FORUM "LES MOTS DU DEUIL"

Comprendre et vivre son deuil => Après le suicide d’un proche => Discussion démarrée par: Catherine Th le 07 mai 2019 à 00:17:17

Titre: Infos ....
Posté par: Catherine Th le 07 mai 2019 à 00:17:17
A vous qui lisez …

Proposition d'une page où l'on peut mettre diverses infos en lien avec le suicide (documentaires, livres, presse, asso etc ...)
(certaines infos seront en doublon avec d'autres rubriques mais ça peut permettre de trouver, partager etc ... plus facilement)

j’ai bien conscience que tout est un peu, beaucoup mélangé sur ce fil !!!
Et que, en général, en tout début de deuil on cherche plus des infos sur le suicide que sur sa prévention …
(même si ensuite, la recherche de prévention s’impose avec évidence!)

Alors je vais essayer de regrouper certaines infos (mis au fur et mesure des posts dans la page adéquate)

- infos divers sur le suicide (en tant que tel) : à la fin de ce post  et dans les posts de Federico, Dom, Mike qui suivent (du 7 mai au 06 juillet 2019)

- les enfants (infos, aide etc …) : http://forumdeuil.comemo.org/apres-le-suicide-dun-proche/infos/msg115789/#msg115789

- les livres témoignages : http://forumdeuil.comemo.org/apres-le-suicide-dun-proche/infos/msg127651/#msg127651

- les assos, groupes de paroles etc … : http://forumdeuil.comemo.org/apres-le-suicide-dun-proche/infos/msg127650/#msg127650

(ces posts-rubriques ne sont vraiment qu’à leur tout début !!! Ils seront complétés peu à peu ...)


Si vous avez d’autres infos, idées, propositions etc … : pas d'hésitation !  C’est ouvert !   :)


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Reprise de 2 doc :

France inter - émission sur le suicide
https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-02-octobre-2018

Comment vivre, survivre au suicide d’un proche ?
Un frère, une sœur, une mère, un père, un conjoint, un ami… Comment surmonter cette perte le plus souvent imprévisible, toujours traumatisante ?

Comment accepter les répercussions d’un acte qui change à tout jamais le cours de la vie de ceux qui restent ?

Comment vivre sans la personne qui a choisi de partir ? Comment vivre avec l’inévitable culpabilité ? Comment surmonter ce stress post-traumatique ?

À l'antenne
Pour en parler, Ali Rebeihi reçoit :

• Olivia de Lamberterie, journaliste, auteure de Avec toutes mes sympathies (éditions Stock)

• Charles-Edouard Notredame, psychiatre au CHRU de Lille, spécialisé dans la prévention des suicides, coordonnateur du programme Papageno

• Christophe Fauré, psychiatre, auteur de Vivre le deuil au jour le jour (éditions Albin Michel)

Egalement à l'antenne les chroniques d'Aurélia Schneider et de Marie-Laure Zonszain (Partenariat Femme Actuelle)



Documentaire "la vie après le suicide d'un proche"


Une étude menée par l'ONS montre que chaque décès par suicide impacte directement ou indirectement 26 personnes, soit environ 300 000 personnes chaque année.

Ce documentaire donne la parole à des proches de personnes qui se sont données la mort : des parents, des sœurs, des conjointes qui ont traversé l'enfer du deuil pour peu à peu revenir vers la lumière. …

réalisé par Katia Chapoutier (qui a fait face au suicide de sa soeur aînée)


https://www.youtube.com/watch?v=DKm5MNsxsq0&feature=share&fbclid=IwAR3BRR2-5HQOYmZ9RwTiv726sd8dF_gA83973uQB7YhnYJ21hLe1dkPwR-w

Livre du même auteur (Katia Chapoutier)
Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3076 le: 10 Janvier 2019 à 17:21:30 »

Dans quelques jours (le 14 janvier) le livre "La Vie après le suicide d'un proche" sortira en format poche.

Il sera encore plus simple de le faire circuler, de l'offrir, de le transmettre pour continuer à libérer la parole...

Partagez, faites le savoir...

En France, environ 10 000 personnes se suicident chaque année. Toutes les classes d’âge et les catégories socio-professionnelles sont touchées. On estime que chaque suicide impacte lourdement environ 40 personnes.

Ce livre donne la parole à ces endeuillés du suicide. Que le décès date de quelques mois ou de plusieurs années, ils racontent leurs histoires, partagent leurs expériences et prouvent que l’on peut non seulement survivre mais vivre.

Leurs témoignages sont éclairés et complétés par les regards de spécialistes comme le psychiatre Christophe Fauré ou Xavier Pommereau, psychiatre travaillant avec les adolescents.

Ce livre constitue le prolongement et l’approfondissement du documentaire éponyme diffusé sur France 5.

Son sous-titre est important : Témoignages d'espoir...

Des témoignages qui sont autant de lucioles dans l'obscurité de la souffrance


Titre: Carte des suicides au travail pour rendre visible le mal-être, la souffrance
Posté par: Catherine Th le 07 mai 2019 à 00:33:04
"Aujourd'hui s'est ouvert à Paris le procès de Didier Lombard, ancien PDG de France Télécom/Orange et de deux autres hauts dirigeants de l’entreprise, accusés de « harcèlement moral ». Pour leur enquête, les juges d’instruction se sont notamment appuyés sur le travail de l’Observatoire du stress et des mobilités forcées créé par les syndicats Sud et CFE-CGC en 2007, alors que le nombre de suicides se multipliait au sein de l’entreprise. L’Union syndicale Solidaires tente de rendre visible les conséquences les plus dramatiques de la souffrance au travail avec une carte des suicides.   

Carte des suicides au travail (appel à la compléter) + un lien d'aide, de conseils lorsque l'on voit qu'un-e collègue est en difficulté, en souffrance ....
https://www.bastamag.net/Une-carte-des-suicides-au-travail-pour-rendre-visible-le-mal-etre-et-la

Titre: Re : Infos ....
Posté par: Federico le 07 mai 2019 à 12:55:24



LE SUICIDE : QUAND AUTRUI FAIT DU BIEN

Le deuil est intrinsèquement un chemin de solitude. Même ceux qui tiennent le plus à vous sont incapables d'avoir accès à l'intimité de votre peine. Si forts que puissent être leur amour et leur désir de vous apporter de l'aide, vous restez seul face à votre douleur.

Cependant, comme dans toute épreuves de la vie, nous avons besoin de compagnons de route pour cheminer à nos côtés. Nous sommes des êtres humains interdépendants les uns des autres, et nous pouvons trouver du réconfort auprès d'autrui, même si c'est nous qui devons faire le plus gros du travail : c'est en cela qu'ils peuvent véritablement nous faire du bien.

 Livre de Christophe FAURE : "Après le suicide d'un proche, vivre le deuil et se reconstruire"

https://laviepourleternite.blogspot.fr/p/le-suicide.html
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 08 mai 2019 à 17:55:38
https://aapel.org/bdp/BLsuicide_impulsif.html
Titre: Re : Infos ....
Posté par: mike67 le 10 mai 2019 à 22:57:20
Un article sur la notion de culpabilité :
https://jeanrochette.com/responsabilite/suicide-ya-t-il-un-coupable/
Titre: Re : Infos ....
Posté par: mike67 le 10 mai 2019 à 23:27:07
https://books.openedition.org/pum/10640
Titre: Re : Infos ....
Posté par: mike67 le 23 mai 2019 à 22:50:17
deux emissions interessantes :

le suicide : pourquoi il faut en parler :
https://www.youtube.com/watch?v=7iaopB6Ydik

le suicide : le silence de mort : émission davantage sur les actions menées par les pouvoirs publics, sur le relais pris par les associations:
https://www.youtube.com/watch?v=LovJqNWaNB8
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 06 juillet 2019 à 08:19:13
https://www.franceculture.fr/emissions/3-minutes-de-philosophie-pour-redevenir-humain/deja-essaye-deja-echoue-peu-importe-essaie-encore-echoue-encore-echoue-mieux-resolution-de-samuel?utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Echobox=1562072275
Titre: Que faire lorsqu'un proche perd un être cher par suicide ?
Posté par: Catherine Th le 03 septembre 2019 à 02:10:20
Parce que nos proches peuvent se sentir démunis devant ce drame terrible qu’est le suicide, devant notre douleur, nos réactions, nos paradoxes, nos larmes etc ….


N’ayez pas peur de parler des gens qui se sont suicidés

Quelques conseils pour aider ceux qui ont perdu des êtres chers.
par Adele Ryan McDowell Psychologue, professeure et auteure


Le suicide, souvent soudain et inattendu, laisse l'entourage sous le choc, confus, le cœur brisé, empli de colère et de toute une palette d'émotions.

L'annonce d'un suicide influe sur beaucoup de choses. Le manque se propage en ondes de plus en plus larges, et quiconque connaît un proche du défunt souhaite faire quelque chose. Préparer des lasagnes, passer des coups de fil, organiser la logistique, promener le chien, donner un coup de main pour la cérémonie, offrir une épaule pour se reposer, ou une oreille attentive. On veut vous nourrir, vous couver, vous soutenir, vous maintenir à flot tandis que vous vous noyez dans le chagrin. Les gens ressentent votre peine, qui devient aussi la leur.

Le manque est un instinct primaire que nous pouvons tous ressentir. Surtout lorsque nous entendons parler d'un suicide, en particulier celui de quelqu'un qui avait toute la vie devant lui.

Il est difficile de voir un être cher accablé par la douleur et le chagrin. Nous voulons faire quelque chose, n'importe quoi, pour atténuer sa peine.

Que faire, donc, lorsqu'un proche perd un être cher après un suicide ?

1. Être présent
Je sais que cela peut paraître idiot, mais il est important d'être présent et de ne pas prendre la fuite. Évitez de garder vos distances ou de vous voiler la face. Le décès est bien réel, on ne peut pas l'ignorer. Soyez donc 100% disponible et ouvert. Votre présence, qui suppose également l'acceptation, l'absence de jugement et la compassion, est le plus précieux des cadeaux.

2. S'attendre à l'inattendu
La mort peut faire ressurgir le meilleur comme le pire en chacun de nous. Pour certains, le suicide peut être un facteur déclencheur et donner lieu à des critiques irréfléchies, ou à des propos nerveux et déplacés qui peuvent choquer l'auditoire. Essayez de ne pas réagir et de laisser couler.

Le deuil est un processus tortueux et propre à chacun. Il n'y a pas de norme, pas de bonne ni de mauvaise réaction.

À l'inverse, la mort peut faire ressortir la sensibilité, la gentillesse et la force qui est nous, et qui apaise. Ce genre de présence aimante et bienveillante offre aux personnes endeuillées un véritable filet de sécurité émotionnelle.

Chacun fait son deuil à sa manière, que ce soit en allant de l'avant ou en se coupant du monde extérieur. Le deuil est un processus tortueux et propre à chacun. Il n'y a pas de norme, pas de bonne ni de mauvaise réaction. Chacun met plus ou moins longtemps à reprendre pied.

3. Parler avec le cœur
Le suicide n'est pas un sujet de conversation facile. Les langues ont du mal à se délier. Personne ne sait quoi dire ou a peur de dire une bêtise.

Évitez les discours moralisateurs ainsi que toute forme de jugement ou de critique. Ne bombardez pas la personne de questions sur les détails du suicide.

Soyez à l'écoute. Soyez bienveillant. Proposez d'aider la personne sur quelque chose de précis.

Il est très probable que la personne en deuil soit submergée et épuisée. Allez-y en douceur. Ne prenez rien personnellement. Contentez-vous d'être là et de laisser parler votre cœur. Inutile de chercher les mots justes, du moment qu'ils sont sincères. Qui sait, vous pourrez pleurer ensemble, vous tenir la main, rester assis en silence ou rire d'une chose absurde..
.
4. Raconter des histoires, se souvenir et rendre hommage
L'un des plus beaux cadeaux que vous puissiez faire à une personne en deuil est de raconter des anecdotes sur le ou la défunt-e. Les parents, notamment, ne se lassent jamais d'entendre parler de leur enfant. Ils aiment que son prénom soit prononcé. Son souvenir restera à jamais gravé dans leur mémoire et dans leur cœur.

Si des proches en deuil se joignent à vous pour les fêtes, envisagez d'allumer une petite bougie en mémoire du défunt ou de porter un toast en son honneur: "En souvenir de Sam, qui avait toujours le mot pour rire" ou "À Sarah, qui nous manque beaucoup... de même que sa tarte maison!"

5. Laisser de l'espace
Faire son deuil n'est pas facile. Se lever chaque jour et faire ne serait-ce qu'un pas peut être une épreuve. Après un suicide, les proches du défunt sont submergés par le chagrin, en proie à une multitude d'émotions.

Le suicide est un traumatisme. N'oubliez jamais que la personne qui reste risque fortement de passer elle-même à l'acte. Les raisons sont multiples: tabou brisé, chagrin accablant, culpabilité, souvenir constant de la vie de l'être cher, questionnement du type: "Aurais-je pu y faire quelque chose?"... Surmonter un deuil demande une force considérable et beaucoup de temps.

Il y a des moments où nous avons tous besoin de nos amis, surtout après un suicide dans notre entourage.

