Auteur Sujet: Le vide  (Lu 21647 fois)

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Mélie

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Re : Le vide
« Réponse #15 le: 27 avril 2013 à 00:00:08 »
comme vous le dites "Lorsque leur maman est venue les rechercher, dans la conversation, elle m’a dit qu’elle n’aimait pas le mot suicide, qu’elle préférait parler de maladie. Et là, j’ai eu envie de lui dire que le mot suicide la ramènerait inévitablement  à sa responsabilité. Je n’ai rien dit mais je pense qu’elle a compris à mon expression ce que je pensais. Et c’est ça qui me fait dire que mes sentiments sont ambivalents. Je passe de la pitié à la colère et à l’envie de la blesser. Elle à joué un jeu trop malhonnête pour que je l’oublie. Et sa stratégie lui a sauté au visage. Car je pense qu’elle n’a jamais imaginé une fin de ce genre. Mais il faut garder un statu quo pour les enfants.
Elle m’a fait part encore une fois de ses difficultés domestiques, mais j’ai coupé court. Je ne veux pas le savoir. Je sais qu’elle sera obligée d’avoir recours à sa famille. Famille qui lui faisait honte souvent. Et c’est vrai que ses appels tendent à ça. Que je l’aide pour ne pas avoir à faire appel à eux.
Mais comme me dit la psy « ce n’est pas votre problème, c’est n’est pas votre  vie ».  Je dois m’occuper de moi et des enfants, point. Mais tout ça est difficile, très difficile."[

bonsoir Edwina, effectivement je comprends mieux vos réticences par rapport à votre belle fille et suis totalement d'accord avec la psy, faites uniquement ce qui vous fait du bien, voir vos petits, partager de bons moments avec eux, leur dire que vous serez attentive à eux et que vous serez toujours vraie c'est l'essentiel dont ils ont besoin.
Connaissent-ils les raisons du décès de leur papa ?

Ma petite fille qui va avoir 7 ans dans quelques jours a compris par déduction cette année ce que son papa s'était suicidé. mais je suis plus que vigilante pour mes petits, dernièrement mon petit fils  (4ans) jouait avec moi au cerf-volant et il s'est exprimé en disant je vais décrocher papa, et sa soeur lui a dit "si tu veux retrouver papa, il faut que tu te tue" j'ai été effrayée par ses propos et ai rectifié en disant que c'était mal de faire cela qu'il ne fallait pas le faire, elle m'a répondu que son papa n'avait pas fait le bon choix, j'ai acquiescé aussitôt.
il y a quelques temps je lui avais dit que je ne lui mentirais jamais, qu'elle saurait un jour tout ce qu'elle a besoin de savoir, mais qu'il fallait qu'elle soit plus grande pour qu'on lui dise plus de choses...sur le décès de son papa.
il faut être vigilant à ce qu'ils ne croient pas aussi que c'est à cause d'eux que leur papa est mort.

Au travers de ce que vous dites, je retrouve certains éléments de l'histoire de mon fils,

A présent avec ma belle fille nous ne nous voyons que pour prendre ou ramener les petits, mais nos rapports sont plus apaisés même si je garde au fond de moi encore quelques braises de colère qu'un rien peut attiser,  mais je lutte et j'espère que j'arriverais un jour à ne plus ressentir de colère vis à vis d'elle.
Même si ce qu'elle donne à voir de sa  nouvelle vie (avec son nouveau compagnon), me fait du mal, mais je dois accepter, pas le choix....
Ce qui m'aide c'est la lecture de témoignage de parents, j'écris aussi et puis j'essaye d'être plus à l'écoute des autres.
Mais je vis encore des moments difficiles, cela revient inévitablement.

mes chaleureuses pensées en attendant de vos nouvelles.





marie-o

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Re : Le vide
« Réponse #16 le: 27 avril 2013 à 07:30:38 »
Bonjour,
je suis belle fille
depuis le décès de mon mari , mes relations deviennent de plus en plus difficiles avec mes beaux parents
je ne sais quelles pensées les animent mais je ressens qu'ils me désapprouvent
ils ont des réactions dont je ne comprends pas tpujours le sens
j'ai eu après Noël un interdit de pleurer devant eux , fais comme moi pleure la nuit
c'est de plus en plus difficile quand je vais chez eux j'ai envie de pleurer et je me force à respecter leur désir
j'allais chez eux avec mon mari, il me manque encore plus quand je suis chez eux
de vous lire m'amène aux réflexions suivantes
chacun doit prendre soin de soi,se respecter et respecter le chemin de l'autre
si mes beaux parents ne peuvent me voir pleurer,
c'est que cela leur fait  trop mal sans doute
ils font avec leur chagrin
moi avec le mien
ils ont 86 et 84 ans,ils vont finir  leur vie dans leur chagrin
mes enfants sont loin, je suis la"personne la plus proche"je voulais être présente pour eux, mais c'est de moins en moins évident
j'ai 54 ans ,29 années de ma vie avec mon mari , je peux espérer vivre encore autant
donc je suis différente d'eux , j'ai envie de m'inscrire dans le mouvement de la vie,pour ne pas être une charge pour mes enfants
je pense que vous avez raison de vous concentrer sur vous et vos petits enfants, en ayant le moins de ressentiment contre leur mère
ces ressentis que vous avez, cette colère , 'n'est ce pas aussi une manifestation de votre chagrin , de votre colère contre le geste de votre fils, de votre recherche de pourquoi?
cette colère je l'ai ressenti de mon coté,contre  mes beaux parents, contre moi, contre lui....

