Chère Marion,
Visiblement, tu n’as pas fait le deuil de ton frère. Tu le vois bien que tu as besoin d’en parler. Si tu ne trouves personne dans ton entourage, alors viens nous en parler ici, de tes sentiments, de ton frère, de ce qui s’est passé. L’association « Traverser le deuil » propose également une ligne d’écoute. Mais je n’ai jamais appelé. D'autres sont allés consulter des psys, mais je n'en ai pas l'expérience non plus. Mais j'ai pu parler à beaucoup de personnes et maintenant, je n'en "parle" presque plus que sur ce site ou avec des mères ayant perdu également un enfant.
Ma fille ainée a mis fin à ses jours. Ma seconde fille, sa sœur, et moi, nous parlons parfois de notre deuil, mais ma fille préfère
faire son deuil seule, par l’écriture ou en parlant avec ses amies. Mais souvent nous évoquons ma fille disparue.
Peut-être que tes parents sont dans le même cas que toi et auraient peur de raviver la peine chez toi. C’est certain, qu’en tant que parent, on aurait aimé que vous n’ayez pas eu à subir cette peine, mais nous ne pourrons rien y changer. Il se peut, que tes parents aimeraient pouvoir parler avec toi de leur fils. Essaie et tu verras comment ils réagiront. De toute façon, ils ne pourront jamais l’oublier comme toi non plus. Si la conversation était trop douloureuse, vous pourrez toujours vous interrompre.
Il faut absolument que tu puisses « user ton deuil » comme le dit le Dr. Fauré. Pour comprendre ce que tu traverses dans ton deuil, tu peux écouter les modules vidéo sur le deuil du site principal :
http://deuil.comemo.org/Le Dr. Fauré a écrit aussi « Après le suicide d’un proche – vivre le deuil et se reconstruire » Albin Michel 2007.
Je m’y suis beaucoup retrouvée.
Prends bien soin de toi
Méduse