Auteur Sujet: Poeme de Linda Pastan  (Lu 13262 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Hors ligne Eva Luna

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 3253
Poeme de Linda Pastan
« le: 31 octobre 2014 à 03:17:59 »
Qui de vous serait assez doué en anglais pour traduire ce poème de linda pastan dont on ne connait que le vers:le chagrin est un escalier circulaire?Google a une traduction aucunement poétique...

The Five Stage of Grief

The night I lost you
someone pointed me towards
the Five Stages of Grief
Go that way, they said,
it's easy, like learning to climb
stairs after the amputation.
And so I climbed.
Denial was first.
I sat down at breakfast
carefully setting the table
for two. I passed you the toast---
you sat there. I passed
you the paper---you hid
behind it.
Anger seemed so familiar.
I burned the toast, snatched
the paper and read the headlines myself.
But they mentioned your departure,
and so I moved on to
Bargaining. What could I exchange
for you? The silence
after storms? My typing fingers?
Before I could decide, Depression
came puffing up, a poor relation
its suitcase tied together
with string. In the suitcase
were bandages for the eyes
and bottles sleep. I slid
all the way down the stairs
feeling nothing.
And all the time Hope
flashed on and off
in detective neon.
Hope was a signpost pointing
straight in the air.
Hope was my uncle's middle name,
he died of it.
After a year I am still climbing, though my feet slip
on your stone face.
The treeline
has long since disappeared;
green is a color
I have forgotten.
But now I see what I am climbing
towards: Acceptance
written in capital letters,
a special headline:
Acceptance
its name is in lights.
I struggle on,
waving and shouting.
Below, my whole life spreads its surf,
all the landscapes I've ever known
or dreamed of. Below
a fish jumps: the pulse
in your neck.
Acceptance. I finally
reach it.
But something is wrong.
Grief is a circular staircse.
I have lost you.

noune1001

  • Invité
Re : Poeme de Linda Pastan
« Réponse #1 le: 31 octobre 2014 à 04:50:48 »
Moi je suis bien tenté de jeter un œil.
Je verrais ça demain, la je vais essayer d'aller au dodo.

Alors à demain ;)


Hors ligne Eva Luna

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 3253
Re : Poeme de Linda Pastan
« Réponse #2 le: 31 octobre 2014 à 12:25:25 »
Merci merci, je vois que la nuit a été courte aussi par chez toi...

noune1001

  • Invité
Re : Poeme de Linda Pastan
« Réponse #3 le: 31 octobre 2014 à 15:38:03 »
He oui ... Allé je me mets au boulot!! J'attaque la traduction... ;)

noune1001

  • Invité
Re : Poeme de Linda Pastan
« Réponse #4 le: 02 novembre 2014 à 00:39:02 »
Bon, j'ai bien attaqué l'autre jour mais j'ai du partir, et week end chargé...
Mais je suis dessus.... ;)

noune1001

  • Invité
Re : Poeme de Linda Pastan
« Réponse #5 le: 02 novembre 2014 à 01:46:53 »
Bon, j'ai essayé de faire ce que j'ai pu, je ne suis pas bilingue, loin de la, et puis c'est difficile de traduire un poème.
Voila le résultat en espérant avoir réussit à ne pas trop m'éloigner du poème original.

Bonne lecture.

Les Cinq étapes du Deuil

La nuit où je t'ai perdu
Quelqu'un m'a indiqué
Les Cinq étapes du Deuil,
Suis ce chemin, a-t-il dit,
C'est facile, comme d'apprendre à monter
Les escaliers après une amputation.
Et je suis monté.
Le déni en premier.
Je me suis assis pour déjeuner
Mettant soigneusement la table pour deux.
Je t'ai donné ta tartine
--- Tu étais assis là. Je t'ai donné ton journal---
Tu étais caché derrière.
La colère me semblait si familière.
J'ai brulé la tartine, prit le journal, et lu les titres moi-même.
Mais ils parlaient de ton départ,
Et je me suis mis à réfléchir.
Que pourrais-je donner pour toi?
Le calme après la tempête? Mes doigts de secrétaire?
Avant que je puisse me décider, la dépression m'a attrapé,
Une triste relation, une valise accrochée au bout d’une corde.
Dans la valise se trouvait des bandages pour les yeux,
et du sommeil en bouteilles.
J’ai dévalé les escaliers, sans rien sentir.
Et j'espérais tout le temps voir les lumières de l'ambulance s'allumer et s'éteindre.
L'espoir était un panneau signalant les airs.
Espoir était le deuxième prénom de mon oncle, il en est mort.
Un an après, je monte encore, alors que mes pieds glissent sur ton visage de pierre.
La cime des arbres a disparu depuis longtemps;
le vert est une couleur que j'ai oubliée.
Mais maintenant je vois ce vers quoi je monte: L'Acceptation, en lettres majuscules,
Titre spécial:
L'Acceptation
Ce mot est illuminé,
Je me bats, vacille et cris.