amicalement
Orchis

Hors ligne coeur

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Re : Le vide
« Réponse #17 le: 27 avril 2013 à 09:30:56 »
Bonjour Orchis,
Ton dernier message me touche énormément.
Je suis âgée de 57 ans. Mon mari est parti le 14 mars dernier, à 59 ans.
Je suis moi aussi belle-fille.
Mes beaux-parents ont 89 ans pour ma belle-mère et 85 ans pour mon beau-père. celui-ci est grabataire ou tout comme, il ne se lève de son lit que pour se mettre un moment sur son canapé et mange peu, pour ne pas dire pas du tout. Il n'aime que son "vermouth".
Le départ de mon mari a été très dur, en tous les cas pour moi et son fils. Après une maladie de 3 ans, une lutte contre 3 cancers, il s'est éteint de fatigue et d'impuissance à continuer le combat.
Pour moi, c'est un contre-coup d'épuisement, moral, physique et psychique.
Pourtant, je tente de rester vaillante et de continuer le chemin que mon mari, mon coeur, m'a montré, chemin caillouteux fait de courage et de persévérance.
Ceci pour t'expliquer que je comprends entièrement ton état d'âme.

Lorsque je suis descendue chez mes beaux-parents, après le décès, j'étais accompagnée par mon beau-fils qui, je crois, appréhendait autant que moi la visite.
(Nous habitons la région lyonnaise, ils sont installés sur les hauteurs de Nîmes)

Bien que je les connaisse et n'attends rien de particulier de leur part, j'ai été malgré tout "bien servie".
Il ne m'a pas été possible de pleurer sur l'épaule de ma belle-mère.
C'est tout juste si nous avons pu parler de son fils, mon mari, le père de son  petit-fils.
Quant à  lui, il n'a même pas été dans les bras de sa grand-mère.
Je veux bien qu'il ait 36 ans, mais je sais qu'il n'attendait que cela.
Il le fait avec moi.
Il aurait aimé le faire avec sa grand-mère !

Seul, mon beau-père a pleuré en me voyant. Il m'a prise dans ses bras, du même geste que faisait mon coeur. Cela a entraîné le déluge de mes larmes.
Le seul mot de ma belle-mère : "vous avez vraiment besoin qu'un homme vous prenne dans ses bras !".
J'ai eu envie de hurler, de la placarder au mur !

Quant à son petit-fils, ses seuls mots de réconfort ont été : c'est la vie. La vie continue.

Bien sûr, elle continue. Mais, dans ces moments-là, un peu de compassion fait beaucoup de bien. On ne voit rien d'autre que son chagrin présent.

Sur mon fil de discussion "tenir toujours tenir", tu verras que je fais souvent référence à Energie et Vaillance.

je te souhaite ces deux mots, d'en faire des qualités.
Pour mes beaux-parents et même pour mon frère que j'ai revu pour la première fois depuis 7 ans, j'ai compris et surtout assimilé qu'on ne peut pas refaire le monde et les gens.
Certains sont ainsi. Il faut les accepter tels qu'ils sont.
Est-ce une façon de se protéger eux-mêmes ?
En tous les cas, pour moi ce sont des "handicapés de l'amour".

Nous, nous sommes riches du bonheur que nous ont donné ceux que nous pleurons. Qu'importe le pourquoi de leur départ, le comment de leur départ. Ils sont partis, nous ont laissé seules.
Ce que je sais, c'est que leur mal être ou leur maladie a fait qu'ils ont baissé les bras à un moment.
Continuer leur était trop pénible.

Il ne faut pas leur en vouloir.
Il ne faut pas nous en vouloir.
Nous avons été à leur côté autant que possible.
Nous avons fait tout ce que nous avons pu.
Même si c'est difficile de s'en convaincre.

Pour moi, la seule solution, il faut laisser couler nos larmes. Ne pas en avoir honte, c'est aussi leur rendre hommage quelque part puisque on peut les pleurer, pleurer leur absence. C'est que, quelque part, c'était des hommes bien. Ils nous ont rendues heureuses malgré tout.

Mais, j'ai aussi compris ici, avec ce forum, qu'il nous faut passer par différents stades.
Aussi, nous nous épaulons les uns les autres, à tour de rôle.

