Auteur Sujet: mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme  (Lu 1066843 fois)

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1230 le: 15 septembre 2017 à 10:43:16 »
Yacine,
Je viens de lire votre message dont le titre m'a rebuté au départ. Mes deuils sont ils pathologiques ? Bien entendu, je fais partie de 10 pour cent des endeuillés qui vivent de tels deuils, ma pathologie anxieuse ne peut pas être remise en question, mes bouffées délirantes ont été aussi une pathologie très grave juste deux ans après le suicide de ma femme.

En tous les cas, je suis content que vous regrettiez la quasi absence de couverture médiatique de la journée mondaile de prévention du suicide.

Je suis aussi heureux que vous vous intéressiez au deuil des enfants, surtout après le suicide d'un parent. Comme le parent survivant et l'entourage proche font des erreurs incroyables en voulant protéger l'enfant.... Le silence sur le parent décédé est la pire chose que l'on puisse faire à un enfant. Cela plonge son cerveau certainement dans une complexité incroyable qui malheureusement façonne son cerveau pour le reste de la vie. Gardons espoir que le cerveau est capable de se réparer.

Bravo pour votre implication pour aider les endeuillés et eb oarticulier après suicide

Chaleureusement

Philippe

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1231 le: 15 septembre 2017 à 10:53:39 »
Quant à l'effet Werther et à l'effet Papageno, ils sont expliqués sur le portail de la prévention du suicide. Je ne sais pas créer des liens pour vous faciliter la tâche.
Il faut lire aussi les recommandations de l'oms à l'attention des journalistes concernant les informations concernant le suicide.
Je regrette que dans ces recommandations l'oms ne dise pas qu'il est sain et bienvenu de parler de suicide lors des journées nationale et mondiale de la prévention du suicide.
Les endeuillés du suicide ont besoin d'une reconnaissance au moins deux jours par an. J'ai entendu dire un psychiatre qu'il était bon de reconnaître dans les médias la souffrance occasionnée par les deuils après acte de terrorisme.
Pourquoi n'en serait il pas de même pour les endeuillés du suicide ?

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1232 le: 15 septembre 2017 à 11:34:25 »
J'avoue  que j'ai du mal à écouter Boris Cyrulnik  quand il parle des dégâts sur le cerveau à causse d'une niche sensorielle appauvrie entourant l'enfant d'un très jeune âge.
On a envie de baisser les bras. On a provoqué la mort de mon père, j'ai eu une enfance difficile, mon cerveau en supporte les conséquences.
A part ce qu'on dit sur la méditation, des gens comme moi, passés à côté de la libération de la parole quand ils étaient enfants ne se font guère d'espoir sur les chances d'une guérison Il faut quand même vivre avec ces attaques de panique, dans l'indifférence totale des gens.
D'autres souffrent d'autres pathologies et je suis de tout cœur avec eux.

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1233 le: 16 septembre 2017 à 02:51:39 »
Comment faire pour lutter contre le suicide ?

Lutter contre ses multiples causes. C'est tellement difficile pour une personne déjà fragilisée de pouvoir surmonter les épreuves qui s'accumulent. Cela a été tellement le cas pour ma femme. Cela est tellement le cas pour moi. En ce moment l'augmentation  de la charge de travail dûe au non remplacement d'un collègue est difficilement surmontable. Je ne sais pas comment dire à mon chef que je ploie sous la difficulté, que cela me rend complètement dépressif.. Le chagrin de ma fille, son mal être est aussi une cause supplémentaire. La solitude pour couronner le tout. Etc....;Les problèmes de santé physique sont aussi un facteur de déclenchement possible d'un geste suicidaire.
Une psy tellement vissée à ces croyances qu'elle n'écoute pas vraiment.

Oui il est possible de limiter le nombre de suicides. Il faut mieux entourer les personnes qui plient sous les problèmes de la vie et qui ne sont plus capables de gérer les difficultés. Il faut AIDER. AIDER AIDER

Sur ce forum on m'a dit que je n'étais pas alutruiste qu'on n'attendair rien de moi. Est ce du respect de ma souffrance, moi qui étais très inquiet pour ma fille ? On a voulu m'exclure du forum pour outrage parce que je prenais trop la première place dans la ligne des messages. Est ce du respect ? Je sais que ces commentaires viennent de gens qui souffrent et que mes messages peuvent paraître pénibles. Mais jamais je n'ai manqué de respect pour les personnes de ce forum, alors je demande qu'on fasse de même pour moi

Merci



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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1234 le: 16 septembre 2017 à 18:01:09 »
Cette semaine, j'ai été interpellé par un drame atroce qui est survenu dans ma ville, à savoir l'assassinat par un jeune de 18 ans de notre bourgmestre (maire) qui était unanimement apprécié par l'ensemble de la population.