Clarissa Pinkola Estes, psychanalyste jungienne, poète et conteuse, rapporte que les femmes de sa famille disaient: "Le seul remède miracle que nous ayons, c'est de nous aider mutuellement." Et elles avaient raison.
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 03 septembre 2019 à 09:29:39
Mircea bravo pour cet article, mais je voudrais ajourter qu'on est bien souvent à l'opposé de tous ces conseils et de toutes ces attentions
Espérons que pour les prochaines endeuillées et endeuillés on appliquera ces remèdes miraculeux
Et même mieux qu'on lutte enfin  efficacement pour la prévention du suicide
Le 10 septembre journée mondiale de prévention du suicide, on ne parlera pas de cet article ni de rien du tout concenant la prévention du suicide
Alors bravo de nous tenir au courant de ce que pense cette psychanalyste, mais l'homme que je suis affirme qu'on en est encore bien loin
Titre: Re : Infos ....
Posté par: mike67 le 03 septembre 2019 à 10:33:08
Au cas où…
Pour compléter les propos d'Assiniboine :

https://www.unps.fr/2019-_r_92.html
Le rayonnement devrait être bien plus important… mais c'est déjà ça.
Titre: Prévention suicide : ça nous concerne tous
Posté par: Catherine Th le 07 septembre 2019 à 06:58:08
Merci Philippe. Je n’ai pas oublié ta demande par rapport au clip de Phare enfants-parents mais il n’est pas diffusable avant le 10 septembre.

Contrairement à l’année dernière, s’il te plait ne te contrarie pas trop, ne stresse pas trop si la journée de prévention du suicide n’a pas l’impact que tu souhaiterai ….

Tant mieux si, par un heureux hasard, c’est médiatisé, si le gouvernement prend des orientations, des décisions pour lutter contre le suicide

Perso je n’attends rien d’eux ... Quelque soit les gouvernements, depuis des années, c’est baisse des moyens dans l’éducation, dans la santé, fermeture de lits en psy, durcissement des conditions de travail, destruction de la nature etc, etc …. pas vraiment dans la direction pur améliorer le bien-être des gens ….
(des personnes ici « se hérissent » parce que « politique » … ?  Pas grave …)

Cette journée de sensibilisation à la prévention du suicide a le mérite d’exister parce que des personnes, des assos … ont à coeur de la faire vivre ...

Toute l'année, des personnes, en asso ou individuellement, agissent concrètement, humblement, contre le suicide en témoignant, en intervenant dans les écoles, en étant dans l’écoute, le soutien auprès de personnes ayant des envies suicidaires comme en a déjà témoigné ici Martine Souci, en accompagnant les proches etc, etc …  ou indirectement en luttant pour une meilleure prise en charge en psy, pour une amélioration des conditions de travail, qui mettent en place des alternatives à l’école classique, qui sont attentifs, attentionnés envers les personnes isolées etc, etc ….

Tout leurs actes sont importants, forts …. plein de bon sens, d’humanité ….


Vidéo qui met en mots notre responsabilité collective par rapport, (entre autre), au suicide …. :
https://www.youtube.com/watch?v=HFHLs37E4-4 : "Peut-on faire dévier les trajectoires suicidaires?"  par Monique Seguin

Son message : « Nous connaissons tous, de près ou de loin, une personne qui a pu avoir des conduites suicidaires, qui s’est suicidée…. Ou une personne qui soutient un proche suicidaire, une personne endeuillée à la suite d’un suicide ...
C'est la raison pour laquelle il me semble important de sensibiliser la population au fait que le suicide est un problème social. La réponse qui permettrait de diminuer la souffrance de ceux qui pensent au suicide doit venir de chacun d'entre nous, car la prévention du suicide, ça nous concerne tous
. »

L’une des actions évoquée qui m’interpelle : cette attention aux enfants : « on pense que l’enfance est une période idyllique alors que l’on sait que les enfants peuvent vivre des drames, des tristesses, des échecs etc … On peut amener les enfants à comprendre que dans la vie il n’y a pas juste des éléments de bonheur. Il y a aussi tout au long de la vie des moments de tristesse. Et comment ils peuvent faire pour surmonter les moments de tristesse. »

« si toutes nos actions concertées ne servaient qu’à sauver une seule vie, si toutes nos actions contribuaient à aider une personne à modifier la trajectoire suicidaire d’une personne alors toutes nos actions auront valu la peine »

Pas de miracle, pas de sensationnel,  juste humblement faire ce que l’on peut, du mieux possible ….
Titre: Parler du suicide avec les enfants
Posté par: Catherine Th le 07 septembre 2019 à 07:35:36
Pour les enfants confrontés à la mort par suicide d'un proche ainsi que pour les personnes qui souhaitent les aider, les accompagner ....

(livres, textes, documentaires etc ...)


En pensant particulièrement à une courageuse jeune maman, à son amoureux : ce jour est tristement son premier anniverciel …, à leur toute petite princesse, à leur petit prince qui regarde les étoiles, qui a trouvé la plus jolie : celle de son papa ….


vidéo : "parler du suicide avec un enfant" :  https://www.youtube.com/watch?v=e4OlNNdaaR4&feature=youtu.be&fbclid=IwAR0xWUd1wMgn5YpEWmoX7l7J2eF7ebhD4oM9sBbxD4BI8zgQ16AjDif_l-E

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LIVRES pour enfants :

"L'arbre et l'ombre de la lune"
À partir de 5 ans
(présentation par l'éditeur)

Extrait :
« Plus jamais il n’y aura de vacances avec mon Papa et ma Maman.
Le nuit est tombée tout d’un coup dans ma vie.
Papa ne vit plus.
On m’a dit que c’était un suicide, ce qui lui est arrivé.
Mais pourquoi personne ne veut m’expliquer ?
Ce n’est pas juste. »


La mort d’un parent est une très lourde épreuve pour un enfant. Mais la mort par suicide l’est davantage car elle s’accompagne souvent d’incompréhensions, de culpabilité, voire de colère pour les proches.
Après le suicide de l’un de ses parents, l’enfant se sent perdu. Il se demande si ce qui est arrivé est sa faute. Et, face au silence des adultes, il s’interroge et veut comprendre.

Psychologue, spécialiste du trauma de l’enfant, Hélène Romano raconte, avec une histoire simple, comment parler avec les enfants après le suicide d’un parent et les aider à surmonter cette épreuve.
Les illustrations à la ligne claire et aux couleurs chaudes d’Adolie Day permettent d’aborder avec sérénité et profondeur ce sujet douloureux.
En fin de volume, une double page blanche permet aux jeunes lecteurs
de s’approprier cette histoire en dessinant leurs émotions et leurs pensées.
Une fiche à destination de la famille donne des repères essentiels à la communication avec les enfants orphelins.



Pour les ami-e-s québécois-e-s : « Ma maman du photomaton » de Yves Nadon
Sur un sujet extrêmement grave (le suicide d'une maman), Manon Gauthier esquisse l'histoire d'une petite fille, l'histoire d'un deuil impossible et pourtant à faire. Les mots sont justes, les dessins "forts", avec des tonalités parfois sombres mais qui disent la couleur de la douleur. C'est un livre pour enfant mais qui a besoin d'être "accompagné".

Extraits :
« Je m'appelle Maxime. J'ai six ans et pas de maman. Juste un papa et sa copine. Ma maman est morte car elle avait trop de peine. Et quand maman est partie, c'était pour toujours. »

« Et j'adore papa. Mais une maman, je n'en ai plus. On n'a qu'une maman, et si on la perd, on ne la retrouve plus. Comme un trésor dans une poche trouée. C'est comme ça. Une fois parti, c'est pour toujours. »

«Quand je lève les yeux, je vois maman.
Quand je les ferme, je l'entends.
Et quand le vent me touche, c'est elle, je le sais.
J'entends ses rires à mon réveil,
j'entends ses blagues en m'endormant,
je sens les bulles du bain éclater sur sa peau,
je sens sa main dans mon dos. »


"Un album au sujet sensible qui amène les plus jeunes à nuancer leurs jugements et à mieux comprendre les difficultés de la vie. Le texte succinct est écrit en gros caractères et assorti d'illustrations pleines pages, tendres et colorées dont le trait estompé adoucit la douleur et l'inquiétude provoquées par une séparation brutale. Tout en laissant une place à l'espoir, les thèmes difficiles de l'absence et du suicide d'un parent sont évoqués avec délicatesse et pudeur. Dans ce contexte, l'accompagnement d'un adulte sera sans doute bienvenu. " (un lecteur)

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Documentaire "Au-delà des nuages" : https://www.arte.tv/fr/videos/103064-000-A/au-dela-des-nuages/

Documentaire pas facile face à la souffrance de ces enfants endeuillés, à leur chagrin, leur colère … et tant d’autres émotions mais aussi touchant, inspirant par leurs élans vers la Vie, vers la joie enfantine …
Donne également des pistes pour aider les enfants à exprimer ce qu’ils vivent, ressentent pas uniquement par les mots mais de façon plus créative, concrète ….

Présentation :

« Dans le New Jersey, l’association Good Grief accompagne des enfants confrontés au décès de leurs parents. Une immersion auprès de ces orphelins, dont les mots bouleversent.

Âgés de 5 à 10 ans, Kimmy, Nicky, Peter, Nora, Nolan et Mikayla sont unis par une même blessure : la perte récente d’un de leurs parents, voire des deux, dans le cas de Peter.

 Chaque semaine, ils retrouvent d’autres enfants qui partagent la même expérience dans les locaux de l’ONG Good Grief. Basée dans le New Jersey, cette association les accompagne dans leur deuil à travers des groupes de parole et des ateliers, au sein desquels ils peuvent exprimer leurs émotions : douleur, tristesse, colère, angoisse, manque…

 Les bénévoles leur proposent des activités ludiques, recourant à des mots simples pour décrire ce qu’ils traversent. De l’adieu à un ours en peluche dans une salle équipée d’un lit d’hôpital à la reproduction d’un enterrement avec cercueil et tombe miniatures, les enfants se livrent à leurs propres rituels, alors que dans la "pièce du volcan", sécurisée, ils peuvent se défouler, frapper et hurler leur rage.

Bulle de bienveillance 
Durant une année, Katrine Philp, qui a elle-même perdu son père au cours du tournage, a suivi ces enfants, lors de leurs visites à Good Grief, bulle de bienveillance et d’entraide. À force de patience, la réalisatrice a su gagner la confiance des orphelins dont la parole sans filtre et les questionnements spirituels bouleversent, dans un film à la fois doux et poignant. »


Titre: Le 10 septembre
Posté par: Catherine Th le 10 septembre 2019 à 07:40:05
Journée mondiale de la prévention du suicide ....

Aujourd’hui toutes mes pensées et une belle bougie allumée pour elle, pour lui, pour eux qui se sont suicidé-e-s,
pour ces jeunes dont les beaux et doux visages ponctuent le clip de Phare,
pour, ici, Bruno, Florine, Gilles, Jacques, Jeany, Kalahan, Laurent, Ludo, Raphaël, Rémi, Yves, mon amour Mircea....
 et tous les bien trop nombreux autres …..

https://www.youtube.com/watch?v=97gWLSHbxGs&feature=youtu.be : Phare enfants-parents


Tribune de l'association Phare :

Le suicide, dernier tabou français
En parler à l’occasion de la Journée Mondiale de la Prévention du suicide,
10 septembre 2019



Lever le tabou :

Alors que le tabou a été levé sur de très nombreux sujets, tels que le cancer, le sida, l’autisme, le handicap, la sexualité, le harcèlement, les violences faites aux femmes… celui du suicide demeure.
Nous avons fait de la levée du tabou notre cheval de bataille parce que nous sommes convaincus que la prévention du suicide passe par la levée de tous les tabous, des non-dits et des discriminations. Entretenir le tabou c’est ignorer la réalité, c’est cultiver le déni, c’est abandonner celles et ceux qui se sont donné la mort, c’est jeter l’opprobre sur leur acte, c’est alourdir la peine de ceux qui restent.

Nous regrettons que les pouvoirs publics ne s’attaquent pas résolument à cette problématique et participent ainsi à l’entretien du tabou. Le Plan National de Santé Mentale énonce des mesures de prévention du suicide, sans pour autant mobiliser toutes les forces actives pour y contribuer. Celui-ci occulte complètement le traitement du mal-être profond des jeunes et de certaines populations pour lesquelles la seule réponse repose sur la psychiatrie et les associations en sont les oubliées, ainsi que dans la Feuille de Route « Santé mentale et psychiatrie » du 26.6.2018.



Tous ensemble pour mieux prévenir :

La prévention du suicide est un problème sociétal où tous les acteurs devraient avoir un rôle à jouer. C’est ce que recommande l’OMS et c’est le thème de cette journée mondiale : « Travaillons ensemble pour la prévention du suicide » et c’est ce que fait PHARE Enfants-Parents au quotidien depuis plus de 28 ans. Notre action est irremplaçable et unique dans son approche de prévention et de postvention.  Unique aussi dans la qualité de l’accueil et de l’écoute avec en première préoccupation, restaurer la capacité à assumer le rôle parental et redonner le goût de la vie à ceux qui sont dans la tentation suicidaire. Unique enfin dans sa volonté à mettre à disposition de tous les publics des informations fiables pour mieux repérer les signes de mal-être et éviter ainsi les passages à l’acte (fiches prévention sur www.phare.org).

