FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Après le suicide d’un proche => Discussion démarrée par: Mimi64 le 08 octobre 2022 à 10:56:01
-
Bonjour à tous et à toutes,
Je m'appelle Mimi et mon mari s'est pendu en détention provisoire quelques jours après son incarcération.
C'est une tragédie absolue car je suis responsable.....
C'est moi qui ai sonné chez les gendarmes ce fameux dimanche soir 4 septembre..
Je venais d'apprendre des révélations effroyables sur des agissements passés de mon mari par 2 personnes de sa famille. Je lui ai mis ces accusations sous le nez et li à menacé
D' aller tuer une des personnes qui avait dit ça.
Je n'ai pas trouvé d'autre solution que d'aller chez les gendarmes où j'ai parlé non seulement de la menace en cours mais aussi de ce que je venais d'apprendre. Je n'aurais jamais dû faire ça
Je ne voyais plus qu'un monstre à ce moment là....
Je ne me le pardonnerais jamais.
Je n'aurais jamais pensé que ça aille jusque là.
Non seulement je suis seule triste et vide mais je suis responsable de sa mort.
Et je subis l'opprobre générale de ce que j'ai fait.. ses copains, ses enfants.
Il avait un petit fils j'ai tout détruit.
J'ai commencé à voir un psy mais je sais que je n'arriverais jamais à me pardonner.
Voilà mon histoire.
Vous pouvez m'envoyer tous les reproches possibles je suis blindée à force.
J'ai été une épouse en dessous de tout. Mes regrets et mon sentiment de culpabilité sont immenses mais c'est trop tard....
-
Nous avions 24 ans de vie commune et même si les dernières années de notre vie étaient conflictuelles nous étions indissociables, c'était l'homme de ma vie.
Je me retrouve dans certains des messages que j'ai lus.
La difficulté de me lever le matin, les réveils avec la boule au ventre.
Nous n'avions pas d'enfants communs juste nos 2 chiennes qui m'obligent à sortir de mon lit et encore je trouve que chaque jour qui passe est plus dur que la veille.
A sa perte se rajoute mon immense culpabilité et la découverte des horreurs passées qui ont fait surface.
Je ne pense pas qu'il soit humainement possible de se relever de tout ça.
Ça fait juste du bien d'écrire.
Personnellement j'espère que ma vie sera la plus courte possible. Je me suis mise à abuser de la boisson et du lexomil.
Chaque lever de jour je me dis encore un jour sans toi, encore un jour à passer.
Un jour vide de tout sens. Je sais que je n' y arriverais pas. Et je m'en veux tellement que ça me tuera.
Je souhaite du courage à tous
-
Bonsoir,
Je vais me permettre de rappeler une évidence : lui seul est responsable de son passage à l'acte.
Vous n'êtes en rien responsable.
Vous avez fait ce qu'il y avait à faire, il est illégal de se taire si quelqu'un est en danger.
Pour autant, je comprends votre sentiment de culpabilité. Difficile de ne pas se sentir coupable quand un proche se suicide.
Vous vous sentez coupable, mais peut-être aussi en colère contre lui, contre les surveillants de sa détention, contre ...?
C'est terrible de perdre cet homme qui comptait pour vous sur une dispute. Mais quelque auraient été les circonstances cela aurait été un choc d'apprendre son décès.
Il faut du temps pour faire le deuil, accepter, et ne garder que le meilleur.
Le suivi psychologique va vous aider, soyez patiente.
-
Chère Mimi64,
je comprends tellement ce cruel sentiment de culpabilité...
Ce qui m'avait aidée...c'est de me dire que j'étais responsable, en partie seulement mais un peu responsable quand même...de l'évolution de la situation.
Finalement il avait appelé pour donner ses organes et les secours étaient arrivés à temps...j'ai signé l'hospitalisation à la demande d'un tiers, pour le protéger .
A distance, je ne regrette rien et ne me sens plus du tout coupable, je lui ai rendu la responsabilité de ses actes...présents et passés.
Je ne sais pas si mon témoignage t'aidera un peu à user ce sentiment de culpabilité, même si nos histoires sont très différentes.Ne pas avoir honte et oser partager cette tragédie est déjà un signe de courage...il faut en parler encore et encore pour ne pas être rongée par ce ressentiment contre soi même. Tu as fait ce qu'il fallait et ça aussi ça demande du courage.Tu t'en veux à cause des conséquences... et c'est très normal.Tu es en train de traverser un deuil difficile, celui de l'homme de ta vie.
Et s'il était allé tuer la personne , comment te sentirais tu de n'avoir pas fait ce qui était à faire? La fin aurait pu être aussi dramatique.Tu as peut être sauvé sa vie...
Personne ne devrait avoir le droit de te reprocher cette décision,juste et adaptée à ce moment là...
Peut être en reparler avec les gendarmes?
Ylla a raison, un accompagnement psychologique t'aidera à faire la part des choses , parler de toutes ces émotions mélangées et contraires ça n’enlève pas le chagrin, les regrets, la culpabilité... ça les rend juste plus supportables.Et les psy savent nous aider à mettre des mots sur tout ça...Et si tu ne te pardonnes jamais ... mais que les regrets s'adoucissent et deviennent supportables...ce sera l'essentiel.
Bien à toi.
-
Merci vraiment 'beaucoup aux 2 personnes qui ont pris le temps de me répondre.
