Bonjour,

Il y a 3 semaines, dimanche 18 : mon frère a décidé de quitter ce monde. Il avait 54 ans, mariés, 3 enfants 25.21 et 16 ans. Je ne sais pas trop quoi penser de ce geste! il était mon grand frère! je le savais fragile et parfois si fort en même temps. La vie n'a pas été tendre avec lui! c'est ainsi il y a parfois des destins difficiles, ou il faut être armer plus que d'autres. Lui, c'était un gentil homme, sensible et pleins de pudeurs , trop peut-être. On se ferme parfois pour ne pas déranger.
Depuis de nombreuses années, son mal être si profond, il le noyait un peu plus chaque jour aussi dans l'alcool. Sa famille, tant bien que mal, a vécu ces années certains jours avec grandes douleurs et d'autres jours un peu comme toutes les familles "dites normales".
Il avait beaucoup d'humours et riait davantages les moments difficiles quand nous étions en famille.  Une façon,bien à lui, de  cacher son désarroi.  Est-ce aussi cela la pudeur ?   jusqu'où, peut-on obliger un être cher à parler de lui quand ça le dérange ?. Jusqu'ou peut-on intervenir dans sa vie pour....   aujourd'hui, voilà c'est mon grand regret: je me dis que j'aurais dû casser ce code du respect! et creuser à l'intérieur de lui,  le bousculer et lui donner envie ...              mais voilà, je ne l'ai pas fait : comme beaucoup de proches je suis prise dans "ce quotidien" ou il faut avancer que chacun connait. Nous sommes une très grande famille, avec ses hauts et ses bas surtout au moment des grandes discutions. Nous sommes 10 frères et soeurs, tous mariés. 

Aujourd'hui, j'aimerai apporter mon soutien à sa famille ou il existe de grandes difficultés. J'aimerai que ma belle soeur et ses enfants puissent se retrouver dans la force de l'amour d'être ensemble. Là aujourd'hui, beaucoup d'émotions en ressortent, en plus d'un tas d' autres problèmes.  Je voudrais juste qu'ils puissent avancer dans le bon sens. Ils ont, je pense besoin de parler plus à des personnes tiers, ou il est parfois plus facile de vider "son sac' bien lourd sans se sentir  juger.   Merci, pour vos conseils. Ils habitent Tourcoing.     Véro

Merci beaucoup pour votre réponse et infos.

Veroyes

Bonjour Vero
Je suis dans la situation de ta belle soeur
Que dire?
J'aimerai que  les membres de ma famille m'appelle, me disent " je suis là, je t'aime, tu es quelqu'un de bien",  et non "appelle quand tu as besoin", et quand j'appelle ils ne sont pas disponibles , non pas envie d'entendre parler de moi,de ma souffrance.

Si tu veux les aider, les livres de Christophe Faure sont bien pour comprendre le deuil ainsi que les vidéos sur le site traverser le deuil. Un autre outil est ce qui concerne l'amélioration de la communication : communication non violente " les mots sont des fenêtres " de Marshal Rosemberg , l'approche aussi de Thomas Gordon et de Carl Rogers
L'essentiel est de savoir écouter sans juger,de parler vrai , d'être sincère, et , si on ne sait que dire, ce n'est pas grave, mais être là c'est déjà beaucoup ... l'épreuve que nous traversons est la période de notre vie où il faut savoir du plus grand respect et de tolérance vis à vis de soi-même , des proches, des autres

Je ne sais comment étaient tes relations auparavant avec ta belle- soeur et tes neveux , il faudra peut être que tu acceptes que tu ne puisses les aider, qu'ils ne chercheront pas de l'aide vers toi. N'oublie pas : tu es aussi en deuil .Nous avons tous des réactions différentes, des attentes différentes, qui peuvent choquer les autres . Nous traversons les différentes phases de deuil à des vitesses différentes avec des aller retour et du coup nous sommes rarement en phase et nous nous faisons mal
Alors bon courage
Marie-O