Dans cette volonté de lever le tabou, nous avons lancé un manifeste sur Change.org (Le MANIFESTE des 10 000) qui a recueilli plus de 10 500 signatures sans promotion spécifique. Nous avons réalisé une vidéo de témoignages de parents en difficultés ou endeuillés, convaincus de la nécessité d’en parler.
A partir de photos confiées par les parents, nous avons conçu un clip de jeunes suicidés, aux visages souriants, avec la voix Off d’une comédienne pour les commenter, celle de Tessa VOLKINE.  Elle a prêté sa voix si chaleureusement qu’elle porte avec force et émotion le message essentiel : « STOP au gâchis humain ! STOP au silence qui cache la souffrance d’êtres humains vulnérables, STOP à la passivité ! ».
La vidéo de témoignages et le clip de photos de jeunes suicidés sont visibles sur notre site www.phare.org.


Relayez notre message pour contribuer à la levée du tabou.
Aidez-nous à trouver les moyens pour poursuivre notre mission.

Thérèse HANNIER
Présidente – 06 61 54 93 64
PHARE Enfants-Parents – 5 rue Guillaumot – 75012 PARIS 01 42 66 55 55 – vivre@phare.org –
ligne d’écoute 01 43 46 00 62
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 10 septembre 2019 à 14:48:08
Un énorme  merci pour ton message Mircea

Mes amitiés à toutes et à tous

Philippe
Titre: Re : Infos ....
Posté par: lsf le 10 septembre 2019 à 19:03:03
Merci beaucoup Mircea

Lever le tabou, oui, c'est tellement important.

Une pensée pour tous
Titre: Re : Infos ....
Posté par: mike67 le 10 septembre 2019 à 22:55:40
Merci Mircea.
Profondement.
C'est si important de ne pas les oublier, de continuer à les évoquer.
Tout reste à faire contre ce fléau, cela commence déjà par
réapprendre ce qu'est la bienveillance et à écouter son prochain, dans une société hyper connectée et si repliée sur l'individu et son ego.
Une bougie se consume chaleureusement pour toutes les personnes en souffrance qui on choisit l'apaisement.
Titre: Re : Infos ....
Posté par: magellan le 10 septembre 2019 à 22:57:15
Bonsoir,
loin de moi l'idée de faire la publicité pour un service commercial, mais j'ai pu voir aujourd'hui 10 septembre un film-reportage que j'ai trouvé très juste, à propos de la difficulté de parler du suicide d'un proche, même au sein de la famille et du cercle des amis.
Je ne le conseillerais pas aux personnes qui sont encore dans la phase la plus récente de leur deuil, , (mais peut-être me trompé-je) car il s'agit du récit filmé d'une famille effectuant une longue randonnée entre Ecosse et Angleterre, 13 ans après avoir perdu leur jeune fils et frère.
Cela fera 4 ans que mon fils est parti, et je pense être suffisamment "stabilisé" pour avoir pu regarder et apprécier cette œuvre magnifique.
EVELYN sur netflix (https://www.netflix.com/fr/title/80216928)
Bien à vous.
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 29 septembre 2019 à 03:16:56
Le 10 octobre, journée mondiale de la santé mentale avec pour thème 'prévention du suicide"
Les infos sur cette jlournée sont très intéressantes en donnant des exemples d'actions concrètes à mener
Malheureusement trop nul en informatique pas capable de vous fournir le lien
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 30 septembre 2019 à 02:21:02
https://www.who.int/docs/default-source/mental-health/suicide/flyer-french.pdf

Agissons
Titre: « Reste », une campagne pour la prévention du suicide
Posté par: Catherine Th le 10 décembre 2019 à 07:26:38
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1423878/reste-campagne-prevention-suicide?fbclid=IwAR1wr1deXaT1FCmHTx-dpIGhgyz3iSSoM7ZqpAqMZg9g-mT7sXT6hNSfMAI

Extraits :

Le fils de Martin Garneau s'est suicidé à l'âge de 17 ans, il y a 2 ans. À son restaurant de la rue Notre-Dame à Victoriaville, ce père endeuillé pense tous les jours à son fils.

"William nous avait écrit une lettre. C'était vraiment la difficulté de vivre dans le monde d'aujourd'hui. Il n'en voulait pas à personne. Il n'en voulait pas à ses frères, à ses soeurs, parents ou quoi que ce soit.
 C'est vraiment une difficulté de vivre dans la société d'aujourd'hui qui est vraiment exigeante
", explique Martin Garneau.

Pour que son message atteigne le plus de gens possible, il a fait produire une vidéo dans laquelle plusieurs intervenants, dont une conjointe, un ami et une grand-mère demandent au jeune de rester avec eux.
On y entend aussi l'appel au 911 que Martin Garneau a fait lorsqu’il a découvert son fils le jour de sa mort.


Une souffrance qui s’accentue


À l’approche du temps des Fêtes, le Centre de prévention du suicide d’Arthabaska-Érable rappelle que cette période de réjouissance peut être difficile pour certains.

"C'est une grande souffrance psychologique qui existe chez notre jeunesse actuellement et qui s'accentue."

"Il est essentiel de prêter une oreille attentive à ses proches pour être à l’affût du moindre signe de détresse. C'est une période qui peut être très festive, mais très difficile pour certains. Donc, pour tout le monde, soyez attentifs à eux. C'est le plus beau cadeau que vous allez leur donner
"
Titre: Tatouages : le deuil dans la peau
Posté par: Catherine Th le 10 décembre 2019 à 07:35:02
https://www.lapresse.ca/societe/201911/01/01-5247969-tatouages-le-deuil-dans-la-peau.php?fbclid=IwAR0AsAbPJeypJWxEfV2IKE2FSoz00eu9zDNxLBtJNEfdaoiu8BFxe9o6UlE

extraits de l’article :

« Il y a plusieurs façons de vivre un deuil. Et oui, pour certaines personnes, un tatouage peut aider », observe Susan Cadell, professeure en travail social à l’Université de Waterloo, qui étudie depuis deux ans les raisons qui motivent des Canadiens à imprimer dans leur peau le souvenir d’un proche disparu.

C’est le cas de Gina Granter, qui porte une ancre de marin sur l’omoplate gauche depuis la mort de son grand-père. « J’ai découvert, avant sa mort, qu’il n’était pas mon grand-père biologique. Je voulais faire en sorte que même si je n’ai pas son bagage génétique, je puisse avoir un lien physique avec lui », raconte — t-elle. Son grand-père était marin, alors le motif d’ancre allait de soi. 

Au fil de ses entrevues — près d’une quarantaine —, Susan Cadell n’a toutefois pas remarqué de « motif » type pour les tatouages commémoratifs.
 Elle a croisé une jeune femme qui s’était fait tatouer un plant de tomates pour son père, avec qui elle aimait jardiner ; une autre femme portait l’empreinte du doigt de son mari, dissimulé dans un cœur ; une autre, le mantra familial, « Focus, Love, Appreciate ».

Le motif du dessin a rarement un rapport direct avec la mort — comme des croix, pierres tombales, etc. « Les seuls regrets exprimés le sont pour les portraits qui, finalement, ne ressemblent jamais assez au défunt », explique Susan Cadell.
Mais dans tous les cas, « l’histoire du tatouage est beaucoup plus complexe que le dessin ne l’est ».

Gina Granter ne discute pas à tout vent de la signification de son tatouage. « Pour moi, c’est intime », dit-elle. Le sien est généralement caché par des vêtements.
 D’autres préfèrent au contraire l’afficher de façon très visible, comme ce couple qui s’est fait tatouer après le suicide de son fils. Tous deux voulaient qu’on leur pose des questions, pouvoir parler de cette mort potentiellement évitable.

« Il y a un lien certain entre la douleur physique du tatouage et la douleur émotionnelle du deuil », remarque Susan Cadell.
Pour certains, la douleur des aiguilles anesthésie temporairement celle de la tristesse. D’autres disent arrêter de pleurer pour ensuite sourire quand ils aperçoivent le souvenir à l’encre de l’âme sœur perdue.

C’est le cas de cette jeune femme qui a demandé à sa grand-mère d’écrire « je désapprouve » sur un morceau de papier, qu’elle a ensuite confié à son tatoueur : elle raconte que la vue de ces mots la fait sourire, sinon rire, en imaginant la réaction de sa grand-mère si elle avait su ce que sa petite-fille comptait faire de cet échantillon de son écriture. Elle aurait désapprouvé, assurément !

Une autre femme a fait graver dans sa peau l’expression « keep goin » quand sa sœur s’est suicidée. « Elle aussi a tendance à déprimer, note Susan Cadell. C’est un message qui honore sa sœur, mais en même temps qui lui rappelle qu’elle ne doit pas suivre le même chemin. »

Ces tatouages repoussent l’idée souvent véhiculée que le deuil a — ou doit avoir — une fin ou une certaine durée, estime Susan Cadell. Notre société n’aime pas que le deuil ne se termine pas, que ce soit au bout de trois semaines, trois mois ou trois ans, résume-t-elle. 
Les personnes endeuillées disent que le sentiment change, mais que le deuil, lui, ne cesse jamais vraiment.

La chercheuse espère que ses recherches, parmi les premières au Canada sur le sujet, inciteront le personnel dans les services de santé à poser des questions aux gens qui ont des tatouages, notamment sur leur signification. « Notre système de santé s’occupe de la mort, mais très peu du deuil. Et quand on est en deuil, on a besoin d’être accompagné par notre communauté, d’en parler. Même si la société n’aime pas trop ça. »
Titre: De la poésie ….. « Flâneries spirituelles »
Posté par: Catherine Th le 10 décembre 2019 à 07:38:51
"La poésie est désuète pour ceux qui sont gavés, mais quand le réel est insupportable, elle prend la valeur d'une arme de survie ". (Boris Cyrulnik)

Maman endeuillée de ses deux filles décédées dans des conditions dramatiques : Marjorie par suicide, Anne-Claire par accident de voiture, Hannacelya se plonge dans l’écriture. Elle nous offre ses poèmes écrits en hommage à ses Reines.
Malgré toute sa peine, elle transmet aussi de l’apaisement et de l'espoir.

« ‪Pour ne pas mourir‬
‪Je erre dans le jardin des Anges‬
‪Cueillir des fleurs d’amour‬
‪Pour embellir‬
‪Ma vie de tous les jours.
»

c’est le premier poème que j’ai lu  …. il y a plus d'un an ... il m’a fait du bien ….

En cette période de fin d'année où, pour beaucoup, la souffrance cogne encore plus fort ....
un peu de douceur poétique : https://hannacelya.com/?fbclid=IwAR17Pk7hWz8I5Yta19YKik4koJkkUZQ9z4-75p3S_AO5X9P6RK8ebN5oHi0
Titre: Reste
Posté par: Adnarag le 10 décembre 2019 à 10:24:50
https://www.youtube.com/watch?v=Qzd6Ryp6aNo
Titre: Bye Documentaire dispo jusqu’au 15/12/2020
Posté par: Catherine Th le 28 janvier 2020 à 07:27:13
documentaires - 52 min - 2017 - tous publics

(disponible gratuitement jusqu'au 15:12/2020)

https://www.france.tv/documentaires/societe/1132939-bye.html?fbclid=IwAR1cMgUuT57kmX09XM9TeqsI6eSSaWlbbORUphxJRQBeKjRaGi_bsj6wRDE


Près de deux ans après la mort inattendue de son fils Thomas, qui s’est suicidé à l’âge de 14 ans, l’entrepreneur Alexandre Taillefer cherche toujours à comprendre. BYE est un documentaire qui aborde avec délicatesse et profondeur les sujets malheureusement encore tabous de la santé mentale et de la cyberdépendance chez les jeunes. On y suit Alexandre Taillefer qui, avec la ferme intention d’améliorer la prévention, la détection et les soins offerts en matière de santé mentale et de cyberdépendance au Québec, va à la rencontre d’experts en la matière. Il recueille aussi des témoignages à la fois forts, authentiques et bouleversants de la part de jeunes et de leurs familles.
 
Diffuseur: Radio-Canada
réalisé par : Frédéric Nassif, Mathew McKinnon
produit par : Productions Déferlantes
Titre: Les psychiatres dont un patient s'est donné la mort vivent mal "l'après" suicide
Posté par: Catherine Th le 28 janvier 2020 à 07:35:53
Les psychiatres dont un patient s'est donné la mort vivent mal "l'après" suicide
par France Inter, Danielle Messager publié le 24/01/2020


Une enquête nationale montre que de très nombreux psychiatres ayant un patient qui s'est suicidé subissent un stress post-traumatique. Manque de soutien, carrières écourtées : les médecins vivent mal "l'après". 

Un stress post traumatique : c'est ainsi que beaucoup de psychiatres ressentent le suicide de l'un de leurs patients. Une enquête nationale - la première du genre - a été présentée à Paris au plus grand congrès français de psychiatrie, le Congrès de l'Encéphale. Près de 800 psychiatres ont été interrogés pour cette enquête. Conclusion : près de 90% des psychiatres ont été ou seront confrontés au suicide de l'un de leurs patients au cours de leur carrière avec des conséquences violentes pour eux aussi. 

Des psychiatres victimes de stress post-traumatique
Le docteur Édouard Leaune qui a réalisé cette enquête est psychiatre au Centre hospitalier Le Vinatier à Lyon. Selon le sondage, près d'un quart des psychiatres vont présenter des réactions post-traumatiques, des reviviscences, des cauchemars, des conduites d'évitement, la crainte de retourner dans leur service, de s'occuper de nouveau de patients suicidaires.
Selon le dr Leaune : 
Il y a également ce sentiment de culpabilité, qu'ils sont responsables de ce qui s'est passé. C'est comme s'ils ne s'y attendaient pas, car quand on choisit la psychiatrie, on s'éloigne de la question de la mort.

