Auteur Sujet: mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme  (Lu 1107026 fois)

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #390 le: 22 décembre 2015 à 20:38:56 »
tu as donc vécu cela en début d'année. C'est bien d'être resté avec elle pour le dernier moment. Moi aussi avec mes autres chiens, je n'ai jamais voulu rester. Cette fois, je serais resté je crois. Mais tu sais, rien n'est fait encore. La véto doit m'appeler demain et si elle me dit que c'est la fin, retournerais je à la clinique pour lui dire adieu ?

Méduse je ne sais même pas quel être cher tu as perdu et depuis combien de temps, je te souhaite beaucoup de force pour tes heures de travail

Mes amitiés


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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #391 le: 22 décembre 2015 à 20:52:16 »
    Un animal ne trahit jamais, ne manipule pas, ne casse pas brutalement le lien créé.
   
    Son amour est simple, il nous accepte avec nos défauts.

    Je m'entends super bien avec un de mes chats, je profite bien chaque jour de notre petite affection sans embrouilles.

    Tout a un début, tout a une fin ...
    A un ami qui avait perdu un chien et qui ne voulait plus en reprendre peur de souffrir à sa mort, j'avais conseillé avec mon humour un peu spéc' de prendre une tortue des Galapagos, ça vit 200 ans !
    Mais manque de bol pour la tortue, c'est elle qui est malheureuse à ton décès ... purée, rien n'est parfait ...

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #392 le: 25 décembre 2015 à 09:22:33 »
Ma chienne me manque. On a dû la laisser partir hier soir car les examens montraient qu'elle avait une tumeur.
Cela faisait trois mois qu'elle urinait partout et elle semblait de plus en plus distante. J'avais tellement mal pour elle.

Je prends conscience combien la mort de mon père et le suicide de ma femme m'ont rendu anxieux et si attaché au peu de personnes et aux animaux que j'aime.

Hier, ma fille m'a supplié en pleurant d'aller avec elle au réveillon prévu. J'y suis allé et cela m'a permis de passer un bon moment.

C'est tellement important l'environnement familial et amical............ Heureusement que ma fille ne m'a jamais laissé tomber malgré mes lourdes failles.

Ma chienne était une source apaisante pour moi. Quand je la regardais dormir, se mettre sur le dos, jouer à la balle avec son frère. Toute en douceur. Elle n'aimait pas les conflits entre ses congénères et distribuait les bisous pour les calmer.


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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #393 le: 25 décembre 2015 à 14:54:24 »

   Bonjour Philippe,

    Je suis contente que ta fille t'ait inclus à sa table hier soir.

    Bien sûr, le poids du passé, auquel s'ajoute le poids de cette nouvelle perte, ne te donnait pas envie de sortir.

    Mais voilà, ça s'est bien passé, comme quoi on doit toujours un tout petit peu croire au futur ...

    Un jour après l'autre, espérer des surprises ...
    Bisou, Martine.

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #394 le: 25 décembre 2015 à 20:25:50 »
"Hier, ma fille m'a supplié en pleurant d'aller avec elle au réveillon prévu. J'y suis allé et cela m'a permis de passer un bon moment."
C'est souvent pire avant... quand on pense ne pas avoir envie, ne pas pouvoir...et finalement il ya du bon dans ces moments qu'on s'oblige à accepter..
"contente" pour toi de ce moment de partage familial pour Noël...
et  triste pour ta tristesse de la mort de ta chienne...

