Bonjour Mamita,
Ca m'a fait plaisir de te lire. Je vois bien que tu as compris ce que je voulais dire avec l'expérience de mon cousin survivant. Récemment, il me disait qu' à côté de son frère, qui était voué à un brillant avenir (étudiant très doué qui avait réussi sa première année de médecine), c'était un "raté". Il est pilote de chasse! Je le lui ai rappelé. Il m'a dit que ce n'était pas pareil…Après je comprends très bien qu'une maman soit tournée vers l'enfant disparu. Mais personnellement, j'ai beaucoup souffert de la façon différente qu'avait ma mère de nous montrer son amour. Verbalisé et manifesté par les gestes pour ma soeur cadette, et rien pour moi. Par contre j'ai appris récemment par sa soeur avec qui j'ai renoué contact, qu'elle avait beaucoup d'admiration pour moi. D'accord, ça m'a fait du bien. En attendant, si elle avait verbalisé de son vivant…
Ma tante qui n'a pas d'enfants et nous considère un peu comme ses filles d'adoption me rappelle que ma soeur passait la voir chez elle une fois par mois, qu'elle était généreuse, etc. Oui, bien sûr, et moi, chez qui on a toujours organisé Noël, et qui ai invité ma tante à passer quelques jours à la maison des dizaines et des dizaines de fois! Je me dis que c'est la souffrance de la perte qui la fait insister, bien sûr. Mais un peu d'attention, de temps à autre, pour ceux qui restent, c'est bien!
Moi, non plus je ne te juge pas, Sylviane, je peux te comprendre, je suis endeuillée. Mais j'ai peu entendre aussi ta fille. Son agressivité cacher certainement une blessure profonde. Nous avons tous une façon différente d'aborder le deuil.
Je souhaite que votre relation s'apaise à l'approche des fêtes,
Madâme