Des carrières écourtées
L'impact n'est pas qu'émotionnel, mais aussi professionnel, en particulier en début de carrière. 20% des médecins psychiatres vont envisager de changer de carrière à la suite du suicide d'un patient. Pour le docteur Édouard Leaune, psychiatre au Centre hospitalier Le Vinatier à Lyon :
"Leurs pratiques vont être impactées avec une tendance à davantage hospitaliser les patients, et à avoir plus de difficultés à donner des permissions aux patients hospitalisés, parce que la plupart des suicides ont lieu pendant les permissions. "

Absence de soutien professionnel
Cette enquête révèle encore que 37% de ces psychiatres n'avaient reçu aucun soutien de leurs collègues  : aucune réunion d'équipe n'avait été mise en place à l'hôpital après l’événement. À Lyon, le programme appelé SUPPORT soutient les équipes soignantes, mais il encore trop rare, tout comme les sessions de prévention auprès des jeunes psychiatres.
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 30 janvier 2020 à 09:44:14
Pas eu le courage de lire l article en entier mais qu'elle catastrophe pour ces pauvres psychiatres
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 30 janvier 2020 à 09:46:38
Allez un troisième xanax ce matin pour oublier leur souffrance

Pardon pour ces deux messages mais je ne peux pas me retenir
Titre: Re : Infos ....
Posté par: Anic le 30 janvier 2020 à 12:05:28
Je compend bien ta reaction. Pour les endeuilles par suicide  ou autre aussi y a stress post traumatique, carriere ecourtees, absence de soutien professionel, meme absence de soutien familial et medical ...
Titre: Re : Infos ....
Posté par: résilience et silence le 30 janvier 2020 à 17:58:49
C'est bien de partager ceci, Mircéa. C'est un coup vraiment dur pour les équipes soignantes et c'est bien de leur reconnaître.
Ce ne sont pas des robots, même si parfois il y a une sacrée pression pour qu'il(le)s le deviennent.
Et même si ce n'est pas toujours ce cas de figure, les psychiatres sont souvent en première ligne.
Titre: Re : Re : Infos ....
Posté par: Catherine Th le 31 janvier 2020 à 09:38:50
Allez un troisième xanax ce matin pour oublier leur souffrance

Pardon pour ces deux messages mais je ne peux pas me retenir

Y a pas de problème Philippe.
Chacun-e est libre, ici, du moins sur ce fil, d’exprimer ses ressentis ….

Courage à toi
Bisou
Catherine
Titre: Re : Re : Infos ....
Posté par: Catherine Th le 31 janvier 2020 à 09:41:36
C'est bien de partager ceci, Mircéa. C'est un coup vraiment dur pour les équipes soignantes et c'est bien de leur reconnaître.
Ce ne sont pas des robots, même si parfois il y a une sacrée pression pour qu'il(le)s le deviennent.
Et même si ce n'est pas toujours ce cas de figure, les psychiatres sont souvent en première ligne.

Merci Pascal !   :)  :) :-* :-*

Un suicide impacte bien plus de personnes qu’on ne l’imagine …

Mircea est parti se suicider en sortant du rdv chez le psy. C’est très certainement la dernière personne qui l’a rencontré en vie ...
Titre: Phare Enfants Parents : communiqué pour la journée Prévention Suicide
Posté par: Catherine Th le 31 janvier 2020 à 10:22:21
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
5 février 2020

24 e Journée Nationale de Prévention du Suicide

SUICIDE : dernier tabou français, le lever pour mieux prévenir



La situation en France

Si les statistiques de mortalités par suicide démontrent une diminution depuis 2000, il n’en demeure pas moins que la France se situe à la 10 e place (sur 28) des pays de l’Union Européenne au taux de suicide les plus élevés. Dans le même temps, le nombre de tentatives de suicide et de comportement à risque augmente.

- 8 580 personnes se sont suicidées en France (chiffres INSERM 2016), 2 fois 1⁄2 plus que les morts sur la route.
- Plus de 220 000 personnes sont hospitalisées pour tentatives de suicide en France par an (évaluation)
- Les plus touchées sont les jeunes filles de 15 à 19 ans
- Toutes les 10 minutes en France, un adolescent fait une tentative de suicide
- Un antécédent de tentative de suicide multiplie par 60 le risque de mourir par suicide dans les 5 ans
- En 2017, près de 3%des adolescents déclaraient avoir fait au cours de leur vie une tentative de
suicide (TS) ayant nécessité une hospitalisation (7% pour la population adulte).



Notre position face à la politique de santé publique

La position que nous défendons : la prévention du suicide devrait faire l'objet d'un plan et d'un budget spécifiques en France. Un certain nombre de mesures sont mises en œuvre dans le cadre du Plan Santé Mentale 2013-2020, et dans la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie » du 26.06.2018, mais elles sont insuffisantes et ne tiennent pas compte de l'action des associations sur le terrain. La seule réponse repose sur la psychiatrie, laquelle est au bord de l’implosion. De plus, elles recommandent de ne pas évoquer le mot suicide.

Peut-on faire de la prévention du suicide sans en employer ouvertement le mot ?
NON ! Seule, une volonté politique affirmée, avec une communication grand public claire ainsi qu’un soutien aux associations, permettrait une prévention plus efficace.



Notre action pour lever le tabou et mieux le prévenir

Nous avons fait de la levée du tabou notre cheval de bataille car il est dommageable et entretient le fléau.
 Il nuit aux actions de prévention,
 Freine l’octroi des fonds nécessaires à la prévention,
 Retient la parole de ceux qui vont mal et des endeuillés frappés par le suicide d’un proche.

Notre campagne de sensibilisation : une clé USB contenant une vidéo de témoignages de parents
confrontés au comportement suicidaire de leur enfant et un clip de photos de jeunes suicidés avec la voixoff d’une comédienne, Tessa VOLKINE.

Diffusion à 200 personnalités identifiées comme étant des influenceurs. Ce sont des membres du gouvernement, des politiques, des élus, des journalistes, des écrivains, des acteurs-comédiens célèbres.

VOUS AUSSI, soutenez notre démarche. Relayez !

Contact : Thérèse HANNIER - 06 61 54 93 64

PHARE Enfants-Parents – 5 rue Guillaumot – 75012 PARIS
01 42 66 55 55 - ligne d’écoute 0143 46 00 62
www.phare.org
Titre: Re : Infos ....
Posté par: mike67 le 01 février 2020 à 05:26:20
Bonjour à tous,
Petit article qui peut aider à comprendre le mécanisme de souffrance et le rapport à l'autre de la personne suicidaire.
http://www.cyrano.net/de-lettre-et-desprit/philosophie/de-la-voie-sans-issues-au-suicide-4121/

Un grand courage à tous
.. Merci pour les liens vers des manifestations organisées en régions.
Michael
Titre: Re : Infos ....
Posté par: mike67 le 01 février 2020 à 05:27:42
Une pensée à Mircea que je n'oublie pas ;)

Titre: Bretagne : Prévention suicide
Posté par: Catherine Th le 06 février 2020 à 07:12:18
Lien de l'UNPS présentant les journées Prévention Suicide en région pour cette année :

https://www.unps.fr/les-journees-en-region-2020--_r_95.html

Rien en ce qui concerne la Bretagne, en terme de rassemblement en région, et c'est dommage. Car cette région reste très fortement impactée par le nombre de suicides et d'hospitalisations pour tentative. Tristement en tête du palmares.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/bretagne-region-toujours-plus-touchee-suicide-1618943.html
https://www.ouest-france.fr/bretagne/le-suicide-en-bretagne-un-fleau-difficile-apprehender-et-combattre-6255162

Je me faisais la même réflexion …. un peu dans le 22 :


Dans les Côtes d'Armor :

 Face au suicide, les gendarmes apprennent à réagir : https://www.ouest-france.fr/bretagne/guingamp-22200/cotes-d-armor-les-gendarmes-confrontes-aux-suicides-6641935?fbclid=IwAR2Vcah6ybNLZ_XGOFswtr2yekN6yauTK9HubqFIYsKd8oIHrtgRngx9XTg

 Vendredi 7 février 20 h à Lanvollon
: soirée « pour briser le tabou autour du suicide » documentaire, témoignages et échanges : https://www.ouest-france.fr/bretagne/guingamp-22200/cotes-d-armor-deux-soirees-pour-briser-le-tabou-autour-du-suicide-6718204?fbclid=IwAR18vnx5ifrMDW_ipfZbciWfOCmljIIuVwKC5psm4A7yC0Me290nEO3xcSI

Pour toute une région, face au nombre effarant de personnes qui se suicident …. c’est bien trop peu ...
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 06 février 2020 à 13:48:32
Le temps du deuil, des vécus à durée indéterminée...



https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/transmission-impossible-ce
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 26 février 2020 à 00:05:16
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=147622.html
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 21 juin 2020 à 19:23:26
Je fais remonter aussi
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 19 juillet 2020 à 23:46:15
Je recommande le film Mulholland Drive http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=28682.html


Un film fabuleusement intelligent sur le processus psychologique d'une femme prise dans un tourbillon mental qui finira par avoir raison de sa lucidité et de sa raison pour la conduire vers un acte suicidaire...
À VOIR
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 13 août 2020 à 03:27:14
https://blogdinfosuicide.blogspot.com

Voilà j ai reussi a mettre le lien sur les jmps2020 sur le site d infosuicide.org actualites
Très fier de moi je voulais y arriver

Pas terrible ? Zut c est le geste qui compte
Et tous les gestes même maladroits comptent pour lutter contre le suicide

Chaleureusement

Philippe

Ps je m aperçois que cela a presque marche c est pas la première info du site mais la troisième info
Youpie
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 15 août 2020 à 08:46:31
Cela n intéresse pas beaucoup la prevention du suicide

Trop triste ?

Non tout à fait le contraire

Permettre à certaines personnes de retrouver le goût de la vie alors qu' ils étaient prêts a y mettre fin

Et par la même, en enlevant les causes de suicide de ces personnes, on fait en sorte qu il y ait du mieux vivre pour tout le monde

Je précise que je parle surtout du manque d intérêt des elus et des medias

Philippe
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 25 août 2020 à 19:24:29
Aucune réponse de l unps a ma demande de documentation et du petit ruban

Les actions des citoyens pour la prevention du suicide est au point mort au contraire de certains pays plus avancés

Vraiment dommage

Philippe
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 25 août 2020 à 23:58:45
https://www.facebook.com/watch/?v=2524772347783098&extid=hE3qovpyx3e7Edvn


Pour que ça fonctionne, il faut avoir accès à Facebook ( être inscrit avec un compte... )
Ou aller sur Arte Philosophie rubrique du 8 avril

Pourquoi la mort nous étonne ? | Philosophie | ARTE
Comment comprenez-vous que la mort nous étonne ? Entre nécessité et accident, la mort est une certitude... qui pourtant nous prend par surprise.

À voir et à écouter...
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 26 août 2020 à 08:24:08
Domi

Je n arrive pas à accéder à ce site

Dommage

Bien à toi

Philippe
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 01 septembre 2020 à 09:35:47
L'union nationale pour la prévention du suicide semble vouloir s'activer un peu plus pour la prevention du suicide
Elle organise une action avec Facebook Lev 10 septembre

A voir sur le site infosuicide actualites
Titre: PHARE ENFANTS PARENTS pour la journée du 10/09/2020
Posté par: Catherine Th le 09 septembre 2020 à 06:57:38
18 e Journée Mondiale de Prévention du Suicide
COMMUNIQUE DE PRESSE

18ème journée mondiale de prévention du suicide


Ne restons pas masqués face au suicide :
il existe aussi des gestes barrières pour prévenir le SUICIDE


Depuis mars 2020, une politique de santé publique d’une ampleur inédite visant à combattre la propagation du Covid 19, nous a appris à vivre ensemble, attentifs à l’autre, pour sauver des vies. Elle est marquée par le principe de protection au niveau le plus élevé, prouvant que la vie est au centre des préoccupations « quoi qu’il en coûte ».

Or le même processus peut s’appliquer à la prévention du suicide.

Le monde s’est mobilisé face à une pandémie qui a fait près de 900.000 morts en quelques mois.

Mais sait-on que le suicide fait presque autant de morts chaque année ?

Chaque année, près de 800.000 personnes se suicident dans le monde.

Pourtant, comme l’affirme l’OMS, le suicide est une mort évitable. « Chaque suicide est une tragédie qui touche les familles, les communautés, des pays entiers et qui a des effets durables sur ceux qui restent ».

Contre le Covid 19, des mesures exceptionnelles sont appliquées à grand renfort de médiatisation sur toutes les antennes, avec un décompte macabre du nombre de morts au quotidien. Alors que le silence voire l’indifférence recouvre le suicide. En effet, malgré près de 9.000 morts par an en France, on n’en parle pas, sauf cas spectaculaires ou ceux relatifs aux célébrités, alors largement médiatisés.

Quant aux accidents mortels de la route (2.199 en 2019), ils font l’objet de campagnes de sensibilisation, de mesures préventives et répressives, alors qu’ils ne représentent que le quart des morts par suicide. On peut dès lors légitimement déplorer que la prévention du suicide ne soit pas au cœur des préoccupations de santé publique.
Le sujet demeure tabou.


