Non pas de honte : les premiers temps il n’y a que cette douleur tonitruante, qui fait mal à hurler ….
Face à mon envie de ne plus vivre après le suicide de Mircea, une amie m’avait dit « « moi qui n’ai pas d’enfant, je pensais que les enfants c’était suffisant, mais non, ça ne suffit pas …. » Non ça ne suffisait pas …..
Je me sentais « dissoute », morte avec lui ….
Pourtant je comprenais qu’il se soit tué. Mais le suicide c’est violent, beaucoup trop violent ….
La torture du matin j’ai connu aussi.....
Au tout début de ton chemin de deuil, il est difficile de se projeter (on a juste l'énergie pour "vivre" heure après heure, voir minute après minute), difficile de croire qu’il y aura du mieux mais si … (lire les autres aide à l’entrevoir ….)
Malgré tout, malgré nous, il y a cette force de vie en nous. Même si à cette période, elle est toute minuscule, écrasée .... elle est là. Et tout doucement, elle refleurit, stimulée, entre autre, par l'amour des enfants (et selon les personnes par d'autres choses aussi).
Le chemin reste difficile, douloureux mais peu à peu ça devient moins violent, plus supportable, moins envahissant.
Tu apprendras à apprivoiser la souffrance, à trouver ce dont tu as besoin pour tenir ...
J’espère que tu es bien entourée, que tes proches peuvent t’aider ….
Je t’ai envoyé des liens par M.P : les as-tu reçu ?
Tiens bon, fais-toi confiance : petit à petit ta force de vie reviendra ….
De tout coeur avec toi Jenanthon
Catherine