Ce jeune tenait l'administration communale responsable du suicide de son père, employé communal licencié, qui s'est déroulé il y a deux ans, et qui mieux que le bourgmestre pour focaliser son désir de vengeance.

Ce drame est doublement horrible ... D'une part, l'assassinat d'un homme respecté qui n'était que le représentant de l'administration, et d'autre part, l'acte insensé d'un jeune qui avait 16 ans à l'époque du suicide de son père et qui en a été totalement bouleversé au point de mûrir une vengeance qui a duré 2 ans avant d'aboutir dans l'horreur la plus absolue.

A première vue, personne ne s'est soucié de l'état psychologique de ce jeune homme, mineur, après le suicide de son père, ni sa famille, ni les enseignants, ni les amis, ni les cellules d'aide aux victimes ... Bref, il n'a pas été aidé ni soutenu dans sa détresse avec les conséquences que l'on connaît aujourd'hui.

Comprenez-moi bien ... Je ne trouve aucune excuse ni circonstances atténuantes à cet acte barbare, je me pose simplement la question de savoir si l'histoire de ce jeune aurait pu être différente s'il avait trouvé un soutien adéquat après le suicide de son père.








La vie est le commencement de toutes choses ... La mort, c'est simplement le début d'une autre vie ...

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1235 le: 17 septembre 2017 à 01:39:59 »
Jean Luc, j'avais entendu à la télévision qu'un bourgmestre avait été tué, mais je ne connaissais pas le reste de l'histoire.

C'est effrayant Jean Luc, vous le dites si bien, a t on assez perçu la souffrance de ce jeune homme après le suicide de son père ou l'a t on laissé dans son coin avec ces affreux tourments ?

Ensuite il a commis cet acte abominable.

Aucun autre commentaire, c'est affreusement navrant et merci de m'avoir part de cette histoire terrible.

Mes amitiés

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1236 le: 17 septembre 2017 à 01:48:55 »
Ce jeune homme aurait pu aussi se suicider. L'apaisement de certains viendra quand cessera l'indifférence.

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1237 le: 17 septembre 2017 à 02:08:06 »
Moi j'ai tourné une grande partie de ma colère contre moi même me rendant malade depuis 40 ans et cela laisse les gens indifférents, les psychiatres me donnant des psychotropes pendant 30 ans pour atténuer cette colère.

Alors oui, dans un environnement de désespoir, je libère ma parole en parlant de ma colère.**

Oui, dernièrement, les choses sont peu graves mais pour moi elles le sont. On m'a dit n'importe quoi sur ma retraite pendant deux ans, j'ai combattu, on m'envoie un message me disant que j'avais raison mais je dois faire des démarches auprès de l'administration, expliquer mon cas très en détail et il ne me donne que 15 jours pour préparer mon dossier sinon il vont clore mon affaire pendant 6 mois. Comme un enfant, je n'arrive pas à récupérer tous mes dossiers, je comprends rien à ce qu'il me demande. Ma fille dans un énorme désespoir à cause de sa maladie et de la mort de son chien ne peut pas me donner un coup de main.
Alors oui, j'en ai marre et au lieu de tuer quelqu'un je crie dans le désert AIDEZ MOI, j'en ai soupé de cette vie, de cette administration si peu empathique, si froide, si nuisible.

AIDEZ MOI à ne pas commettre l'irréparable, car les petites et grandes choses s'accumulant on finit vraiment par perdre la tête.

Quelques heures de sommeil et cela va mieux. Purée je me pique de ces crises.
C'est énervant je demande seulement qu'on me confirme que ma décote de 200 euros s'annule dans un mois, qu'on me donne mes droits d'instits et je dois répondre à une tonne de questions par informatique bien sûr et ou je ne peux pas parler de mon cas spécifique. Alors cela me met hors de moi, parce que j'ai envie de savoir maintenant et ne pas attendre la confrimation  six mois de plus
« Modifié: 17 septembre 2017 à 07:11:00 par assiniboine »

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1238 le: 17 septembre 2017 à 14:30:51 »
Afterlive j'espère que tu viens encore nous visiter, je te remercie encore pour le soutien que tu m'as apporté pour le désespoir de ma fille à propos de la mort de sa moitié, son bonheur, sa chienne.
Aujourd'hui encore elle est totalement désespérée, et moi incapable de l'aider.
Comme je me fous de ces cons de la retraite et du boulot, des emmerdeurs complets.....