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #395 le: 25 décembre 2015 à 23:56:53 »
Merci Martine et Eva Luna,

Née un an de demi après l'horrible geste d'une pendaison impensable, ma chienne et ses frères et soeurs ont été une sorte de retour à la vie....
Elle a fait le maximum pour me donner de la joie et de l'apaisement. Un sacré boulot de petite chienne. Et moi je lui ai donné, ainsi qu'à son frère tout mon amour et mes soins.
Son frère a t il conscience de sa disparition, en tous les cas on ne peut pas parler ensemble de tous les bons moments qu'on a passé tous les trois ?............
Assez dure journée, remué par mon fils qui n'a pas arrêté de me reprocher l'état de ma maison alors que je viens de passer quelques mois difficiles avec la maladie de mes deux chiens mais qui se termine par un texto plein de compréhension et d'amour de ma fille.........
Mon Dieu quelle évolution dans mes relations avec ma fille depuis trois ans. Elle exprime maintenant ses sentiments de tristesse par rapport à ce qui lui fait mal et comprend tellement bien ce qui me fait mal.
Un sacré boulot d'un petit bout de femme devenue une femme pleine de qualités.
Alors que je n'avais pas pu aller au concert de Francis Cabrel à cause de mes chiens. elle me l'a fait partager avec son portable.
Je l'entendais chanter "je l'aime à mourir" et je savais qu'elle pensait à sa maman. Pour cette dernière "c'était l'hiver"........
Sans mes petits bouts de chiens et ma sacrée petite fille, j'aurais succombé à toutes les belles étiquettes que des gens imbéciles m'avaient collées......
Merci ma petite chienne de m'avoir aidé et à toi ma fille, je te souhaite un bel amour avec ce garçon que tu sembles aimer profondément.

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #396 le: 27 décembre 2015 à 16:47:15 »
J'avais appris des choses simples. Fermer les yeux et écouter la respiration de mes deux chiens. Me dire que j'avais de la chance qu'ils soient tous les deux avec moi.
Il n'y a pas si longtemps.
Et tout arrive si vite. La maladie, la mort, le manque.
C'est dur d'être un être humain, tellement dur.
Consommer, travailler, aller au ski, tout semble si simple pour certains.
Toutes ces activités, aujourd'hui même, me semblent tellement dénuées d'intérêt.
Je sais que je suis dans une profonde dépression.
Ma chienne se réfugiait sous les arbres, même avec une grosse pluie dont elle avait pourtant si peur d'habitude.
Je voulais qu'elle guérisse, qu'elle m'accompagne encore, qu'elle soit là quand je rentre de ce boulot tellement débile.
Cela ne sert à rien de parler de sa souffrance, je crois. Il faut qu'elle passe.
Je ne verrai plus ma chienne, se coucher sur le dos, l'air si heureuse.
Je ne serai plus obligé de la rassurer quand il y avait l'orage, des chasseurs.
Une partie de moi n'a plus sa fonction, m'occuper de ma chienne comme je m'occupais de mes enfants quand ils étaient petits.
Car c'est bien cela dont il s'agit. Mes chiens ont remplacé mes enfants quand ils étaient petits.
Je n'ai plus la même fonction avec mes enfants. Tout est différent. Il faut surtout que je m'efface, les laisser vivre leur vie.
Quel fossé me sépare de ma mère, qui n'était heureuse qu'au boulot, qu'avec ses collègues et si malheureuses avec ces enfants jeunes.
Quelle vie formidable, je viens de prendre un xanax pour me calmer. Et puis après tout, tant pis pour le xanax, c'est comme cela que les thérapeutes, spécialistes de la santé mentale, ont voulu que je sois.
Cette mort de ma chienne me fait faire le bilan de ma vie.
Baignant dans la souffrance depuis mes plus jeunes années, je n'ai pas su devenir autre chose que nuisible, à part pour mes petits compagnons à quatre pattes. Tout bien réfléchi, d'autres sont bien plus nuisibles que moi.
Des gens payés pour écouter la souffrance, n'ont même pas su faire cet effort, aveuglés par la pilule miracle.
Ma psy actuelle me fait rire. Elle m'a raconté qu'une patiente était venue la voir, très déprimée, qu'elle lui avait donné des anti dépresseurs, et qu'à la prochaine visite elle était toute pimpante.
Ma chienne je t'ai aimée très fort. Tu m'as apporté une joie toute simple. Tu me manques. Tu étais un pansement sur mes blessures, un baume au coeur, la preuve que l'être humain, et moi tout le premier, est bien loin d'être ce qu'il pense, l'être le plus évolué de la Terre.
Bisous ma chienne

