(oups, le bouton m'a échappé)
A l'annonce de la terrible nouvelle de la mort par suicide (à 14 ans 1/2 !) du fils aîné de mon frère, j'ai été d'autant plus bouleversée d'apprendre cette souffrance qu'il avait en lui, qui ne transparaissait pas dans sa pleine dimension
( ses parents, très attentifs à son bien-être, lui avaient donné l'accès à des consultations auprès d'une psy pour adolescents pour l'aider à gérer les problèmes de cette transition, très pro elle avait demandé un test auprès d'un psychiatre, et selon les réponses aux questions, réactions de mon neveu, il n'était pas "à risque" selon lui!)
Ceci pour dire qu'il était très bien entouré, il faisait des études selon son choix (informatique aussi, passionné par les codes), puis c'était un beau garçon, autant manuel (son papa lui avait déjà appris à bien se débrouiller en bricolages), enfin je ne cite pas toute la liste, tellement il y a des "points forts" en sa faveur ...
ET PAN, cela est arrivé, purée ça va faire 5 ans le 28 de ce mois, horreur, comment expliquer,
j'ai bien MON passé de jeune dépressive derrière moi (entre 18 et 28 ans), beaucoup de tuiles me sont tombées dessus, des vraies galères me semblait-il en comparant ma situation à l'époque et celle, "idéale" (mais ça veut dire quoi, ça ...) de mon neveu.
Qu'est-ce qui l'aurait mieux protégé, qu'est ce qui, surtout, l'aurait armé CONTRE les idées noires ?
Je n'en sais rien, vraiment ...
Pour conclure ma tartine il me revient cette citation de Sidney Bennett à la mort d'Amy Winehouse:
"La vie t'apprend à la vivre, SI TU LUI EN LAISSES LE TEMPS ..."
Mais comment apprendre la patience aux sentiments ?
Les esprits intuitifs sont aussi très fougueux, cette énergie intérieure peut insidieusement devenir dangereuse dangereuse en période négative ... je sais aussi qu'il existe des formes d'angoisses dites "raptus anxieux", extrêmement difficiles à subir, pouvant conduire à un dérapage quasi incontrôlé, au propre comme au figuré ...
Enfin, je finirai ma vie à chercher ce que je ne trouverai jamais, comment on aurait pu empêcher l'acte de Kalahan.
Solidaire avec vous, parents d'Alexandre, quel tourment ...
Pour nous, la souffrance, finie pour EUX, c'est ce qui me permet de commencer à repenser aux BONS MOMENTS, très largement majoritaires, qu'Il a vécu avec nous ...
Avons-nous le droit de penser que notre souffrance est pire, plus injuste et plus longue que la leur ?
Est-ce que la résistance au mal psychologique et/ou psychique peut "didactiquement" être enseignée, ou ne fût-ce que renseignée ?
Genre de questions de fin de cinquième année de ce deuil ...
M.