j'ai mis un lien dans idees et suggestions ...

bonsoir
c'est vrai, heureusement que les enfants sont là
ils sont notre lueur d'espoir dans ce tunnel sans fin
et ils nous poussent à avancer
c'est pour eux que l'on se lève le matin
autrement à quoi bon avancer avec toute cette souffrance qui nous accompagne tous les jours
et tout ce flot de larmes qui ne s'arrête plus
le vide et le manque se font plus intenses
mon coeur est en miettes et mon corps épuisé
je ne sais pas comment je vais pouvoir continuer


 

Bonjour Flora,

Je n’ai pas encore lu le livre de Moody, mais plein d’autres du même sujet, tous écrit par des médecins. Je crois malgré tout que le suicide n’est pas une alternative. J’ai lu un extrait d’un livre d’une mère qui a pu entrer en communication avec son fils qui s’était suicidé. Celui-ci dit qu’il a dû assister à la peine de sa mère. (Malheureusement, je n’arrive plus à retrouver le titre de ce livre.) Je suis arrivée à la conclusion, que ma fille ainée ne pourra trouver la paix que si j’arrivais à m’apaiser. Deux ans après, je suis toujours à l’affût de témoignages par rapport à ce que vivent ceux qui mettent fin à leur jour. Je ne prendrais pas ce risque. Et je ne voudrais pas infliger la peine que nous devons vivre à mes proches et surtout pas à ma seconde fille. Et tes enfants aussi ont besoin de toi comme tu le dis toi-même.

Chipoune et Flora,

Votre perte est encore si proche. La douleur s’atténuera, c’est promis. Mais il faudra patienter et en plus du deuil vous remettre en question, vous redécouvrir et puis repartir dans vos nouvelles vies avec forcément plus de profondeur.

Je vous souhaite courage et patience. Et vous le savez bien, un jour après l’autre. Soyez douces et indulgentes avec vous.

Je vous embrasse toutes bien fort

Méduse

Peut-être, je me suis mal exprimée. Je voulais dire alternative à la continuation de notre chemin. A aucun moment, j’ai envisagé de mettre fin à ma vie, même quand j’avais l’impression que ma vie s’était arrêtée effectivement. Comprends-tu ce que je veux dire ?

D’après tout ce que tu dis, je ne pense pas que ton amour avait prémédité quoi que ce soit. As-tu pu en parler avec son psy ?

Je me pose beaucoup de questions par rapport au destin. Est-ce que cela peut être le destin d’une personne de se suicider puisque la pulsion de mort est si grande ? Pour ma fille, je savais depuis trois ans qu’elle pensait au suicide, en fait même depuis plus longtemps et je me sentais totalement impuissante. Pour tout ce que je lui disais ou que je faisais, j’étais sous tension car je ne savais jamais ce que j’allais provoquer. Nous avions eu de nombreuses conversations sur le suicide et quand elle rentrait plus tard que prévu, je m’inquiétais. Ses 7 derniers mois, elle les avait passés à 800 km de nous, dans une école professionnelle et relativement entourée. Nous avions espéré que comme pour d’autres, cela pouvait provoquer un déclic pour qu’elle prenne sa vie et sa maladie en main et cela aurait pu l’aider dans sa carrière professionnelle. En décembre, elle avait dit qu’elle devait lutter tous les jours pour ne pas se jeter sous une voiture et le jeudi 24 février, elle me demandait de m’appeler et elle me disait qu’elle se suiciderait si elle en avait le courage, puis elle parlait du lendemain, qu’elle irait chercher des papiers dont elle avait besoin pour entrer en clinique la semaine suivante pour se faire soigner, mais qu’elle n’avait pas envie de se faire hospitaliser. Je me disais que cette fois-ci, il fallait que je tienne bon pour qu’elle se fasse soigner. Ce soir-là, elle n’était pas seule, alors je n’ai rien fait, de toute façon quoi faire ? Elle était à 800 km. Le lendemain, elle a effectivement cherché ces fameux papiers et puis elle a pris des médicaments. Avant, elle a envoyé des SMS, fait un virement de ses économies, écrit des lettres d’adieu. Nous avons trouvé les listes qu’elle avait faites. Elle n’a pas fermé sa porte à clé et réuni toutes les clés de son appartement pour qu’il n’y ait pas de frais. C’était de la préméditation, mais n’était-elle pas poussée à son geste par des pulsions trop fortes ?

Le destin : Le lundi, elle avait écrit à une amie très maternelle, qu’elle devait lutter à tout instant pour ne pas faire une bêtise. Cette lettre lui a été retournée car elle s’était trompée d’adresse, elle avait mis notre village à nous. Une autre carte est revenue parce que le facteur n’avait pas trouvé la boîte à lettre. Ces personnes auraient certainement réagi très vite. Mais auraient-elles réussi à la retenir ? De toute façon, les derniers deux mois tout allait de travers.

Comment se peut-il que les uns arrivent à supporter des choses terribles et sont encore debout et que d’autres non ?

J’ai lu tes messages. Tu as dit que ton amour avait dit au psy que tu le rendais heureux. J’en déduis qu’il se battait toujours contre les démons de son enfance. Ce jour-là, ils ont dû être plus forts que votre amour.

J’espère que tu ne m’en veuille pas d’avoir été si longue.

Je vous envoie plein de force à toi et tes enfants.

Méduse

Bonsoir Flora Méduse ... les autres...

