Il n'y a qu'un voile,
qu'un voile qui nous sépare.
Il y a un souffle qui nous unit, celui des âmes,
si doux, si fin, si persistant,
"Je suis là, au-delà du savoir, du visible, de l'audible"
dit la voix.
"Il n'y a que ce voile qui nous sépare
et tu me sens parfois".
Une odeur, un geste, une musique, un endroit,
et je suis là, auprès de toi;
tu m'entends rire, discourir de ce qui était.
Désormais c'est un trésor au fond de toi.
Il n'y qu'un voile si fin pourtant si infranchissable,
impénétrable car nul ne sait ce qui est au-delà.
Nul ne doit savoir, on n'en revient pas,
c'est l'éblouissant interdit.
Mais pour les cœurs la frontière n'existe pas,
l'amour brûle ce voile si tenu et retrouve
le feu de l'éternel.
L'amour ne craint l'éblouissement
mais s'en nourrit constamment.