02 octobre 2018 18:30 Écrire ce que je pense du suicide de mon Amour n’a pas été facile mais nécessaire peut-être pour continuer ? Tout au moins pour être au clair avec moi-même, honnête dans les discussions du forum sur le suicide, m’ouvrir plus ensuite sur la « prévention du suicide »
MERCI beaucoup pour vos mots et votre compréhension bienveillante
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Merci Julie pour cette découverte :
Nos Absents par Grand Corps Malade
https://www.youtube.com/watch?time_continue=177&v=3ppUSafaAWoC'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte,
qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte.
C'est ceux qu'on a aimé qui créaient un vide presque tangible,
car l'amour qu'on leur donnait est orphelin, il cherche une cible.
Pour certains on le savait, on s'était préparé au pire,
mais d'autres ont disparu d'un seul coup, sans prévenir.
On leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord,
car la mort a ses raisons que notre raison ignore.
Alors on s'est regroupé d'un réconfort utopiste.
A plusieurs on est plus fort mais on est pas moins triste.
C'est seul qu'on fait son deuil, car on est seul quand on ressent.
On apprivoise la douleur et la présence de nos absents.
Nos absents sont toujours là, à l'esprit et dans nos souvenirs.
Sur ce film de vacances, sur ces photos pleines de sourires.
Nos absents nous entourent et resteront à nos côtés,
ils reprennent vie dans nos rêves, comme si de rien n'était.
On se rassure face à la souffrance qui nous serre le cou,
en se disant que là où ils sont, ils ont sûrement moins mal que nous.
Alors on marche, on rit, on chante, mais leur ombre demeure,
dans un coin de nos cerveaux, dans un coin de notre bonheur.
Nous on a des projets, on dessine nos lendemains.
On décide du chemin, on regarde l'avenir entre nos mains.
Et au coeur de l'action, dans nos victoires ou nos enfers,
on imagine de temps en temps que nos absents nous voient faire.
Chaque vie est un miracle, mais le final est énervant.
J'me suis bien renseigné, on en sortira pas vivant.
Faut apprendre à l'accepter pour essayer de vieillir heureux,
mais chaque année nos absents sont un peu plus nombreux.
Chaque nouvelle disparition transforme nos coeurs en dentelle,
mais le temps passe et les douleurs vives deviennent pastelles.
Ce temps qui pour une fois est un véritable allié.
Chaque heure passée est une pommade, il en faudra des milliers.
Moi les morts, les disparus, je n'en parle pas beaucoup.
Alors j'écris sur eux, je titille les sujets tabous.
Ce grand mystère qui nous attend, notre ultime point commun à tous.
Qui fait qu'on court après la vie, sachant que la mort est à nos trousse.
C'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte,
qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte.
C'est ceux qu'on a aimé qui créait un vide presque infini, qu’inspirent des textes premier degré.
Faut dire que la mort manque d'ironie. Actuellement c’est la chanson qui « colle » le plus à mes pensées. Arriver à mettre des mots, les mots sur ce que l’on traverse …
(je connaissais Grand Corps Malade pour ses excellentes interventions sur et dans le monde carcéral)**********************************************************************************
Le 09 octobre 2018 14:40Belles rencontres au premier cours de yoga : contente de trouver un cours qui me convienne, qui correspond à ma recherche de spiritualité.
Une bulle où je me sens bien, avec un petit temps à la fin où l’on se pose, on peut discuter autours d’une tisane préparée par le prof de yoga.
W. Prof de yoga que j’avais reçu dans le cadre de mon travail il y a 3 ans: il s’en souvient direct.
À la fin du cours on en reparle. J’évoque aussi Mircea : on devait faire du yoga ensemble … il est mort !
W. propose alors de se ré-asseoir et de parler de Mircea. Bien qu’il ne le connaissait,pas, nous avons pu en parler ensemble.
J’ai même eu un début de réponse qui me convient par rapport à la phrase concernant le suicide sur le fil de Pascal «
la pire agression d’un vivant sur son âme », une meilleure compréhension de « c’est ni bien, ni mal ... »
Remerciement, accolade fraternelle
Un moment réconfortant, qui aide à continuer, à avancer …
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Le 20 octobre 2018 à 09:15Marre de ne plus arriver à balader en forêt sans chercher les branches auxquelles il serait possible de …
Marrer de passer devant l’endroit où tu es allé finir ta Vie sans oser m’arrêter, sans oser y aller mais en y pensant chaque fois …
Alors être mal pour être mal, je suis allée y promener avec la chienne. Je ne sais pas quel arbre t’a servi (je demanderai peut-être un jour à la personne qui t’a trouvé … quel traumatisme ça a dû être pour elle !)
C’est un bel endroit escarpé, des arbre, des rochers, la rivière. S’y trouve un coin à champignons …
J’ai pleuré, j’ai crié …
Sur le chemin du retour, G. appelle
(depuis qu’elle est enfant, ma fille a des « antennes » : même de loin elle appelle quasiment à chaque fois que je vis des événements particuliers : ce vendredi soir où tu n’es pas rentré, le dimanche où l’on t’a retrouvé etc …)Je lui dis juste que ça ne va pas
(de toute façon ça s’entend), pas besoin d’expliquer. Elle semble en super forme. Je lui demande de ma parler d’Elle, de ma petite poulette aussi …
Qu’est-ce que ça fait du bien !!!
(après avoir pleuré, entendre G. parler joyeusement …) Cet après-midi : balade en forêt avec une amie du boulot, dans une autre forêt …