C'est bien.
C'est un avantage qu'il nous faut utiliser au maximum.

N'hésite surtout pas.
Je t'embrasse et te souhaite une journée plus douce que celle d'hier et celle d'avant hier.

Catherine
"coeur"
"tenir, toujours tenir !"
"Tenir, toujours tenir ! Tenir le cap ! Envers et contre tout ! Dans la continuité de ton Amour !"

Mélie

  • Invité
Re : Re : Le vide
« Réponse #18 le: 27 avril 2013 à 19:41:32 »
Bonjour,
je suis belle fille
depuis le décès de mon mari , mes relations deviennent de plus en plus difficiles avec mes beaux parents
je ne sais quelles pensées les animent mais je ressens qu'ils me désapprouvent
ils ont des réactions dont je ne comprends pas tpujours le sens
j'ai eu après Noël un interdit de pleurer devant eux , fais comme moi pleure la nuit
c'est de plus en plus difficile quand je vais chez eux j'ai envie de pleurer et je me force à respecter leur désir
j'allais chez eux avec mon mari, il me manque encore plus quand je suis chez eux
de vous lire m'amène aux réflexions suivantes
chacun doit prendre soin de soi,se respecter et respecter le chemin de l'autre
si mes beaux parents ne peuvent me voir pleurer,
c'est que cela leur fait  trop mal sans doute
ils font avec leur chagrin
moi avec le mien
ils ont 86 et 84 ans,ils vont finir  leur vie dans leur chagrin
mes enfants sont loin, je suis la"personne la plus proche"je voulais être présente pour eux, mais c'est de moins en moins évident
j'ai 54 ans ,29 années de ma vie avec mon mari , je peux espérer vivre encore autant
donc je suis différente d'eux , j'ai envie de m'inscrire dans le mouvement de la vie,pour ne pas être une charge pour mes enfants
je pense que vous avez raison de vous concentrer sur vous et vos petits enfants, en ayant le moins de ressentiment contre leur mère
ces ressentis que vous avez, cette colère , 'n'est ce pas aussi une manifestation de votre chagrin , de votre colère contre le geste de votre fils, de votre recherche de pourquoi?
cette colère je l'ai ressenti de mon coté,contre  mes beaux parents, contre moi, contre lui....

amicalement
Orchis


je vous lis et suis d'accord sur le fait que le respect est important, nous ne sommes pas dans la tête de l'autre, cependant perdre un enfant n'est pas la même chose que perdre un compagnon....
la souffrance est différente, elle n'en est pas moins forte, surtout pour une compagne qui a une longue histoire avec son compagnon, refaire sa vie est moins évident, que lorsqu'on en a 26 ans !! l'amour peut resurgir même si l'on garde une blessure à jamais.
pour une mère, un père, rien ni personne ne peut réparer....le vide reste immense.
Chaque histoire est différente, (je vais avoir 53 ans), pour ce qui me concerne, il y a eu des mots de trop pour mon fils,
et des attitudes maladroites et parfois non bienveillantes de la part de mon ex belle fille (et sa famille n'en parlons pas vous pouvez lire ce que j'en ai dit auparavant.
mais je sais qu'il faut savoir pardonner, sinon c'est destructeur
faire au mieux pour poursuivre sa vie, et accepter que les autres puissent être à nouveau heureux .
bien cordialement à vous, (c'est évident que les relations ne pourront plus jamais être ce qu'elles étaient auparavant).
bon courage avec vos beaux parents !
 

marie-o

  • Invité
Re : Le vide
« Réponse #19 le: 27 avril 2013 à 20:11:03 »
Bonsoir,
 
je ne conçois rien de pire que de perdre un enfant , d'autant plus par suicide
j'ai voulu seulement témoigner de ma difficulté à maintenir une relation vis à vis de mes beaux parents
je pensai pouvoir pleurer avec eux, parler de mon mari
mais nous faisons un travail de deuil si différent
d'où naissent des incompréhensions

en vous lisant , je peux mieux les comprendre bien qu'ils n'ont pas le même âge que vous

j'espère ne pas vous avoir blessées , ce n'était pas mon intention

bonne soirée

Mélie

  • Invité
Re : Re : Le vide
« Réponse #20 le: 28 avril 2013 à 20:54:26 »
Bonsoir,
 
je ne conçois rien de pire que de perdre un enfant , d'autant plus par suicide
j'ai voulu seulement témoigner de ma difficulté à maintenir une relation vis à vis de mes beaux parents
je pensai pouvoir pleurer avec eux, parler de mon mari
mais nous faisons un travail de deuil si différent
d'où naissent des incompréhensions

en vous lisant , je peux mieux les comprendre bien qu'ils n'ont pas le même âge que vous

j'espère ne pas vous avoir blessées , ce n'était pas mon intention

bonne soirée

bonsoir Orchis
non  ! ne vous inquiétez pas vous ne m'avez pas blessée mais je voulais seulement que vous puissiez comprendre que la souffrance des parents ne nous rend pas forcément toujours juste vis à vis des tiers.
vous dites vos relations sont difficiles avec vos beaux parents, peut-être ce que je dis explique cela, (comment étiez vous avant avec eux ?)
nos relations étaient bonnes avec notre belle fille, mais elles sont devenues plus compliquées un an et demi après le suicide de mon fils, à présent cela fait 2 ans et demi et rien n'est plus pareil mais on essaye de se respecter.
soyez si possible "indulgente" avec eux, mais je respecte aussi votre peine !
mes meilleures pensées !

