Bonjour à tous et à toute
je vous ai lu , mais je préfère répondre sur mon fil, vos lignes m'amenant à des réflexions très personnelles
J'ai repris le travail lundi
Je peux dire que je vais mieux sans ces angoisses, elles laissent la place au chagrin , à la tristesse , je suis toujours très fatigable
Hier, analyse de la pratique à mon travail
La conversation a déviée sur le fait de taper une fois de temps en temps son enfant , un collègue défendant cela;
J'ai pu dire que cela m'était arrivé en tant que mère et que j'étais très mécontente de moi et je cherchai toujours une autre alternative
j'ai pu dire aussi que j'étais fessée enfant que j'en garde une blessure, et j'ai abordée la violence verbale insidieuse
Le formateur d'origine hindoue nous a dit qu'il avait grandi dans une famille non violente , quelle chance!
hier soir , j'étais mal,
j'ai pleuré sur moi enfant blessée, qui ne pouvait remettre en question ses parents, un père dans une violence verbale exprimée agressivement et une mère dans une violence verbale douceureuse , insidieuse, la pire à mes yeux ,peut-être; se vantant "j'ai trouvé la solution avec elle une fessée par an et je suis tranquille" et j'ai reproduit certains de ces fonctionnements quand j'étais trop fatiguée
j'ai pleuré sur mon mari enfant meurtri, qui n'a jamais réussi à avoir de lui une image positive
il ne voulait pas ouvrir sa boite de Pandorre mais elle devenait une cocotte minute qui laissait échapper des bribes de blessures d'enfance, il a sombré dans une brutale dépression qui l'a amené à son geste ,c'est le début de ma réponse à mes pourquois, je pense avoir accepté de ne pas avoir un jour une vraie réponse
l'amour ne peut pas tout pour l'autre , nous sommes chacun responsables de nos blessures
je pense à cette amie qui a quitté son mari ( 20 ans de vie commune) pour vivre avec son premier amour qui est revenu la chercher
leur amour partagé ne peut rien contre ses blessures d'enfance à lui qui se manifestent par un alcoolisme aggravé , il doit les affronter seul, l'amour de mon amie n'y peut rien
Quand mon mari a pris la décision de voir un psy, car il sombrait dans une grave dépression , je lui ,ai dit " tu verras que nous aurons ensemble une vie encore plus belle,, si tu fais ce travail et, moi , le mien" J'avais entrepris un travail sur moi , j'étais " épuisée psychiquement"remplie de doutes , il me fallait prendre soin de moi.
Mon mari s'est pendu le matin du rendez vous avec le psy , il n'a pu ouvrir sa boite de Pandorre
ce sont les quelques réponses à mes pourquoi, je pense avoir accepté de ne pas avoir un jour la réponse entière ...
Je ne voudrai pas que vous croyez que je porte la pierre aux parents , ils ont fait ce qu'ils ont pu avec leur culture, leur histoire, leurs connaissances, tout comme moi avec mes enfants
le geste de mon mari m'a obligée à aller au plus profond de moi-même, de mon histoire, de mes relations aux autres et surtout à mes enfants , en cela il est positif, il m'amène à une compréhension des relations humaines plus grande, plus intense, mon respect des autres ,ma tolérance ,mon indulgence ont crus
Nous sommes sur un chemin si difficile , il nous faut avancer en prenant soin de nous, avec un regard différent sur la vie tourné vers les autres, c'est le choix que j'ai pris,
Un an déjà de passé, j'ai trouvé une énergie, des ressources que je ne me connaissais pas, mais mon premier moteur a été mes enfants , leur montrer le chemin , ne pas être un fardeau pour eux, mais je fais le constat que je dois leur laisser faire leur chemin en toute liberté, en toute responsabilité avec leurs blessures d'enfant que mon mari et moi leur avons légué, mais avec confiance car nous leur avons donné de l'amour, des valeurs en restant disponible , à leur écoute, et dans le partage avec respect et tolérance de part et d'autres
Je dis merci aux larmes que je verse en écrivant ces mots , mais ce sont des larmes qui nettoyent mes plaies, elles n'ont pas la rage ou le désarroi d'auparavant qui font si mal
Je vous envoie de l'amitié, je vous souhaite de trouver de l'apaisement, de vous accorder des moments de douceur et d'avoir de l'indulgence pour vous même
Orchis