J'ai beaucoup médité sur la phrase : avec le temps je lui ai rendu la responsabilité de ses actes....
Je ne sais pas comment ma conscience supportera tout ça.... avec le temps et le suivi psy, on verra bien.
Cette nuit encore je me réveille avec le coup de poignard dans le ventre, des réveils torturés comme d'habitude maintenant.
J'ai contacté le travailleur social qui s'était occupé de lui pendant ses quelques jours de détention provisoire, il a accepté de me parler. Le contenu de leur entretien était confidentiel mais je ne voulais savoir qu'une seule chose. Mon mari m'en voulait il ? Était-il en colère après moi ?
Il m'a dit qu'il n'avait pas senti de colère et même que c'était plutôt de l'inquiétude de savoir comment j'allais prendre ces horribles révélations sur lui.
Mais de toute façon même s'il était furieux après moi, ce n'était pas non plus dans son intérêt de le laisser paraître vu le contexte..
Cela m'a quand même beaucoup touché qu'il me dise ça.
Je sais qu'il a laissé une lettre avant son suicide mais les procédures sont longues dans ce genre de cas et je n'ai pas encore pu la récupérer pas plus que ses affaires.
Je n'attends pas de miracle et ça n'enlevera en rien ma responsabilité mais j'attends désespérément ses derniers mots...
Mimi.
-
Tu sais, moi aussi je craignais beaucoup que mon mari m'en veuille énormément de l'avoir envoyé à l'hopital psychiatrique contre sa volonté...et étonnamment non, aucune colère ,aucun reproche...
La lettre,sa lettre,quand tu pourras la récupérer, j’espère vraiment qu'elle t'apportera une forme de soulagement.
-
mimi
je ne sais pas si cela vous aidera, espérant ne pas vous choquer, mais ce que vous a confié le travailleur social indique sans doute s'il n'y a pas de rancoeur de votre conjoint vis à vis de vos démarches est qu'il a sans doute commis les actes reprochés
Si vous ne l'aviez pas dénoncé, il est vraisemblable qu'il se serait suicidé ailleurs et peut être sans vous donner d'explications ce qui aurait été peut être plus effroyable encore pour vous et son entourage, si celui ci vous accuse aujourd'hui c'est que la nature a horreur du vide et qu'il faut trouver un bouc émissaire.
Vous avez plusieurs "travaux " devant vous, vous faire accompagner pour poser un juste cadre à votre souffrance sans y ajouter une culpabilité qui ne vous appartient pas, elle est sienne
le travail que vous aurez ensuite est de lui pardonner ses agissements qui l'ont conduit en prison
le suicide à part, car il ne peut pas bien sur être apprécié, vous lui avez rendu service de le dénoncer, il devait être rongé par ce qu'il avait fait, le fait qu'il ait sanction de son erreur est une manière d'avancer, si elle ne l'est plus pour lui qui n'est plus là, elle pourra l'être pour vous
on est avec vous si vous avez besoin d'écrire
amitié
katrin
-
Merci Katrin,
Non je ne suis pas choquée par aucun de vos propos, bien au contraire....
Aujourd'hui cela fait exactement 1 mois que l'on m'annonçait que mon mari s'était pendu dans sa cellule quelques jours après sa mise en détention provisoire. Il avait été retrouvé à 7h25 le matin... Je ne sais pas à quel moment dans la nuit il a fait le geste fatal....
Hier soir j'ai une bougie devant une photo de nous 2 et maintenant encore une bougie brûle pour lui, pour nous. Je cherche un peu d'apaisement difficile à trouver.
C'est une journée forcément dure, mais elles le sont toutes depuis son départ.
Merci à toutes pour votre soutien et courage à tous et toutes.
Mimi
-
Besoin d'écrire...
Je trouve que je vais de plus en plus mal.
La culpabilité est de plus en plus lourde, l'absence de plus en plus cruelle.
Toujours cette opprobe de ses enfants et de ses copains...
Ça fait beaucoup à porter mais je le mérite car cette fin tragique j'en suis responsable.
Ma réaction n'a pas été adaptée, j'ai été trop loin et mon mari l'a payé de sa vie.
Oui c'est lui qui s'est pendu..... mais il n'a pas eu d'autre choix, lui l'homme de la nature, le chasseur qui venait d'avoir son nouveau jeune chien, lui l'oiseau libre qui n'aura supporté les barreaux que 6 jours. Il s'est pendu le lendemain de l'ouverture de la chasseIl avait 65 ans, à la retraite depuis 5 ans, il avait travaillé toute sa vie, il l'a méritait cette retraite. Je lui ai écourtée de 15 ans..
Certes les révélations étaient graves mais vieilles d'au moins 25 ans....
Même si menace il y avait, pourquoi ai je été jusque là ?
Je ne pourrais jamais porter tout ça même avec de l'aide c'est la descente aux enfers et c'est bien mérité, c'est ma façon d'expier.
Mimi.
-
Voyez, vous qui me lisez, vous commencez à comprendre à quel point je suis responsable et vous ne répondez plus....
Vous avez aussi le droit de me balancer à la figure mes 4 vérités mais vous ne voulez pas pour ne pas me faire de mal...c'est un forum d'entraide.
Pourtant ce silence est plus parlant que n'importe quelle parole et je vous comprends.
Bon courage à vous tous et toutes.