Hors ligne stellarose

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Re : Le vide
« Réponse #21 le: 29 avril 2013 à 10:35:47 »
Bonjour à toutes et peut-être à tous qui nous lisent......



Bientôt 11 mois que mon fils n'est plus là, et il est bien difficile ce chemin pour nous parents, pour les frères, la compagne de mon fils, leur petit garçon et l'ensemble de la famille et belle famille sans oublier les amis......

Je me retrouve dans vos messages, même colère, même sentiment d'abandon et d'incompréhension. Mais chacun d'entre nous vit la douleur de la perte à sa façon, avec son vécu et sa relation particulière avec celui qui n'est plus là.
Avec les diverses lectures, je me rends compte des difficultés que l'on a à exprimer sa peine, à vivre avec les autres ou à essayer de survivre à ce séisme qu'est la perte par suicide.
Que de questions sans réponse . Parfois il faut savoir (pouvoir ) demander de l'aide car les autres ne savent pas toujours comment s'y prendre, et on fait le tri parmi les gens qui nous entourent pour savoir"qui ça dérange ou pas" de simplement parler des bons et mauvais moments.

La colère, on en a. Mais contre qui au fond ? les autres ou nous mêmes ? la rancoeur ne sert à rien , elle est mauvaise conseillère. Je crois qu'il faut essayer tout doucement un nouveau chemin, s'apprivoiser les uns et les autres pour adoucir la perte de l'être aimé.
Etre là pour nos petits enfants, pour les aider à grandir, répondre à leurs questions, être disponible mais sans" se laisser bouffer" par les autres, s'aménager des moments de solitude où notre esprit retrouve enfin celui ou celle qui n'est plus là.

Famille, belle-famille, ex ou pas, l'essentiel n'est-il pas de retrouver des relations justes afin que tout se passe au mieux ? Pas facile, je pense dans le fond, mais rien n'est impossible. Rien.
La seule certitude que j'ai, aujourd'hui, c'est que je ne reverrai pas mon fils vivant, que je n'entendrai plus son rire, sa voix, ses yeux, mais que j'apprendrai à le faire vivre d'une autre façon.
J'espère que les difficultés que nous rencontrons toutes et tous, s'effaceront peu à peu pour laisser un rayon de soleil nous réchauffer.
Mille pensées affectueuses à vous.


Mélie

  • Invité
Re : Le vide
« Réponse #22 le: 29 avril 2013 à 20:54:14 »
Stellarose
merci pour votre message que j'aurais pu écrire....
Amicales pensées à toutes

Edwina

  • Invité
Re : Le vide
« Réponse #23 le: 30 avril 2013 à 10:43:31 »
Bonjour à toutes et merci pour vos interventions.

J’ai lu avec attention vos écrits en essayant de comprendre.

Les relations humaines sont difficiles.

Je ne suis pas à même actuellement de me mettre à la place de ma belle-fille, de lui tendre la main. J’essaie seulement de comprendre quelles ont été ses motivations, tout en me disant que ça ne ramènera pas mon fils. Comme je l’ai déjà dit, j’oscille entre la pitié et la colère.  Pas seulement contre elle, mais aussi contre ce milieu que je ne comprendrais jamais. Sûrement souffrent-ils aussi mais est-ce comparable à la perte d’un enfant dans de telles conditions ?? De se dire que l’on n’a pas pu arrêter le processus. Que on n’on n’a pas pu protéger son enfant contre des manœuvres malhonnêtes. Chez ces « gens »,  je n’ai ressenti dès le début qu’un réel soulagement. Et je ne suis pas la seule à l’avoir perçu. Car moi, j’aurais pu ne pas être juste dans ma manière de percevoir les choses.

A ce  milieu, j’ai fermé la porte. Avec ma belle-fille, c’est impossible car il y a les enfants.

Égoïstement,  je pense que la perte est plus dramatique pour moi et que chez moi la blessure ne guérira jamais, ce vide je ne pourrais jamais le combler. Encore une fois, c’est trop frais pour que je réagisse autrement.

