Mon mari a donc repris le chemin du travail aujourd'hui, contraint et forcé, puisque les fins de mois deviennent critiques...
Pas évident de s'y préparer même si on sait qu'au fond c'est inéluctable, difficile de se mettre dans la dynamique.
Que ne lui dit-on pas ce matin?
Tu as 8 jours de congés 2016 à poser, tu n'aurais pas dû revenir aujourd'hui, il faut les poser à partir de demain!
Ah, ah, ah, la bonne blague!!!
Au moins, on va pouvoir passer deux semaines de plus ensemble, mais quel rigolade tout de même!
Ce monde de dupes auquel nous n'appartenons plus, nous n'y avons plus notre place, nos repères; et pourtant, nous devons y participer encore, faire semblant. Car oui, il s'agit bien de faire semblant, de rassurer, d'assurer... encore, malgré tout.
Nous enclenchions déjà souvent le mode automatique avant le drame, désespérés de cette société dans laquelle on ne se reconnaît pas, alors aujourd'hui...
Va falloir faire preuve d'imagination, inventer autre chose, question de survie et de préservation de notre santé mentale vacillante, malmenée par tant de violence et de pertes.