Bon courage à vous, Mike et Biche
Bon courage à nous tous
Pour la première fois depuis des années, je suis allée à une soirée "ouverte", avec plein de monde, organisée par une amie que j'apprécie beaucoup. Bien sûr, je me suis sentie tellement "à côté", j'ai joué le jeu, au mieux. Je ne sais pas si c'est la même chose pour vous, mais je n'arrive vraiment plus à me sentir "avec" les autres, c'est comme si la différence était tellement grande qu'on n'arrive plus à être sur la même longueur d'ondes.
@Helpa
Oui, bien sûr, pour les adolescents, c'est différent, je crois. Ils n'ont pas réellement conscience de ce qu'est la vie, la mort, ils ne réalisent pas vraiment tout ce que ça implique. Quand je parle d'égoïsme, c'est pour les adultes, plus conscients. Et même, c'est ma colère qui crie, ma souffrance, ce n'est pas juste. On a tous le droit d'être égoïste, et dans une certaine mesure, c'est même sain et nécessaire
@Mike
Je fais une différence entre "être en colère" et "en vouloir à quelqu'un". La colère est juste l'émotion, qui est saine je crois, de protection quand on a mal, quand on est en danger. L'autre nous a fait une énorme blessure et on est réellement en danger, si ce n'est de mourrir, au moins de ne plus réussir à vivre. Même si on est en colère, on n'en veut pas forcément à l'autre, enfin moi je ne lui en veut pas du tout. Il était fragile, il était beau, au fond de moi, inconsciemment, peut-être que je savais que cette fragilité pourrait le faire basculer, même si bien sûr, jamais je ne l'aurais imaginé, puisque moi-même je ne l'aurais pas fait, ou pas fait sans appeler au secours avant. On peut tout à fait être en colère sans en vouloir, sans même être fâché, je crois. S'autoriser à être en colère permet, je crois, de le démystifier un peu.
Cette solitude ...
C'est tellement difficile de trouver même juste 1 seule personne avec qui parler, et parler encore, qui puisse nous entendre, qui puisse nous faire sentir moins seul ... avez-vous essayé les groupes de parole ? est-ce que ça peut aider ? j'ai contacté une association qui en propose, je crois que je vais essayer
Je crois que pour se sentir moins seul, la seule chose qui puisse "marcher", c'est de pouvoir s'aimer soi-même, inconditionnellement. Pourquoi est-ce tellement dur de s'aimer, simplement, tel que l'on est exactement, quand celui que l'on aimait s'est suicidé ? Comment nous pardonner à nous-même ?
Toutes mes pensées pleines d'amour et de douceur à vous tous et à Mike et à Biche en particulier