J’apprends tous les jours des choses que j’aimerais  ignorer pour la paix de mon esprit. J’ai d’ailleurs dit « stop ». Je n’ai pas besoin que l’on me dise ce que je sais déjà, par rapport à ma belle-fille. C’est avant qu’il fallait parler. Peut-être croient-ils qu’ils me font plaisir ?? Heureusement ces gens ne font pas partie de mes amis.

 J’essaie de mettre en place, de construire avec ma belle-fille autre chose. Je ne sais pas ou ça nous emmènera mais mes petits enfants méritent que j’essaie.  J’ai pris la décision bonne ou mauvaise de ne rien demander de leur vie ni à elle ni aux enfants. Les enfants parlent librement de ce qu’est leur vie et ça me suffit. Et quand leur maman essaie de parler de ses difficultés, je laisse la conversation  et je parle d’autre chose. Je ne veux rien savoir ni de ses difficultés domestiques, ni de ses  journées bonnes ou mauvaises.
J’essaye d’avancer et quand c’est trop dur, j’enferme momentanément le problème dans un tiroir, tout en sachant que je devrais tôt ou tard l’ouvrir.

Il est évident que tous les conseils ou expériences vécues sont les bienvenues.  Toutes mes certitudes ont volé en éclats, ma vie remise en question et je ne me reconnais plus.

Mélie, merci d’être là.

Lorsque leur papa est « parti », on a dit aux enfants que leur papa était malade et qu’il avait pris trop de médicaments. C’est tout ce que je sais.
A l’époque, lorsque j’ai  emmené mon fils une semaine en Italie,  on a dit aux enfants que papa allait avec Mamy se reposer.
Puis ce « fameux » jeudi alors que l’on préparait  un sac pour son père, ma petite fille nous suivait inquiète et a demandé où était papa, où il partait. Ma belle-fille lui a dit que « papa était malade et qu’il allait se soigner chez Mamy ». Puis le vendredi, il a mis fin à ses jours. Ensuite après la crémation le silence. Là, j’ai vu le danger supposé ou réel d’être associée au « départ » de leur père. C’est la raison pour laquelle c’est moi qui ai recontacté ma belle fille pour voir les enfants. Il ne fallait pas laisser le temps passer sans les voir.
Il est évident que tôt ou tard ils poseront des questions.  J’essaierais d’y répondre clairement. Au centre, on m’a donné un petit livre qui explique sous la forme d’une histoire comment « papa est mort ». Comment expliquer à l’enfant la mort par suicide.

Il ne faut jamais mentir à un enfant mais j’espère trouver lorsque ça arrivera, les bons mots pour le dire. Ils ne savent rien des raisons qui ont poussé mon fils à faire ce long voyage et il vaut mieux pour eux qu’ils ne sachent pas tout pour le moment. Surtout pour ma petite fille car pour elle son père était tout. Elle perçoit sûrement quelque chose car parfois je perçois chez elle, face à sa mère certaines réticences. Ils ont assisté à certaines scènes depuis la lente descente qui a mené mon fils à l’arrêt de sa souffrance.  Un jour à la fois.
A bientôt

marie-o

  • Invité
Re : Le vide
« Réponse #24 le: 30 avril 2013 à 18:36:55 »
Edwina,
 ta souffrance d'avoir perdu ton fils par suicide, je n'ose l'imaginer
ta colère est une réaction normale
 je te livre mes réflexions de belle fille, je ne veux pas comparer l'histoire de ton fils avec sa femme à celle de mon couple, mais peut être que cela te donnera un éclairage différent et te permettra d'apaiser tes relations avec la mère de tes petits enfants ce que tu sembles souhaiter si j'ai bien compris
j'ai beaucoup culpabilisé après le suicide de mon mari pensant n'avoir pas été à la hauteur et assez présente, avoir été une mauvaise épouse, d' avoir été en colère contre lui, d'avoir été maltraitante ,
j'ai lu un livre sur "la maltraitance ordinaire" pour  chercher là où je l'aurai été pour lui, j'ai lu un livre sur la " maniaco dépression "et avec l'éclairage de ma psychologue, j'ai compris que ce n'était pas si simple
Jusqu 'il y a peu, j'ai cru que notre couple avait des problèmes essentiellement à cause de moi.
Aujourd'hui, je réalise que nous avions  tous les 2 des dysfonctionnements, la maladie de mon mari , en catamini , a fait son travail de sape .
Comme l'écrit Lytta Basset  dans " ce lien qui ne meurt jamais"dans le livre consacré au suicide de son fils
" comment aurai-je pu deviner ce qu'il mettait autant d'énergie à cacher?"
 " qui suis je pour croire avoir pouvoir de vie ou de mort sur autrui?"
J'ai découvert un nouveau mot
 "équanimité"c'est avoir la sérénité et l'ancrage solide pour développer des capacités  à travers les difficultés de la vie sans être dévasté et rester amer
je n'aurai jamais les réponses à mes pourquoi, mon mari n'avait peut être pas assez d'équanimité
je te souhaite d'en trouver pour toi et tes petits enfants
 quand les gendarmes sont partis ce matin là , j'ai dit à mes enfants  , nous renrtrons dans une periode de notre vie où il va nous falloir aller puiser au plus profond de nous pour garder respect et tolérance vis à vis des autres et de nous même , maintenant je rajoute indulgence
respect et tolérance et indulgence pour toi d'abord, prends soin de toi, protège toi
te fais tu accompagner dans ce deuil ?
amicalement et douceur.
Orchis

Choumi

  • Invité
Re : Le vide
« Réponse #25 le: 30 avril 2013 à 18:55:22 »
Bonsoir...

