Oui, Mitzou, moi aussi je garde espoir. Tout n'est pas fini après le départ de nos êtres chers, je le sens aujourd'hui. Mon fils unique qui s'est envolé il y a deux mois et demi déjà me le rappelle chaque jour et chaque nuit. Il vit en moi et c'est par la pensée, le coeur que je ressens sa présence en moi. Il me donne des forces, paradoxalement, pour que je continue à vivre dignement, pour qu'il soit fière de sa maman.
Aujourd'hui, c'est en donnant le meilleur de moi-même que je parviens encore à sourire et à avoir envie de vivre. Auprès de nous, les personnes qui n'ont pas vécu l'horreur d'un tel deuil, font ce qu'elles peuvent bien sûr pour nous aider, sans savoir et je les comprends. Peut-être serais-je pareille à leur place !
Les fêtes de Noël sans difficiles ; nous côtoyons des personnes qui sont entourées de leur famille et le manque, l'absence se fait bien sûr d'autant plus sentir. J'ai trouvé un moyen pour apaiser cette peine ô combien intense pourtant. Dans mon esprit et surtout dans mon coeur, et ceci sans le dire à personne bien sûr, je m'imagine que les enfants de mes proches, tous les enfants d'ailleurs et puis leurs parents, leurs amis .... tous, sont un peu comme mes enfants ou comme des membres de ma famille, mes amis .... Je sais ça fait sourire tant ça semble naïf et je suis la première à le reconnaître et à ne pas être dupe .... mais cela fonctionne ! Je parviens à me fondre dans la grande communauté humaine ... et je parviens à estomper mon chagrin qui fonde alors comme neige au soleil ! ( suis-je bête, pas vrai !)
De tout coeur avec tous, vous qui êtes "mes semblables, mes frères", comme le chanterait le poète ...
Yuna