Suicide tabou, suicide accepté

Afterlive merci
Et toi Jean Luc merci encore d'avoir brisé la ligne ininterrompue des messages d'Assiniboine
Merci à toi aussi Eva Luna qui vient de temps en temps me voir, et qui s'occupe des vidéos de christophe Faure

Je suis très inquiet pour ma fille elle qui avait déjà eu des pensées suicidaires, alors avec cette perte qui doit réveiller aussi la perte de sa maman, je lui ai dit carrément de se méfier des pensées suicidaires et de m'appeler au cas ou
Dur d'etre une endeuillée du suicide de sa maman
Je cherche les mots pour apaiser la douleur de ma fille, je fais de mon mieux.

Quant à mon boulot on me rajoute chaque année du travail en plus? Cette année c'est le pompon. Et ma collègue qui est censée partager les tâches avec moi en fait de moins en moins. Elle a 63 ans et ne veut plus se fatiguer.
C'est cela la souffrance au travail. Je n'ose pas dire à mon chef que ce n'est plus possible.
Cela est une des causses mutltiples du suicide et on ne combat pas assez contre ce problème,sauf le cabinet technologia qui fait de son mieux pour alerter les gens sur ce problème qui comme ils le disent est très grave puisqu'il peut mener au suicide
Une personne est malade depuis deux ans, elle n'est remplacée que par de courts moments, c'est moi qui doit faire son travail. Qu'est ce qu'il y a dans la  tete des responsables de son remplacement, voir si on tient le coup
Ben non on ne tient pas le coup
Je pourrais dire je vais le prendre à la légère comme ma collègue mais si je ne me remue pas 180 étudiants n'auront pas de sécurité sociale. Alors je me sens responsable.

Ma collègue ne veut pas que je parle de la répartition des taches avec le chef. Comment faire passer outre et me fâcher avec cette collègue avec qui je partage le même bureau. En tant qu'instit je n'étais pas habitué à ce genre de problème, on se débrouillait dans nos classes sans avoir à gérer les problèmes avec les collègues et à rémédier à une mauvaise répartition des tâches
« Modifié: 18 septembre 2017 à 12:50:33 par assiniboine »

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1239 le: 19 septembre 2017 à 12:05:11 »
En  aucun cas les conditions de travail doivent être un facteur déclenchant du suicide.
Dans chaque entreprise , chaque administration les dirigeants doivent veiller au mieux être de leurs employés et ne pas les faire crouler sur une surcharge de travail........ Sans aucune communication, on en donne en plus et on fait semblant de rien.
On  ne remplace pa s un salarié absent et c'est à toi de faire son boulot.

NON

Reprendre le traail pour moi c'était se resocialiser. Mais comme j'ai du mal à accepter l'attitude de ma collègue. Elle en fait le moins possible alors que moi je n'arriverais jamais à boucler la tache que je suis en train de faire.
De plus, elle se fâche quand je ne suis pas assez ferme avec les professeurs.
Mon Dieu, je ne sais pas comment la gérer et surtout qu'elle comprenne qu'on doit partager le travail, elle à plein temps et moi à mi temps. Bien souvent elle est perdue (encore pire que moi qui retrouve un peu mes neurones) elle passe un temps infini sur un détail alors qu'une tonne de travail m'attend.
Une sacrée expérience que ce travail ,exténuant et horriblement stressant.
J"aimerais dire au chef qu'on m'en donne trop mais ma collègue ne veut pas.
Il faut que je trouve la force pour faire mon dossier retraite et basta j'essaierai une autre vie, une autre socialisation, moins de stress. Cela ma psy ne le comprend pas et me pousse à travailler plus et plus longtemps, car pour elle le boulot c'est tout et elle ne comprend pas les mauvaises conditions de travail
Si je suis trop exténué pas question qu'elle m'arrête

« Modifié: 19 septembre 2017 à 20:23:38 par assiniboine »

