Stefy, Delphinita,Oriane,
Vous n’êtes qu'aux débuts de l'après, ne voulant pas lâcher , l'avant , nous passons tous par cette phase, où les vivants qui sont là, nous importent, peu,je ne sais si c'est normal, mais c'est comme ça....
La douleur est trop forte , elle prend l'unique place restante, il nous faut , bien du temps, bien des mois, avant que cela s'apaise un peu, avant d'avoir la capacité, de voir ceux qui nous entourent de comprendre, qu'ils sont là, bien vivants, qu'ils ont finalement tout autant besoin de nous, que nous avons besoin d'eux, mais cette réalité reste bien longtemps hors de notre portée......
Que l'on ne trahit en rien nos disparus, que l'on a tout fait de leur vivant, en tout cas, tout ce que l'on a pu, que l'on est pas responsable , hanté par cette envie de les voir revenir, on ne voit, ne sent plus rien d'autre....
Puis , un beau matin, on se dit " merde" a t’ont le droit de gâcher ça, cette vie qui nous reste, eux qui se sont tant battu pour pouvoir la conserver, alors seulement, on commence à voir les choses d'une autre manière, alors seulement, ceux qui sont auprès de nous se matérialisent.....
On est arrivé dans le vie d'après, et quand bien même on tangue parfois entre les deux rives, on a posé les pieds, sur la terre ferme, on est revenu, de "cet entre deux" définitivement.
La douleur persiste, plus douce, plus supportable, moins longue, on sait aussi maintenant que ce sera pour toujours, qu'on basculera parfois, mais on est là, et on s"attachera à une nouvelle façon d'aimer, appréhender,de comprendre, parce que 'est seulement , alors que l'on aura totalement intégré le fait, que demain tout peut basculer....
Affectueusement.
zabou