos 2 autres enfants, mon mari... Un livre m'a beaucoup aidé "Ce lien qui ne meurt jamais" de Lytta BASSET, elle dit que les parents ne sont pas tout puissants sur leur enfants, ils étaient adultes, responsables de leurs actes...pour moi, j'ai encore du mal à accepter, mais je trouve de temps en temps un peu d'apaisement...Moi aussi, je me dis que s'il me voit, il n'aimerait que je me laisse aller, je crois qu'il m'aide.
Pensées affectueuses pour vous!
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: ameufilho le 15 avril 2011 à 23:38:14
Bon soir, je suis nouvelle dans ce forum, mais depuis long temp je cherche une maniere de trouver la paix dans mon coeur, aprés le decé de mon fils, agé de 25 ans, en 2007, du a une cardiopathie... Malgrer que le temp est passé n'a jamais su vivre car la perd de mon fils ma trop boulverser, et même si a des gents que me dise que je doit continuer, que je doit torner la page, ce n'ai pas de tout facile, je ne peux pas, j'ai pas mal de sentiments, de souffrence, de tristesse, la vie n'ai plus la même, j'ai encore d'outres enfants, deux encore petits, mais rien peux remplacer mmon fils, aimé... J'ai du passé long temp dans la psyquiatrie, pour y arriver a tenir, ca fais mins d'un an qui je decidé de laisser tomber le traitement pour esseyer de vivre, mais j'y pense tout le temp, mes sentiments de culpablité, et mes crises de culpablizer mon mari, ce reproduize encore, non c'est trop dure, trop de chagrin, il etais trop jeune, je l'ai pas aprecu, il y a eu pas mal de choses que ce sont passé, mon Dieu, est ce possible de trouver le fin du deuil?!! J'ai fais un blog pour voir ce j'y pouvais tenir avec les souvenir, la naissence de ma petite fille, m'apporté enormement de bonheur, mais pas assez... Je vois que il y a bcp des parents que aussi font tout leur possible pour s'en sortir, pourriez vous me dire ce quelqu'un a trouvez un apaisiblement?! Mon fils, comme je l'aimé...
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: MAIKO le 16 avril 2011 à 09:07:12
Moi cela fait 9 ans que Fabienne est partie dans un accident, je veux seulement témoigner qu'il y a une vie possible après leur départ, mais jamais elle ne sera comme avant, on réapprend à vivre autrement, Fabienne m'accompagne tout au long de mes journées, je lui parle, je sais qu'elle m'entend, je lui envoie des pensées d'amour, je pleure un peu de temps en temps quand tout à coup un évènement, une musique, une image me ramène à cette vie heureuse et INSOUCIANTE que nous avions, plus jamais ce ne sera le cas, car maintenant je sais que nous sommes mortels ... avant, bien entendu comme tout le monde j'avais perdu une grand-mère, un oncle, un cousin ... mais je ne savais pas dans ma chair ce que représentait la mort, maintenant je sais, et cela nous ramène à notre propre mort, et surtout au fait que nous sommes seuls devant elle, devant celle de notre enfant comme devant la nôtre, lorsque j'ai fini par ACCEPTER que ma vie désormais serait sans Fabienne, ma haine de la vie, ma colère de que ce qu'on nous avait fait, s'est atténuée, maintenant c'est fini, je sais qu'il faut que je vive, qu'il faut que je reconstruise une autre vie, autrement, avec des préoccupations plus proches des autres, plus dans le service c'est la seule occupation qui me paraisse digne d'intérêt, j'ai renoncé à faire comprendre aux autres ce que je pouvais éprouver, on ne peut tout simplement pas comprendre tant qu'on le l'a pas vécu ... ma fille est partie elle d'un accident, je ne me permets donc pas de parler du suicide, je ne peux tout simplement pas me mettre à votre place, ce sont des choses qui nous dépassent tans qu'on est pas passé par là, la seule chose que je peux vous dire, c'est courage, oui on peut en sortir, changée à jamais c'est certain, mais avec une serrenité quant à l'avenir, celle de savoir ce qu'est la mort ! Je vous embrasse toutes de tout mon coeur, tendrement.
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: jojamax le 27 juin 2011 à 20:21:10
bonjour
moi aussi je suis en deuil de mon fils julien décédé par pendaison a l'âge de 37 ans le 24 novembre 2010 j'ai une fille de 43 ans et 4 petits enfants je suis en retraite depuis juillet 2010 je vis seule , il n'était pas dépressif ou ne laisser rien paraitre , je me rendais compte que son couple aller mal et de plus il était au chômage depuis 2 ans , c'est ma fille qui m'a annoncé cette terrible nouvelle ,j'ai hurlé comme une bête , je ne comprends pas, ma belle fille ne m'a pas tout dit,la seule chose qu'elle m'a dit ' je n'ai rien vu venir )je trouve que cette réponse bizarre après 20 ans de vie commune , on devrait reconnaitre le mal être  de son compagnon et cela me ronge l'esprit je ne peux faire mon deuil car je n'ai pas de réponse aux questions que je me pose,c'est insupportable ce n'est pas dans l'ordre des choses de perdre son enfant,il aurait eu 38 ans le 25 juin dernier cela a été une journée horrible ,je pleure beaucoup, ma fille me téléphone souvent mais elle habite à Toulouse et moi à paris nous essayons de nous réconforter toutes les 2 mais elle souffre beaucoup de la disparition de son frère,
si vous pouvais m'aider à comprendre cette souffrance j'ai besoin d'aide
je vous en remercie
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: mariej le 27 juin 2011 à 22:11:21
Bonsoir Jojamax,