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1240 le: 23 septembre 2017 à 04:55:22 »
Je pense qu'on diminuerait de beaucoup le nombre de suicide si on développait des groupes de parole, des groupes de soutien dans toutes les villes de France, et pas seulement à Paris.
Qui sur ce forum, viendrait m'aider à sortir pour voir de nouveaux horizons, me sortir la tête de ma prison  psychique qu'est l'agoraphobie ? Personne j'ai même recu des mssages pas très sympas. Qui peut comprendre sur ce forum ce que c'est que d'être agoraphobe.
Alors que si à Montpellier, célèbre pour ses soins psychiatriques on avait un groupe d'agoraphobe sachant se soutenir s'aider à sortir faire des choses intéressantes, cela changerait tout.
Mais de la culture des médicaments psychoactifs, on a du mal à franchir le cap de la nécessité de mettre en place des groupes de parole. Va voir ton psychiatre nous on s'en fout, nous on comprend pas*. C'est un peu la pensée de la population en général.
Pour le développement des groupes de parole dans tous les domaines pour atténuer les effets des maladies psychiques, se sentir moins isolé dans sa pathologie spécifique et à terme diminuer les suicides
Cela vaut le coup d'y mettre les moyens

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1241 le: 23 septembre 2017 à 05:18:28 »
Il est absolument anormal que j'ai honte depuis 40 ans d'avoir des attaques de panique et d'être agoraphobe.
Il est absolument anormal que je prenne mes benzodiazépines en cachette, comme un drogué, drogue à laquelle m'ont soumis les spécialistes de la santé mentale.
Alors après 40 ans d'agoraphobie, 30 ans de Xanax, on a envie de dire stop à l'indifférence, à la stigmatisation, à la nullités des soins psychiatriques et vive le soutien entre personnes souffrant des mêmes pathologies.
Je ne vois rien venir dans ce domaine.
Grâce à infosuicide j'apprends que le ministère va faire tout son possible pour aider les enfants en souffrance pour qu'ils ne développent pas des maladies difficilement soignables. Alors que fait on des gens qui n'ont pas été aidé dans leur enfance et qui ont développé des maladies handicapantes.
Le suicide ???????
Ou des solutions enfin efficaces, du soutien enfin, la fin de la honte et de stigmatisation, la fin de la  prise de drogues nocives pour la santé et tellement acceptées par le monde médical.
DU SOUTIEN

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1242 le: 23 septembre 2017 à 11:50:59 »
Si une personne atteinte d'une maladie psychique se suicide, la gentille population ne trouve pas cela anormal.

Que fait on en France pour aider les malades psychiques ? Pour leur éviter de se suicider.

Qu'en est il de ces endeuillés du suicide qui se suicident plus que le reste de la population ? Sont ils entourés de chaleur huamine pour traverser cette dure épreuve. Je ne parle pas d'un forum ou tout le monde est éloigné les uns des autres. Je parle de l'aide REELLE apportée dans l'environnement de l'endeuillé.

Dans la réalité on a peur des malades psychiques, on ne sait pas quoi faire, ou pire on les stigmatise.

J'ai arrosé mes arbres pour leur dire merci, pour être en contact avec quelque chose de serein, pendant ce temps, ces belles voitures dont on fait tant de publicité en vantant leur mérité de calme, de grands espaces, même de rencontres amoureuses, pendant ce temps, ces voitures passent en faisant un bruit incroyable.

Je paie 1600 euros de taxe foncière et je dois subir ces nuisances au quotidien.

Un peu de réflexion sur la nuisance des bagnoles

NON
« Modifié: 23 septembre 2017 à 13:16:11 par assiniboine »

