Auteur Sujet: Raphaël, je t'aime. Papa.  (Lu 96403 fois)

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Re : Raphaël, je t'aime. Papa.
« Réponse #195 le: 26 février 2019 à 07:12:09 »

Salut mon chéri,

Dernièrement, tu verrais toutes les conneries que j'ai pu lire sur les "suicidé(e)s"... si tu lirais ça je suis sûr que tu rigolerais un bon coup ! ces choses là sur l'au-delà sont encore plus marrantes que des histoires drôles ! hihihi ! d'ailleurs même ou plutôt surtout celles et ceux qui  écrivent ces ridicules prophéties se marrent la gueule et sont bien conscients que c'est de l'enfumage complet ! c'est encore pire que Macron et c'est pas peu dire !

Il paraît que les suicidé(e)s n'ont pas droit ni à la paix, ni à l'Amour, ni au paradis ! hihihi !
Nous sommes une famille athée et seules comptent la vérité, la réalité, l'authenticité des choses humaines ici-bas sur Terre et au moment présent !

Bon, je me suis permis de donner mon humble avis sur toutes ces abjectes théories et cette infâme ignominie qui veut nous faire croire qu'un jeune suicidé, beau, brillant, humaniste  et en bonne santé serait puni et attendrait un certain temps indéterminé selon le bon vouloir des guides spirituels dans le "parking" devant l'entrée du Paradis ! c'est absurde, burlesque, grotesque !

Je t'embrasse Raphaël
Je t'aime

Papa
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

Hors ligne katrinap

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Re : Raphaël, je t'aime. Papa.
« Réponse #196 le: 27 février 2019 à 15:18:39 »
très judéo chrétien ça de se dire que les suicidés n'ont pas le droit à la paix...
si je croyais en autre chose après, je me dirai que la vie n'est pas que paix, elle est aussi souffrance, on ne va pas en plus penser qu'après la vie ceux qui décident de l'achever vont être punis 2 fois!
je ne sais pas qui a décrété ça mais j'entendais déjà ces propos pendant ma période de catéchisme ceci explique peut être cela dans mon athéisme profond de ma vie d'adulte
en tout cas,  ton Raphael si quelque chose existe après, il aura droit à tout le bonheur et t'y attendra sois en certain, un garçon qui a un père si génial doit être tout aussi fabuleux et les anges doivent être heureux de l'avoir
gros bisous
katrin

Hors ligne Federico

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Re : Raphaël, je t'aime. Papa.
« Réponse #197 le: 18 mars 2019 à 07:46:41 »

Toi & Moi... " C'était un rendez-vous" de chair et de sang !
Une belle rencontre ...
espérée, attendue, vécue...
qui a duré un peu plus de 18 ans !

Raphaël, mon fils, mon chéri, mon Amour
Tu as traversé
l'enfance et l'adolescence de ta vie
à trop grande vitesse
Beauté de ta jeunesse entachée par ton désespoir
Ton sang a coulé
Mon corps a brûlé
Tristesse infinie de ma finitude éternelle !

OUI, Toi & Moi, " C 'était un rendez-vous" ...
Un rendez-vous d' AMOUR...

Je t'embrasse
je t'aime
Papa
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Hors ligne dom1

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Re : Raphaël, je t'aime. Papa.
« Réponse #198 le: 18 mars 2019 à 11:04:42 »
Souffle...

Le souffle de ton corps,
parfois, me rend visite,
balayant l'atmosphère
pour flatter le mystère
où jadis tu errais.

La vague des nouveaux jours
évacue les amours
qui lui ont tout cédé,
leur jeunesse et leurs feux,
leurs joies et leurs angoisses.

Étrange ressentiment,
long de mille nuits,
dans lesquelles je te fuis.
Ne plus te penser,
ne plus te pleurer.

Étrange sentiment,
apanage des sourds,
des aveugles et des loups.
Images enfin floues
où jadis tu riais...
« Modifié: 18 mars 2019 à 12:02:35 par dom1 »

Hors ligne Federico

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Re : Raphaël, je t'aime. Papa.
« Réponse #199 le: 18 mars 2019 à 12:21:13 »

J'ai toujours lu tes écrits avec attention et je trouve dommage pour le forum que tu te sois éloigné si longtemps !

Nous ne nous sommes jamais croisés mais je sais que ton Amour pour Nathalie est fort.

Dans "Borderline et suicide" tu lui rends un très bel hommage... magnifiques photos, poèmes et textes !