Je peux comprendre votre souffrance car je suis passé par là moi aussi il y a 2ans et demi. Mon fils avait 31 ans et nous n'avons rien vu venir, ni ses amis, ni ses collègues. Il est possible que votre belle-fille car n'ait rien vu venir aussi,  car souvent ceux qui passent à l'acte ne laissent rien voir et même quelques fois ils vont mieux juste avant car ils ont pris leur décision d'en finir et se sentent comme soulagés d'avoir trouvé une façon de mettre fin à leur souffrance. C'est encore récent pour vous, bientôt un an, cette date anniversaire c'est difficile à passer surtout le 1er.

Ne cherchez pas trop de réponses à vos questions car vous ne les trouverez pas, votre fils est parti avec les réponses aux questions que vous vous posez; notre fils avait laissé un courrier pour dire au-revoir il disait qu'il n'en pouvait plus de la vie, que son avenir était noir, alors qu'il avait un travail et de nombreux ami(e)s; les vraies raisons qui ont fait qu'il est passé à l'acte, nous ne le saurons jamais, il est parti avec son mystère; et peut être a-t-il agi sur un coup de tête ? un de ses copains m'a dit après la sépulture :"Et s'il revenait maintenant crois-tu qu'il sait lui-même les raisons de son geste?" , quelques fois c'est un coup de folie, "un raptus anxieux" comme disent les psy... une crise d'angoisse au paroxysme, insupportable pour celui qui la vit... en tout cas, quoi qu'il en soit, pour nous qui restons, nous devons vivre malgré ce manque cruel. Pour moi, j'ai commencé à aller mieux quand j'ai renoncé à me poser les questions pour lesquelles je n'aurai jamais de réponses, je me suis trouvé des réponses qui me conviennent, je ne sais pas si elles sont bonnes, mais ça me permet de ne plus me torturer et de continuer à avancer malgré tout...

Revenez sur le forum, nous essayons de nous soutenir les uns les autres et ensemble on peut avancer car on se sent soutenus.

Bien amicalement
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: mariej le 27 juin 2011 à 22:15:56
Jojamax,
Excusez-moi, j'ai fait une erreur, j'ai cru que votre fils était décédé en juillet 2010, mais c'est la date de votre retraite, il n'y a "que" 7 mois que votre fils est décédé, c'est encore tout récent et c'est une période difficile, car l'entourage reprend sa vie "comme avant", mais pour nous les endeuillés, elle n'est plus comme avant et le vide se fait de plus en plus sentir, c'est terrible.
pour vous aider vous pouvez aussi regarder les vidéos sur le site, elles sont très bien faites, elles m'ont beaucoup réconfortée.