Mimi.
-
Bonjour à vous tous et toutes,
Besoin d'écrire encore....
Je n'arrive pas à accepter cette fin tragique, c'est juste intolérable d'imaginer sa détresse, seul dans sa cellule et son geste.
Ça ne colle tellement pas à ce qu'il était : convivial, toujours à plaisanter, très apprécié.
Surtout que j'ai ma part de responsabilité comme je l'ai déjà écrit.
Je sais que je me répète mais c'est un cauchemar. Je me dis que je vais me réveiller mais non malheureusement.
De toute façon, psy ou pas psy, à quoi bon continuer ? J'ai 54 ans et je n'ai pas d'enfants, peu de soutien moral. Je n'ai jamais été très douée pour les relations humaines. Les quelques amis qui ne m'ont pas tourné le dos sont de toute façon les siens plus que les miens et me soutiennent en sa mémoire pas vraiment pour moi je pense. Les contacts s'espacent... je suis seule avec nos 2 chiennes de chasse qu'il m'a laissées.
Ma vie n'a pas été facile avant de le rencontrer j'avais déjà eu mon lot de malheur.
Je pense que je ne m'en remettrais jamais, je n'avais que lui.
J'ai l'impression d'oublier ce "nous" et ça me fait peur car je ne vois que ça qui pourrait me porter.
Avez vous eu peur vous aussi d'oublier ce "nous" qui faisait le ressenti de votre union ?
Voilà, en ce dimanche où nous avions l'habitude de manger le midi dans un petit resto pour changer de la semaine je me sens atrocement mal et seule.
Mon seul réconfort, c'est de me dire qu'en souffrant comme ça peut être que j'expie un peu ma faute.
Michèle.
-
2 mois demain...
C'est court et interminable à la fois. Parfois je suis au fond du trou, parfois je suis juste vide, anesthésiée. Un yo-yo fatigant, épuisant.
Je sais que ce n'est que le début de ma descente aux enfers... La culpabilité, bien réelle dans mon cas malheureusement, engloutit tout et je n' ai même plus la place pour te pleurer toi... mon homme, mon compagnon de route que j'ai trahi, livré par mon jugement obscurci par le le choc et la peur. Je te demande pardon mais c'est trop tard, l'irremediable est arrivé par mon irresponsabilité.
Le suicide est terriblement cruel parce qu'il oblige celui qui reste à tout revisiter sous l'angle de la culpabilité.
Et puis je suis sûre que tu m'en veux et c'est normal. Je n'arrête pas de me cogner, de me coincer les doigts, la photo de nous que je voulais imprimer fait planter photoshop et quand, enfin j'y arrive et que je l'installe sur le buffet elle tombe face contre le meuble sans aucune raison.... Tous ces signes m'indiquent que tu n'es pas en paix et que tu me montres ta colère. En tout cas je le comprends comme ça, ça m'effraie.
Parfois je voudrais juste me rouler en boule dans mon lit et attendre... je ne sais pas quoi.
Mais il y a les chiennes et il faut que je me fasse violence coûte que coûte.
Les larmes sortent toujours pour un oui pour un non.
Je n'arrive toujours pas à réaliser vraiment ce que j'ai fait, mais je crois que quand ça va m'exploser à la figure dans toute sa vérité, je crois que je vais devenir moi aussi mon propre juge et faire comme toi.
Ce soir il y aura une bougie toute la nuit, pour toi, pour nous Je T'aime mon petit minou.
Je suis désolée plus que tout au monde
-
C'est tellement tragique et tellement récent, je t'assure que tu trouveras la force en toi de te relever.
Tu n'es pas responsable, tu ne pouvais pas savoir que ton mari allait se suicider.
Je t'en prie, essaye d'être bienveillante avec toi même... Je sais que c'est dérisoire, que c'est inutile de te dire ça, mais courage... Tu n'as rien à expier. C'est une épreuve absolument terrible, mais on peut se relever de tout. Je t'envoie toute la compassion qu'il m'est possible de ressentir en lisant tes mots. Ce n'est pas "que le début" de ta descente aux enfers : tu es en train de vivre les pires moments, et tu t'accable de reproches car tu n'as pas le recul nécessaire pour te rendre compte que ce n'est jamais, et je dis bien jamais, une seule personne qui est responsable d'un suicide. Tu verras, plus tard tu y verras plus clair... La douleur ne s'estompera pas comme ça, bien entendu, mais tu sauras être plus objective, et donc plus bienveillante avec toi même.
Je t'embrasse
-
Merci Annahsarraz.
Je t'embrasse aussi.
-
Comment te sens-tu ?
-
Bonjour Annahsarraz,
Je viens de voir ton message
Merci beaucoup de te soucier de moi.
A vrai dire ce sont les montagnes russes... Un jour c'est supportable et un autre jour c'est tout simplement insupportable, comme aujourd'hui par exemple.
Je suis allée par nécessité pour mon travail dans un lieu où nous avons vécu longtemps et plutôt heureux.... Juste avant sa retraite. C'était au bord de la mer, il y a une petite Chapelle pas loin. Le temps était gris et pluvieux, la mer déchaînée. Et moi j'étais dans ma voiture avec les chiennes à regarder le spectacle de cette mer que nous avons si souvent partagé ensemble . et ma tristesse et le manque de lui étaient infinis.
