14 mois..mais c'est hier à peine... tes larmes sont un trop plein d'amour en manque...
La souffrance du manque devient encore plus envahissante, souvent, pas toujours ..mais souvent..lors de la seconde année; celle qui suit toutes les premières fois...celle où on a la sensation de devoir souffrir toute sa vie comme ça...celle où on a peur..peur d'oublier, peur de perdre encore, peur d'aller mieux , peur de les abandonner....
L'absence ...la douleur de l'absence... elle est là... elle brule...il faut s'en occuper...la panser...pour que ça n'empire pas...pour que lentement elle pulse moins de douleur irradiante...
Les vivants ont besoin de nous... c'est vrai... mais nous on a besoin de pleurer nos morts... aussi longtemps qu'on en a ce besoin viscéral ,il faudrait pouvoir le faire...et en même temps également se préoccuper de ceux qui sont là...qui ont besoin de notre amour présent...
On fait comme on peut...pour jongler avec ces deux besoins si difficiles à faire co exister...mais je crois que tu t''en occupes bien, des aimés de ta vie, tu assures l'essentiel......et que tu as le droit de te sentir très mal encore...c'est ta réalité et celle de tant d'autres endeuillés qui n'osent pas, face à la nouvelle injonction d'aller vite mieux...;dire à quel point ça va encore terriblement mal au fond d'eux un an , deux ans... ou plus... après la mort de cette personne essentielle qui nous laisse amputés/es...meurtris/es...
Je suis de celles qui ont besoin que la/ma souffrance soit entendue, accueillie...et d’être acceptée, partagée, sans jugement... elle s’allège ...et je crois que nous sommes du même moule, Stephy...