C'est vrai que le suicide est quelque chose d'assez tabou, pourtant chaque année y'a plus de 10 000 personnes qui mettent fin à leur jour. C'est dur pour ceux qui restent, évidemment on traîne cette culpabilité mais...on passe par plusieurs phases et puis il faudra se pardonner et ça sera bien là le plus difficile.
Mimi, comment peux tu dire que tu n'as rien fait ? tu avais ton papa au téléphone tous les soirs...
J'ai éviter la mort à mon petit frère bien des fois mais y'avait comme quelque chose d'inévitable.
Quand j'ai perdu mon compagnon, la première semaine, j'ai vraiment voulu le rejoindre, pourtant ça ne me ressemblait pas du tout, je suis quelqu'un de très combattif mais là...mes amies, ma famille, me disaient penses à nous, on a besoin de toi, je les aime mais je ne peux pas dire que j'ai décidé de rester ici pour eux, c'est notre vie comme c'était leur vie. Parfois les autres ne peuvent plus rien.
La seule chose qui peut nous retenir c'est nous même. Je ne crois pas que tu aurais pu changer quelque chose. Quand il y a un mal être si profond l'amour ne suffit pas.
Mimi, je sais cette douleur parait insurmontable. Un thérapeute m'a demander de me mettre à la place de mon compagnon là maintenant d'ou il est, c'était assez bizarre mais fais le, penses à ton papa qui est bien, qui est léger et penses qu'il ne voudrait pas que tu perdes pieds.
IL faut avoir vécu ce deuil pour le comprendre, les gens autour de toi veulent juste que tu ailles bien et ils sont surement maladroits parce qu'ils ne sont pas passez par là et effectivement ils ne peuvent pas comprendre... Mais ne te coupe pas d'eux, ne te renferme pas, forces toi à sortir, juste un peu.
Thalie, tu n'as peut-être pas de lettre mais tu as ce "je t'aime" et il est precieux et il vaut peut-être tous les discours du monde...Et puis on oublie pas, on oubliera jamais, je ne suis pas sure que ta famille te demande ça, je pense vraiment qu'il y a de la maladresse dans le désir qu'ils ont de te voir avancer, aller mieux.
Je vous embrasse
Julie