Je ne supporte pas cette fin atroce et parfois j'avoue que la tentation est grande de partir aussi.... Mais j'essaie de me reprendre pour les chiennes puisque je n'ai plus qu'elles.
Voilà comment je me sens parfois.
Je t'embrasse.
-
Bonjour Mimi64,
Donc il y a des jours où c'est supportable, c'est déjà la preuve que tu as de la force en toi... Je trouve que c'est bon signe. Plus le temps passera, plus ces jours "supportables" se feront fréquents, et un jour, tu pourra de nouveau éprouver de la joie. Ta vie est loin d'être terminée, je suis sûre que tu feras de belles rencontres qui parviendront à te redonner espoir dans l'existence. Réussis-tu à passer des moments "agréables" (autant que ça puisse l'être, du moins) avec des gens (amis, famille) ? Sens-tu du soutien autour de toi en ce moment ? et as-tu pu récupérer la lettre qu'il t'a écrite ? Bien sûr ne te sens pas obligé de répondre à ces questions peut-être intrusive, mais si tu as envie/besoin de me raconter, je serai là pour t'écouter.
Je t'embrasse.
-
Bonjour Annahsarraz,
Tu sais j'ai eu de gros soucis dépressifs dans ma jeunesse et cela m'a franchement mis en marge dans les relations sociales.
J'ai appris la solitude et je m'y suis faite.
Dans ce contexte, Mon mari était tout pour moi et les amis que nous avions étaient à la base les siens. Car contrairement à moi, lui était la sociabilité et la joie de vivre incarnée autant sans son ancien métier que sans ses relations amicales. Très apprécié au contraire de moi très renfermée.!
Alors pour le SOUTIEN. de mon côté.... Oui j'ai mon cousin/parrain qui m'appelle quasiment tous les jours mais il vit loin, ma demi sœur me contacte souvent mais elle est loin aussi et quelques amis à lui et un peu à moi du coup que je peux appeler ou chez qui je peux aller boire un café si je suis au fond du trou mais j'ai l'impression qu'ils me soutiennent par rapport à lui plus que pour moi...
Et puis il y a une partie de ses amis qui me tient sans doute pour responsable et dont je n'ai plus aucune nouvelle. Et ça ça me fait très très mal et ça n'aide pas à l'indulgence envers moi même. Des personnes que je connaissais depuis 25 ans avec qui on a fait des soirées des repas des bringue des sorties.. C'est comme si je n'avais plus le droit d'être sa femme, c'est terrible à supporter.
J'ai également une voisine au courant de tout et présente auprès de moi dès le 1er jour de cette tragédie, avec qui je papote au moins une fois par semaine. On a mangé au resto ensemble un dimanche et ça ça m'a fait du bien car c'était dans nos habitudes de couplé de manger au resto le dimanche midi ....Un petit peu de plaisir donc mais il est rare.
Au début je ne m'accordais aucun droit au moindre plaisir.
Voilà, je ne suis pas totalement seule mais ce n'est pas comme si j'étais entourée d'une famille ou d'amies personnelles de longue date.
Et puis il y a ce forum.
Je n'ai toujours pas pu récupérer sa lettre, c'est trop long, c'est inhumain.
Franchement, j'ai l'impression d'être mortellement touchée et je ne crois pas que j'y arriverais... ni à me pardonner ni à lui survivre. C'est si dur.
Je t'embrasse. Michèle.
-
Ayant perdu ma mère il y a 3 mois, je remarque que les gens se comportent de manière très bizarre par rapport au deuil. Peut-être que si certain de ses anciens amis ne te parlent plus, c'est qu'ils ne savent pas quoi faire, quoi dire, et donc ils préfèrent la fuite... peut-être pas, mais ça arrive souvent...
Continue de t'accorder le droit à des plaisirs, même si ça paraît dérisoire dans des situations comme la tienne.
Je suis tellement désolée que tu n'ai toujours pas récupéré sa lettre, quelle horreur que l'administration pénitentiaire, c'est révoltant... Comme tu dis, c'est inhumain.
Je suis sûre que tu y arriveras... Courage. n'hésite pas à venir te confier dès que tu en éprouves le besoin.
-
Tiens regarde : http://forumdeuil.comemo.org/traverser-le-deuil/pouquoi-on-a-l'impression-que-nos-amis-nous-fuit-ou-nous-tourne-le-dos/msg132936/?topicseen#msg132936
-
mimi 64
vous n'êtes pour rien dans ce passage à l'acte
il y a deux explications soit il a agi par raptus c'est à dire une pulsion qui n'est pas préméditée et qui se fait dans l'instant sur une angoisse très profonde qui envahit tout et ne permet plus de prendre du recul soit il a vécu toute sa vie dans l'angoisse d'être démasqué et il ne pouvait plus s'y confronter surtout si les affaires remontent à 25 ans, car c'est comme si il était une autre personne et que les actes passés ne lui appartenaient plus
je ne sais pas si je suis claire , la lettre que vous récupérerez vous permettra mieux de comprendre, le deuil est difficile à faire quand on n'a aucune explication, vous en aurez cela vous aidera
ce que vous vivez actuellement est logique, et protégez vous des agressions des autres, portez plainte si c'est nécessaire, car votre santé psychique est précieuse
nous sommes là pour vous épauler
katrin
-
Merci Annahsarraz et Katrina de me lire et me soutenir mais je ne le mérite sûrement pas.