Ici-bas, ma vie entière répand son ressac,
Tous ces paysages dont je n'ai jamais rêvé ou vus.
Ici-bas,
Un poisson saute : ton pouls dans le cou.
L'acceptation.
Je l'ai finalement atteinte.
Mais quelque chose ne va pas.
La douleur monte crescendo.
Je t'ai perdu.
« Modifié: 04 décembre 2014 à 19:45:46 par Webmaster »

Hors ligne Eva Luna

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 3253
Re : Poeme de Linda Pastan
« Réponse #6 le: 02 novembre 2014 à 02:22:55 »
merci infiniment...

noune1001

  • Invité
Re : Poeme de Linda Pastan
« Réponse #7 le: 02 novembre 2014 à 02:25:43 »
De rien

Hors ligne Eva Luna

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 3253
Re : Poeme de Linda Pastan
« Réponse #8 le: 02 novembre 2014 à 02:31:13 »
j'ai repris la traduction de google et en mélangeant les 2 on doit pouvoir faire quelque chose de bien...tu n'es pas bilingue mais tu as su traduire subtilement ce texte, je trouve.. merci encore, je l'aime bien ce poème, dont je connaissais seulement le vers sur l'escalier circulaire ...


Les Cinq Stade de deuil de  Linda Pastan

La nuit, je t’ ai perdu
quelqu'un m'a dirigé vers
Les cinq étapes du deuil
Aller de cette façon,  ont-ils  dit,
c’est facile, comme d’apprendre à grimper des
escaliers après l'amputation.
Et si je montais ?
Le Déni était premier.
Je me suis assise au petit déjeuner
dressant  avec soin la table ,
pour deux. Je t’ai  passé le toast ---
tu es  resté assis là. Je te passais
le journal --- tu l’as caché
derrière .
La colère semblait si familière.
J’ai brûlé le pain grillé, arraché
le journal et lu les titres moi-même.
Mais ils ont mentionné ton  départ,
et si je suis passé à Négociation.
 Que pouvais-je échanger
contre toi? Le silence
après les tempêtes?                                                                                                                       Mes doigts de frappe?
Avant que je puisse décider, dépression
est venue enfler, un parent pauvre avec
sa valise attachés ensemble
avec de la ficelle. Dans la valise ,                                                                                      bandages pour les yeux
et bouteilles dorment. Je me glissai
tout le long de l'escalier
sans  rien sentir.
Et tout le temps l'espoir
flashé sur et en dehors
en détective néon.
Hope était un poteau indicateur
directement dans l'air.
Hope était le deuxième prénom de mon oncle,
il en est mort.
Après un an, je suis encore en  escalade, si mes pieds glissent
sur votre visage de pierre.
La limite des arbres
a longtemps disparu depuis;
le vert est une couleur
que j'ai oubliée.
Mais maintenant, je vois que je grimpais
vers: Acceptation
écrit en lettres majuscules,
Un titre spécial: Acceptation
son nom est en lumières.
Je me bats sur,
en m’agitant et en criant.
Ci-dessous, toute ma vie se répand son surf,
tous les paysages que j’ai  connu
ou rêvé. Dessous
un poisson saute: le pouls
dans votre cou.
Acceptation. Je vais  enfin
l'atteindre.
Mais quelque chose manque.
Le deuil est un escalier circulaire.
Je vous ai perdu.


noune1001

  • Invité
Re : Poeme de Linda Pastan
« Réponse #9 le: 02 novembre 2014 à 02:38:58 »
Je l'aime assez aussi pour le coup.
Je me suis audé aussi par moments d'un traducteur, mais c'est veaimebf trop de mot à mot, du coup le sens poétique disparaît completement avec Google. Lol.

 

Hors ligne souci

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 2728
Re : Poeme de Linda Pastan
« Réponse #10 le: 01 juillet 2015 à 13:05:01 »

   Ben merci, Eva Luna et Noune,

   pour ce poème que je ne connaissais pas, qui est très beau...en vis-à-vis de sa langue originelle et de ses échos dans notre langue, merci, il m'a touchée.
   Martine.
   Il y a beaucoup de rues et de ruelles, à Mexico...
   Près de chez moi, il y a la ville de Liège, il faut "connaître", mais il y a des anciennes impasses pleines de charme, adossées au mont de la citadelle...des impasses fleuries, tranquilles, hors des époques et où on croise un chat, des rideaux en dentelle, rarement des passants...
   Voici cette carte postale en échange du bonheur de ce poème...
   Martine, toujours guide touristique en main !!!