Ma petite Jeany,
Pourquoi n'es tu pas là pour qu'on puisse parler de nos enfants ?
Avant de mourir, tu pensais que ton fils était devenu un délinquant. Tu sais, après ton suicide, il en a fait des bêtises. Deux accidents sous l'effet de l'alcool, il aurait pu en mourir. Et puis il a brisé une vitrine d'un centre culturel et si le maire n'avait pas été compréhensif, il aurait pu avoir des problèmes avec la justice. Maintenant il s'est assagi mais il est en colère contre le monde. Il a trouvé une compagne mais n'arrive pas à travailler.
Ta fille pour te faire plaisir a fait de brillantes études mais là avec son avortement elle a subi un coup au moral. Elle est en train de peaufiner ta tombe.
Pour toi, tout a été de ma faute, si je me rappelle bien.
Peu importe, j'aimerais tellement te parler de nos enfants. Moi, je suis encore une âme en peine. J'ai du mal avec la vie.
Je t'ai aimé si fort, tu m'as permis d'avoir ce cadeau extraordinaire d'avoir des enftants, puis tu t'es détachée de moi, fonçant dans le boulot, allant jusqu'à même moins t'occuper de tes enfants grandissants.
J'aimerais tant te parler.