FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Après le suicide d’un proche => Discussion démarrée par: Fade2black le 04 septembre 2013 à 22:11:10
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Bonjour,
Je m'appelle Nicolas. J'ai 22 ans.
Une journée en après-midi je rentrais d'une leçon d'auto-école et j'ai découvert ma mère pendue dans le garage. J'avais 18 ans.
Je cite un message que j'avais posté sur un autre forum : "Le 21 septembre, je m'absentais pour aller à ma leçon de conduite. Je suis partit de la maison à environ 15h45 et je suis revenu vers 17h10. Lorsque je suis rentré, j'ai ouvert la porte du garage, comme d'habitude. Je suis rentré, mais j'ai vite était surpris par une odeur très étrange, vraiment inexplicable. J'aperçois quelque chose d'inhabituel, j'ai mis quelques secondes à réellement comprendre que ma maman s'était pendue." J'ai appelé les pompiers, j'étais seul dans la maison, je me suis mis à hurler "maman, maman" et les larmes ont coulées. Les pompiers ont appelés mon beau-père, mon frère et ma soeur. Maman n'a laissé aucune lettre.
J'ai souffert/je souffre de dépression, de difficulté sociale peut-être même de stress traumatique. Je me renferme. J'ai la sensation que les gens me dévalorise, je perd confiance en moi et j'ai beaucoup de méfiance et de colère qui se développe. Je ressens un grand vide en moi.
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Bonjour Nicolas,
je viens de lire ton message et je t' apporte mon soutien dans cette epreuve terrible que tu dois traverser comme nous tous ici !! tu trouveras toujours une oreille attentive alors n' hesite pas a venir t' exprimer ici !! je ne me sens pas encore assez forte pour t' aider plus mais sache que je partage les memes sentiments que toi suite au suicide recent de mon mari !!
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salut nicolas
mon pere il sest suicide; pas de cette maniere; il a arreté de manger; cest dur de voir ton pere qui est sportif entraineur de foot dans un etqt phyique abominable 35 kilos pour 1.83 bon jai juste a te dire; que la decition de vivre cest tout a fait personelle; mais nous qui restons sur terre devons continuer a vivre; parcequon la decidé.... :P
je suis vraiment desolee mais je comprends aussi
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Juste un message de soutien pour te dire que je te comprends comme beaucoup ici malheureusement...
On doit avancer surtout parce qu’on a pas le choix, quand je vois le désastre que provoque le suicide, c'est une option qui j'espère ne s'encrera jamais dans ma tête...
courage
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Bonsoir Nicolas.
J'ai vu ton message qui me touche particulièrement. Je vis moi aussi un deuil très difficile.
Ma mère a mis fin à ces jours de 6 décembre 2011, à la maison, par arme à feu. Cela va bientôt faire 2 ans, j'avais donc 28 ans et 30 ans maintenant.
Voilà ce par quoi je suis passée si tu t'y reconnais. A la différence que je n'ai jamais pu voir le corps de ma mère, c'était trop violent, est ce mieux ou pas je ne sais pas....
Je suis passée par de nombreuses étapes : le choc, l'incompréhension, le déni (http://deuil.comemo.org/etapes-du-deuil-phases-stades-5) (pensant qu'elle allait rentrer à la maison), la colère envers tout le monde et moi même, jamais contre ma mère, ensuite hospitalisation car je ne mangeais plus et avais l 'idée de rejoindre ma mère, ensuite l'acceptation, pour rechutter : aclool, médicaments (tout simplement envie d'arrêter de souffrir). je suis donc retourner en clinique et en suis ressortie beaucoup mieux.
J'ai déménagé, changé de vie, je pensais réussir à me reconstruire, mais voilà, je me rend compte aujourd'hui que je n'y arrive pas. J'ai toujours un fort setiment d'injustice et de colère, et surtout cette culpabilité qui ne me lache pas du matin au soir, je suis comme une bombe à retardement.
La seule chose que me fait tenir, c'est l'éducation, l'amour et tout ce que ma mère m'a apporté. Je me dis qu'elle voudrait que je soit heureuse. Je lui doit bien cela.
