Oui Erika, on a beau essayé plein de choses, parfois rien y fait, on ne cesse de penser à eux, chaque jour, à chaque respiration. Cela fait mal , très mal de ne pas les avoir avec nous physiquement......reste les souvenirs, et alors là on a peur d'oublier chaque mot, chaque geste, chaque sourire, leur voix.
Tous ces souvenirs engrangés qui vont les faire vivre dans nos mémoires, je sais que tu n'as pas envie d'entendre ça. Je sais comme moi, comme nous tous, une seule chose compte, que tout ça ne soit qu'un affreux cauchemar et qu'enfin on se réveille, et qu'ils soient là.
Dans le fond, on sait très bien que ce n'est pas possible, mais on espère, alors on s'accroche à tout et n'importe quoi.
Cette recherche de celui ou celle qui n'est plus là est épuisante, moralement et la santé s'en ressent, alors il faut essayer de prendre soin de soi et tirer la sonnette d'alarme pour se faire aider.
J'ai aussi ressenti cette lassitude, ce besoin de solitude où on se dit que vraiment les autres ne comprennent rien de rien, et on s'enferme. Mais parler, si on peut, écrire, cela permet d'user ce deuil, son deuil.
Peut-être es-tu dans ce creux de vague bien profond et que le découragement te tient. Il faut beaucoup de temps pour refaire surface, beaucoup, alors il faut que tu t'accroches, toi dont la santé est fragile, accroches-toi à tout ce que tu peux pour reprendre des forces et affronter la réalité.
Je t'embrasse très fort et pense à nos enfants, tous nos enfants.