Bonsoir Heloïse,
Le jour où j'ai appris la mort par suicide de on neveu, j'ai pensé
"jusqu'ici, je ne connaissais pas vraiment le sens du mot tragédie".
Parce que c'est si extrême, c'est une chose qui ne se conçoit pas, ça nous foudroie, nous transperce.
Et pourtant une telle violence existe, nous empoisonne pernicieusement ...
Un deuil par suicide, c'est une torture pour les proches.
Cela fait un mois, pour toi, c'est une heure sur la ligne de temps du deuil.
Tu crois, comme nous avons tous cru ou croyons encore, que cet événement marque la fin de ta vie, de ton droit au bonheur, de tes motivations.
C'est en partie vrai, car il restera une tache indélébile.
Mais en parallèle du ressenti destructeur, à force de continuer d'aimer envers et contre tout, de raviver le Meilleur, le plus beau de ce que vous avez vécu, tu te rendras compte que tu n'as pas tout perdu, ce sera dur, à inventer, à vivre enragée, mais oui, tu y arriveras ...
Ce forum est une mine de témoignages sensibles du vécu du deuil au jour le jour ... tu peux y puiser de l'inspiration, te rassurer de similitudes de ressentis, au-delà des différents contextes ...
Prends soin de toi, avec patience, douceur, tolérance ...
C'est une longue épreuve, et le suicide, personne ne peut comprendre vraiment, pourquoi une telle sensibilité, tant de qualités humaines, mêlées de détermination à mourir, c'est inexplicable.
Kalahan, mon neveu, était lui aussi un garçon en or ...
Amicalement et solidairement, Martine.