Aujourd'hui j'ai du mal à écrire, je vis les jours qui se rapprochent de ton anniversaire avec un sentiment de tristesse profonde, viscérale. Que de gâchis! Que de larmes amères versées. Parfois je sens que je suis en paix, mais là, non.
C'est sûrement normal.
Oh mon fils chéri, mon Lionel, tu n'as pas eu 30 ans, tu ne voulais pas les fêter, et bien ce moyen là a été radical!..... Et tu n'auras pas 32 ans.
Depuis, je vis ma vie, puisqu'il faut vivre, survivre, entre parenthèses, je suis là, mais pas là. C'est ainsi, cette déchirure qui ne se refermera jamais.
Je sais, il y a tes deux frères, ton petit garçon et sa cousine, mais il manquera toujours un membre à cette famille et depuis ton départ, elle est bancale. Rien ne m'intéresse vraiment en ce moment, il y a de nouveau, deux moi. Le moi qui se débrouille dans la vie de tout les jours et l'autre qui n'en a rien à faire et qui vit en manque de toi. TOI, mon fils, mon enfant, ma vie.
Je suis dans ces jours où les mêmes questions reviennent, toujours sans réponses. C'est une boucle sans fin, un puits sans fond, sans solutions. Il n'y en a pas. Il faut tenir jusqu'à la délivrance. Mais dans combien de temps ? Seule la vie le dira, quoi qu'on fasse, quoi qu'on souhaite, la fin de l'histoire est inévitable.
Voilà je ne suis pas en forme parceque c'est bientôt le jour te ton anniversaire. Pour tes 30 ans je voulais t'offrir une ballade en ballon, et toi tu as préféré t'envoler d'une autre façon. J'avoue que je t'en veux un peu, tu es parti seul vers un ailleurs...vers ta délivrance, alors je te pardonne mon enfant.
Ta maman qui t'aime pour l'éternité, notre éternité.