Bonjour à tous,

Je suis Mélanie, j'ai 24 ans.
J'ai perdu ma petite sœur de 21 ans il y a 1 an.
Pour vous résumer le tout :  Ma sœur a mis fin à ces jours le 21 avril 2015, nous sommes très fusionnelle.  Avant qu'elle ne parte je suis tombé très malade je savais qu'elle allait pas mais pas au point du non retour.
Depuis ma vie c'est arrêter, j'ai coupé contact avec toutes personnes (amis, connaissances, familles ...).
Je me sans incomprise, tout le monde compatissent pour mes parents, tout le monde me dit d'être là pour eux ... dans tout ça ils oublient que j'ai perdu ma sœur, ma moitié, mon bras droit, mon tout ...
Mais dans tout ça je me dis qu'elle va revenir c'est qu'un cauchemar.
Jour après jour je perd espoir, je ne supporte plus mon regard dans le miroir, j'avance dans le noir complet un noir si profond si intense puis je m'enfonce.
Elle nous à rien laisser même pas une lettre,  je culpabilise, j'ai plus aucun rôle à jouer dans cet vie, je me sans inutile... je ne suis l'exemple de plus personne.
Je suis sous antidépresseur très lourd et je suis suivi .

Mais aujourd'hui j'ai besoin d'aide

Bonjour Mélanie,

Il y a aussi le livre de Marie Fugain : "Moi, on ne m'a jamais demandé comment j'allais..."
Je ne sais pas si ça te fera du bien de le lire, mais tu te retrouveras sûrement à travers elle.

Mon frère nous a quittés aussi de la même façon à 24 ans quand j'en avais 25, sans laisser de mot non plus. Le mal-être, c'est indicible je pense. Ca ne veut pas dire qu'elle ne t'aimait pas. C'est simplement qu'elle ne pouvait plus continuer sa route ici-bas. Dis-toi qu'elle est sûrement beaucoup plus heureuse maintenant, là où elle est et qu'elle veut certainement que tu te resaisisses.

Je pense bien à toi.

Bonjour Melanie;
Oui il m'est arrivée de penser au suicide , même très récemment.
Ce qui m'arrête:
-De penser que mes proches éprouveraient la même douleur que moi et finiraient peut être par en faire autant, alors j'imagine l'engrenage...
-Le fait que si il me regarde, il ne souhaite certainement pas  cela pour moi et que le plus bel hommage que je puisse faire c'est de continuer.
-Le fait que j'ai une vie à vivre et qu'un jour, je connaîtrais de nouveau le bonheur (même si pour le moment , celà semble inimaginable).
Vois tu un psy pour parler de ton deuil? J'en vois un, celà m'aide beaucoup.
Tu es jeune, tu as une belle vie qu'y t'attend. Certes, ce n'est pas pour demain.Mais un jour viendra ou tu te diras que tu as bien fait de rester sur cette terre .
Que fais tu dans la vie? travailles tu? etudies tu?

Bien  sûr que nous préfèrerions mourir que vivre, on aurait aussi préféré être l' autre,  mais de là à passer à l' acte, non, c' est dame Nature qui décide pas nous. Penser à la mort, tout le monde y pense tous les jours. Tous les jours on pense aussi à nos chers disparus. Nous ne sommes que des êtres humains, pas des robots. Faut accepter que notre esprit soit envahi d' angoisse du lendemain.   C' est terrible d' être le survivant, l' autre est parti, on croit que tout est terminé, mais non, l' autre qui est parti nous laisse le soin de continuer son oeuvre, il faut lui rendre hommage en prenant le relais. Tu es dans la phase la plus délicate à vivre, un an, je crois que c' est le Dr Fauré grand psychiatre qui l' a dit dans une interview que quelqu' un avait donné le lien dans une autre discussion. Tiens bon le temps que la restructuration se fasse dans ta tête, à ton âge, tous les espoirs sont permis. Je te trouve bien pessimiste, donne toi plusieurs chances, plusieurs autres choix, tu mérites mieux, tu te sous estimes, réagis.

Bien sûr qu' on connait bien cette phase dite de culpabilisation, que des regrets, des remords, j' aurais dû faire ceci et pas cela, j' aurais dû aussi etc etc et on rumine, ressasse, ma pauvre ça tourne en boucle dans la tête.  A chaque fois faut se dire: "bon alors, vraie ou pas vraie à quoi me sert cette pensée?  A me faire du mal? A rajouter de la souffrance à ma souffrance, alors hop, je passe à autre chose, je change de pièce, bref, je change d' activité" et tu débobines le fil de tes pensées négatives.  Et ce jusqu' à la prochaine fois mais au moins tu souffles pour quelques minutes ou quelques heures. Par contre toi ton métier ne peut pas t' aider, côtoyer sans cesse le malheur des autres en plus du tien, je ne sais pas ce que tu en penses, mais je trouve les deux difficiles à concilier.

bjr

j'ai perdu mon petit frère dans ces circonstances, ; le souci c'est que du fait qu'il s'était isolé , on se parlait plus tellement; alors perdre un proche à ce moment de sa vie où les relations sont froides c dur... au moins dis toi qu'elle avait ton amour dans son coeur au moment où elle t'as quittée..chose dont je suis moins sure pour moi..