La situation en France

Si les statistiques de mortalités par suicide marquent une diminution depuis 2000, il n’en demeure pas moins que la France se situe à la 10 ème place (sur 27), des pays de l’Union Européenne au taux de suicide les plus élevés. Dans le même temps, le nombre de tentatives de suicide et de comportements à risque augmente.
Quelques chiffres :

8.580 personnes se sont suicidées en France (chiffres INSERM 2016, les plus récents)
plus de 220.000 personnes sont hospitalisées pour tentatives de suicide en France par an (évaluation de l’Observatoire National du Suicide 2015)
 les plus touchées sont les jeunes filles de 15 à 19 ans
 toutes les 10 minutes en France, un adolescent fait une tentative de suicide
 en 2017, près de 3% des adolescents déclaraient avoir fait au cours de leur vie une tentative de suicide ayant nécessité une hospitalisation (7% pour la population adulte)


Notre position

La prévention du suicide devrait faire l'objet d'un plan et d'un budget spécifiques en France.

Un certain nombre de mesures sont mises en œuvre dans le cadre du Plan Santé Mentale 2013-2020, et dans la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie » du 26 juin 2018, mais elles sont insuffisantes et ne tiennent pas compte de l'action des associations sur le terrain. La seule réponse repose sur la psychiatrie, laquelle est au bord de l’implosion. De plus, elles recommandent de ne pas évoquer le mot suicide.

Peut-on faire de la prévention du suicide sans en employer ouvertement le mot ?

NON ! Seule, une volonté politique affirmée, avec une communication grand public claire et un soutien aux associations, permettrait une prévention plus efficace.
Notre credo : favoriser le repérage des signes de mal-être afin d’éviter les passages à l’acte suicidaire en sachant comment intervenir.



Notre action pour lever le tabou et mieux le prévenir

Nous avons fait de la levée du tabou notre cheval de bataille car il est dommageable et entretient le fléau :
il nuit aux actions de prévention
 il freine l’octroi des fonds nécessaires à la prévention
 il retient la parole de ceux qui vont mal
 il augmente la souffrance des endeuillés frappés par le suicide d’un proche


Notre campagne de sensibilisation
:
une clé USB ci-jointe, contenant une vidéo de témoignages de parents confrontés au comportement suicidaire de leur enfant et un clip de photos de jeunes suicidés avec la voix off d’une comédienne, Tessa VOLKINE

 une diffusion à des personnalités identifiées comme influenceurs : des membres du gouvernement, des politiques, des élus, des journalistes, des écrivains, des acteurs-comédiens célèbres

Soutenez notre démarche. Relayez notre message !
Détail de nos actions sur www.phare.org, YouTube et Facebook



NOS ACTIONS DE PREVENTION

Accompagner, écouter :
- accueil et écoute des jeunes en mal-être et toute personne concernée par la souffrance d’un jeune : parents, proches, communauté éducative
- écoute bienveillante et sans jugement, soutien moral, appui psychologique, orientation vers les structures les plus appropriées ou vers un suivi psychologique interne ou en cabinet privé (partenariat avec la CPAM de Paris)
- personnes concernées : les jeunes, les familles confrontées au comportement suicidaire ou d’autodestruction d’un enfant, les adolescents ou jeunes adultes, les personnes endeuillées par le suicide, essentiellement les parents et la fratrie

Relayer, informer :
- réseau dans tout le pays, constitué entre autres de 750 contacts, favorisant l’échange entre les familles, notamment au moyen de 3 groupes Facebook
- informations préventives sous forme de « fiches Prévention » thématiques sur notre site internet
www.phare.org



CONTACTS : Thérèse HANNIER, Présidente : 06 61 54 93 64 – Secrétariat : 01.42.66.55.55
PHARE Enfants-Parents - Association d’intérêt général
Prévention du mal-être et du suicide des jeunes - 5, rue Guillaumot - 75012 PARIS
Secrétariat : 01.42.66.55.55 - Écoute : 01.43.46.00.62 - Email : vivre@phare.org - Site : www.phare.org
Titre: Journée Mondiale "prévention du suicide" ce jeudi 10 septembre à 20 heures ...
Posté par: Catherine Th le 10 septembre 2020 à 20:08:58


‌Le 10 septembre à 20h, l'AQPS (Association Québécoise de Prévention du Suicide) invite  à allumer une chandelle près d'une fenêtre. Cette action simple a pour but de démontrer l'appui à la prévention du suicide, de se souvenir d'un être cher et de soutenir les endeuillés par suicide.

Faute de ne pouvoir allumer une bougie ce soir, toutes mes pensées vers celles et ceux d'ici et d'ailleurs victimes du suicide ... Alexandre, Amandine, Anaïs, Angèle, Anne-Catherine, Anthony, Arnaud, Bastien, Bruno, Cassandre, Corentin, Christopher, Florent, Florine, Geoffrey, Gilles, Hadrien, Hector, Iluna, Jacques, Jean-Alain, Jeany, Johann, Kalahan, Laurent, Ludo, Marjorie, Marko, Mylène, Pablo, Paul, Pierric, Raphaël, Rémi, Renaud, Romain, Romain, Stéphanie, Théo, Tim, Thomas, Thomas, Yves ..., pour tous les autres beaucoup trop nombreux ...   pensée particulière, pleine d'amour pour Mircea ... en solidarité avec toutes celles et ceux qui les pleurent, avec l'ensemble des endeuillé-e-s par suicide ...
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 11 septembre 2020 à 05:48:02
Catherine T

Merci du fond du coeur d avoir ecrit le prénom Jeany et tous les autres prenoms de celles et ceux qui se sont otes la vie. Un tres bel hommage

D accord avec toi solidarité et plus que cela avec les survivants

Chaleureusement

Philippe
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 13 septembre 2020 à 10:15:16
https://www.franceculture.fr/emissions/avec-ou-sans-rendez-vous-11-12/les-etats-limites?fbclid=IwAR0zdvI4fUAUSYpBmVQbgQ7VtWMei4vjo9l_Xc-eFQUKg9bDVVEr6XNRxTU


https://aapel.org/bdp/BLsynthese.html?fbclid=IwAR3zbvRUIt7ed8FZphUfqHeS99Gc07NlSHMjrGXN8fEj-64Tm4wsTKR-shQ

https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-17-mai-2017
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 16 septembre 2020 à 20:23:19
À voir, sur Arte, ce soir, un film d'exception...

Salut ! Je te recommande le film Valley Of Love http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=229340.html sur AlloCiné !
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 07 octobre 2020 à 00:35:43
Une association qui milite pour la fin des tabous qui pèsent sur les maladies psychiques...

https://psychodon.org/olympia/
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 08 octobre 2020 à 06:46:26
Merci Domi pour cette superbe info

De quoi réjouir le coeur

Je pensais qu' on devait associer les artistes a la prevention du suicide Mais au moins ils agissent pour lever cet autre tabou celui sur les maladies psychiques

Super chanson

Philippe
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 11 octobre 2020 à 11:49:23
Veronika...

https://www.facebook.com/groups/274238376518924/permalink/699728187303272/
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 17 novembre 2020 à 07:10:02
Le 21 novembre journée mondiale des endeuille e s du suicide

Philippe
Titre: 21 novembre 2020 : journée internationale des endeuillé-e-s par suicide
Posté par: Catherine Th le 21 novembre 2020 à 08:45:55
Merci Philippe d’avoir rappeler cette journée …
On sait bien qu’un bout plus ou moins grand de Vie, de notre vie, est parti avec elle, avec lui …
Solidaire avec vous, enfant, parent, frère, sœur, amoureuse, amoureux, ami-e et tout endeuillé-e par suicide, douces pensées à celles et ceux que vous pleurez et aimez …
(Journée qui appelle aux rencontres pour  se soutenir, partager ensemble … en vrai ... Dans ce contexte de confinement …. Et le virtuel a ses limites …)

"Chaque suicide affecte profondément entre six et dix personnes, souvent des membres de la famille. Le deuil et l’affliction causés par le suicide sont une expérience hors du commun, souvent marquée par l’isolement et la stigmatisation.

La Journée internationale des endeuillés par suicide a lieu chaque année, le troisième samedi du mois de novembre. C’est l’occasion pour les personnes affectées par un suicide de se rassembler pour une expérience collective de remémoration, de ressourcement et de soutien, pour trouver, auprès d’autres personnes qui ont parcouru le même chemin, du réconfort et de l’espoir, pour favoriser le partage de chaleur humaine …".


"Les associations de prévention suicide appellent partager nos expériences, de s’entraider et de s’assurer que les personnes affectées par le suicide sachent qu’elles ne sont pas seules. Les personnes endeuillées par suicide sont invitées à raconter leur expérience et à contribuer à enrayer la stigmatisation et les préjugés associés à cette tragédie. Nous avons tous un rôle à jouer dans la prévention du suicide".
 
En France, c’est évoqué (uniquement?) par le CMP de Poitier (C.H Laborit) et qu’il existe une prise en charge spécifique dans leur service.
Chaque année cette journée semble plus se vivre au Canada par des rencontres (café-rencontre, théâtre, une marche en direction du cimetière.  distribution de lanternes et de bougies en mémoire des proches disparus, documentations sur la prévention du suicide etc...)
Cette année, avec confinement, restrictions … : pour commémorer cette journée," l'ACPS organisera un événement virtuel qui débutera à 13 h 00 (heure de l'Est).Tous sont bienvenus. L'événement comprendra une projection vidéo de témoignages sur le ‘cheminement de deuil’ de quatre personnes qui ont été touchées par la perte de quelqu’un par suicide, des tous débuts de leur processus de deuil jusqu'à aujourd'hui. Cette vidéo sera suivie de présentations et d'une séance de questions et réponses avec deux membres de la communauté qui discuteront et réfléchiront sur leur ‘cheminement de deuil’ personnel. : https://suicideprevention.ca/event-4051316" 
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 22 novembre 2020 à 10:02:26
Bonjour Catherine Th

Toujours au top pour donner les infos précises

Merci

Chaleureusement

Philippe
Titre: Des sentinelles pour repérer et prévenir la crise suicidaire
Posté par: Catherine Th le 06 décembre 2020 à 08:53:59
(Monaco matin 2 décembre 2020)

Des sentinelles pour repérer et prévenir la crise suicidaire


Dans le cadre du Conseil local de santé mentale (CLSM), créé fin 2019, le CCAS organisait une formation pour aider les professionnels de santé et les citoyens à repérer les personnes en détresse
Enjeu majeur de santé publique, la prévention du suicide est une priorité nationale, qui a poussé le ministère des Solidarités et de la Santé à définir une nouvelle stratégie, cette année, pour prévenir le suicide, comprenant, notamment, un dispositif de formation des professionnels et des citoyens.

L’objectif de la formation dispensée étant de renforcer les habilités et dispositions spontanées des participants à repérer les signes d’alertes d’un risque suicidaire et à orienter les personnes en détresse vers des ressources d’évaluations et/ou de suivi adaptées.

« C’est aussi la dépression qui est visée »
« La question c’est : que faire en amont ? Comment devancer la maladie qui isole, afin que l’hôpital ne soit que le dernier recours. Car en arrière-plan de cette action autour de la prévention de la crise suicidaire, c’est aussi la dépression qui est visée », souligne le Dr Frédéric Jover, psychiatre et formateur national à la crise suicidaire auprès du GEPS.

« Ce que nous souhaitons constituer au travers de ce Conseil local de santé mentale, c’est bien un réseau de partenaires avertis, qu’il s’agisse de professionnels, mais aussi de citoyens. Car chacun – voisin, collègue de travail, famille ou ami – peut devenir acteur auprès de ceux qui traversent une crise suicidaire. »

Considérés comme des « sentinelles » de la prévention de la crise suicidaire, ces volontaires sont des maillons essentiels de la prise en charge des personnes en étant de crise suicidaire. « Le suicidaire, c’est quelqu’un de coupé du monde des vivants. A contrario, une sentinelle c’est quelqu’un de vivant qui recrée le lien et redonne sa place à la personne dans le monde des vivants », explique le Dr Frédéric Jover, qui précise : « La rencontre avec une personne suicidaire se fait dans l’instant, elle ne dure pas longtemps. Cela ne réussit pas toujours mais à partir du moment où nous lui accordons du crédit, la personne suicidaire n’est plus toute seule ».

La crise sanitaire que nous traversons n’est évidemment pas sans impact. « Le confinement renforce ce sentiment d’exclusion chez certains et les répercussions seront mesurables dans quelque temps, notamment s’il y a une augmentation des suicides », note la formatrice et directrice d’établissements médico-sociaux, Laëtitia Innocenti.

 À l’issue de cette session, les stagiaires ont pu intégrer un réseau régional de prévention de la crise suicidaire, comprenant notamment un répertoire de personnes formées.
Titre: Comment faire face aux "fêtes" (?) de fin d'année ?
Posté par: Catherine Th le 13 décembre 2020 à 10:19:04
(association Jonathan Pierres Vivantes)

Comment faire face aux « fêtes » (?) de fin d’année ? (le moins mal possible ...)

" Tout comme la date anniversaire du décès d’une personne aimée est un temps où la peine s’intensifie, il existe d’autres moments de l’année où la souffrance du deuil se réactive avec forces, ce sont les fêtes de fin d’année.
 
