Bonjour à tous et à toutes,
En ce qui concerne "l' indifférence" maternelle , je ne suis pas certaine que ce soit une question de génération
je connais plusieurs jeunes veuves qui rencontrent les mêmes problèmes avec leur mère qui est de ma génération.
Je crois que c'est une question de personne et d'histoire familiale
Un question de personne , je donnerai 2 exemples
un jour , une de mes soeurs me demande au téléphone; comment vas-tu ? je lui réponds: mal, en pleurant
Plus tard, elle me dit "je sais qu'il ne fallait pas poser cette question à quelqu'un en deuil
je lui réponds:Si, cette question peut être posée, il faut seulement être en capacité d'entendre la réponse.
Quand je posai et pose, cette question , je me suis toujours mise en posture d'entendre la réponse que la personne en face de moi voulait me faire
Maintenant en fonction de la personne,j'attends qu'elle me la pose, je ne réponds pas , et , je dis, et, toi? Comment vas tu?
Je suis infirmière, j'ai exercé en libéral, lors d'une information sur la fin de vie et la présentation de l'association JAMALV , nous partagions nos expériences
une collègue reconnaissait son incapacité à communiquer avec le malade en fin de vie, elle faisait son soin et partait au plus vite,
moi je ne pouvais partir ainsi ,j'étais mal, je m'organisai de manière à pouvoir consacrer plus de temps si le malade ou sa famille éprouvait le besoin de communiquer.
L'attente par rapport à ma mère ,je la comprends sur un autre plan
Ma mère ne sait pas me consoler, mais l'a-telle su un jour? mes souvenirs d'enfant ne me ramènent que les pleurs seule dans ma chambre.
Selon l'histoire familiale
Mon frères paysan m'a dit: je ne peux pas être là pour toi, il peut maintenant m'écouter
Mes soeurs, tout le contraire, et , très vite , des conseils de me faire soigner, des "tu fais peur", donc je me protège
Au décès de mon père a émergé de gros différents pour la succession ; j'ai eu une posture très différente de mes soeurs et de mon autre frère, ma seule demande était que ma mère ne soit pas lésée et que mon frère paysan puisse conserver son outil de travail.
Des mots très violents ont été prononcés à cette occasion.
Le dysfonctionnement familial a tourné à pleinrégime.
Les relations familiales sauf avec mon autre frère ont repris , je réalise aujourd'hui que c'était répondre à la demande de ma mère pour donner l'illusion d'une famille unie, mais les conflits n'étaient pas résolus.
Faire illusion je ne suis pas douée pour cela, je m'y suis fais mal depuis le décès de mon mari, j'ai été sidérée par le peu d'empathie de certains membres de ma famille et rejetant la responsabilité sur moi ("tu fais peur",j'entends plutôt j'ai peur de ce que tu vis, de ta souffrance )
je sais , aujourd'hui , que mes relations avec mes fils sont authentiques et saines, c'est l'essentiel
je suis lucide sur le dysfonctionnement de ma famille d'origine, j'ai compris là ou je dysfonctionnais, je veille à ne pas retomber dedans avec l'aide de ma psy
à l'heure actuelle, je n'éprouve plus de ressentimentsvis à vis deceux de ma famille qui ne peuvent pas,
je me protège, c'est tout...
je suis encore sur le chemin du lâcher prise, à accepter ce qui est et que je ne peux changer
Amicalement
Orchis