Bonjour,

Je souhaite comme vous tous parler de la douleur immense que je ressent mais que n'arrive pas à exprimer depuis le suicide de mon mari le 23 juillet dernier sur son lieu de travail. Plus le temps passe et plus j'ai des crises d'angoisses de plus en plus importantes qui m'empêchent d'essayer d'avancer.  Ces derniers temps, j'avais l'impression de devenir complètement folle, mais la lecture des messages sur le forum  m'a un peu rassuré. Je me suis reconnue dans beaucoup d'entre eux. La disparation est dotant plus difficile qu'après 26 ans de vie commune je n'ai pas détecté le mal être si important de mon mari.
Dans la lettre qu'il a laissé, il parle des 31 ans de service qui l'on usé psychologiquement et précise que sa dernière affectation la achevé. Je suis totalement désoeuvrée et n'arrive pas à me projeter. Nous avions beaucoup d'activités en commun, notamment le sport, car c'était un grand sportif. A présent, je suis totalement seule puisque mes enfants font des études à 1200 kms de mon domicile et que ma famille habite très loin. Celle-ci me soutient téléphoniquement, mais je ne veux pas trop les inquiéter car ma mère est âgée et à eu son lot de décès (mari, frères,soeur) dans un laps de temps très court. Le futur m'angoisse énormément car il faut que je quitte le logement que nous occupions et que je retrouve du travail pour pouvoir assurer les études de mes enfants. Depuis son décès,  beaucoup de gens m'ont écoeurés, à commencé par ses collègues de boulot qui  a aucun moment ne m'ont juste passé un coup de téléphone pour savoir comment j'allais. J'ai un tel ressenti que je n'arrive plus a aligner mes idées et à dire tout ce que je ressent. J'ai qu'une envie me déconnecter le cerveau pour ne plus penser à rien. Je vais revenir sur le forum très souvent pour essayer de trouver des clés.
Bonne journée à tous.

Bonjour Cathy,

Courage à toi. De tout coeur avec toi. Venir sur ce forum peut te permettre de te sentir moins seule dans cette terrible épreuve et surtout de te sentir totalement comprise.

Mes amitiés.

BONJOUR.
 je viens de lire ton message et je comprends ta douleur ,cette sensation de devenir folle ,ne plus avoir envie de rien je connais tellement bien c'est sentiments 
Moi il a mis fin a ses jours le 5 decembre 2012 et depuis je vie pour ma fille ma famille ce jours là ma vie a complètement changer  4 jours d'hospitalisation en état de CHOC    un an de psy et le reste qui va avec ( médoc......) pas facile !!!
Mais je peux te dire de garder espoir tu vas  réussir  a passer ce cap tu vas aller un peu mieux de jours en jours ,meme si parfois y'a des hauts et des bas !!!  mon frère ma toujours dit que "l'etre humain est capable de s'adapter a toutes les situations" au debut je n'y croyais pas mais pourtant c'est belle et bien vraie "on s'adapte "
 biz
Marisou

Bonsoir cathy 83

Un deuil par suicide est difficile ! l’État de choc ...le parcours de ce deuil  est un parcours fait de pièges: la culpabilité , la colère et l'estime de sois ..... en plus s'ajoute la tristesse et le chagrin  liées a la perte de l’être cher .LE CHEMIN DE CE DEUIL EST ÉPUISANT
 le premier conseil, si,tu le permets, c'est une  prise en charge par un psy vite  et très vite..et tu arriveras a déjouer ou à sortir des pièges de ce type de deuil.......

bonjour

pour ma part, cela va faire quatre ans le 29 septembre (2011) que ma femme s'est suicidée.  Si cela peut rassurer toutes les personnes qui viennent de vivre cet enfer, on arrive peu à peu à se reconstruire, il faut beaucoup de temps, beaucoup d'aides extérieures mais, année après année, cette douleur insupportable s'estompe peu à peu et se transforme en acceptation de l'inacceptable.
Bien sûr, rien ne sera plus comme avant pour moi , on ne refait pas sa vie, on essaye de vivre une autre vie, pour ses enfants tout d'abord et ensuite pour la personne, si elle existe, qui vient prendre place dans cette nouvelle vie.
Car on peut vivre de nouveau avec une autre personne, cela demande de part et d'autre, un énorme effort de compréhension mutuelle car vivre avec un veuf ou une veuve, ce n'est pas simple, loin de là.
Je pleure encore mon amour disparu, plusieurs fois par mois, seul sans que ma compagne le sache pour la protéger, pour moi c'est nécessaire d'avoir ces moments de receuillement avec mon femme disparue  mais cela n'a plus rien à voir avec les premiers mois où les pleurs étaient quotidiens.
Il m'a fallu deux ans pour commencer à ressentir un vrai mieux être, trois ans pour me dire que j'allais m'en sortir et quatre ans pour être apaisé. C'est donc un long chemin qui vous attend mais soyez rassurée, vous irez mieux, vous surmonterez votre douleur car nous avons une capacité énorme de reconstruction, c'est juste une question de temps.
Prenez le temps nécessaire pour vivre votre deuil à votre rythme et vous verrez, vous irez de mieux en mieux mois après mois  et un jour, vous vous direz, ça y est je m'en suis sortie, différente, certes, mais en vie.
je vous embrasse

Olivier
 

Bonjour Olivier
Je lis ton message, moi qui suis en plein moment de doutes..
14 mois qu' Il a mis les voiles. Je ne suis plus terrasée par la douleur, je ne suis plus incrustée dans le sol....
De l'extérieur je vais mieux, je vais même bien.... Je vais sûrement mieux, même si je ne savais qu'aller mieux était être comme cela....
Des pourquois, encore.... Le vide qui m' absorbe encore, la douleur qui me saute souvent dessus telle une bête enragée....
Pourtant 14 mois sont passés.... Les mots ne sont plus aussi aisés, les mots deviennent intimes....
Peur de paraître en boucle, ´d' être parfois déplacée au milieu de toutes ces nouvelles douleurs du début, peur de ne pas rassurer.....
Alors ton message me rassure, me réconforte même....
De l'espoir mais aussi la réalité...
Merci
Stefy