Comment faire face à ces périodes difficiles, quand on est en deuil ? C’est ce que le psychiatre Christophe Fauré nous propose d’aborder:
Comme beaucoup de personnes en deuil, vous êtes certainement très sensible à l’arrivée des fêtes de fin d’année. Si elles pouvaient ne pas exister, ce serait la meilleure des choses, mais elles sont tellement omniprésentes qu’il est impossible de les ignorer.
Ce qui rend difficile cette période de l’année, c’est qu’elle est associée à l’idée de bonheur et d’intimité familiale : cela peut être tout simplement insupportable pour vous, car c’est à l’opposé de ce que vous êtes en train de vivre.


Ne pas se poser en victime
Rappelez vous : vous avez perdu une personne essentielle dans votre vie et il est impossible de vous demander à vous même de vous réjouir. Votre surcroît de détresse au moment des fêtes est donc complètement normal car il y a un effet de contraste énorme entre ce que vous vivez aujourd’hui et ce que vous avez vécu par le passé.
Le point essentiel est de ne pas vous laisser victimiser par les fêtes de fin d’année. Vous laisser victimiser, c’est céder à la pression qui exige de vous d’être – coûte que coûte – heureux, le soir de Noël ou du 31 décembre. Comprenez que vous pouvez refuser cette spirale négative et décider de réagir plus positivement, sans vous demander l’impossible.

Faîtes le point avec vous même et avec les membres de votre famille. Posez vous ensemble ces questions (le plus en amont possible des fêtes, afin d’avoir le temps d’y réfléchir) :
« De quoi ai-je vraiment besoin – de quoi avons-nous vraiment besoin – pour traverser, du mieux possible, cette période difficile ? Qu’est-ce qui pourrait me faire du bien – ou qu’est-ce qui pourrait nous faire du bien? ». Invitez chacun à faire des propositions et tentez ensemble d’arriver à une décision commune qui respecte les désirs et les besoins de chacun.


Ce que vous pouvez faire pour prendre soin de vous

Si vous craignez que certaines traditions familiales réactivent trop votre souffrance, il peut être nécessaire de les modifier. Par exemple, le rituel de l’ouverture des cadeaux pourrait se faire le matin, au lieu du soir ; ou encore le repas de Noël pourrait se faire chez un autre membre de la famille, si c’est trop éprouvant de l’organiser chez vous. Cela ne veut pas dire que vous ne ferez plus jamais Noël chez vous ; cela signifie simplement que, pendant un ou deux ans, vous aurez besoin que quelqu’un d’autre prenne le relais.

Si néanmoins vous souhaitez prendre en charge le repas de Noël ou de fin d’année, n’oubliez pas que le deuil est un processus qui fatigue énormément. Il est donc important que vous vous préserviez et que, là encore, vous ne vous demandiez pas d’aller au delà de ce que vous pouvez donner. Ne commettez pas l’erreur de vous surinvestir dans les préparatifs, simplement pour vous prouver à vous même, ou à autrui, que vous allez bien. S’il vous plaît, ne niez pas votre épuisement intérieur et n’hésitez à déléguer à d’autres membres de la famille ce dont vous ne pouvez pas vous occuper pour le moment.

Le fait de réunir autour de vous des gens que vous aimez peut réellement être source de joie et de bonheur. Acceptez alors de prendre du plaisir, sans aussitôt vous sentir coupable. Trouver un peu de bonheur pendant quelques heures ne veut pas dire que vous oubliez la personne disparue, ni qu’elle ne vous manque pas. Ce n’est pas vrai : vous le savez bien. Ce n’est donc pas une trahison de votre part. Vous avez le droit de vous réjouir de la présence et de l’affection de vos proches. Prenez plutôt ces courts instants comme une sorte de répit dans le vécu de votre deuil. Vous savez bien que la peine va revenir très vite, n’est-ce pas ? …


Honorer la mémoire de la personne disparue
Il se peut que fêter Noël ou la fin d’année n’ait plus de sens pour vous, maintenant que la personne que vous aimez n’est plus là. Néanmoins, vous pouvez redonner du sens à cette période en incluant, dans ses fêtes, un hommage à sa mémoire.
Le silence et le « faire comme si» font beaucoup plus de mal que de bien … En effet, plutôt que de passer toute la journée de Noël à penser à la personne disparue, sans oser prononcer son nom, de peur que toute la famille s’effondre, prenez le parti d’honorer explicitement sa mémoire, ce jour là. Essayez de définir la manière la plus belle et la plus appropriée de rappeler son souvenir, sans pour autant gâcher le plaisir d’être ensemble.

Vous pouvez, par exemple, mettre une photo de cette personne sur le linteau de la cheminée, avec une bougie qui brûlera toute la journée; un membre de la famille pourra explicitement porter un toast en son honneur. Chacun peut également raconter un souvenir heureux qu’il a partagé avec cette personne : ne pensez pas que cela va « plomber» la fête – Oui, il y aura des larmes : comment peut-il en être autrement ?

Mais la réalité est que tout le monde autour de la table pense à la personne disparue. Il est alors beaucoup plus sain de pleurer et de parler d’elle ouvertement, pendant quelques instants, que de rester silencieux toute la journée et de « faire semblant » : tout le monde risque de souffrir en silence, alors que Noël est une rare occasion d’être ensemble et d’honorer la personne disparue.
Si les émotions sont trop fortes et que vous ne pouvez pas les retenir, accueillez les en toute humilité : retirez vous un moment, au calme, avec un proche, afin de vous permettre d’évacuer votre tristesse. Il n’y a rien d’anormal ou de déplacé dans tout cela : c’est l’expression normale et naturelle de votre peine. Il est souvent préférable de pleurer un bon coup, plutôt que de s’épuiser à retenir ses larmes, sous prétexte de ne pas vouloir importuner ses proches. Ils sont parfois beaucoup plus ébranlés par quelqu’un de silencieux qui lutte intérieurement pour ne pas montrer sa peine que par quelqu’un qui a la simplicité de la reconnaître et de la manifester.


Une année à la fois
Et rappelez vous : le deuil est un processus qui évolue sans cesse ; ce que vous vivez cette année sera différent de ce que vous vivrez l’année prochaine – et encore l’année d’après … L’erreur serait de vous dire que les fins d’année seront à tout jamais des temps de souffrance ; ce n’est pas vrai, même si vous pensez que nous nous trompons quand nous vous affirmons cela. Alors, essayez de vivre une année à la fois, un Noël à la fois, sans préjuger de ce que seront les années à venir.
S’il vous plaît, essayez, cette année, de prendre soin de vous du mieux possible, ainsi que de ceux que vous aimez et donnez vous réellement les moyens d’honorer, ce jour là, le doux souvenir de la personne que vous avez perdue.
"
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 16 décembre 2020 à 11:55:58
Thème de la journée nationale de prévention du suicide de février

"Plaidoyer pour une prévention partagée : écouter, faire entendre, agir ensemble"

Philippe
Titre: Les ados c'est comme des hirondelles ....
Posté par: Catherine Th le 25 janvier 2021 à 07:25:24
"Les ados, c'est comme des hirondelles, ça ne doit pas être isolé"
message du psychiatre Xavier Pommereau


Isolés, stigmatisés, invisibles... Xavier Pommereau est psychiatre à Bordeaux, spécialiste de l'adolescence en difficulté. Il nous explique comment les jeunes vivent la crise sanitaire, les symptômes qu'il constate et nous livre ses conseils pour les aider à la traverser. 
 Xavier Pommereau a créé la première unité en France dédiée à l'accueil des jeunes suicidants, il y a presque trente ans au centre Abadie du CHU de Bordeaux. 
 Il un regard très critique sur la politique du gouvernement envers les jeunes. 

Comment, selon le psychiatre que vous êtes, les jeunes vivent-ils  la crise sanitaire et sociale ?
Il faut garder en tête que les jeunes ont bien supporté le premier confinement. Il était assez précis, global et pas très durable dans le temps, deux mois maximum. Et ils l’ont assez bien vécu. Ils respectaient même mieux que certains adultes les règles sanitaires. Ça a commencé à se gâter lors du deuxième confinement. Ils l’ont ressenti comme flou et injuste. Ils ne comprenaient pas pourquoi certains commerces étaient ouverts alors que certains bars respectant les gestes sanitaires ne l’étaient pas.

Ce sentiment d’injustice s’est aggravé avec le temps. Et aujourd’hui, ils redoutent un troisième confinement. Ce qui les inquiète aussi, c'est la dévalorisation de leur diplôme ou examen. « Tu as eu ton bac covid mais il ne vaut rien. »

Quels symptômes constatez-vous ?

Face à ces difficultés, certains ont des crises d’angoisse qui surviennent sans cause déclenchante.  La gorge qui se serre, la poitrine qui se comprime, une sensation de ne plus bien respirer… Des crises d’angoisse aigües qu’ils n’avaient pas développées avant et qui sont provoquées par cette situation.  
Certains développent aussi un repli dépressif. Ils se replient dans leur chambre. Ils se réfugient dans des jeux vidéo, ne font plus que ça. D’autres se coupent de leurs amis ou, au contraire, vont sur les réseaux sociaux pour trouver de l’appui. Ils découvrent que le distanciel ne se suffit pas à lui-même. En temps normal, ils vont tous sur les réseaux sociaux. Mais il y a aussi du présentiel. Là, ils ont l’impression d’être isolés. Il leur manque la relation avec les autres. Les étudiants plus que les autres.

On a supposé qu’ils seraient  capables de supporter les cours à distance. Mais ils sont comme les collégiens, les lycéens, ils ont besoin de voir les autres. Certains décrochent. Ils ne suivent plus les cours. Ils ont le sentiment d’être noyés, d’avoir davantage de travail. Certains ne s’habillent plus, ne se lavent plus, ne quittent plus leur lit dans leur chambre universitaire. Ils vivent ce que vivraient, toute proportion gardée, les gens dans des ghettos.

Ils n’acceptent pas qu’on entende parler des remonte-pentes et pas des universités. Ils ne comprennent pas pourquoi la fac reste fermée alors que, le samedi après-midi, la rue Sainte-Catherine est noire de monde. Ils se sentent discriminés. On les stigmatise en croyant à tort qu’ils passent leur temps à transgresser les règles, à participer à des fêtes sauvages, à des raves comme à Rennes. La plupart ne font pas cela. Ils sont souvent loin de leur famille. Ils ont perdu la ressource qu’étaient les petits boulots.

Leur avenir incertain les inquiète-t-il ?

Ils ne sont pas contre payer la dette de la Covid. Ce qui les inquiète, c’est de voir qu’ils vont avoir du mal à trouver du travail, une orientation. Ils pressentent que de nouveaux métiers vont émerger dans l’écologie  mais on ne leur dit rien. Le discours du pouvoir public parle d’éoliennes, de développement durable  mais pas des emplois que cela va amener. On se contente de dire « on pourrit la planète » sans leur donner les moyens d’agir. Ils n’ont pas accès à des conseils. Avoir en face de soi le portail de parcoursup pour choisir son orientation, c’est inquiétant. Je ne comprends pas une telle ignorance de la gravité des implications pour les jeunes.

Sans parler de l’effet des masques. Ils ne peuvent plus se serrer dans les bras, s’embrasser à un âge où l’on a besoin de faire corps avec les autres. Les relations amoureuses sont virtuelles.  Ils en souffrent énormément. Les ados, c’est comme les hirondelles, ça ne peut pas être isolé. C’est comme s’ils n’existaient pas. Il n’y a aucun message à leur destination pour le vaccin. Aucun  calendrier.  

Comment les enseignants, les parents, les adultes peuvent aider les jeunes ?

Il faut qu’on s’exprime, qu’on dise qu’on n’est pas d’accord. C’est ce que je fais en répondant à vos questions.  Et il faut réintroduire du présentiel dans le respect des gestes barrière. Dans notre centre, nous tenons des réunions en présentiel, deux fois par semaine. Je vais des visios mais cela ne suffit pas.  De la même façon, tel enseignant qui va avoir 12 étudiants qui font leur mémoire, il faut qu’il les rencontre en petit groupe. C’est scandaleux en terme de méconnaissance du fonctionnement de ces jeunes dits « du numérique ».

Certains responsables politiques croient que parce qu'ils sont fluides avec le numérique, le présentiel leur suffira.  Le comité scientifique n’inclut aucun psy. Il n’est question que de quantité de vaccins….

Nous sommes interrogés par les médias mais pas par le gouvernement. Notre boulot, c’est de s’occuper des jeunes mais on ne nous demande rien. C’est très mauvais que les responsables politiques se coupent de la jeunesse.

Et les parents ?
Les parents, il faut qu’ils soient compréhensifs. Surtout ne pas supprimer le portable. Ne pas leur laisser la nuit le jour, bien sûr mais peut-être aménager des plages horaires. Il faut les encourager à prendre l’air et être avec d’autres, favoriser des moments de rencontres en respectant les règles sanitaires. Certains parents, par exemple, sont d’accord pour que leur enfant fête son anniversaire en tout petit comité, moitié en extérieur,  moitié dedans. S'ils invitent des copains à la maison, certains parents ont peur qu’ils apportent la covid. Ils se sentent pestiférés.