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #397 le: 01 janvier 2016 à 15:33:17 »
Un réveillon seul avec mon chien. La première journée de 2016, seul avec mon chien. Au moins j'en profite.
Un petit coup de fil à suicide écoute alors que je pête les plombs.
Je n'attends plus grand chose de la vie. Mon agoraphobie est bien ancrée, et incapable de recréer des liens amicaux.
Je me demande bien comment je vais pouvoir reprendre le boulot.

Comme diraient certains j'ai tout essayé, sauf des bons thérapeutes et une soeur et un frère super sympas.

Bonne année 2016

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #398 le: 01 janvier 2016 à 15:37:52 »
Je laisse ma fille vivre ce qui semble être un bel amour.

Je m'efface jusqu'à ne plus exister. J'ai l'habitude. Les attaques de panique et un persistant mal de ventre me tiennent compagnie.

J'essaie de rester à l'écart de la trop grande colère qui m'agite encore. A quoi bon. C'est le passé.

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #399 le: 01 janvier 2016 à 18:57:06 »
Je te souhaite, Philippe, que chacun des 365 jours à venir recèlent un petit moment de douceur ou de bon...
donné par des humains chaleureux ou des animaux aimants...
Amicalement
Anne

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #400 le: 01 janvier 2016 à 20:15:46 »
Merci beaucoup pour ton message Anne.

Je te souhaite le meilleur pour cette année.

Philippe

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #401 le: 01 janvier 2016 à 22:44:04 »
     
    Bonsoir Philippe et tous mes voeux de résistance à la déprime pour l'an neuf !   
 
    Quand je vivais seule, je me disais "vaut mieux être seule que mal accompagnée ..."

    Et c'est vrai ...

    On dit aussi qu'au pays des aveugles les borgnes sont rois, et tu n'es pas seul au monde, tu as tes enfants .

    Peut-être dans quelque temps tu pourras refaire un heureux à 4 pattes à choisir dans un refuge , les animaux c'est "haute fidélité" garantie et simple compagnie.

     A bientôt, Martine.

fleurdecoton

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #402 le: 01 janvier 2016 à 23:28:06 »
@ assiniboine

Je souhaitais te dédicacer ce texte de Marie de solemne

"LES GOUFFRES DU DOUTE"

Le doute…
Voilà que parfois il s'installe, insolent, arrogant.
Le doute de soi-même, toujours en premier.
Parfois même le seul.

Le doute d'être ce que, peut-être, les autres attendent de nous.
Le doute d'être assez beau, intelligent, charismatique pour ceux à qui nous voulons plaire, ou que nous craignons.

Mais qu'est donc ce doute qui n'a rien de philosophique ?
Pour qui se prend-il ce tyran des apparences qui se nourrit de nos fragilités comme un prédateur du sang de sa proie.

Contrairement au doute philosophique qui nous invite à nous reposez régulièrement les questions de l'être profond, à réévaluer nos propres valeurs, à aiguiser notre discernement pour se préparer à l'affirmation de Soi,

Ce bouffon qu'est le doute de moi, induit par les autres, n'est là que pour réactiver des blessures du passé, comme pour nous dire que parce que nous avons été meurtri, humilié, une fois, nous devons douter de nous mille fois !

Ne doutez plus de votre Moi, c'est un doute délétère, qui n'offre aucune issue à nos misères, seulement un écrasement de plus.

Doutez de ce que pensent les autres de vous, l'important est ce que vous savez de vous-même, et que la plupart ignora toujours.

Ne vous laissez pas entrainer dans le bal infernal des apparences, qui fait de nous des êtres serviles, prêts à sacrifier notre dignité pour avoir le droit de seulement s'imaginer être reconnu, aimer.