Mais alors, quand la souffrance et les angoisses nous collent à la peau chaque jour qui passe, mais qu'il faut faire bonne figure, acr franchement pour les 3/4 des gens la mort ca leur fait peur et le suicide est encore très tabou dans notre société.
Si quelqu'un ressent la même chose, ces cycles infernaux de hauts et de bas, dites moi comment vous faites svp. J'ai besoin d'aide, je n'ai qu'une idée en tête, retrouver ma mère. Mais je ne pense pas que c'est ce qu'elle souhaiterait.
Depuis son décès, moi aussi je me renferme, ait des problèmes sociaux, j'ai la sensation de ne plus rentrer dans la "norme". La plupart des gens m'exaspèrent....
Bon courage à yoi et si tu veux bien que nous partagions nos souffrances je sais être à l'écoute. Aujourd'hui je sais que la question Pourquoi ne trouvrea jamais de réponse, mais j'ai besoin de communiquer avec des gens qui ont vécu une chose similaire et avec qui on pourrait mieux se comprendre...
Merci
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Bonsoir Nicolas.
j'ai perdu ma fille par suicide et étais là aussi lors du drame.
cela fait 2 ans.
J'ai du faire une psychothérapie car comme tu le mentionnes, il y avait état de stress post traumatique.
j'ai vécu aussi le repli , la dévalorisation, la colère.
j'ai fait de l'emdr et de l'hypnose durant un an et demi en thérapie et cela m'a grandement aidé.
je n'ai plus de culpabilité aujourd'hui ou si peu.
lorsque en plus nous sommes sur les lieux du drame c'est un traumatisme de plus, c'est si violent.
ce que je peux te conseiller, c'est de faire une thérapie qui te permettra de vider ta colère et te reconstruire petit à petit.
voilà je voulais vous faire part de mon parcours, c'est une piste efficace parmi d'autres, peut être et j'espère que cela vous aidera.
Courage à toi, Nicolas.
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Bonsoir à vous
Je ressens vraiment des choses proches de toi saintnicolas et de toi nicolas
Pour ma part, j'ai 19 ans, ma maman a décidé de partir dans la nuit du 21 au 22 novembre 2013, et je ressens non seulement le manque terrible, mais aussi un sentiment de culpabilité très fort (je me dis que je n'ai rien vu venir et que j'aurais du m'en douter, aller vers elle plus tôt ...). Je connais aussi beaucoup de bas et haut (je peux m'effondrer en larme le matin et me retrouver très apaiser l'après midi)
Aujourd'hui, s'ajoute à tout cela de fortes angoisses, sur tout, comme l'avenir par exemple. Je me sens apeuré par l'avenir, des décisions que je vais prendre, qui me conseillera mieux qu'elle ? etc je ne sais pas comment je surmonterai la vie sans elle
Elle était absolument tout pour moi, nous vivions sous le même toit et avions une relation fusionnelle ,et maintenant je me sens tellement vide ! Et tellement seul aussi ! Je n'ai jamais tenu à garder contact avec mon père (parents divorcés), j'ai 2 grandes sœurs âgées de 29 et 31 ans, et je vis désormais chez l'une d'elle, mais rien ni personne ne pourra remplacer maman...
J'ai eu à quelques reprises des pensées suicidaires, le désir de la rejoindre mais je me dis qu'elle ne voudrait pas cela alors je continue...
Je poursuis mes études mais c'est vraiment dur, voir que la vie des autres n'a eu aucun bouleversements, qu'ils ont toujours une mère ... c'est dur à vivre
Je me perd dans mes pensées, je réécrirais d'avantage lorsque j'en aurais la possibilité
Merci d'avance et bonne nuit
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Bonjour Nicolas,
Je comprend ta douleur et tes sentiments, j'ai perdu mon ex compagnon, il s'est suicidé, et je sais que ce n'est pas la même douleur, mais je ressent les mêmes sentiments que toi.... Et si tu as besoin de parler et d'exprimer tes sentiments, n'hésite pas :)
Je te dis tout simplement courage !!!