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1243 le: 24 septembre 2017 à 11:17:18 »
La perte d’un proche par suicide rend bien souvent le deuil plus difficile. La dépression, l’anxiété ou un état de stress post-traumatique peuvent persister longtemps. Ils sont toutefois à distinguer du « deuil compliqué », entité clinique différente du deuil pathologique et traduisant une sorte « d’enlisement » dans le deuil et caractérisée par une évocation permanente de la personne décédée, l’incrédulité, l’apathie, le détachement, une irritabilité excessive et la colère. Le deuil compliqué doit alerter, car il semble être un facteur de risque de suicide.
Une équipe hollandaise a réalisé une intéressante étude de cohorte pour tenter d’identifier des éléments qui permettraient de prédire l’évolution à long terme vers un deuil compliqué, la dépression ou des idées suicidaires. Les auteurs ont suivi, pendant 8 à 10 ans, 153 parents au premier degré ou conjoints de 74 personnes décédées par suicide.
Il est frappant de constater que les symptômes d’un deuil compliqué sont encore présents chez 21,6 % des participants à l’étude 8 à 10 après le décès, alors que 10,5 % des personnes peuvent être encore dépressives et 6 % évoquent des idées suicidaires. La perte d’un enfant par suicide est un facteur de risque particulier, et le deuil compliqué est plus fréquent aussi chez le conjoint d’une personne décédée par suicide que chez ses enfants, ses frères et sœurs ou ses beaux-parents. Il semble que ces derniers reçoivent plus de soutien de la part de l’entourage que le conjoint, ce qui pourrait limiter le risque de complications.
La présence d’un antécédent de tentative de suicide est associée à un risque significatif d’idées suicidaires à long terme (Odds ratio : 5,5 ; intervalle de confiance à 95 % 1,8 à 16,7). Les femmes, si elles ont un risque supérieur de dépression, ne présentent pas plus de risques d’idées suicidaires ni de deuil compliqué.
Des éléments propres à la personnalité de chacun apparaissent essentiels. Ainsi, les personnalités névrotiques et celles qui ont le moins de maîtrise de soi ont-elles plus de risque de présenter un deuil pathologique. Le temps semble arranger un peu les choses, puisque à la fois le risque de dépression et celui de deuil compliqué diminuent avec le temps.
En ce qui concerne la prise en charge, l’évolution à long terme du processus de deuil ne paraît pas influencée par une thérapie familiale de type cognitivo-comportementale, non plus que par le soutien d’un médecin généraliste et/ou un suivi psychiatrique. En revanche, les auteurs mettent en garde contre le « soutien par les pairs », aide apportée par des personnes ne faisant pas partie de l’entourage dupatient, mais qui ont vécu elles-mêmes l’épreuve difficile du suicide d’un proche. Ce type de soutien paraît ici favoriser le deuil compliqué et semble donc particulièrement déconseillé pour des personnes qui manifestent des symptômes de dépression, de deuil compliqué ou des idées suicidaires.alerter, car il semble être un facteur de risque de suicide.
diminuent avec le temps.
En ce qui concerne la prise en charge, l’évolution à long terme du processus de deuil ne paraît pas influencée par une thérapie familiale de type cognitivo-comportementale, non plus que par le soutien d’un médecin généraliste et/ou un suivi psychiatrique. En revanche, les auteurs mettent en garde contre le « soutien par les pairs », aide apportée par des personnes ne faisant pas partie de l’entourage dupatient, mais qui ont vécu elles-mêmes l’épreuve difficile du suicide d’un proche. Ce type de soutien paraît ici favoriser le deuil compliqué et semble donc particulièrement déconseillé pour des personnes qui manifestent des symptômes de dépression, de deuil compliqué ou des idées suicidaires.

Voilà ce que j'ai pu lire sur infosuicide il y a environ trois ans. Ce que j'ai retenu de cet article, qu'une personne atteinte de deuil compliqué n'a pas grand espoir de s'en sortir à part le temps.
Je ne crois pas à cet article trompeur et je souhaite à toutes celles et ceux qui ont un deuil compliqué ( je n'ai pas compris la différence avec le deuil pathologique) gardent courage espoir et ne suivent  pas l'exemple dont parlent  ces chercheurs 'évit er les forums d'entraide. Ce n'est pas facile de communiquer mais au moins on se sent un petit peu moins seul
« Modifié: 24 septembre 2017 à 11:31:52 par assiniboine »

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Re : mort de mon père quand j'avais cinq ans et suicide de ma femme
« Réponse #1244 le: 24 septembre 2017 à 11:47:42 »
Yacine, j'ai bien reçu le message sur le deuil pathologique mais je n'ai lu que ce que tu avais écrit et je n'ai pas regardé la vidéo de la psychologue.
Il est normal de rassurer les personnes en deuil après suicide qu'elles ne sont pas atteintes d'un deuil pathologique.

Mais en aucun cas, des chercheurs doivent foutre le moral à plat de celles et ceux qui souffrent d'un deuil compliqué '(ou pathologique) en disant qu'il n'y a aucune solution pour elles et pour eux à part le temps. Meme l'aide de pairs est déconseillé.

Lis bien cet article Yacine

Chaleureusement

Philippe