Votre histoire me touche tant, il y a tellement de sentiments que je partage...

Je n'ai pas perdu un fils mais un père pour des raisons similaire à celles qui ont conduit votre fils à ce geste.

J'ai vu mon père dans un désespoir total perdre tout et sombrer dans un dégout de la vie causer par une femme... Mon ex-belle mère, s'est empressée de faire les cartons - elle l'a rayé de sa vie tellement vite, j'en suis restée médusée... Comme vous j'avais de bons rapports avec elle avant... Comme votre belle fille je ne pense pas qu'elle se serait douté d'une telle fin...

Comme vous je ne savais pas quoi faire : une partie de moi voulait la blesser et l'autre en avait pitié...

Mais ma situation est plus simple : j'ai coupé les ponts, sans me fâcher, sans lui dire que je savais qu'elle avait volé mon père de plusieurs milliers d'euros - J'ai ravalé ma colère, et Dieu sait que j'ai eu parfois des pensées bien assassines...

Ils leur ont laissé un fardeau qu'elles doivent assumer seules. Je me suis longtemps demandé comment elle pouvait se regarder dans une glace, en fait j'ai compris, elle considère qu'elle n'est pas fautive.

Voilà, juste pour vous dire que vous n'êtes pas seule...

Mélie

  • Invité
Re : Le vide
« Réponse #26 le: 01 mai 2013 à 20:00:09 »
Edwina je vous cite "je ne suis pas à même actuellement de me mettre à la place de ma belle-fille, de lui tendre la main. J’essaie seulement de comprendre quelles ont été ses motivations, tout en me disant que ça ne ramènera pas mon fils. Comme je l’ai déjà dit, j’oscille entre la pitié et la colère.  Pas seulement contre elle, mais aussi contre ce milieu que je ne comprendrais jamais. Sûrement souffrent-ils aussi mais est-ce comparable à la perte d’un enfant dans de telles conditions ?? De se dire que l’on n’a pas pu arrêter le processus. Que on n’on n’a pas pu protéger son enfant contre des manœuvres malhonnêtes. Chez ces « gens »,  je n’ai ressenti dès le début qu’un réel soulagement. Et je ne suis pas la seule à l’avoir perçu. Car moi, j’aurais pu ne pas être juste dans ma manière de percevoir les choses.

A ce  milieu, j’ai fermé la porte. Avec ma belle-fille, c’est impossible car il y a les enfants.

Égoïstement,  je pense que la perte est plus dramatique pour moi et que chez moi la blessure ne guérira jamais, ce vide je ne pourrais jamais le combler. Encore une fois, c’est trop frais pour que je réagisse autrement
."

 bien sûr Edwina qu'il faut du temps pour arriver à "s'apaiser quelque peu". Tout comme votre fils,  mon fils a bcp souffert du parti pris de sa belle famille, comme je vous le disais le jour des obsèques, la belle mère de mon fils m'a demandé pardon je lui ai accordé.
pour  ce qui est du beau-père et de la sœur de ma belle fille, je ne peux pardonner, je veux les éloigner de ma tête. ce qu'ils ont fait je crois profondément qu'eux mêmes se jugeront un jour, on leur a tendu la main.pour qu'ils s'expliquent... en vain....

Vous n'avez surtout pas à vous forcer et à faire semblant, soyez là pour vos petits car c'est une source de réconfort certain. et ils ont besoin de vous également.
même si le temps n'efface en rien le chagrin, il nous donne plus de recul, toutefois vous traverserez encore et encore des moments de colère, d’effondrement, mais les moments d'apaisement viendront aussi de manière plus longue, soyez bienveillante avec vous.
Personnellement j'ai vécu plus douloureusement la seconde année, parce que l'on se rend compte qu'il faut peu à peu se résigner....
Chaque vécu est différent aussi, mais je me suis retrouvée dans de nombreux ouvrages traitant du suicide ou de la perte d'un enfant. perdre son unique enfant est certainement plus pénible....alors ne vous en veuillez pas d'avoir tant de peine à harmoniser votre ressenti, il faut l'exprimer sans que cela soit destructeur....
toute mon amicale sympathie comme je remercie toutes celles qui interviennent pour raconter se raconter, car ici il n'y a pas de faux semblant,  MERCI


 

Edwina

  • Invité
Re : Le vide
« Réponse #27 le: 13 mai 2013 à 00:31:05 »
Bonsoir
Merci à toutes pour vos interventions, elles me sont d’un grand secours.

