Bonsoir à toutes et tous,
Mélie comme je vous rejoins dans vos propos, cette similitude dans les vécus, ce chemin de "suicide".
De mon "expérience" je peux dire que mon mari ne disait pas les choses. C'était une personne qui ne se livrait pas du tout, qui gardait tout pour lui. Pour l'anecdote, il a eu des problèmes au niveau des intestins, nous sommes allés consulter un spécialiste en la matière qui nous a dit : le problème que vous présentez Monsieur est typique des personnes anxieuses et renfermées. Je me suis dit : on a peut-être une piste pour avancer. Nous sommes sortis de la consultation et mon mari m'a dit d'une voix convaincue : je ne suis pas anxieux, je ne suis pas renfermé, il raconte n'importe quoi ce médecin. Et je peux vous assurer qu'il a vu d'autres médecins qui ont tenu des propos similaires mais mon mari n'a jamais admis ou peut-être ne pouvait-t-il pas l'admettre ?
Je n'ai jamais éprouvé de culpabilité vis-à-vis du suicide de mon mari mais cette question de savoir quelle souffrance pousse à cet acte extrême, c'est vrai que celle-là elle me tient bien. Je me connais bien, il me faut comprendre pour admettre, j'ai admis son geste par rapport à une souffrance extrême . Maintenant j'aimerais connaître cette souffrance extrême. Je sais que mon chemin sera très long puisque mon état d'esprit est à l'opposé d'une personne suicidaire.
Je ne connais pas les prises en charge psychologiques puisqu'il n'a jamais pu/voulu/ne pensait pas être mal. Quand j'abordais la question il disait toujours : moi je vais bien, c'est toi qui a un problème. Voila la problématique, comment voulez-vous agir ?
A toutes et tous douce soirée
BLUEVELVET