Tu parles aussi de cette maladie...

Je suis sensible à ta poésie... et te souhaite " Bonne continuation et... bisous" pour employer une des expressions préférées de Raphaël.

Tu es le bienvenu dans Mon Petit Monastère...

Merci dom1

Amicalement, solidairement.
Federico
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Hors ligne dom1

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Re : Raphaël, je t'aime. Papa.
« Réponse #200 le: 18 mars 2019 à 17:38:27 »
Merci pour ce petit mot.
Je suis revenu ici un peu à reculons.

Je sais un écueil à éviter, avec " l'expérience " acquise, c'est de trop venir sur ce site.
Celui de trop " baigner dans son jus ", se complaire dans un goût d'amertume triste et ressasser à l'excès cet événement.

J'ai cette image dans la tête de ces femmes habillées de noir, du matin jusqu'au soir, durant toute la fin de leur vie, pour ne plus quitter le deuil de leur mari.


Je comprends et ne juge pas ceux qui pratiquent cette façon de faire. Chacun fait comme il peut et comme il le sent.
Ce n'est pas la mienne.
Cependant je reviens ici parce que j'en éprouve le besoin.
Et je lis, un peu effaré à chaque fois, les dégâts que provoquent ces suicides dans le cœur des survivants.
Cette indicible douleur qui parcourt ces écrits, ces cœurs
.


Il y a, mélangé dans mon esprit, une forme de compassion, de la tristesse, mais aussi l'idée suivante: ce que j'éprouve n'est pas unique, la mort telle qu'elle s'est affirmée pour mon amie porte les mêmes fondements qui motivent d'autres personnes à commettre l'irréparable.

En lisant ces récits, je retrouve dans ces morts-là, des êtres hyper-sensibles, " sur le fil du rasoir ", pouvant basculer, en fonction des circonstances de leur vie, dans une forme de folie morbide.

Des êtres qui errent parfois dans une maladie qui n'est pas ou mal diagnostiquée et souvent, une maladie mal appréhendée et mal soignée.
Ou pire, cachée.

Cela est inadmissible car c'est leur vie qui est en jeu, sachant qu'une  prise en charge correcte de leur maladie mentale  par des professionnels plus compétents, mieux formés, plus à l'écoute, aurait pu sans doute endiguer et éviter le pire, dans beaucoup de  cas, en leur trouvant une solution médicale et curative.
C'est un regret majeur pour les proches qui ont suivi les parcours chaotiques de ces êtres chers.


Autre évidence:
Il y a cette recherche nécessaire pour tenter de " comprendre " .
Il y a ces dizaines de " pourquoi " qui s'accumulent dans la tête et auxquels on aimerait avoir des réponses.
Des réponses que l'on trouve parfois et qui éclairent la réflexion.
Il y en a d'autres, souvent trop nombreuses qui restent à tout jamais enfouis dans le secret et parfois le " tabou " du suicide...
Cette recherche est indispensable et parfois salvatrice pour ne pas " porter " cette fin suicidaire comme un fardeau insupportable...


La fin.
La fin d'une souffrance immense, invivable, innommable.
Une souffrance qu'ils subissent parfois depuis de nombreuses années.
Une souffrance qu'ils ne pouvaient plus endurer, ne voulaient plus endurer.
Une souffrance qu'il est difficile " d'appréhender " et de comprendre.
Une souffrance morale capable de rendre leur mort plus douce, comme  une porte de sortie, comme une délivrance.


Une délivrance pour eux, et folie suprême, ils pensent très souvent que c'est le mieux pour leur entourage qu'ils finissent ainsi, qu'ils cessent d'exister, que leur présence est un poids pour tout le monde, pour tous ceux qu'ils aiment ou qui les aiment.
Ils pensent qu'ils vont nous soulager, nous libérer.


Dans cette situation mentale, ils ont une perception totalement faussée de la réalité. Ils errent dans une réalité qu'on peut résumer en une sorte de " folie du vide ".


Ainsi, parfois, l'amour qu'on leur a porté peut devenir un élément majeur et moteur dans leur choix de mort, à cause de leur souffrance maladive, de la peur d'une séparation, ou d'un abandon possible, fantasmé ou réel.

D'où la culpabilité qui voit le jour et qui consiste à " s'enfermer " dans cette idée-là:

" C'est de ma faute si il ou elle a fait ça, je voulais le ou la quitter ".

"Je suis responsable de son suicide car je ne voulais plus être avec lui ou avec elle. "


Comme si être avec eux ne permettait pas  de douter, de subir les " hauts " et les " bas " que toutes les relations humaines traversent.