En lisant les messages de l'une de l'autre... on retrouve des "morceaux" de nos histoires .... comment expliquer alors que l'on ne puisse pas déterminer le moment où se produit le passage à l'acte ou l'empêcher
Moi ; je me rappelle 2 mois avant le drame , il m'avait fait la peur de ma vie ... (je croyais çà à ce moment là sans imaginer ce qui allait arriver 2 mois après) un soir malheureux, il pleurait , il était parti en voiture , revenu chez moi en pleine nuit en pleurs, me disant qu'il avait essayé de se tuer en voiture mais il n'y était pas arrivé , j'avais essayé de le réconforter, de le calmer de l'apaiser le temps que cette crise de souffrance diminue... et il m'avait écrit quelques heures plus tard "tu trouveras la porte ouverte et je serai dans le garage..." cela m'avait complètement perturbé , mais il ne l'a pas fait cette fois là, mais j'ai alerté le médecin du travail qui devait le voir à son retour de congé, depuis j'étais cesse dans la crainte, la peur dès que je n'étais pas avec lui ou que je n'avais pas de nouvelle quand il était loin de moi pour raison professionnelle ou privé. Quelque temps après J'avais abordé le sujet avec lui, lui disant qu'il ne pouvait pas me faire çà ... de pense à ses parents , sa soeur , moi qui l'aimions, ses enfants (même si ces derniers le rejetait depuis son départ de la maison il y a 7 ans)... il m'avait répondu " c'est le seul moment où on pense à soi" ... puis quand je lui avait dit "et moi comment je gérerai tout çà ?"  il avait dit "tu n'auras rien à gérér tous les papiers sont prêts dans un sac..." je lui avait répondu que je lui parlais seulement de gérér mon coeur qui allait être détruit ...
Après 3 semaines de congés passés à s'occuper de son fils qui a été opéré, de faire des aller venues pour aller lui faire de soins chez sa mère ... il m'est revenu avec 10kgs de moins , plus de sommeil, plus d'appétit, plus envie de rien , même pas aller travailler ... méconnaissable  il a enfin convenu qu'il devait aller se faire soigner... sinon il compenait qu'il allait me perdre , je ne savais plus comment faire pour l'aider à remonter , il a vu médecin , a commencé son traitement anti dépresseur , sommnifères pour dormir, quasi  semaines de traitement , il a été voir le mercredi soir un psychiatre suite à sa demande aprsè de son généraliste, le vendredi soir le généraliste pour modifier le traitement suite à la visite chez le psychiatre. Le samedi nous avons été faire les courses,  acheté lunettes de natation pour aller à la piscine le lendemain, un maillot... et suite ila eu une crise de colère dans l'après midi pour un mot prononcé ( un détail ) et le lendemain il était mal, a pleuré, voulait me parler puis ne voulait plus et il puis il m'a fait venir dans le garage et là il avait tout préparé ... j'ai voulu le faire aller dans une autre pièce pour l'apaiser ... ll m'a dit "c'est mon droit..." et l'espace de trois secondes  une pulsion si forte ( c'est ce qu'on m'a expliqué après ) il s'est levé et s'est pendu devant moi ... j'ai tout tenté ... le soulever...appelé les secours ,  ai attrapé une scie à quelques mètres, l'ai dépendu et tenté un massage cardiaque le temps que les pompiers arrivent en premier suivis du SAMU ... Et là mêm si il m'a toujours dit qu'il m'aimait par dessus tout , que j'étais la femme de sa vie , tout mon amour n'a pas réussi à être plus fort que les démons qui le hantaient .... quels démons ? je ne le saurai jamais .... Mais quel gâchis ... et se sentir tellement inutile dans ce court moment ou tout a basculé.... en 3 secondes ... Pourquoi a t-il voulu que je sois là jusqu'à la dernière seconde ?
Alors quand je lis tous vos messages .... je me sens tellement petite .... emportée dans un tsunami... mais il me manque tellement ... malgrè tout ce contexte je ne lui en veux même pas tant ma douleur est grande et heureusement que je suis suivie par une psy avec qui cela passe très bien et qu'il y a ce forum ...où je trouve un peu de réconfort 

aujourd'hui ça fait  2 mois et je suis tellement fatigué.

Je dors peu, maxi 2 heures / jour, j'en peux plus.

Quelle epreuve et quelle violence d'etre passer a l'acte devant vous Cassiopée.

certaines personnes disent surement autour de vs tout comme moi que c'est un geste lache, moi je pense le contraire.

Je me demande tout comme toi Bluevelvet comment ils en sont arrives là, pourquoi ns avons pas su lire entre les lignes ?

Comme je l'ai dit precedement je lis le livre "la vie apres la vie" et je suis attirée par se "apres"
Et si c'etait bien et apaisant ??
la souffrance ne serai plus là, on retrouverai leurs bras !!!

cassiopée, méduse,flora, bluevelvet, chipoune, mariesou et sans oublier ma chère nine , avec qui je me confie en privé

Nous sommes toutes dans la même galère et nous survivons toutes grâce a nos enfants.
Leur choix de partir est avant tout,  dû à leur grande souffrance, un cancer de l'âme, on n'aurait pas pu les guérir, mais sachez que là ou ils sont, ils sont en PAIX, j'en suis sûre, et il faut se dire qu'on les retrouvera un jour, mais avant, il faut terminer notre vie sur terre, enfin, c'est comme ca que je le concoie, toutes ensembles , nous y arriveront, un pas devant l'autre en pensant à nos chers disparus
Gros bisous à toutes
SYLVIE