Ces jours ont été durs. La fatigue revient à la moindre émotion, mon corps et mes sens me trahissent mais j’avance.

J’ai commencé à travailler au jardin. Les « mauvaises » herbes envahissaient les parterres sans que je n’aie le courage ni l’envie de les arracher. Au contraire, je les regardais pousser et étouffer les fleurs sans réagir. Et puis le soleil aidant, je m’y suis mise et peu à peu la terre a aspiré mon amertume et ma révolte.    Bien sur elles reviennent mais alors je cours au jardin et je continue. C’est tout ce que j’ai trouvé pour le moment pour me donner un peu de répit.

J’ai vu les enfants vendredi. Dans l’ensemble tout s’est bien passé mais à un moment ma petite fille m’a demandé  « mamy quand papa va-t-il revenir ? ».
Je ne m’y attendais pas mais après un court instant, je lui ai répondu que papa ne reviendrait plus mais qu’il était pour toujours dans notre cœur et que de là où il était il veillait sur elle et la protégeait. Elle n’a plus parlé de rien mais l’après-midi alors qu’elle regardait « la petite sirène », elle m’a demandé si je trouvais beau le prince Philippe. Comme je n’avais pas compris, elle m’a répété « Philippe comme papa ». Je lui ai dit que je le trouvais très beau et elle a été contente. Mais le prince ne s’appelait pas Philippe.

Le soir, j’en ai parlé à ma belle fille qui a minimisé la chose. Il y a eu un flottement dans ses propos qui m’a laissée perplexe. Je ne sais pas si j’ai bien fait d’en parler mais ça me semblait important.

Je continue ma thérapie mais c’est très dur car je me rends compte à chaque parole que je prononce que tous les signes étaient là et je ne les ai pas vus.
Avez-vous entendu parler de la « décompensation psychologique » ??
Je suis allée voir sur internet.
Comprendre, du moins essayer mais pourrais-je jamais arriver à comprendre ??

Samedi, j’ai passé la journée à ne rien faire, en mangeant tout ce qui se trouvait à ma portée. J’ai aussi dormi une partie de l’après-midi.
Aujourd’hui je suis contente que la journée soit enfin passée. C’était la fête des mères. Sans mon fils. J’ai fait comme d’habitude mais j’avais mal.
J’ai mis un pied devant l’autre et je suis allée chercher des fleurs pour notre mère.  Ma sœur et moi sommes allées la voir.

Le plus dur c’est le soir car les émotions retenues pendant la journée arrivent en vrac et m’empêchent de dormir.
J’aimerais tant fermer les yeux et calmer ce cerveau qui bouillonne. Je n’arrive plus à méditer et c’est une torture.
Au début je ne ressentais rien comme émotions à part le vide maintenant vient s’ajouter la souffrance.
Merci à Orchis de m’avoir fait connaître un nom inconnu jusque là : équanimité.
a bientôt

chrisam

  • Invité
Re : Le vide
« Réponse #28 le: 13 mai 2013 à 09:08:24 »
Bonjour Edwina,
Tu écris :
Citer
Aujourd’hui je suis contente que la journée soit enfin passée. C’était la fête des mères. Sans mon fils. J’ai fait comme d’habitude mais j’avais mal. 

Je pense comme moi que tu habites en Belgique.
Vois mon fil : http://forum.traverserledeuil.com/index.php/topic,2196.0.html

Connais-tu l'association belge:  http://www.with-you.be/clients/vsd/Vivre_son_Deuil/Qui_sommes-nous.html
Peut-être pourrait-elle t'aider.
Il y a des groupes de paroles, mais pas à proprement parler de thérapies individuelles.
Tu peux m'envoyer tes questions par MP

Courage
Christian


Mélie

  • Invité
Re : Re : Le vide
« Réponse #29 le: 13 mai 2013 à 09:55:56 »
Bonsoir
Merci à toutes pour vos interventions, elles me sont d’un grand secours.

Ces jours ont été durs. La fatigue revient à la moindre émotion, mon corps et mes sens me trahissent mais j’avance.

J’ai commencé à travailler au jardin. Les « mauvaises » herbes envahissaient les parterres sans que je n’aie le courage ni l’envie de les arracher. Au contraire, je les regardais pousser et étouffer les fleurs sans réagir. Et puis le soleil aidant, je m’y suis mise et peu à peu la terre a aspiré mon amertume et ma révolte.    Bien sur elles reviennent mais alors je cours au jardin et je continue. C’est tout ce que j’ai trouvé pour le moment pour me donner un peu de répit.

