Chers Mike et Chris,
Si je me permets de vous répondre, c'est dans le sens où je découvre pour la première fois ici, l'expression sur le vif des tensions que crée un deuil dans un couple ...
Cet endroit est dédié au deuil, à son respect, à tous ses aspects que les personnes qui ne vivent pas le deuil trouveront peut-être irrationnels, malsains ...
Continuer d'aimer une personne en deuil c'est aimer une personne qui ne se connaît plus, qui doit prendre son temps, beaucoup de temps ...
Le deuil que vit Mike, un deuil par suicide, donc particulièrement dur, traumatisant, est très récent, qqs mois ce n'est rien ...
Bien sûr nous comprenons Chris, l'injustice de vivre une belle histoire soudainement compliquée, la frustration de ne pouvoir rendre l'autre heureux comme "avant", vouloir "son bien" avec des bons conseils (que nous, hélas "experts" du deuil, trouvons bien maladroits)
Ne vous faites pas plus de mal qu'il y en a déjà ...
Un deuil exige le respect sacré ...
Je vous souhaite à tous deux des moments de tendresse exempts de toute "explications" à chercher ...
Je vis depuis 5 ans et demi le deuil par suicide de Kalahan, premier-né de mon frère, il avait 14 ans et demi ...
Mon mari et même moi, avons été surpris de l'intensité de mon deuil.
Après qqs semaines de "patience", il s'est inquiété de ne plus compter autant pour moi, de me voir "trop là-dedans", heureusement il a su me faire confiance, accepter humblement qu'il n'était pas "tout" pour moi, que je ne l'en aimais pas moins mais que j'avais, j'ai toujours besoin de m'occuper de la place difficilement descriptible qu'a pris Kalahan en moi depuis sa mort ...
Bonne continuation à vous deux, affectueusement,
Martine.