Il y a un an que mon fils n'est plus là et nous avions choisi de réunir ses amis d'enfance, ceux que la vie lui a donnés un peu plus tard, avec compagnes et enfants. La journée a été douce pour tous, pas triste, chacun se rappelant tel ou tel souvenir.
Jusqu'à ce jour là, j'ai vécu dans l'irréalité, je sais qu'il ne reviendra pas, c'est fini. C'est comme si j'avais reçu une grande gifle pour me faire comprendre que physiquement il ne sera plus là, je pensais que j'avais avancé un peu , et bien la douleur s'est ravivée, elle est là, sournoise, elle se réveille, comme la vague de fond qui surprend, dans laquelle on se débat et qui vous laisse épuisé sur la plage.
Je sens qu'au bout d'un an je suis épuisée, il faut que je fasse quelque chose, mais je n'en ai pas l'envie. Peut-être est-ce normal après tout. Ce vide, ce vide est difficile à admettre.
Je suis amputée d'une partie de moi, et dans ma famille je sais que c'est pareil, pour mon mari, mes deux autres fils ainsi que la compagne de mon fils.
Je suis encore dans le questionnement, moins souvent il est vrai, mais c'est là. Je sais que cette année à été dure, qu'en sera-t-il demain ? Peut-être que cela vient aussi du fait que je viens de perdre mon frère, peut-être que cela a ravivé la douleur, le manque..peut-être. Mes sentiments sont encore contradictoires, et je vais essayer de faire ce que le Dr Fauré dit : essayer d'aider à la cicatrisation, prendre soin d'elle pour que, même si je sais qu'elle sera toujours là, elle puisse se faire dans les meilleures conditions.
Mille pensées pour vous toutes, et tous, beaucoup de douceur, d'amour qui réchauffe un peu vos coeurs.
Stellarose