Le week-end a été un peu plus occupé que les autres.
J'ai dejeuner avec un ami hier, j'ai pu faire un peu de sport aussi et diner avec un ami samedi soir.
Ce dernier rentre dans la catégorie des personnes qui sont complètement nulles lorsqu'il s'agit de remonter le moral de quelqu'un en deuil. Il montre peu d'affect, ne parle que de lui, de ses achats immobiliers, de ses travaux couteux...
Je l'aurais tué... l'essentiel n'est franchement pas là... décentres toi un peu mon dieu...
Cela m'a profondément déprimé car j'ai mis en parallèle toute la richesse de coeur, inestimable de Ludovic, est j'ai sombré dans les larmes en me couchant... et rebelotte au reveil.
Aujourd'hui, balade dans les bois avec des amis... des gens sains, attentifs, précautionneux... cela m'a fait du bien.
J'ai eu un moment qui m'a interpellé avec des symboliques.
On est arrivé dans une gare, qui jouxte la foret de Montmorency.
Il y avait une cérémonie laossienne avec un temple boudha monté pour l'occasion... cela ne s'invente pas!
L'ambiance etait très convivial (ventes de plats laossiens etc...) mais j'y ai vu comme un résumé de Ludovic :
Le boudha en dorure m'a fait pensé à l'endroit chez moi où j'ai crée "mon petit autel "au dessus d'une étagère de livres avec des objets de Ludovic : au milieu j'ai mis un boudha pour l'appaisement.
A gauche, il y avait du charbon qui brulait dans une brouette... symbolique tragique des derniers moments de vie...
et par terre, un très grand poster d'une exposition d'un peintre Suédois : elle n'avait rien à faire là, mais c'est une expo où j'étais allé à l'époque avec Ludovic.
Cela m'a beaucoup ému.
la vie reste très dure à supporter sans lui.
Il vente, je rentre pour chercher la chaleur de l'intérieur... mais aucune chaleur humaine n'est là.
Je ne parviens toujours pas à me faire à l'idée de sa mort... pour moi, il est parti.
Un des amis avec qui j'étais parti en promenade me disait qu'il n'était plus là et que je devais m'autoriser à vivre.
Le problème est que Ludovic n'a jamais été aussi présent que maintenant... et je n'ai envie de rien d'autre que de me réchauffer dans son beau souvenir.
Je pense très fort à toi Ludo, où que tu sois.
Je ne suis pas suicidaire mais parfois, je me dis que la mort me permettrait de te retrouver. Ou au moins de me rapprocher d'un état le plus proche possible du tien, accéder au néant, me dissoudre dans le vide, dans le rien, pour accéder peut être enfin au tout.. et à toi, pour toujours.
...
Et le boulot doit reprendre demain...
Combien de temps vais-je pouvoir tenir à ce rythme où je ne souffle finalement jamais, car la tristesse est là tout le temps. IL n'y a plus aucun répit, plus aucun moment d'insouciance. Tout est tristesse, tout est regret, tout est morose, tout est vide de toi, complètement vide de toi.