Bonsoir Nadette,
Quel irréparable désastre pour une famille que le suicide d'un(e) jeune ...
Je le vis en tant que tata ...
Kalahan, adolescent de 14 ans et demi, qui avait "tout pour lui", s'est suicidé comme ta petite Morgane ...
Il nous manque terriblement ... il était génial.
La vie PLUS JAMAIS ne sera la même ...
Cette tragédie a réveillé beaucoup d'échos en moi car j'ai vécu une jeunesse tourmentée (bien plus difficile semble-t-il, que celle de mon neveu, mais c'est tellement "objectif" de dire cela ...) j'ai supporté et géré une tendance dépressive et bien des carences ...
Tout ça pour me retrouver à 45 ans devant ce petit adoré dans son cercueil, NON, NON, NON .......................................
Hélas on ne peut pas comprendre, ni expliquer, pourquoi ou comment certains arrivent à se prémunir du désespoir, et par quelle fatalité ou concours de circonstances certains basculent dans un passage à l'acte que rien ne laissait présager. (Ah, si, "après", on interprète à la lueur des événements, mais cela pouvait-il être décelé et empêché ?)
C'est très, très difficile.
Tous les jours, je pense à Kalahan, tous les jours son suicide m'obsède.
Je tente par mes petits moyens, d'aider des jeunes en crise, et c'est pour chaque vie en danger un univers de souffrance différent.
Et le constat de limites dans l'aide que l'on peut apporter.
Bientôt 4 ans, le 28 mars.
C'est une drôle de vie.
Excuse, je ne sais pas comment "tourner" mon message, Nadette.
Je n'ai pas d'image de chemin dans le désert avec la terre promise au bout ...
Chez mon cher "petit" frère, le papa de Kalahan, je pense pas qu'ils "se disent des trucs", ils tâchent d'avancer comme ils peuvent en préservant ce qu'ils peuvent sauver, et puis leurs deux autres enfants.
Souvent, "depuis", j'ai entendu mon frère dire qu'il fallait profiter de tous les instants avec ceux qu'on aime, parce qu'on peut les perdre tout d'un coup.
Alors il voit ce qu'il lui reste, et pas seulement ce qu'il a perdu.
Je sais qu'il a perdu, tout comme moi, une grande partie de lui-même ...
Tantôt, j'écoutais une chanson:
- Pour vivre ses rêves, il ne faut rien emporter ...
- Que ce que les autres, n'ont pas voulu garder ...
C'est bizarre, ça m'a fait penser à Kalahan ...
Je termine ce message très émue pour toi et ta famille, Nadette ...
Je t'envoie toute ma tendresse, tout le "trop" que Kalahan m'a donné ...
Martine.