J’ai vu les enfants vendredi. Dans l’ensemble tout s’est bien passé mais à un moment ma petite fille m’a demandé  « mamy quand papa va-t-il revenir ? ».
Je ne m’y attendais pas mais après un court instant, je lui ai répondu que papa ne reviendrait plus mais qu’il était pour toujours dans notre cœur et que de là où il était il veillait sur elle et la protégeait. Elle n’a plus parlé de rien mais l’après-midi alors qu’elle regardait « la petite sirène », elle m’a demandé si je trouvais beau le prince Philippe. Comme je n’avais pas compris, elle m’a répété « Philippe comme papa ». Je lui ai dit que je le trouvais très beau et elle a été contente. Mais le prince ne s’appelait pas Philippe.

Le soir, j’en ai parlé à ma belle fille qui a minimisé la chose. Il y a eu un flottement dans ses propos qui m’a laissée perplexe. Je ne sais pas si j’ai bien fait d’en parler mais ça me semblait important.

Je continue ma thérapie mais c’est très dur car je me rends compte à chaque parole que je prononce que tous les signes étaient là et je ne les ai pas vus.
Avez-vous entendu parler de la « décompensation psychologique » ??
Je suis allée voir sur internet.
Comprendre, du moins essayer mais pourrais-je jamais arriver à comprendre ??

Samedi, j’ai passé la journée à ne rien faire, en mangeant tout ce qui se trouvait à ma portée. J’ai aussi dormi une partie de l’après-midi.
Aujourd’hui je suis contente que la journée soit enfin passée. C’était la fête des mères. Sans mon fils. J’ai fait comme d’habitude mais j’avais mal.
J’ai mis un pied devant l’autre et je suis allée chercher des fleurs pour notre mère.  Ma sœur et moi sommes allées la voir.

Le plus dur c’est le soir car les émotions retenues pendant la journée arrivent en vrac et m’empêchent de dormir.
J’aimerais tant fermer les yeux et calmer ce cerveau qui bouillonne. Je n’arrive plus à méditer et c’est une torture.
Au début je ne ressentais rien comme émotions à part le vide maintenant vient s’ajouter la souffrance.
Merci à Orchis de m’avoir fait connaître un nom inconnu jusque là : équanimité.
a bientôt

bonjour Edwina merci de nous donner de vos nouvelles
en ce moment c'est difficile pour moi aussi, de nouveau grande fatigue, je regarde comme vous mes parterre de fleurs envahies d'herbes sauvages, c'est vrai que gratouiller au jardin fait du bien, pour moi c'est moins évident car j'ai eu une intervention qui ne me permet pas de rester longtemps debout Mais être dans la nature s'occuper d'un jardin sont des moments qui apaisent
Dans la journée les moments plus difficiles c'est  le matin il faut s'extirper du lit, trouver un sens à sa journée, on y arrive plus ou moins, mais on y arrive, et puis le soir où le sommeil n'est pas toujours au rendez-vous malgré la fatigue. en ce qui me concerne dans les périodes de fortes insomnies j'ai eu recours entre autres à l'acupuncture cela m'a bien aidée et aux plantes aussi.
mais nous restons fragiles et la récupération est moins évidente.. La lecture de beaux textes m'aide aussi pour méditer, pour avancer.....
je me vois aussi dans vos réponses face à votre petite fille, le chagrin des enfants surtout jeunes n'est pas dans le même temps que le nôtre, il peut être enfoui longtemps, c'est bien que vous évoquiez son papa je le fais assez souvent mais je fais attention à ne pas alourdir par ma peine leur tendres années, de toute façon les questions viendront. il y a peu je ne sais plus si je vous l'ai dit : mon petit fils voulait attraper son papa avec un cerf volant, et ma petite fille lui a dit qu'il fallait qu'il meure pour le rejoindre....
nous aurons à les accompagner avec une bienveillante écoute, ce que nous savons bien faire en tant que mamie n'est ce pas ?
Pour ma petite fille ce qui a été douloureux aussi, c'est que maman ait un amoureux, surtout les premiers temps, parce que l'amoureux de papa c'était maman!! le coeur brisé je lui ai dit que sa maman avait besoin d'un amoureux pour être heureuse et continuer sa vie....
Même si c'est difficile pour nous, nous sommes rassurés car finalement les petits apprécient ce nouveau compagnon.

Déposer un peu ici, notre peine à avancer ou nos victoires font du bien, même si parfois nous choisissons aussi le silence.
surtout ne laisser pas trop d'insomnies vous affaiblir encore plus, la souffrance est inévitable mais vous trouverez aussi des moments d'apaisement, le difficile c'est quand on se sent descendre et qu'au début on se laisse couler, c'est un peu comme le fond d'une piscine soit on se laisse définitivement couler, soit on tape du pied pour revenir à la surface dans le monde des vivants, je sais que nos enfants partis trop tôt, nos compagnons pour certaines, ne le souhaiteraient pas !
sincères et chaleureuses pensées à vous et à vous toutes