Mais vous savez, je n'ai pas encore pu tout "déballer " des causes de mon sentiment de culpabilité car il n'y a pas que cette sonnette chez les gendarmes et ce que je leur ai dit que je me reproche, il y a aussi malheureusement les dernières années de notre vie de couple qui ont été très conflictuelles et difficiles pour lui et moi mais surtout pour lui car j'en étais la cause...
Quand j'ai parlé de gros ennuis dépressifs dans ma jeunesse, c'était une façon simplifiée de parler d'une maladie psychiatrique faite de troubles obsessionnels. Cette maladie qui a été stabilisée pendant 20 ans s'est réactivée ces dernières années et en particulier ces 2 dernières années où mes troubles obsessionnels consistaient à imaginer que mon mari faisait des choses pour me nuire. Et c'était quasiment quotidien,Une horreur à supporter pour lui puisqu'il a fait une tentative se suicide début juillet soit 2 mois avant ce qui lui est tombé dessus à la fin.
Il y avait également d'autres causes à cette tentative , problème avec ses enfants, conflit avec une partie de sa famille. Bref Katrinap, il y avait un précédent qui l'a fragilisé pour cette dernière épreuve de sa vie et j'étais grandement responsable de ça. J'aurais du repartir voir un psychiatre et me soigner au lieu de me laisser m'enfoncer et lui avec.
Même le psy qui me suit actuellement m'a dit la dernière fois que c'était du harcèlement et que j'aurais du partir.
J'ai trouvé dur car il aurait pu dire qu'on aurait dû se séparer, que j'aurais du me soigner ou qu'il aurait pu partir mais non il a dit que J'AURAIS DU PARTIR.... me voilà donc en plus de toutes les culpabilites que je ressens, une responsabilité que l'on m'attribue en plus.
Et il a raison de dire les choses crûment, car mon mari fatigué et plus âgé n'aurait jamais eu le courage de le faire et où se loger avec 2 chiens de chasse avec soi et en étant fâché avec internet
Voilà, j'ai énormément de poids sur les épaules, surtout que cette 1ère tentative de suicide, je ne l'ai pas suffisamment prise au sérieux, je l'ai pris pour un coup de déprime au lieu d'avoir un électrochoc. A la vue de tout ce qui s'est malheureusement passé ensuite, cela prend toute sa valeur.
Katrinap, ce n'est pas une pulsion spontanée, non pas du tout, c'est une accumulation de beaucoup de choses dont la dernière a été ingérable. Et en plus il a méticuleusement préparé son geste. Il a créé un leurre pour tromper la vigilance du gardien de nuit. Il lui a fallu du temps.... C'était réfléchi et décidé.
Imaginer ce qu'il pensait quand il a préparé tout ça, écrit sa lettre et s'est passé la corde au cou est absolument insupportable pour moi.
Je ne peux plus rien changer à mes manquements, j'ai été une épouse en dessous de tout.
Je ne peux pas lui demander pardon et je ressens le plus grand dégoût de moi même.
J'ai lu un sujet de David je crois dont l'épouse avait un peu le méme problème psychiatrique que moi et s'est suicidée. C'est ce que j'aurais dû faire il serait en vie car il n'y aurait pas eu la suite. Je n'aurais rien appris et il aurait gardé son secret et sa vie.
Au lieu de ça il est mort et moi je vis ou plutôt je survis.... C'est injuste
Je vais reparler de ça avec le psy tout à l'heure....
Mais je n'attends plus grand chose de tout ça.
Portez vous bien et désolée pour le pavé mais je n'ai plus que l'écriture pour coucher ce que je ressens.
Michèle.
-
Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville (Verlaine)...
3 mois aujourd'hui que tu disparaissais à tout jamais de cette terre, de cette réalité, de ma réalité...
J'ai lu certaines de vos histoires, de belles histoires d'amour ou chacun a fait le maximum pour l'autre jusqu'au bout.... et pourtant le deuil vous est si difficile à vivre aussi.
Notre amour à nous, n'était pas aussi flamboyant, il était médiocre, avec des hauts et des bas et même des très bas les derniers temps, mais c'était le nôtre, et il était unique et je voudrais pouvoir le chérir jusqu'à la fin de mes jours.
Moi qui ai commis des manquements, qui t'ai fatigué avec mes accusations maladives au point que tu as fait une tentative de suicide par noyade en juillet... Je te demande pardon.
Moi qui ai fini par aller chez les gendarmes devant la menace à autrui et les révélations terribles faites sur toi. Moi qui ai été la plus nulle des épouses, qui n'ai pas su te soutenir jusqu'au bout quoiqu'il arrive, moi qui t'ai trahi.... Je te demande pardon.
Mon deuil est un chemin vers l'enfer mais je le mérite.
Ma culpabilité je la porterai comme un fardeau tout le restant de mes jours même si je ne peux plus rien y changer.
Je voudrais garder le meilleur de nous deux mais la tragédie finale veut tout avaler tout engloutir au point que je regrette que tu m'aies rencontrée il y a 24 ans... car tu serais VIVANT.
Je n'avais que toi, je pensais que tu étais là meilleure chose qui me soit arrivée, j'avais déjà tellement souffert.... nous devions vieillir ensemble tant bien que mal et puis un Tsunami à débarqué 25 ans après dans notre vie de couple déjà bien fragile et a tout anéanti en une semaine... à jamais.