Affectueusement, Fleurfanée
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Merci pour ton soutien !
Aujourd'hui journée pas trop mauvaise
Je suis rentré dans notre maison, il y a eu des travaux qui ont été fait dans la semaine (fenêtres, volets roulants, porte de garage), ça m'a fait du bien de voir que ce qu'elle voulait est accompli, j'espère que cela lui plait (elle avait commandé ces travaux quelques semaines avant son départ)
Parfois j'ai envie de revivre dans cette maison où nous étions qu'à deux, elle tenait tellement à cette maison, elle l'a tellement entretenue... peut-être qu'en changeant des choses là-bas je pourrai y vivre, enfin je ne sais pas, j'ai peur qu'une fois seul là-bas je replonge dans les souvenirs et que cela ravive le manque...
Journée plutôt apaisée pour ma part aujourd'hui, il faut dire que certains témoignages ici m'ont permis de me rendre compte que je n'étais pas seul dans cette situation... dans ces sentiments et émotions que je traverse
Merci à toi fleurfanée pour tes encouragements, bon courage à toi aussi
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Bonsoir,
Je t'en prie c'est normal, on est tous ici pour exprimer nos émotions, et nous soutenir mutuellement. Et merci :)
Je te souhaite une douce soirée :)
Je t'embrasse, prend soin de toi ;)
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Bonsoir,
Je comprends ta douleur et ce que tu peux ressentir, ce sont des épreuves très éprouvantes autant moralement que physiquement. Moi, c'est mon fils qui s'est suicidé le 27/05/2012. Courage à toi, toutes tes émotions, tes ressentis sont normales ... Alors, accroche-toi, même si celà parait très dur et quelquefois insurmontable.
Nous sommes là, à ton écoute, et quand tu va mal, n'hésite pas à venir t'exprimer sur cette page.
Et c'est certain personne ne remplacera ta maman, mais elle restera dans ton coeur à tout jamais.
Amicalement,
Orchidée
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Bonsoir à tous,
je voulais apporter ma petite pierre, tous ces déchirements, ces drames.
merci pour tous ces témoignages si forts (ces jeunes découvrant une maman, un papa... quelle épreuve !)
Ce qui est difficile dans le suicide c'est qu'on se dit qu'on ne devrait pas vivre ça, que ce n'est pas dans l'ordre des choses, qu'on aurait pu éviter d'en passer par là. L'impression d'un gâchis immense.
Pour l'instant, impossible de me dire que c'est la maladie qui a fait son oeuvre...
J'encourage tout ceux qui s'isolent, qui se sentent seuls, à part, coupés de tout, à ouvrir leur cœur, à aller vers les autres, en appelant les associations, en écrivant leur peine, en lisant des témoignages, en répondant parfois, en voyant des professionnels... Nous sommes si nombreux et pourtant si invisibles dans cette société, me semble-t-il.
Bien à vous tous
Marie
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Merci beaucoup pour votre soutien! Cela m'apaise vraiment, dans mon quotidien je n'ai pas tellement la possibilité ou même l'envie de l'exprimer (comme lorsque je vais en cours par exemple, j'essai de faire bonne figure mais elle me manque tellement, me dire qu'au soir je ne la verrai pas est tellement dur à vivre, l'autre jour j'ai littéralement craqué lorsque j'ai quitté les cours, c'était vraiment un moment difficile)
Je vous souhaite à vous aussi tout le courage possible pour surmonter les épreuves du deuil, je vous souhaite de trouver l'apaisement
En vous souhaitant une douce journée
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Bonjour à tous :)
je suis depuis peu sur ce site et je suis vraiment heureuse de pouvoir parler librement, sans censure. Dans la vie de tous les jours, j'ai toujours l'impression que c'est difficile de parler de la mort, car les gens qui n'ont pas été confronté à la mort d'un proche nous regardent avec un air gêné et désolé, ce qui ne fait qu'augmenter notre peine.
