Je voudrais t'écrire 2 ou 3 trucs sur mon expérience qui pourraient peut-être t'aider mais ils m'apparaissent un peu puérils lorsque je lis les mots que tu poses ici.
Je tente et je me lance.
J'espère que tu pourras en faire quelque chose.
Tout d'abord, comme tous ici, tu n'arrives pas à admettre la disparition de l'être aimé. Il n'y a rien de particulier par rapport à cela et le ressenti de tout le monde ici.
Là où ça diffère, c'est dans la manière dont tu abordes la situation.
Tu en veux à plein de gens ou à des choses, à la terre entière. Je comprends, et peut-être es-tu en colère à raison...
Mais...
Tu oublies une idée essentielle: c'est ton amie qui a décidé d'en finir. Pour cela, il lui a fallu une détermination ultime et extraordinaire.
Comme mon amie, ce geste, ce choix lui appartenait au plus profond d'elle.
Rien, ni personne, ni quoi que ce soit ne pouvaient la dévier de ce choix.
C'était sa Liberté. Son ultime Liberté.
Tu ne dois pas t'écarter de cette vérité-là, lorsque tu réfléchis.
Je lui en ai voulu, beaucoup. J'étais en colère contre elle, beaucoup. Et pas seulement contre elle ( mais aussi ses parents, ses amis, les institutions, et aussi moi-même )
Et alors, est-ce l'essentiel ?
Non, encore une fois, l'essentiel est son choix, sa Liberté de choix.
Aujourd'hui, je suis plus apaisé, plus résolu à vivre sans ressasser éternellement cet événement morbide.
Passer à autre chose, vivre sa vie et la mordre à pleine dents. S'il y a un conseil à te donner , c'est celui-là.
Facile à dire mais pas à faire ?
C'est vrai, plus facile à dire qu'à faire.
Pourtant c'est faisable.
Pour cela, il faut 2 conditions, me semble-t-il.
- Ne pas se complaire dans la douleur et démystifier l'être aimé. Lui redonner une place normale dans son cerveau.
- Se mettre en condition d'amour, c'est-à-dire vivre, rencontrer, partager, jouer, faire du sport, sortir, rire, parler, aimer la vie, quoi...
Donner à son cerveau des éléments qui tendent à le rendre moins fébrile, plus apaisé, en capacité de faire face à cette crise mentale et psychique majeure avec du POSITIF.
Positiver, non pas par défaut mais parce que la vie nous donne, journellement, les éléments et la possibilité de la croquer à pleines dents...
domi