Mon petit bout de chou n'est pas loin depuis quelques jours, mais je ne l'ai pas encore vu. Pas le temps de passer, trop de choses à faire, famille, activités à tout va.....mais c'est ça la vie! Mais c'est aussi l'apprentissage de la vie sans lui, sans son papa.
Il faut bien qu'il grandisse ce petit garçon, qu'il vive sa vie à pleines mains, qu'il soit heureux et profite de jouer en pleine innocence des choses qui tracassent la vie des adultes et la fichent en l'air pour le restant de leur vie.
Mais oui, c'est ainsi.
Je me sens triste et mal à l'aise, envie de rien faire, que pleurer. C'est bien ça, dans le creux de la vague, mais elle est énorme celle-ci. On croit que ça va bien, et vlan, ça recommence. Pas envie de voir du monde, personne et c'est tant mieux, l'humeur est maussade. Fuir, fuir......je ne sais pas ce que je ferais si je n'avais pas d'autres enfants, d'autres obligations ?
Fuir ailleurs, mais où ? Vers un ailleurs ? Même pas en rêve.
Je sais que le sommet de la vague viendra et avec lui un peu d'apaisement, et puis tout recommencera, c'est un cycle plus ou moins difficile en fonction des dates, des souvenirs qui font sourire ou pleurer. L'été est dur à supporter, lui qui est né en plein été sous le soleil, un été très chaud celui de l'année 1982, je me souviens qu'à la maternité il n'avait que la couche et une toute légère brassière, tellement chaud pour ce petit garçon, mon Lionel aux yeux si bleus, si grands. ......si différents lorsque il est parti, si éteints, d'une couleur étrange......comme si la vie avait déjà fuit.
A qoui bon ressasser tout cela, ce qui n'est plus, n'est plus. Il ne reste que les souvenirs heureux ou malheureux, à moi d'en faire un bagage pour m'accompagner pendant ce long voyage, trop long voyage.....à quand le quai de la gare ?