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Pas pour la personne qui a écrit mais pour le contenu ! L’inquiétude pour les étudiant-e-s, leur santé mentale, le fait qu’ils soient actuellement particulièrement isolé-e-s, exclu-e-s et aussi muselé-e-s ciblé-e-s par certaines mesures …


«  On en a plein le derrière.
Et je reste poli, je pense à ma mère.
Y en a marre.
Ca suffit.
On vous a donné un an, oui, tout un printemps à l’isolement, avec les Ausweis pour sortir, les parcs et jardins interdits, les enfants enfermés, les grands-parents qui ne voient plus les petits. Et depuis, c’est pire, on vasouille, déconfinement, re-confinement, re-déconfinement, et peut-être, bientôt, le re-re-confinement, plus les couvre-feux à 20 h, à 18 h, les commerces ouverts, fermés, ouverts, les pas plus de six à table.

On patauge, on pédale dans la semoule.
On vous a donné un an, un an pour tout rater, les masques, les tests, les vaccins.
On vous a donné un an d’obéissance, de docilité comme jamais, mais maintenant, y en a ras le bol.
Ma claque.

Ca craque.
Fin décembre, je rencontrais le président de l’Université de Picardie : « On a fait passer des questionnaires auprès de nos étudiants, il me racontait, sur les 3450 réponses qui nous sont remontées, 20 % ont scénarisé leur suicide. »
Waouh.
Ca me paraissait énorme.

J’avais beau les entendre, les lire, ces témoignages, de Maëlys : « J’ai envie de me taper la tête sur la table, tellement je n’en peux plus », Jessica, « Je pleure tout le temps, je ne me fais même plus à manger, je passe mes journées allongée dans mon lit », de Yann, « J’ai même picolé seul dans ma chambre tellement j’étais désespéré », j’avais beau, 20% de notre jeunesse étudiante qui aurait scénarisé son suicide, y a un biais d’enquête, je me disais.

Et puis, vient de tomber, l’étude, nationale, elle, de Santé Publique France.
Près de 30%, 29% exactement, des 18-25 ans sont en dépression.
50 %, la moitié, un sur deux, sont inquiets pour leur santé mentale.
Et certains, combien ?, ne se contentent pas de le scénariser, leur suicide. Cette semaine, un étudiant vient de se défenestrer à Lyon. En novembre, c’est à Nice, à Montpellier, que deux drames survenaient. Et un autre, en octobre, à Nancy. Les organisations étudiantes vous demandent cela : combien de suicides ? Combien ?
Nous l’ignorons.
Vous l’ignorez.


Et vous répondez à la détresse par un numéro vert !
C’est de la faute au virus, vous me direz. Oui, évidemment, en partie.
Mais c’est de la faute, aussi, à votre politique.

D’abord, parce que vous n’en avez rien à secouer, de cette santé mentale. La preuve ?
Dans votre conseil scientifique, dans votre conseil de défense, pas un seul expert, pas un seul médecin, pas un seul statisticien qui travaille là-dessus, sur la santé mentale. C’est la marque, évidente, que ça ne pèse pas dans la balance, ces dépressions, ces idées suicidaires, ce mal-être psychique. Que dans vos décisions, ça ne compte pas.
Vos décisions, justement, quelles décisions ? Comme un ça va de soi, à l’automne, vous fermez les amphis, vous fermez les facultés, vous fermez les universités. Les profs se débrouilleront avec Zoom, ils feront de la visio, c’est l’avenir, quoi, le numérique, qu’ils s’y mettent enfin, ces ringards, l’occasion de moderniser tout ça, de massifier pour pas cher.

Les usines tournent.
Les sites Amazon tournent.
Cet amphi, ici, de 577 personnes, tourne.
Mais les autres amphis du pays, eux, doivent fermer. Pourquoi ? Après quelles discussions ?
Après zéro discussion.

Où met-on en question que, au fond, on enferme les jeunes pour protéger les plus âgés ? Ni ici ni ailleurs.
Où examine-t-on le pour et le contre de mesures plus ciblées, sur les plus fragiles, sur les plus à risque, plutôt qu’un confinement généralisé ? Plutôt qu’un pays mis à l’arrêt ? Ni ici ni ailleurs.

Alors, je viens ici, pas pour pleurnicher, mais avec une demande claire, nette, précise :
Rouvrez les amphis.
Rouvrez les amphis !
Rouvrez les amphis !
Décidez-le tout de suite, et faites-le très vite.

Si, demain, vous re-confinez le pays, eh bien vous les re-confinerez avec. Vous les re-confinerez avec les entreprises. Vous les re-confinerez avec les lycées, avec les collèges, avec les écoles. Soit. Comme toute la Nation. Mais pas, aujourd’hui, contre eux, une loi d’exception.
Cette demande de bon sens, vous n’en ferez rien, et je veux dire pourquoi.
Pourquoi, depuis un an, l’enfermement des jeunes.
Pourquoi leur mort sociale.
La réponse est simple :
Ils ne votent pas, ou peu.
Ils ne sont pas, ou peu, organisés.
Ils ne protestent même plus.

« S'il ne fait aucun doute que des révoltes ont existé, écrivait Max Weber, ce qui appelle manifestement une explication, c'est surtout le fait qu'elles n'aient pas été plus nombreuses. »
Et oui, j’espère, j’aspire, à une révolte des jeunes.
Que leur vitalité se répande en cris, en manifs, plutôt qu’une une résignation mortifère, solitaire.
Oui, je préfèrerais qu’ils prennent la rue plutôt que du Xanax. »

François Ruffin
18 janvier 2021
Titre: Re : Infos ....
Posté par: Faïk le 25 janvier 2021 à 12:11:39
Merci de mettre un coup de projecteur sur la détresse des jeunes, bien souvent pointés du doigt. Et spécialement en ce temps de crise sanitaire  !
On a beaucoup glosé sur leur irresponsabilité.. A mon avis bien partagée par des moins jeunes...
Et quand bien même ? Loin de moi de vouloir absoudre  tout comportement, mais une certaine forme d'insouciance, si on veut l'appeler comme ça, n'est-elle pas un privilège des jeunes années ? Nous-mêmes la pleurons bien des fois... Et nous aussi nous avions et avons des devoirs envers eux.

Les quelques mesures prises dernièrement ne sont le reflet que de l'urgence. Mais quand un service de santé est détricoté depuis tant d'années, que la logique économique prime sur tout et tous, on ne peut guère espérer remédier au coup par coup, dépassés bien souvent par les événements qui vont plus vite que nous. Rafistolage de dernière minute, populiste et même pas populaire..

2 jeunes adultes, mes enfants dont je suis séparée par des kilomètres. L'un travaillant dans la culture, à l'arrêt depuis des semaines, l'autre dans le médical à qui on demande de travailler sans cesse, en exhortant  les deux à être "raisonnables", au mépris de leur isolement ou de leur risque d''être contaminés ... Voilà le choix qui leur est offert.
Alors oui on peut les plaindre. Et avoir une pensée pour leur avenir, car c'est aussi à eux que reviendra de payer l'ardoise... Toutes les casses.

Misère...

Titre: 5 Février : Journée Nationale de Prévention du Suicide
Posté par: Catherine Th le 01 février 2021 à 23:51:12
Thème de la journée nationale de prévention du suicide de février

"Plaidoyer pour une prévention partagée : écouter, faire entendre, agir ensemble"

Philippe

Cette année, évidemment et malheureusement les temps sont par internet …
(présentation de certains, d’autres en plus, bien peu, répertoriés ici : https://blogdinfosuicide.blogspot.com/2020/12/theme-jnps-2021-25-emes-journees.html )

Tout d’abord une très courte vidéo dessinée illustrant la chaîne de prévention du suicide : CHACUN-E a un rôle à jouer (avec sur la fin, un appel à soutien pour les endeuillé-e-s) :
https://www.dailymotion.com/video/k3gX5CkjGCsm5zwB48k

"Un dessin vaut souvent mieux qu’un long discours. Qu’est-ce que « la chaîne de prévention du suicide » ?
3 minutes pour comprendre avec une vidéo dessinée, créée par la Mutualité Française Bretagne à destination de tous ses partenaires et acteurs de prévention de la souffrance psychique et du suicide. Ainsi, professionnels, élus et bénévoles concernés peuvent comprendre que, dans ce vaste domaine, chacun a un rôle à jouer !
"


5/02/2021 Limoges (87)

Le CHE organise une campagne de sensibilisation dans le cadre de la Journée Nationale de la Prévention du Suicide. Une permanence au Pôle des Usagers aura lieu le 5 février 2021 de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30 et sera animée par la Coordinatrice de la Prévention du Suicide en Limousin.
En 2021, la thématique de cette prévention est : Ecouter, Faire ensemble, Agir ensemble.
Familles, Soignants, Etudiants, vous pouvez vous inscrire au Pôle des Usagers, nous vous attendons !

Tel : 05 55 43 10 95
pdu@ch-esquirol-limoges.fr


5/02/2021 l’UNPS

A l’occasion des 25èmes Journées nationales pour la prévention du suicide (JNPS), l'Union Nationale pour la Prévention du Suicide (UNPS) propose un forum digital de 10h à 12h et de 14h à 16h:

"Plaidoyer pour une prévention partagée : Écouter, Faire entendre, Agir ensemble"

Cette année, pour des raisons liées au contexte sanitaire, la journée se tiendra toujours en direct mais uniquement sur internet et en 4 séquences de 30 à 45 mn:

A) LA PRÉVENTION DU SUICIDE BOUSCULÉE PAR LA COVID … DURABLEMENT ? (10h – 10h45)
B) VIOLENCES, ADDICTIONS ET PRÉVENTION DU SUICIDE : L’IMPACT DE LA CRISE SANITAIRE (11h – 11h45)

C) ÉDUCATION, TRAVAIL ET SANTÉ MENTALE : L’IMPACT DE LA CRISE SANITAIRE (14h – 14h45)

D) DEMAIN, TOUS ACTEURS D’UNE PRÉVENTION DE PROXIMITÉ PARTAGÉE ? (15h-15h45)

Programme : https://www.unps.fr/unps_images/jnps-2021/jnps-2021-programme-5-fevrier.pdf
Inscription : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdYp1amlZ62pdLS1xwI3PtoBCZ4GsRcAcqr5wnJrl1FL0ysHw/viewform


le 17/02/2021 Bretagne

 Une visioconférence "Repérer la souffrance" est proposée le mercredi 17 février 2021 de 14h à 17h. Elle s'adresse aux professionnels, élus et bénévoles amenés à être en relation avec le public et à accueillir leurs paroles et souffrances.
Visuel ci-joint, avec Inscriptions en ligne : https://padlet-uploads.storage.googleapis.com/105972333/3067ed115a468513857f35759a903f62/Visio_Rep_rer_la_souffrance_17_f_vrier_2021_14h.pdf

Un dessin vaut souvent mieux qu’un long discours. Qu’est-ce que « la chaîne de prévention du suicide » ? https://www.dailymotion.com/video/k3gX5CkjGCsm5zwB48k

Cette vidéo sera intégrée au futur site internet « Ensemble Veillons » destiné aux acteurs de la prévention du suicide en Bretagne. Il est actuellement en cours de création et paraîtra au premier semestre 2021. 
Informations contact :
Pauline LE FAUCHEUR,
Chargée de prévention
Mutualité Française Bretagne
07-87-74-72-27
plefaucheur@bretagne.mutualite.fr
Titre: Re : Infos ....
Posté par: Adnarag le 02 février 2021 à 09:57:34
Quel magnifique blabla !

La vidéo est remarquable : elle va permettre de sauver plein de vie dès demain !

Depuis le temps que l'on forme des élus à la reconnaissance du suicide ! ...

Le numéro personnel de Pauline LEFAUCHEUR ?

J'ai presque envie de dire merci à la covid de permettre cette année une diffusion uniquement par le web ! Il y aura peut-être alors une certaine visibilité !



Titre: PHARE Enfants-Parents lettre ouverte pour la journée "prévention suicide"
Posté par: Catherine Th le 04 février 2021 à 08:55:58
PHARE
Enfants-Parents

LETTRE OUVERTE à Monsieur le Premier Ministre
à l’occasion de la 25e Journée Nationale de Prévention du Suicide - 5 février 2021

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Jeanne 12 ans, Tim 12 ans, Romain 13 ans, Thibaut 15 ans, Clémence 17 ans, Hadrien 17 ans, Marko 18 ans, Raphaël 18 ans, Renaud 21 ans, Maxime 22 ans, Amandine 27 ans …
Ces jeunes se sont récemment donné la mort

Ils font partie de la terrible statistique des 10 000 suicides annuels en France.

Le coût humain, social, moral et économique du suicide est immense et sans doute jamais mesuré dans toutes ses dimensions. Tout porte à croire que la situation s’aggrave avec les effets de la crise sanitaire, tout particulièrement pour les jeunes, dont le mal-être est patent et désormais reconnu dans les discours politiques. Il ne fait cependant pas l’objet de mesures globales et concrètes de prévention, même si le« chèque-psy » est un début de réponse.  C’est un énorme gâchis humain, pourtant évitable comme l’affirme l’OMS. Ces vies brisées privent la société d’une source de richesses essentielles à son devenir.

Nous en avons la conviction. C’est le but de l’association PHARE Enfants-Parents, qui œuvre depuis 30 ans sur le terrain de la prévention du mal-être et du suicide des jeunes et qui, au quotidien, répond aux demandes des parents de jeunes en souffrance pour éviter les passages à l’acte fatal. Notre action, si elle est d’une grande utilité, est extrêmement limitée compte tenu du manque de moyens financiers.  La prévention du suicide relève d’une volonté politique résolument active afin d’infléchir cette triste réalité et non pas seulement en période de crise sanitaire.


