Bonjour Sylvie,
Prends tout le temps qui te sera nécessaire pour "ta douleur", tout cela est si récent ... oui perdre un enfant c'est un tsunami dans une vie.
J'ai connu, moi aussi cette phase pendant laquelle on culpabilise de n'avoir pas fait ceci, cela : pas assez pris le temps d'écouter, pas assez été tendre ... nous ne sommes que de pauvres humains bien imparfaites, hélas ; ne regrette surtout pas le temps que tu as passé pour les autres, tel était ton chemin. De plus, ta fille n'aurait pas aimé que tu sois toujours dans son sillage, nous ne devons pas étouffer nos enfants.
Avec le temps, une aide psychologique, mes lectures ressourçantes je me suis apaisée ... j'ai donné beaucoup d'amour à mon fils, (mon petit dernier) comme toi tu en as donné à ta chère fille, il m'en a donné beaucoup aussi, comme ta fille t'en a donné et ce lien d'amour tissé solidement est éternel. Je n'ai plus peur de la mort moi non plus, elle viendra à son heure au bout de "mon chemin".
Attachons-nous à tous les bons moments vécus ensemble plutôt qu'à tout ce que nos enfants ne verront pas, si nous vivons dans le regret, nous ne pouvons pas avancer ... ma belle-fille m'aide beaucoup à "aller de l'avant", avec "leurs" petits elle n'a pas d'autre choix.
Elle ne se croyait pas capable de tout assumer seule et souvent elle me dit :"c'est Antoine qui me donne la force, c'est évident, sinon je n'y arriverais pas"
Mon fils était parti de la maison, la situation est différente pour toi dont la fille vivait encore au foyer familial ... Antoine était dans sa vie d'adulte. Je comprends l'intensité de la douleur dans l'absence quotidienne, ce chemin du deuil est long, très long ... mais nous n'avons pas d'autre choix que de le suivre cahin-caha.
Je t'embrasse et renouvelle mon soutien solidaire à toutes les mamans désenfantées du forum,
Marithé