Ludovic,
Je m'interroge.
Je pense que j'aurai beaucoup de mal à être heureux.
je sais que si je me projette dans quoi que ce soit, j'aurai le sentiment de t'avoir exclu, de t'avoir abandonné, comme si je poursuivais mon chemin sans me soucier de toi, de ton sort.
Ca m'est pour le moment impossible.
Donc je vis au jour le jour.
Comment faire pour que ton souvenir demeure?
La difficulté est que je t'admire tellement que le poids que tu mets sur mes épaules est gigantesque, inatteignable.
Je ne parviendrai jamais à faire aussi bien que toi.
Je serai toujours moins tendre, moins talentueux, moins débrouillard, moins intelligent, moins cultivé, moins astucieux, moins manuel.
En comparaison de toi, j'ai l'impression d'être inexistant. Je suis incapable de t'arriver à la cheville.
Et pourtant... je t'ai laissé partir.
Je suis consterné, je suis consternant, en complète déroute.
Alors qu'en vérité, je ne sais rien faire sans toi.