Mon père s'est suicidé il y a maintenant 9 ans, je venais à peine d'avoir 18 ans, j'en ai 26 aujourd'hui et pourtant je me sens toujours comme un enfant caché au fond d'un corps d'adulte. C'est particulièrement difficile en ce moment, car je commence à construire ma vie, à voler de mes propres ailes et les conseils que me donnaient mon papa, les moments de complicité avec lui me manquent tellement. Cela me fait mal de me dire qu'il ne m'aura connu seulement quand j'étais enfant et adolescente... Souvent j'imagine ma vie actuelle avec lui à mes côtés, je m'imagine avoir des grandes discussions philosophiques avec lui, à rigoler. Cela me manque de ne pas avoir peu une relation" adulte" avec lui, car je sais qu'on pourrait partager tellement de choses, de bons moments et de discussions ensemble, différemment de celles qu'on avait lorsque j'étais adolescente.
J'ai lu attentivement les témoignages et ceux de " Nicolas " et " Ben-J" particulièrement, car je me suis reconnue lorsque vous dites que depuis la disparition, vous avez l'impression d'être un peu dans une bulle, en dehors. Je pense que c'est aussi dû au fait que la mort donne une grande conscience de la vie, l'envie de profiter chaque seconde, de pas attendre demain, une certaine impatience de dévorer la vie, de vouloir être heureux chaque minute. Et parfois je me confronte au pessimisme des gens en face de moi ou alors à et je suis énervée contre ces gens qui n'ont jamais rien vécu , qui n'ont pas conscience de la fragilité de la vie, j'ai envie de leur crier " mais arrêter de vous plaindre, arrêtez de vous disputer avec votre père ou mère, profitez d'eux ".
Je crois que c'est " Saint-Nicolas" qui disait qu'elle avait l'impression de naviguer entre moments de forte motivation et désespoir. J'ai aussi souvent ce sentiment, j'ai des espèces de pulsions de vie euphoriques, car je me rends compte que j'ai de la chance d'être en vie, j'ai envie de faire pleins de choses, de rire chaque seconde... Et parfois je me retrouve dans un espèce de désespoir à me demander comment je vais réussir à m'en sortir sans mon père.....
Pour terminer sur une note optimiste, car je reste malgré tout une éternelle optimiste :) Il y a une phrase de " Grand Corps malade" que j'aime beaucoup qui dit
" Tu ne seras plus jamais le même, mais dès demain, son étoile t'éclairera pour te montrer le chemin" :)
J'aimerais beaucoup pouvoir échanger avec vous sur vos expériences, n'hésitez pas à me contacter.
Lucia
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Bonjour,
Je comprends et je vis comme vous tous ce manque, insupportable,
ce sentiment impensable : "plus jamais... c'est fini... il n'y aura plus..."
L'accepter ? Se dire que ça va passer ? se transformer ?
Est-ce que tout (même les beaux moments) sera toujours un peu voilé par ce drame ?
J'essaie d'être optimiste, de me dire qu'il faut continuer, que la vie est tellement merveilleuse, que je n'ai pas choisi, que si j'avais pu...
Bon courage à tous sur ce chemin.