Comme si il devenait impossible de se séparer d'avec l'autre.

Comme si les aimer un jour ne laissait aucune autre possibilité que de les aimer toujours, pour toujours.

Comme si ceux qui ont partagé une relation amoureuse  avec eux devenaient  les " prisonniers " de cet amour, à tout jamais...


Autre évidence:
Pour eux, il s'agit d'un renoncement.
LE renoncement à vivre.
Cette vie qui est devenue  synonyme de mal-être.
Mal-être de l'âme.
" Souffrance de l'âme ".
" Je ne peux pas ne pas renoncer "
, m'a-t-elle écrit ce soir-là...

LA souffrance.
LA souffrance et sa fin.
Une fin qui ne laisse aucune autre option.

Autre évidence: lorsqu'ils ont pris la décision d'en finir, alors rien ne les arrêtent, rien ne peut les arrêter, ni personne.

Sauf s'ils sont sauvés par des circonstances chanceuses...

Et le manque de cette chance-là rajoute de la douleur à notre questionnement avec les fameux "si "...

"Si j'étais arrivé plus tôt ", " si j'avais compris ", " si j'avais su ", " si j'avais téléphoné ", etc...


C'est cela le plus difficile à admettre.


C'est qu'au fond, dans ce moment-là, ce moment où ils décident d'en finir, on est " rien ", face à cette folie destructrice, et que pire encore, l'amour qu'on leur porte ne suffit pas à les maintenir dans " l'envie de vivre ", " le choix de la vie ".

L'attirance vers la mort est plus forte que tout, que nous, que notre amour.
Cet amour pour ceux ou celles qui se suicident n'a pas suffit, ne suffit pas, à les retenir lorsque leur décision est prise.


Une fin qui laisse un état de chaos.

Un chaos morbide d'une violence inouïe faite à eux-mêmes et à leur entourage.

Comment ne pas leur en vouloir de nous avoir fait et de nous faire subir ça ?

Autre évidence:
On leur en veut.
Ils ont été capables de nous faire ce mal-là.
Capables de cette violence envers eux et aussi envers nous.
Nous qui les aimions, nous qui les aimons encore.


Ils sont responsables de ce chaos dans lequel on se débat comme des poissons pris dans un filet, malgré nous.
Un chaos duquel on doit extraire les croûtes et nettoyer les plaies envenimées, encore et encore.


Dernière évidence:
Ce qu'on éprouve est une douleur fracassante qui nous change tous et toutes, à tout jamais.
Une douleur que l'on doit surmonter comme un combat majeur.
Une douleur qui nous transforme.
Je pense que cette expérience nous grandit, malgré tout, et c'est paradoxal, nous rend plus humain, plus fort.


Mon amie, comment te rendre un hommage posthume véritable, si ce n'est en te pardonnant ce choix morbide, en te laissant prendre une place dans mon être...?

Aujourd'hui, je sais que l'on peut s'extirper de ce chaos, lui donner un sens, et même une perspective, une alliance posthume et morale avec l'esprit du défunt.

Niquer cette idée morbide, niquer cette folie, niquer la mort, c'est pardonner.
C'est vivre, encore et encore.
C'est vivre avec l'essence de l'esprit du défunt.
C'est ne pas avoir peur de celui ou de celle que l'on va devenir.
C'est aimer, encore et encore.
Je vis.
Je vis et j'aime...


domi...
« Modifié: 27 mars 2019 à 20:40:32 par dom1 »

Hors ligne Federico

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Re : Raphaël, je t'aime. Papa.
« Réponse #201 le: 22 avril 2019 à 12:49:22 »


Raphaël, mon Fils, je t'aime ! Papa
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Re : Raphaël, je t'aime. Papa.
« Réponse #202 le: 27 avril 2019 à 18:16:45 »
Très douces pensées pour Raphaël et son Papa

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Re : Re : Raphaël, je t'aime. Papa.
« Réponse #203 le: 28 avril 2019 à 23:11:56 »
Très douces pensées pour Raphaël et son Papa

Merci infiniment Gero

Je pense à vous... à "VotreangeSaveriu"... à son Frère

Amitié, solidarité.
Je vous embrasse... douceur & tendresse.

Federico
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Re : Raphaël, je t'aime. Papa.
« Réponse #204 le: 13 mai 2019 à 09:00:16 »

Raphaël, mon Fils, je t'aime ! Papa
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