Bonne fin de soirée
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: jojamax le 05 janvier 2012 à 23:43:26
bonjour
moi aussi je suis en deuil de mon fils julien décédé par pendaison a l'âge de 37 ans le 24 novembre 2010 j'ai une fille de 43 ans et 4 petits enfants je suis en retraite depuis juillet 2010 je vis seule , il n'était pas dépressif ou ne laisser rien paraitre , je me rendais compte que son couple aller mal et de plus il était au chômage depuis 2 ans , c'est ma fille qui m'a annoncé cette terrible nouvelle ,j'ai hurlé comme une bête , je ne comprends pas, ma belle fille ne m'a pas tout dit,la seule chose qu'elle m'a dit ' je n'ai rien vu venir )je trouve que cette réponse bizarre après 20 ans de vie commune , on devrait reconnaitre le mal être  de son compagnon et cela me ronge l'esprit je ne peux faire mon deuil car je n'ai pas de réponse aux questions que je me pose,c'est insupportable ce n'est pas dans l'ordre des choses de perdre son enfant,il aurait eu 38 ans le 25 juin dernier cela a été une journée horrible ,je pleure beaucoup, ma fille me téléphone souvent mais elle habite à Toulouse et moi à paris nous essayons de nous réconforter toutes les 2 mais elle souffre beaucoup de la disparition de son frère,
si vous pouvais m'aider à comprendre cette souffrance j'ai besoin d'aide
je vous en remercie
Bonsoir Jojamax,

Je peux comprendre votre souffrance car je suis passé par là moi aussi il y a 2ans et demi. Mon fils avait 31 ans et nous n'avons rien vu venir, ni ses amis, ni ses collègues. Il est possible que votre belle-fille car n'ait rien vu venir aussi,  car souvent ceux qui passent à l'acte ne laissent rien voir et même quelques fois ils vont mieux juste avant car ils ont pris leur décision d'en finir et se sentent comme soulagés d'avoir trouvé une façon de mettre fin à leur souffrance. C'est encore récent pour vous, bientôt un an, cette date anniversaire c'est difficile à passer surtout le 1er.

Ne cherchez pas trop de réponses à vos questions car vous ne les trouverez pas, votre fils est parti avec les réponses aux questions que vous vous posez; notre fils avait laissé un courrier pour dire au-revoir il disait qu'il n'en pouvait plus de la vie, que son avenir était noir, alors qu'il avait un travail et de nombreux ami(e)s; les vraies raisons qui ont fait qu'il est passé à l'acte, nous ne le saurons jamais, il est parti avec son mystère; et peut être a-t-il agi sur un coup de tête ? un de ses copains m'a dit après la sépulture :"Et s'il revenait maintenant crois-tu qu'il sait lui-même les raisons de son geste?" , quelques fois c'est un coup de folie, "un raptus anxieux" comme disent les psy... une crise d'angoisse au paroxysme, insupportable pour celui qui la vit... en tout cas, quoi qu'il en soit, pour nous qui restons, nous devons vivre malgré ce manque cruel. Pour moi, j'ai commencé à aller mieux quand j'ai renoncé à me poser les questions pour lesquelles je n'aurai jamais de réponses, je me suis trouvé des réponses qui me conviennent, je ne sais pas si elles sont bonnes, mais ça me permet de ne plus me torturer et de continuer à avancer malgré tout...

Revenez sur le forum, nous essayons de nous soutenir les uns les autres et ensemble on peut avancer car on se sent soutenus.

Bien amicalement
Jojamax,
Excusez-moi, j'ai fait une erreur, j'ai cru que votre fils était décédé en juillet 2010, mais c'est la date de votre retraite, il n'y a "que" 7 mois que votre fils est décédé, c'est encore tout récent et c'est une période difficile, car l'entourage reprend sa vie "comme avant", mais pour nous les endeuillés, elle n'est plus comme avant et le vide se fait de plus en plus sentir, c'est terrible.
pour vous aider vous pouvez aussi regarder les vidéos sur le site, elles sont très bien faites, elles m'ont beaucoup réconfortée.

