Pourquoitoi,
Je suis peu présente sur le forum, je me réfugie dans la solitude et la nature.
Je lis tes mots, je connais ton désarroi, ma fille est "morte" ( j'arrive à le dire maintenant...parfois...) il y a un an.
Départ subit, elle est partie en attendant de passer des test en externe, à l'hôpital. Embolie pulmonaire massive. Je l'accompagnais.
Comment trouver des (les) mots pour te réconforter, pour soulager cette douleur que je connais trop bien...
Le temps, dit-on, rend la vie plus douce ...j'ai lu quelque part que le temps " arrondit" les angles...c'est sans doutes vrai...
Mais je ne crois pas que la deuxième année, elle, soit plus "facile"... La douleur moins aigüe, certes, mais plus lancinante et profonde aussi. Les larmes s'assèchent quelque peu, mais le coup que l'on reçoit dans le ventre, chaque fois qu'on pense "vraiment" à notre enfant se fait de plus en plus cruel...la permanence du manque et la certitude que plus jamais nous ne connaîtrons le bonheur ...sans ombre...
Je ne suis pas encore retournée au travail. Comme toi, j'approche la retraite et je devrais retourner vers février faire encore une ou deux années. Au contraire de toi, c'est moi qui ne me sens pas prête.
Je crois ( j'aime croire) que ma fille est bien où elle est...si elle est encore...
Et c'est bien la question qui me tourmente le plus : est-elle encore
Je te souhaite un peu de sérénité ...et je t'embrasse très fort .