"Je voulais juste dire que presque 9 mois après son suicide, je ne vais pas mieux.
Sans vouloir plomber les nouveaux, c'est peut-être ce qui vous attend"
Bmylove,
Je sais, je sais...
9 mois après son départ, je suis tombée dans un gouffre sans pouvoir imaginer en sortir.
Christophe Fauré l'explique très bien avec l'image d'un ventilateur qui continue à tourner pendant des mois puis ralentit et s'arrête, inexorablement, définitivement.
Je conserve un oeil critique sur les différentes étapes du deuil souvent décrites mais celle là j'y crois. La période des 9 à 12 mois est redoutable.
D'autant plus si elle coïncide avec des périodes " festives " déjà difficiles à traverser.
S'entourer ou rester seuls : aucune importance, la souffrance sera là. Si elle est masquée un moment elle reviendra.
Cette période est nécessaire, incontournable, elle est le reflet de l'amour que tu ressens pour Bruno. Un jour, lorsque la souffrance sera plus supportable, tu la trouveras juste, profonde, légitime et belle.
Tu n'es ni larmoyante ni ennuyeuse, tu es vraie, sincère, honnête. Garde en toi une étincelle d'espoir. Je ne peux pas te promettre le bonheur, seulement des sentiments plus apaisés, une plus grande lucidité, même si le manque sera toujours présent.
Bien à toi
Nora