Je dois absolument passer ma frustration ici.
Il y a à peu près un mois, j’ai lu un roman jeunesse sur le deuil et il était absolument horrible. Je vous passe les détails mais le plus atroce d’entre eux concerne un des personnages, Olive. Cette jeune fille de 15 ans se proclame ouverte d’esprit, capable de comprendre tout le monde et rêve de devenir psychologue car elle aime aider les inconnus. Cependant, elle n’est qu’une conne. Je vais citer un passage du livre. C’est elle qui parle.
« je suis plutôt douée pour comprendre les gens et leurs réactions. Sauf mon père. Lui, c’était juste un gros con égoïste. » (p. 171)
Je note ici qu’elle traite son père de gros con égoïste parce qu’il s’est suicidé.
J’ai eu envie de gerber quand j’ai lu ça. J’ai lancé le livre au bout de mes bras. Comment une auteure peut traiter le suicide de cette manière dans la littérature jeunesse? Olive qui se dit si compréhensive devrait justement être sensibilisée face à la dépression en raison du geste de son père. Mais non. Elle méprise son père!!!
J’ai pu voir dans une entrevue que cette auteure tient des opinions vraiment dénigrantes face aux gens qui se sont suicidés ou qui ont tenté de le faire. En plus, elle a écrit deux livres sur le suicide et dans ces deux livres, le personnage principale est dépeinte comme si elle avait tout les tords car elle a essayé de ce suicider. Cette auteure a dit qu’elle a voulu créer un personnage qui survivait à une tentative de suicide pour la confronter à ses actions et au mal qu’elle a causé (donc pour la faire sentir coupable, en d’autres mots)
La façon dont cette auteure traite le suicide dans ses livres est à vomir!!! Je suis dégoûtée qu’elle soit apprécié par les lecteurs adolescents.
Dans le livre que j’écris, j’insère des éléments qui contredisent ce qu’elle véhicule. De cette manière, je fais passer mon message de sensibilisation Haha!
Voilà! Cette auteure et ses livres me dégoûtent et j’ai vraiment hâte que mon manuscrit soit publié pour que les jeunes puissent comprendre que les gens qui se suicident ne sont pas des gros cons égoïstes, que les entreprises de pompes funèbres sont loin d’être tous des gros sans cœur. Que les funérailles ne sont pas obligatoirement plates, ridicules et morbides. Et que lutter contre le suicide ne se fait pas en culpabilisant les gens suicidaires.
Amen
Sujet: mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme (Lu 1078860 fois)