Eva Luna,
Je trouve cela très courageux d'afficher ce texte.
Tous les directeurs d'école de France devraient avoir la même démarche silencieuse et solidaires que toi.
D'ailleurs, dans l'écrit que j'ai lu rapidement (car c'est un peu dur pour moi), je me retrouve plongé dans les mêmes interrogations et inquiétudes de Ludovic : l'absence de perspective professionnelle pour les enseignants (à vie, le même poste, le même quotidien d'élèves à gérer (major de sa promo..pour être enseignant en collège pendant 30 ans, jusqu'à la retraite...une usure ou une lassitude progressive, un immobilisme dont le talent et le professionnalisme était reconnu, mais pas sufisamment cariériste et trop consciencieux pour changer de perspective), le fait d'être balloté au grés des réformes scolaires qui se multiplient, sans cohérence et sans veiller à intégrer les enseignants, et ce que Christine dénonce aussi, toutes les activités chronophages qu'elles énumèrent.
Ludovic se plaignaient souvent, car il s'investissait énormément et faisait tout avec énormément de conscience professionnelle. Notamment de ces cahiers de textes numériques "monstrueusement chronophages" pour les enseignants (18 classes*30 élèves = 540 livrets à mettre à jour… ce n'est plus de l'éducation, c'est de la batterie..
Bref… cela raisonne beaucoup en moi le triste sort de cette directrice. J'y trouve, en la lisant, le même constat d'épuisement, la même envie de bien faire qui animait Ludovic.
Bref… me voila bien perturbé et abattu pour elle, pour lui.