Bonne fin de soirée
Bonsoir Jojamax,

Je peux comprendre votre souffrance car je suis passé par là moi aussi il y a 2ans et demi. Mon fils avait 31 ans et nous n'avons rien vu venir, ni ses amis, ni ses collègues. Il est possible que votre belle-fille car n'ait rien vu venir aussi,  car souvent ceux qui passent à l'acte ne laissent rien voir et même quelques fois ils vont mieux juste avant car ils ont pris leur décision d'en finir et se sentent comme soulagés d'avoir trouvé une façon de mettre fin à leur souffrance. C'est encore récent pour vous, bientôt un an, cette date anniversaire c'est difficile à passer surtout le 1er.

Ne cherchez pas trop de réponses à vos questions car vous ne les trouverez pas, votre fils est parti avec les réponses aux questions que vous vous posez; notre fils avait laissé un courrier pour dire au-revoir il disait qu'il n'en pouvait plus de la vie, que son avenir était noir, alors qu'il avait un travail et de nombreux ami(e)s; les vraies raisons qui ont fait qu'il est passé à l'acte, nous ne le saurons jamais, il est parti avec son mystère; et peut être a-t-il agi sur un coup de tête ? un de ses copains m'a dit après la sépulture :"Et s'il revenait maintenant crois-tu qu'il sait lui-même les raisons de son geste?" , quelques fois c'est un coup de folie, "un raptus anxieux" comme disent les psy... une crise d'angoisse au paroxysme, insupportable pour celui qui la vit... en tout cas, quoi qu'il en soit, pour nous qui restons, nous devons vivre malgré ce manque cruel. Pour moi, j'ai commencé à aller mieux quand j'ai renoncé à me poser les questions pour lesquelles je n'aurai jamais de réponses, je me suis trouvé des réponses qui me conviennent, je ne sais pas si elles sont bonnes, mais ça me permet de ne plus me torturer et de continuer à avancer malgré tout...

Revenez sur le forum, nous essayons de nous soutenir les uns les autres et ensemble on peut avancer car on se sent soutenus.

Bien amicalement
bonjour
moi aussi je suis en deuil de mon fils julien décédé par pendaison a l'âge de 37 ans le 24 novembre 2010 j'ai une fille de 43 ans et 4 petits enfants je suis en retraite depuis juillet 2010 je vis seule , il n'était pas dépressif ou ne laisser rien paraitre , je me rendais compte que son couple aller mal et de plus il était au chômage depuis 2 ans , c'est ma fille qui m'a annoncé cette terrible nouvelle ,j'ai hurlé comme une bête , je ne comprends pas, ma belle fille ne m'a pas tout dit,la seule chose qu'elle m'a dit ' je n'ai rien vu venir )je trouve que cette réponse bizarre après 20 ans de vie commune , on devrait reconnaitre le mal être  de son compagnon et cela me ronge l'esprit je ne peux faire mon deuil car je n'ai pas de réponse aux questions que je me pose,c'est insupportable ce n'est pas dans l'ordre des choses de perdre son enfant,il aurait eu 38 ans le 25 juin dernier cela a été une journée horrible ,je pleure beaucoup, ma fille me téléphone souvent mais elle habite à Toulouse et moi à paris nous essayons de nous réconforter toutes les 2 mais elle souffre beaucoup de la disparition de son frère,
si vous pouvais m'aider à comprendre cette souffrance j'ai besoin d'aide
je vous en remercie
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: Isabelle le 05 mars 2012 à 18:20:53
Bonjour!Jai perdu mon fils il avait 30ans, bientot9mois  .Il avait un cancer de cerveau. Depuis j'aimerai pleurer tout la journee mais je travail et une fille 16 ans elle souffre beaucoup la perte son grand frere est   insupportable,alors c'est moi qui doit etre forte.Je sais cher  MARIEJ qu'est que tu ressents..Je  ne sais pas trop quoi dire mais   l'ame de nos enfants est vivante   et j'en suis sure que on se reverra un jour.A bientot.
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: fanfan1951 le 06 mars 2012 à 07:18:50
après avoir lu vos messages, je ne suis donc pas la seule a qui l'on dit "il faut regarder devant maintenant" Je sais qu'il faut regarder devant mais mon passé c'est surtout mon fils à qui je pense sans arrêt, du matin au lever, jusqu'au soir au coucher. Ces personnes ne connaissent pas notre souffrance, notre détresse. Comme vous si je parle de Christophe, il y a toujours une personne pour me couper la parole et parler d'autre chose, alors pourquoi ne pas comprendre que nous avons besoin de parler de notre enfant, "parler de lui c'est le faire exister".
Je comprends très bien votre douleur vous toutes les mamans qui ont perdu un enfant, c'est que qu'il y a de pire dans une vie et ce n'est pas normal d'enterrer son enfant. Moi cela dera 2 ans le 26 mai et ma douleur est de plus en plus vive.
Je suis sous traitement antidépresseur sinon je ne tiendrais pas le coup.
J'ai lu bcp de livre sur la mort, maintenant je suis certaine que l'ame quitte le corps.
Courages à toutes mes soeurs de souffrance
Françoise
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: sylviane le 15 juin 2012 à 18:27:16
oui nous avons besoin de parler de nos enfants décédés. Mon  JULIEN est mort dans mes bras d'une embolie pulmonaire, dans sa chambre ; quand les secours sont arrivés c'était trop tard, c'était le 31 janvier 2010, il avait 24 ans.

