Bonsoir à toutes et tous ,

Beaucoup de gens savent ce qu'est un "trou noir " même s'ils ne sont pas astronomes : C'est une étoile qui s'effondre sur elle même et devient un abîme
qui attire tout ce qui est à sa portée . J'ose cette analogie avec le suicide car il faut une énorme énergie pour s'en échapper et tout le monde malheureusement n'y arrive pas. Il y a comme une faille dans mon esprit ; je repense à "  l'avant " et je vis dans" l'après " mais rien  " pendant "!!!                       Le moment de l'acte pour moi est inconcevable et il échappe à ma raison . Mon enfant est parti pour toujours et je suis dans une espèce de fuite en avant pour ne pas le rejoindre tout de suite. Je ne viens pas sur ce forum pour me plaindre mais pour comprendre,apprendre et partager. En ce moment j'ai beaucoup de mal à écrire .
Une pensée pour tous vos proches.

Amicalement

Marc
 

Je pense que nous avons tous eu après la perte d'un  être cher,une envie de basilic
D oublier la douleur pour toujours...
Comme le dit Zabou,c'est inflige aux autres ,encore une perte...

Il faut être fort comme tu le dis Marcnot pour résister,mais aussi avoir beaucoup de courage pour passer à l'acte

Il faut vivre pour tous ceux et celles qui auraient voulus être encore parmi nous

Et pardonner aux autres...

Amicalement

  Je me souviens, il y plusieurs années un ami de mon père neurologue atteint de la maladie de Parkinson avait réuni ses enfants et sa femme pour un dernier repas sans qu'elles le sachent puis il s'est retiré très calmement dans une chambre après que ses filles soient parties , comme il était médecin il s'est prescrit un puissant médicament et est mort foudroyé.

Bonjour GALAAD ,
Je te remercie pour ta réponse . Ce dédoublement de personnalité des personnes qui se suicident existe malheureusement déjà avant l'acte par lui -même et les font souffrir. Mon fils m'en a parlé mais je pensais que c'était à cause des médocs . Le quelque chose de très mystérieux comme tu dis est de nature très complexe remplie de souffrance et FLEUR le résume très bien à mon avis. J'ai lu toutes tes contributions et cela m'a intéressé.
Amicalement

marc

Bonsoir FLEUR ,

Oui ! à mon fils on avait diagnostiqué cela " BORDELINE " comme ils disaient !
C'est un enfer pour la personne qui en souffre et cela en devient un pour ceux qui l'aiment .

amicalement

marc

Ma fille aussi "Borderline" et suite à ça, elle est devenue anorexique, mais nous avons su qu'après son suicide qu'elle souffrait du syndrome Borderline . Elle n'a probablement jamais eu le diagnostique, alors qu'elle se sentait malade et se demandait ce qui lui arrivait. Et personne ne comprenait qu'elle était effectivement malade. La double-peine. Quel drame. Quand elle était devenu anorexique, elle me disait qu'au moins maintenant, on voyait qu'elle était malade.

Il faudrait absolument faire connaître ce syndrome qui toucherait 1 à 3 % de la population et qui entrainent de nombreuses personnes aux drogues de toute sorte et au suicide. En général, il faut 3 ans pour le diagnostiquer, en France 10 ans !!!!!!

Marcnot, la semaine prochaine, cela fera 4 ans que ma fille est décédée. Aujourd'hui, j'arrive à penser aussi aux bons moments que nous avions vécus ensemble et je ne suis plus obsédée uniquement par les trois années d'anorexie qui étaient un véritable enfer pour tous et par son suicide.
Dans un livre, j'avais lu que le défunt n'a vécu son suicide qu'une fois alors que nous, les survivants, le revivons des centaines de fois. Effectivement, nous enfants ne souffrent plus. J'en suis convaincue. Comme toi, j'ai eu de nombreux signes. A nous d'arriver à trouver la paix pour que eux puissent trouver la leur.

Fleurdecoton, effectivement, la psychiatrie souffre d'un manque de moyen criant. Il faudrait du personnel formé non jugeant, notamment  des psychomotriciens et plus de lieux de vie. Il faudrait que des séances de psychomotriciens et de psychologues soient remboursées par la Sécurité Sociale ! Ce serait bien plus efficace mais plus cher que des médicaments !!!
Je cherche aussi, comment je pourrai m'engager.

Je ne suis pas de l'Ile de France.
Je vais prendre ma retraite fin juin et ne vais rien faire avant car j'ai déjà du mal à tenir pour mon travail.
J'avais pensé à l'association UNAFAM ou http://aapel.org/bdp/borderline.html, mais je vais regarder de plus près l'association PHARE.

Nous, les familles, nous ne sommes pas coupables. J'ai fait ce que j'ai pu et de nombreuses fois je me demandais ce que j'allais déclencher avec mes paroles.
Ton récit pourrait être le mien par rapport au système de santé.

Effectivement, la plupart des malades du syndrome Borderline sont diagnostiqués dépressifs ou bipolaires dans un premier temps.

Je te conseille de lire le livre "Borderline - Retrouver son équilibre" de Dominique Page. Malheureusement, j'ai appris tout ça trop tard.

Bonjour à toutes et tous ,
C'est une bonne idée de s'engager FLEUR pour faire avancer les choses. Cela demande beaucoup d'énergie mais ça en vaut la peine.
Pendant les 13 années que j'aie suivi mon fils dans les institutions médicales diverses et variées j'ai eu le temps de me faire une opinion sur la psychiatrie.
MEDUSE quand tu dis que nous les familles ne sommes pas coupables ; tu as raison ! Mais certains médecins nous font comprendre le contraire de façon subtile évidemment et parfois ils disent même " que le patient pourrait faire un effort " oui !! sauf que les patients sont blindés de médocs !!.
Au fur et à mesure que j'écris je sens la colère monter en moi .
15 mois que mon enfant est parti ... Tout me semble hors du temps.
En tous cas cela fait du bien de vous lire et j'espère GALAAD qu'un jour l'amour sera plus fort que tout.

Amicalement

Marc