Marie
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Bonjour,
J'ai 32 ans et ma maman s'est suicidée maintenant il y a 12ans. Elle était tombée dans l'alcoolisme et en dépression. J'avais une 20aine d'années à cette époque et même adolescente durant son probleme d'alcoolisme. Je n'ai pas su l'aider, je lui hurlais dessus pour qu'elle arrete de boire, pour qu'elle arrete de me faire souffrir. Elle ne s'entendait pas avec mon pere. Mon pere est tombé egalement ds l'alcoolisme et est décédé de crise cardiaque en 2001. Ma maman s'est suicidé un an apres, le jour où elle devait avoir un rdv avec son psy pr reprendre une cure de desintox que je lui avai demandé de faire. Je l'ai retrouvé pendue dans notre garage, elle avait coupé tous les téléphones et j'ai du appeler mon grand frere qui etait a une 100aine de km pr m'aider car je ne savais pas quoi faire. J'ai essayé de la reanimer. Les secours n'ont pas reussi à la reanimer. Elle a juste laisser un mot sur un tableau véléda en disant quelle souffrait trop et qu'elle nous aimai mon frere et moi. Au jour d'aujourd'hui je sais que mon deuil n'est pas terminé. J'ai en quelque sorte nier mon deuil pdt 7 ans (histoire d'amour que je vivais à l'epoque) et lorsque cette personne ma quitté en me trahisant en me trompant sans jamais me l'avouer, tout est revenu et je suis en plein deuil actuellement. Meme si j'en parle et si je vois des professionnels, je me renferme, je m'auto detruis.Je sais que chacun a ses problemes mais je ne sais plus comment faire car j'ai beau essayer de m'en sortir, je suis partagée entre colere, manque, degout de la vie, degout de l'humanité.... Merci de m'avoir lu
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Bonjour à toutes et tous,
MathiB, ce que vous ressentez est un sentiment d'abandon ; d'abord vous étiez bien trop jeune pour comprendre la crise que traversaient vos parents et encore moins pour aider votre mère après le décès de votre père. Votre rupture douloureuse récente ne fait que réveiller une souffrance qui sommeillait en vous.... Je vous souhaite d'avoir rencontré la bonne personne à même de vous écouter, de vous entendre pour vous aider à retrouver confiance en vous... Un travail sur soi qui demande des efforts et du temps mais qui en vaut la peine...
Si ici nous essayons de partager notre dure traversée du deuil, pour ce qui me concerne j'ai tant crié mon chagrin sur ce forum que les mots me font défaut ! Ma fille s'est suicidée (de la même manière que votre mère) à l'âge de 46 ans, suite à la séparation "compliquée,"de son couple. Elle était sous anti-dépresseurs pour une dépression d'abord réactionnelle non prise au sérieux mal soignée qui s'est installée et a dégénéré !
Pour une mère ne pas pouvoir venir en aide à son enfant c'est ce qui pouvait m'arriver de pire... On pourra toujours me dire qu'on n'a pas la toute puissance, j'avais toutefois la possibilité d'être à ses côtés. Aussi aujourd"hui rien n'y fait moi je n'accepte pas de lui survivre... C'est son fils (16 ans 1/2 en juillet 2011) qui l'a retrouvée.... sa petite fille allait avoir 9 ans... Ils n'ont pas été perturbés dans leur études, ils vont de l'avant "apparemment" sans difficulté... La petite parle souvent de sa maman et cela lui fait du bien je pense, mais l'aîné est très réservé, il pense surtout à s'éloigner -ce qui est naturel à son âge - je crains néanmoins que plus tard cette situation le rattrape et lui pose problème... Je souhaite que si cela se produit, il sache prendre la décision d'en parler quelque part.
Quant à moi, trente trois mois après, je continue de pleurer, j'ai toujours la colère contre ceux à qui elle avait fait appel pour la soigner... qui ont dit qu'elle n'avait rien... qui ont induit la famille en erreur et du coup celle-ci a cru que ma fille simulait... Non seulement les proches ne l'ont pas crue, pas soutenue, ils ont de surcroit agi à contre-courant...
Les médecins que j'ai vus reconnaissent leur "erreur et échec" (pas une "faute"...), les proches disent : "on ne savait pas" ; partager quoi que ce soit avec eux maintenant m'est impossible, qu'ils vivent leur vie !
Si vous pouviez retrouver de temps à autre votre frère cela vous apporterait peut-être un peu de réconfort...
Quoi qu'il en soit, vous êtes jeune, la vie est devant vous et une fois la confiance retrouvée vous parviendrez à vous occuper de vous-même et à partager de nouveau de bons moments avec les autres... Si tout n'est pas rose sur cette terre, il y a des gens qui sont bien, j'ai eu la chance d'en rencontrer.
Gardez l'espoir d'aller mieux, prenez la décision de rechercher le bien-être que vous méritez autant que d'autres...
Affectueuses pensées.
mdeCath