Qu'on ne vienne pas me dire comme certains, "oh ce n'est pas encore fini cette histoire, çà ne va pas mieux maintenant ?"

et bien non l'histoire ne finira JAMAIS et çà n'ira jamais mieux ne vous en déplaise.  Heureusement tout le monde ne réagit pas de la même façon. Pour lui je vais faire de mon mieux pour continuer le chemin, je veux qu'il soit fière de sa maman de son papa, nous nous soutenons tous les deux mais combien de fois nous retrouvons-nous dans les bras l'un de l'autre en sanglots !!!!

J'adresse de douces pensées à tous nos anges et je souhaite bon courage à leurs parents.
Titre: Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: Mélie le 15 juin 2012 à 19:52:28
quel maladresse de l'entourage qui voudrait nous "voir remises" faire notre deuil et sortir de notre peine, mais ils ne savent rien de ce que nous vivons en tant que mères seules celles qui sont passées par là peuvent comprendre, , pour moi cela fait 20 mois que mon fils s'est suicidé il allait sur ses 29 ans. bien sûr les moments de paix sont plus longs et les larmes sont moins fréquentes mais comme vous le dites toutes un rien peut  tout ranimer. nous devons faire le deuil de ce que nous étions avant.....

mais je reconnais qu'avant moi aussi je ne savais pas que l'on pouvait souffrir autant, même pour un très jeune enfant, et je trouvais étrange que l'on puisse conserver intacte une chambre je me disais c'est du masochisme!!!!
à présent je sais que pour certaines c'est un passage obligatoire, et que le temps est différent pour chacune d'entre nous ....
mais ce que je sais aussi à présent c'est que plus nous accordons de l'attention à l'autre dans l'écoute et le non jugement, plus nous pouvons atteindre une certaine forme de sérénité et d'apaisement
bien à vous toutes
Titre: Re : Re : Continuer à vivre après le décès d'un fils
Posté par: sylviane le 16 juin 2012 à 19:26:07
Bonjour Patricia, moi aussi je suis allée voir des médiums... Quelquefois j'ai eu l'impression d'etre en contact avec Leo, et puis, après coup, je n'était plus trop sure... Comme je suis très concrète, je me rend compte que je voudrai des "preuves", des vraies, et ce n'est pas possible d'en avoir. Je voudrai qu'il me dise, Tu te souviens maman quand nous avons fait ceci cela... Des choses que le médium ne peut vraiment pas savoir...
Non, les autres ne comprennent pas, et ce n'est pas toujours de la méchanceté. Ils se protègent.
Comment Quentin vit tout ça?
Je t'embrasse et à bientot, eve

si tu vas voir un médium digne de ce nom il te donnera des détails qui feront que tu ne douteras plus que c'est bien Léo qui est là.