Comme tous les 12 de chaque mois, depuis hier soir une bougie brûle et puis une autre...
Survivre comme un zombie, s'occuper de nos chiens, travailler un peu, pleurer à chaque journée qui commence se coucher à 19 heures car plus envie de rien ni de télé ni de lecture ni de musique ni de rien d'autre que disparaitre dans le sommeil...
Les fêtes approchent encore des 1ere fois sans toi et probablement en tête à tête avec moi même... faut il vraiment continuer.... avec ce fardeau de culpabilité, plus rien n'est possible.... et tout devient très dur.
Ça me fait du bien d'écrire et merci à ceux qui me liront même s'ils ne répondent pas.
Michèle.
-
Mon Dieu, que c'est dur, très dur....je m'enfonce...
J'ai appelé il y a 2 jours une personne que je connais bien car je l'ai côtoyée souvent dans le cadre du travail de mari. Nous avions été reçus souvent chez elle et nous nous sommes rapprochées car elle n'avait pas d'enfant non plus. Cette personne a perdu son compagnon de vie il y a 3 ans et j'ai essayé d'être présente régulièrement pour elle par texto ou téléphone car elle habite à 300 km.
Je me disais à l'époque, s'il m'arrivait la même chose qu'elle, je serais bien seule aussi..
Et alors qu'il m'arrive à mon tour la même chose et qu'elle est au courant du suicide (sans plus de détails) je n'ai reçu qu'un mot de soutien pour la crémation et depuis 3 mois plus rien... Silence total...
J'en ai été très affectée, déjà que je n'ai pas grand entourage...
Je me suis dit qu'il fallait que je sache pourquoi. Et puis quitte à n'avoir pas grand monde, autant regarder en face les personnes sur qui je peux vraiment compter et ne pas perdre d'énergie avec les autres car je n'en ai pas beaucoup d'énergie...
Et bien, l'explication était simple, elle pensait à moi mais n'osait pas.. peur de remuer le couteau dans la plaie, peur de me déranger... peur que ce soit trop tôt...
Bref elle était finalement contente que je l'appelle.. Elle m'a dit aussi que plus le temps passait et plus ça lui semblait dur ce manque de l'autre... J'en ai bien peur aussi.
C'est la 2eme personne que je découvre désireuse de m'appeler mais n'osant pas... comme quoi, il faut parfois forcer un peu..
Cela dit, je ne rêve pas, je suis bien seule quand même.
Le moment de vérité se fera lorsque je serais en tête à tête avec mes chiens à Noël...
Le 1er Noël seule de toute ma vie...
Que tu me manques mon mari que tout est vide et sans but sans toi même si ce n'était que du train train quotidien, ce temps passé à 2, heureux ou moins heureux, c'était de l'amour, tout simplement...
Petit à petit une évidence se met en place en moi calmement, loin de toute cette souffrance , presqu'un apaisement, je pense qu'il est peut être temps de partir... Un lourd passé, la perte de mon père à 12 ans, mes ennuis psy qui m'ont marginalisée, cette histoire d'amour qui m'a équilibrée pendant toutes ces années mais qui se termine en tragédie, le fardeau de culpabilité de certains de mes actes que je ne pourrais jamais me pardonner, l'impossibilité de se projeter dans un autre avenir après ça.. Ça ressemble à un autre fil de discussion pas loin du mien que j'ai commencé à lire sur ce forum.. Sauf que j'ai les chiens mais pas d'enfants...
Oui il y a des parcours chargés, trop chargés peut être. Et il faut une force surhumaine pour y faire face, une force que je n'ai plus, surtout avec un quasi désert d'entourage affectif.
Prenez soin de vous tous et toutes qui êtes dans la souffrance de la perte d'un être cher à votre cœur..
Mimi
-
Encore besoin d'écrire, désolée...
Aujourd'hui j'ai eu une invitation pour les fêtes de fin d'année... Rien que l'intention m'a
touchée. J'ai décliné car c'est un peu loin, qu'il y a les chiens et surtout que je n'ai pas grand chose à fêter, j'aurais peur de plomber l'ambiance.
Cette invitation et un peu de soleil cet après midi m'avaient allégé un peu ma journée solitaire.
Mais voilà que je croise dans la foulée ton copain de chasse avec qui tu devrais partager ta passion tous les matins en cette période puis dans la foulée sa femme...
Tous les 2 m'ont royalement ignorée car, comme d'autres, ils estiment que tu es mort à cause de moi. Je suis d'accord avec eux mais ça me fait du mal quand même.
Je voudrais tellement parler de toi avec eux...
Je suis rentrée et j'ai pleuré sur la photo de nous deux.
Qu'est ce que tu me manques, mon mari, je t'aime et je suis affligée que notre histoire se soit terminée de manière aussi tragique en grande partie par ma faute.
Je n'y arriverais jamais sans toi. Je crois que je ne veux même pas.
Que ces fêtes de fin d'années vous apportent un peu de douceur même si j'imagine que beaucoup d'entre nous les redoute plus qu'autre chose.
