Bonjour, j'ai déjà écris sur le forum, et je ne sais pas si j'ai le droit d'en écrire un deuxième...
Bref, très bientôt c'est l'anniversaire de la mort de mon amie. 6 ans... J'avais pensé qu'avec le temps tout irai mieux, mais non. Je n'ai toujours pas fais mon deuil, est ce normal ? y a t'il une durée précise ? Cette période de l'année n'est jamais bonne pour moi, je fais toujours beaucoup de choses dangereuses, je recommence à me mutiler, je bois tous les soirs pour pouvoir m'endormir, je ne mange pratiquement plus, mais surtout tout ça c'est pour pouvoir oublier, enterrer mes sentiments, la culpabilité que je considère maintenant comme une vieille amie. L'autre jour, j'ai étais à deux doigts de faire une tentative de suicide, mais je repense à la promesse que je lui ai faites, "ne pas mourir", mais c'est tellement difficile... Je ne sais pas ce qui va m'arriver le jours de sa mort, je ne sais pas comment je serai mentalement, ce que je vais faire, mais ça me fait peur. J'ai l'impression de devenir folle. Vraiment folle. Les années sont passées, j'ai vieilli, mais je n'accepte pas sa mort. J'ai tenté d'avancer dans ma vie, vraiment, mais je n'y arrive plus. J'essaye de voir le bon côté des choses, le côté positif de ma vie, mais en fin de compte dans ma tête je me dis constamment : "ça ne durera pas", à chaque fois que je me fais des amis, ils finissent par m'abandonner, me trahir. Encore et encore. Je donne ma confiance à tout le monde, et je finis toujours avec les bras en sang et l'envie d'en finir. J'ai des moments, en plein milieu de la nuit, ou je suffoque tellement la douleur est intense et tellement j'ai le sentiment d'être une idiote pathétique qui ne sert à rien. Et j'ai cette phrase, qui tourne dans ma tête "ça aurait dû être moi" qui tourne en boucle. J'arrive plus à penser correctement, à me dire que tout ira mieux bientôt... Il faut croire que c'est le destin, peut être que tout le mal qui m'arrive est parce que je ne l'ai pas sauvé ? Une de mes amies est entré à l'hopital, et je n'ai pas pu l'aider, la sauver d'elle même. Je m'inquiète constamment pour son état.
Je pensais, en entrant à la fac, pouvoir dire adieu à mes années de deuil, de dépréssion, d'envies suicidaires, de harcelement... mais tous ça me revient en pleine figure et c'est d'une violence incroyable....Ma place n'est nulle part, comme d'habitude. Lorsque je pense à mon futur, je ne me vois pas avec un mari et des enfants. Même toute petite je me voyais mourir jeune, c'est morbide je sais, mais mon futur ne sera pas beau, et je le mérite.