Refusez la soumission au paraître, au tyran qu'est le jugement d'autrui.
Osez douter des autres, des vérités assénées, des volontés de pouvoir.
Osez douter de ce que voudrait vous faire croire la multiplicité des gens sans force, sans amour, sans vie,

Car ils n'ont qu'un seul objectif : vous avilir pour mieux vous contrôler, pour que deveniez celui ou celle qui chantera ses louanges, qui sacrifiera sa propre vie pour aimer, aider, sans jamais aucune réciprocité.

Osez douter, tel que nous le dit la philosophie,
Osez douter de ce que vous croyez savoir, pour apprendre plus encore.
Osez douter des jugements portés sur vos passés, afin d'ouvrir une voie lumineuse à votre présent et votre futur.

Osez douter de tout, sauf de l'amour que vous portez dans votre coeur.

Puis, un jour, vous vous éveillerez étrangement serein, empli d'un calme infini.

Vous ne douterez plus.
Vous n'aurez plus besoin de douter.
Vous saurez que vous êtes aimés par Le plus Grand de tous les Amours.
Après avoir tant souffert de trop de doutes humains, vous recevrez une Lumière d'Amour indicible qui pansera toutes vos blessures.

Et si d'aventure le doute cherche encore à s'insinuer, vous sourirez, vous rirez même de cette audace idiote, face à la force immense que vous portez en vous : L'amour de ce que vous êtes.

Si l'Amour est le Chemin, le verbe Être est l'antidote du verbe Douter.

Je ne doute pas, parce que Je Suis… AIMÉ.

Bonne lecture

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #403 le: 02 janvier 2016 à 02:58:22 »
Après un dernier semestre 2015 difficile, mon corps et ma raison me poussent à dire STOP, stop à la souffrance, aux bêtises humaines dont la mienne, sans trop savoir comment STOPPER. A l'image de ma chienne, se coucher auprès des arbres et dire aux autres par le regard, je n'en peux plus, je veux partir.....
A l'heure où mes pensées en sont là, vos messages me font du bien.
Lutter contre l'agoraphobie pendant 40 ans est un exercice usant, déprimant, qui isole des autres.
L'approche thérapeutique de cette pathologie que j'ai reçue ne peut que pousser à plus de déprime.....
Alors merci pour votre chaleur humaine, et je vais continuer à combattre pour mes enfants
Me rajouter une année de plus au boulot m'a profondément mis en colère, et j'ai bien peur que ces imbéciles de décideurs politiques ne vont pas en rajouter une couche. A la fin de cette année scolaire, j'aurais bien raccrocher mes gants de boxe que je suis quelquefois obligé d'avoir au boulot........

Bonne année Martine et Fleur de Coton ainsi qu'à tous les membres du forum.

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #404 le: 08 janvier 2016 à 22:23:03 »
PAPA, c'est Philippe ton petit dernier que tu devais quand même aimer. Je n'ai pas eu le temps de profiter de ton amour. Hier j'ai fait une énorme attaque de panique au boulot. Pas grand chose à dire sinon que j'en ai vraiment marre.
D(autres ont provoqué ta mort et j'ai l'impression d'être puni pour ce départ.
Ma femme, celle qui s'est suicidée, m'a dit avant de le faire "t'as vu comment la mort de ton père t'a rendu ?"
De victime suis je passé à celui de bourreau ?
J'en ai marre de ce monde imbécile, avec des spécialistes de la santé mentale qui n'y connaissent rien, incapables d'écouter, donnant conseils stupides, phrases nauséabondes et nuisibles.
Personne pour aider un grand anxieuxn un agoraphobe soumis aux attaques de panique. Mon papa, toute ma vie j'ai caché ces attaques de panique comme quelque chose de honteux.
Tu ne m'as pas beaucoup aidé, là haut dans le ciel, car tu n'y étais pas.
C'est bien ici bas que cela déconne.
Bisous Papa