-
Courage mimi
Les 2 chasseurs qui vous regardent de travers ne vous en occupez pas
Je n aime pas donner des conseils mais enfin vous avez besoin d empathie de chaleur humaine pas de regards accusateurs
Chaleureusement
Philippe
-
Votre histoire est très émouvante
Cela ne doit pas être facile pour vous
Alors plus calmement que mon message precedent je vous dis qu' on vous lit et qu on comptait
Philippe
-
Bonjour Mimi,
Je n'ai pas répondu depuis un moment, mais j'ai lu tout tes messages. Prise moi même dans mes propres peines et difficultés à vivre, j'ai du mal à donner des conseils, mais je pense à toi régulièrement, me demande comment tu vas, car ton histoire me touche énormément. J'ai trois petites choses à te dire :
Déjà, tu n'es pas responsable de tes troubles psychiques. Un handicap ou une maladie psychique est tout pareil à un handicap ou une maladie physique : tu n'as AUCUNE responsabilité là dedans. Et aller se faire soigner c'est compliqué, car c'est bien le propre d'un trouble que d'avoir du mal à l'identifier soi même.
Ensuite, je suis vraiment désolée d'apprendre que ton psy t'ai dit ce que tu relates, je ne comprends pas trop. Ton mari aussi aurait pu partir, comment peut-il te dire ça et ainsi te faire porter les difficultés de votre couple ? Peut-être qu'il serait bon de penser à changer de psy, car un thérapeute est censé te faire du bien, te donner des clés de compréhension, mais pas rajouter du poids à ta culpabilité déjà bien trop lourde.
Enfin, permets moi de te dire que je n'ai aucun respect pour l'ami chasseur de ton mari et sa femme, c'est ignoble de t'ignorer quand ils te croisent... Ne te préoccupe plus d'eux, je suis sûre qu'il y a près de toi des personnes qui t'aiment et te veulent du bien ; cette invitation à passer les fêtes en témoigne. D'ailleurs, libre à toi d'y aller ou pas, mais n'ai pas honte de toi, de ta peine, n'ai pas peur de "plomber" l'ambiance. Tu vis des choses si dures, alors surtout ne te prive pas de moments qui peuvent potentiellement te faire un peu de bien, te permettre de respirer, par peur de déranger.
Courage ! Je t'embrasse fort et je pense à toi
-
Bonjour Annahsarraz,
Je te remercie énormément pour ton message. Moi aussi je t'envoie du courage et je t'embrasse très fort aussi. As tu créé un fil de discussion ? Je voudrais tellement pouvoir t'aider moi aussi...
Je n'ai toujours pas récupéré la lettre qu'il a laissée avant de se pendre.
Quand je vais aux nouvelles on me fait dire que M. Untel chargé de l'affaire est en réunion et me rappellera... Mais ne rappelle pas car rien ne bouge. Il faut attendre l'extinction de l'action publique pour cause de décès, c'est à dire attendre le non lieu.
3 mois et 12 jours que j'attends de pouvoir lire sa lettre d'adieu.
A tous et à toutes les endeuille(e)s, je pense très très fort à vous et particulièrement à ceux et à celles qui comme moi passent leur 1er Noël sans l' être cher.
Force et courage.
Michèle.
-
Voilà, je n'en peux plus... Je regarde les photos de toi petit, je trie les photos pour les donner à tes enfants...
Je ne fais que pleurer.
Quand je te vois si jeune et insouciant, je me demande comment tu as pu finir comme ca, pendu dans une prison.... mais je sais que c'est à cause de moi... Il y a des amours qui finissent mal et cette fin tragique m'est absolument INSUPPORTABLE POUR TOUJOURS ET À JAMAIS.
C'est moi qui devrait être morte. Toi tu apportais le bonheur partout et moi je ne sème que le malheur et la désolation, inadaptée à la vie.
Tu méritais vraiment mieux comme épouse. Ton 1er divorce t'avait anéanti et il a fallu que tu tombes sur une foldingue comme moi Tu n'as pas eu de chance dans ta vie.
Je t'aime et je ne sais pas vivre sans toi, je suis désolée.
Je n' ai même pas le droit de vivre avec cette fin là. Comment ai je pu si mal t'aimer pour que tu te passes une corde autour du cou ?
On en avait pas assez bavé dans la vie pour avoir une fin heureuse MERDE CHIENNE DE VIE MERDE JE VAIS EXPLOSER DE SOUFFRANCE
-
Michèle tiens bon
Tu as raison d exprimer ta souffrance qui doitêtre tellement grande
Facile à dire mais ne te sens pas coupable, le chagrin de l avoir perdu est déjà un fardeau extrêmement lourd
On est la si tu as besoin
Vois tu encore le même psychologue ? Il peut t aider
De tout coeur avec toi
Philippe
-
Bonjour à tous et à toutes,
Aujourd'hui est une journée très très noire. C'est si dur la solitude entre ces deux fêtes.
Mais surtout la culpabilité va crescendo et la réalité de ta disparition aussi...
Le peu de soutien que j'ai eu s'espace petit à petit.
L'entourage redevient ce qu'il était... distant tant par les km que par les appels...
Pour les autres la vie n'a pas changé, elle continue.
Pour moi c'est le néant.
Mon psychiatre, pas psychologue (je précise pour toi Assiniboine) m'a un peu aidé au tout début .Mais les dernières séances ne m'ont pas apportées grand chose, au pire elles m'ont enfoncée encore un peu plus que je ne m'enfonce déjà moi même et de toutes façons il est absent 3 semaines. Il m'a dit qu'en cas de problème je pouvais si besoin retourner voir la jeune médecin si empatique qui m'avait prise en charge au début si elle n'était pas en vacances elle aussi. J'ai appelé son secrétariat pour poser la question il y a une semaine et toujours aucun retour... .
Je me sens abandonnée à mon sort totalement.
Je sais qu'on ne peut compter que sur soi au final... Mais c'est tellement dur parfois, je me sens si prête à basculer vers ce néant que ça me fait peur.
Je ne trouve rien qui me donne envie de m'accrocher...
Je crois que je ne m'en sortirai pas.
Quant j'ai demandé à mon psy pourquoi continuer.. Tout ce qu'il a trouvé à me dire c'est :
pour attendre au moins les informations sur le dossier pénal de mon mari... Informations que je pourrais avoir quand le non lieu sera prononcé.
Et après ??????
Je pense vraiment à tous les parents en deuil de leur enfant par suicide. Je vous tire mon chapeau de trouver le courage de continuer à mettre un pied devant l'autre.
Vous forcez mon admiration.
Mimi
-
Michèle
Je pense a toi
Avare de mots maintenant je te dis simplement courage et tiens bon
Chaleureusement
Philippe
-
Merci Philippe, moi aussi je deviens avare de mots....
J'ai l'impression que mon triste deuil n'intéresse pas grand monde. Il faut dire que le constat de mes manquements envers mon mari est accablant et ne doit pas donner envie aux personnes de ce forum de me soutenir. Je les comprends... Il y a tant de belles histoires d'amour sur d'autres files qui méritent plus de soutien.
Ce n'est pas grave je continuerai à venir sur ta file prendre de tes nouvelles.
C'est promis !
Mimi.
-
Si tu ressens le besoin de t exprimer ici vas y
Il y a des personnes super sur le forum qui peuvent t apporter du réconfort
Essaie stp de ne pas te sentir responsable tu ne l es pas
As tu d autres séances avec ton psychiatre ?
Si oui en es tu satisfaite ?
De tout coeur avec toi
Philippe
-
Mon mari s'est suicidé, aussi. On est pas responsable de la souffrance de notre conjoint.
Adnarag
-
Bonjour j'ai eu une histoire pas totalement identique, après un accident et pendant 10 ans mon mari c'est vu prescrire par les médecins Luxembourgeois du tramadol 200lp deux fois par jour plus du Lyrica 300 LP deux fois par jour et bien plus encore, trois semaines avant je ne sais pas ce qui lui a pris mais il s'est fâché pour rien et il a commencé à se montrer violent, ce que mes deux plus jeunes filles ont entendu du coup elles sont entrées dans la chambre au moment où mon mari m'a attrapé pour essayer de l'étrangler, le regard vite et absent,ma fille de 18 ans la tiré en arrière et elle a commencé à lui crier dessus ma plus jeune de 14 ans avez son téléphone il lui dit tu fais quoi avec ça, j'appelle la police .....il a rigolé et lui a dit tu n'en ai pas capable et elle a appelé la gendarmerie qui sont arrivés dans les 20 minutes, ils ont arrêté mon mari et il l'ont gardé 2 nuits et lui ont pourri tout le temps passé là-haut, décalage des médicaments, taper contre les grilles au milieu de la nuit. Mon mari est sorti, on a discuté un peu, il a fait une promesse de sevrage de cette Opium de merde. Il a même pleuré en me prenant dans ses bras, on est parti une semaine à la réservation que l'on avait déjà d'avant , il avait l'air heureux, il était bien, on a fêté notre anniversaire de mariage au restaurant la haut le 22 août 2023, et nous sommes rentrés à la maison le 23 août mais son comportement a changé, il était stressé, il avait peur des que la sonnette sonnée il faisait des sauts sur son siège et sans laisser aucune lettres aucun message, rien nulle part, le 25 au soir il est parti pour se promener en voiture pour décompresser, quand au bout d'une heure je me suis réveillé et que j'ai vu personne, je me suis mise à appeler, à envoyer des SMS et ça toute la nuit, la matinée jusqu'à ce quand début d'après midi ça décroche c'était la gendarmerie, elle m'a annoncé que mon mari était décédé ce 26 août 2023, alors la culpabilité on l'a tous mes deux filles et moi. On s'en veut énormément, ma plus jeune m'a demandé s'il elle n'avait pas appelé est ce qu'il serait toujours là, je l'ai calmé fait en sorte qu'elle se sente le mieux possible, culpabilisant moi même pour tout ça....3 mois et demi de pleure de tristesse de manque et j'en passe et me voilà veuve à 43 ans et je gère les sentiments de mes quatres enfants même si ils sont grands ils ont des questions des besoins pour avancer etc ...n'ai je pas su compenser et lui montrer qu'il ne risquait plus rien
-
Courage à toutes les deux
Amicalement
Philippe
-
Courage à toutes les deux et sa vos enfants
Amicalement
Philippe
-
Bonsoir Angie
Merci pour ton témoignage même si effectivement les circonstances sont bien différentes il y a des similitudes.
Je te souhaite à toi et à tes enfants d'avoir le courage de dépasser ce traumatisme et de trouver l'apaisement que vous méritez après cette tragédie, même si le chemin pour y parvenir semble parfois bien difficile.
Je t'envoie tout mon soutien.
Je t'embrasse.
Mimi.