Monsieur le Premier Ministre, nous vous demandons de mettre en œuvre des mesures efficaces et concrètes :


 Engagez un vaste programme de prévention du suicide en faisant jouer les synergies des différents départements ministériels concernés : Santé, Education Nationale, Aide Sociale, Police, Justice, avec les associations spécialisées,

Donnez aux territoires les moyens d’assurer localement les dispositifs de prévention, notamment des centres de prise en charge pluridisciplinaire alliant soins, éducation, accompagnement social et protection judiciaire,

Faites développer la formation des médecins généralistes, professionnels de santé et de tous les acteurs médico-sociaux et associatifs au repérage de la crise suicidaire,

Luttez contre toutes les formes d’incitation à l’autodestruction, en particulier sur internet et les réseaux sociaux et contre les facteurs de mal-être comme le harcèlement, l’abus sexuel,

Favorisez l’épanouissement des enfants, dès la petite enfance, par une école respectueuse des plus vulnérables,

Encouragez les institutions intermédiaires entre les familles et la société


PHARE Enfants-Parents, et toutes les associations qui œuvrent au quotidien, attendent de votre part des engagements, des actes et des moyens. Au moment où la vie et la santé des citoyens sont une priorité pour votre Gouvernement dans la lutte contre le coronavirus, vous ne pouvez pas négliger ce combat pour la vie.

Ainsi, Jeanne, Tim, Romain, Thibault, Clémence, Hadrien, Marko, Rafael, Renaud, Maxime, Amandine,
ne seront pas morts pour rien.



PHARE Enfants-Parents-Association d’intérêt général Prévention du mal-être et du suicide des jeunes -5, rue Guillaumot -75012 PARIS
Secrétariat : 01.42.66.55.55 - Écoute : 01.43.46.00.62  -Email : vivre@phare.org- Site : www.phare.org
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 10 février 2021 à 21:14:07
Un film à voir et revoir pour tenter de comprendre le processus étrange, et sans retour possible, qui conduit à la fin ceux qui renoncent à vivre...
Domi...

https://youtu.be/iCJ2GawC4DY

Titre: Trop tard pour les nôtres ... peut-être pas pour d'autres ...
Posté par: Catherine Th le 13 février 2021 à 01:00:21
Lettre d’appel de la maman d'Adrien, endeuillée par suicide ... parce que même s'il est trop tard pour les nôtres, nous ne voulons pas que "ça" arrive à d'autres !

Elle propose, pour les endeuillé-e-s par suicide qui le souhaitent, de faire aussi une lettre témoignage à diffuser un max (réseaux sociaux et ...)
"Vous pouvez reprendre une partie de ma lettre, ajouter votre texte, votre ressenti, votre colère !
A nous tous et toutes nous toucherions le cœur et focaliserions le regard de milliers de personnes et peut-être bien davantage !
Tous et toutes ensemble c'est possible
. "


"En France la prévention du suicide n’existe pas c’est un sujet tabou !

Adrien venait d’avoir 25 ans et « avait tout pour être heureux. » Et pourtant il s’est suicidé le 24 juillet 2018.
Ingénieur Supaéro, il avait permis à Thalès de développer un brevet pour permettre à un drone de suivre la trajectoire d’un avion de chasse. Une application militaire secret défense appelée : « compagnon de vol ». Il chantait et jouait du violon dans deux orchestres et pilotait des avions. Il était passionné, passionnant, calme, posé, lucide, consciencieux, travailleur acharné, raisonnable, créatif inspiré…et surtout un vrai gentil. Il avait accompli tous ses rêves.

Mais ses vulnérabilités, son hypersensibilité l’ont rattrapé. Le psychiatre qui le suivait à Toulouse n’a rien vu. Rien ! Aucune psychose.
Nous ses parents avons été écarté du processus de soins. Il était adulte.

Aujourd’hui, 5 février, en cette journée nationale de prévention du suicide il est temps de dire combien le tabou du suicide tue. C’est à travers un livre témoignage qui retrace toute sa vie et qui sera bientôt publié que nous l’écrivons.

En France il n’y a pas de véritable politique de prévention des maladies psychiatriques et du suicide. Prévenir le suicide c’est prévenir les conséquences de cet empilement de fragilités, de vulnérabilités qui sont observées souvent 10 ans avant par les familles. Mais qui les aident à détecter puis à comprendre ces signaux faibles s’ils ne peuvent être intégrés au processus de soins dès lors que leur enfant est majeur ?
Le suicide, c’est un sujet tabou, oui parce qu’il serait « contagieux » ?

En attendant la somme des vulnérabilités des jeunes explose en pleine lumière. Et les plus fragiles ne parviennent plus à faire face à leur mal-être.

Les progrès de la recherche sont encore extrêmement limités dans ce domaine car le budget du gouvernement Français est ridicule : « les budgets alloués à la prévention du suicide (15 millions d’euros chiffres 2011 à 2014) sont cent fois plus faibles que ceux qui sont alloués à la prévention routière (1.5 milliard d’euros). Alors que « le suicide chez les jeunes est désormais la première cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 30 ans ». La psychiatrie est le parent pauvre de la médecine. Et pourtant nous observons une explosion du mal-être des personnes depuis des années, amplifié notamment depuis la crise de la Covid19. On attend beaucoup des recherches sur le cerveau en neurosciences, mais le futur n’est pas aujourd’hui.

Il est habituellement convenu, dans les médias, qu’on ne parle pas des morts par suicide. Pourquoi ? Pour éviter que des personnes vulnérables ne passent à l’acte dans les heures, les jours, les semaines qui suivent la nouvelle. Mais comment, alors, traiter un mal qu’on ne peut pas nommer ? Comment prévenir le pire, surtout en ces temps de crise sanitaire ou la solitude des jeunes adultes (15 – 30 ans) est sournoise, insondable et cachée.

Quand on refuse de parler du suicide, on refuse de donner la chance d’en parler à ceux qui pensent au suicide.

Quand on refuse à des parents d’accompagner le mal-être de leur enfant parce qu’il est adulte, on prive le médecin d’un éclairage sur son histoire, ses éventuelles vulnérabilités. On prive les parents de leur parole, celle qui aurait pu éclairer le médecin dans son accompagnement. Le jeune en mal-être lui n’est déjà plus en mesure ni de la comprendre, ni de l’exprimer.

Pourquoi le gouvernement ne déploie-t-il aucun budget à la prévention du suicide comme celle du cancer ou d’autres maladies ? Le suicide n’est pas une fatalité. C’est une impasse de vie à un moment donné qui s’il était prévenu permettrait de prévenir des drames qui touchent comme une bombe atomique de nombreuses familles et bien au-delà. Cela n’arrive pas qu’autres, et si c’était vous demain qui étiez concernés ? Personne n’est à l’abri du désespoir !

C’est le constat que font de nombreux médecins et des associations comme Phare-Enfants-Parents qui aujourd’hui écrit une lettre ouverte au premier ministre."

Lyon, ce 4 février 2021, Marie-Régine de Jauréguiberry, maman d’Adrien
Titre: Re : Infos ....
Posté par: dom1 le 02 mars 2021 à 06:13:30
À écouter...

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Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 23 avril 2021 à 08:14:16
Monsieur Gérard Larcher président du sénat a rencontré madame Thérèse hannier présidente de l association phare enfants parents le 23 fevrier

Enfin et c est formidable

Bravo a cette association tenace qui récolte les fruits de son combat

philippe
Titre: assos, groupe de parole
Posté par: Catherine Th le 25 mai 2021 à 07:02:27
Rare sont les associations, les groupes de paroles dédiés spécifiquement aux endeuillé-e-s par suicide (mis au début et ensuite ceux plus larges) (je complèterai plus tard ...)

PHARE « Enfants-Parents » https://www.phare.org/ tél. : 01.43.46.00.62

en plus d’un important volet « prévention du suicide », l’association a mis en place :

- Une ligne d’écoute : 01 43 46 00 62 est à votre disposition avec des écoutants formés. Du lundi au vendredi de 10 heures à 17 heures.

-  Des groupes de paroles pour les parents endeuillés par le suicide  https://www.phare.org/721
 (pour l’instant à Paris mais des parents de différentes régions s’y retrouvent
si des personnes se forment dans d’autres régions : groupe de paroles ok

- Des entretiens individuels, des entretiens de couple ou familiaux, gratuits et confidentiels, vous sont proposés avec une psychologue dans les locaux de l'association.


(74) Annecy Groupe de soutien aux personnes endeuillées par le suicide d'un proche
 
"Une personne qui compte pour vous s’est donnée la mort, récemment ou il y a longtemps. Au cours de ce deuil particulier, il peut être aidant de vous entourer, de partager votre vécu, d'échanger avec d'autres, d'écouter leur témoignage."
 
Les prochaines rencontres débuteront en septembre 2021 et se tiendront une fois par mois à Annecy.
Le groupe est gratuit, laïque et ouvert aux personnes majeures. Il est animé par deux psychologues.
Vous pouvez nous contacter au 04 50 63 62 99 du lundi au vendredi, de 9h à 16h. Nous prendrons le temps d'échanger sur le fonctionnement du groupe.

http://www.cdom74.fr/images/actualites/actu-medecins/Flyer_-_Groupe_de_soutien_personnes_endeuilles_par_suicide_web.pdf‌
Titre: livres-témoignages
Posté par: Catherine Th le 25 mai 2021 à 07:09:59
(comme les autres rubriques : ça sera complété !)

Vivre avec  Nos chemins après le suicide de nos enfants
 
Ce livre est le fruit d'un long travail de réflexion et d'écriture d'un groupe de parents endeuillés par le suicide leur enfant (PHARE Enfants-Parents).

Ouvrage d’écriture collective offrant des témoignages poignants mais aussi des messages, des poèmes, des souvenirs …

« Je vous invite à découvrir sans crainte leurs récits, à entrer dans leurs parcours intimes. Ils sont riches d’une douloureuse expérience qui ne peut nous laisser insensibles certes mais qui nous insuffle une conviction évidente que la vie est précieuse.

Qui étaient ces enfants ? Pourquoi ces enfants aimés ont-ils sombré dans le désespoir ou la pathologie mentale ? Quelle était leur vulnérabilité qui les a fait basculer vers le néant ? Aspirés sans doute vers un monde qu’ils voulaient meilleur, propulsé par une énergie pour mettre fin à leur souffrance. Pouvait-on arrêter leur course folle vers la mort ?
 
"...J’avais à cœur de faire sortir de la confidentialité le fruit de la réflexion de ces parents meurtris à jamais. Le suicide est vécu par la société, collectivement et individuellement, comme un événement suspect, entaché de sordides motifs, marqué par le sceau de la peur et des représentations transmises de génération en génération par les religions, par les cultures.

Il s’agit là de s’approcher d’une réalité. Le suicide peut frapper n’importe quel individu, n’importe quelle famille, de quel que milieu que ce soit.

Le geste suicidaire porte en lui un message. Celui qui peut être livré au travers de ces témoignages est celui de parents désireux d’être utiles dans la recherche de la prévention en apportant un éclairage sur des circonstances précédant le passage à l’acte.

Cet ouvrage n’est pas seulement destiné à ceux qui ont déjà vécu ce drame. Il présente un intérêt pour tous ceux qui, personnellement ou professionnellement, sont confrontés de près ou de loin au mal-être profond d’un être humain..
."

extraits de la Préface de Thérèse HANNIER, Présidente de PHARE Enfant-Parents

Ce livre est en vente à l'association au prix de 15 Euros (+5 euros de frais d'envoi) ou sur commande auprès de l'association PHARE Enfants-Parents : 5 rue Guillaumot 75012 PARIS.

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« Avec toutes mes sympathies »de Olivia de Lamberterie

présentation :

"Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux.
Moi, je ne voulais pas me taire.
Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d’être triste.
Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivant
s. »

Extraits
 
«Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux. Moi, je ne voulais pas me taire. »

« Alex, je ne veux pas voir mourir sa mort. Je veux en éprouver toutes les particules, les revendiquer, y puiser des ressources insoupçonnées, explorer cet inconnu, porter un brassard noir, hurler au scandale, scruter les cieux, comprendre. »

« Notre famille nous a fabriqué taiseux, cette incapacité à exprimer des sentiments intimes complique pas mal les relations humaines, mais c'est ainsi. »

« Mais pourquoi tu l’aimais tellement ? me demande-t-on souvent. Un frère, c’est les parents sans les incompréhensions et les emmerdements. »

« Mon frère était la seule personne à qui je me confiais. Nous étions deux muets qui l'un en face de l'autre retrouvaient l'usage de la parole. »

« Nous avons été désirés, choyés, aimés. Les incompréhensions et maladresses sont inhérentes aux relations entre les parents et les enfants, elles n’en sont pas les explications. Nous sommes responsables de nos vies ... »

« J'ai écouté le bruit des clés séparant le monde qui tourne au carré et le monde de ceux qui ne tourne plus rond. »

« On va te sortir de là.
Non, je suis bien ici. »
À ces mots, auxquels j’ai souvent pensé par la suite, j’ai compris à quel point mon frère était ailleurs, tombé dans un de ces trous noirs de l’univers dont les chercheurs tentent de percer les mystères. »

 « Est-ce une pathologie de juger la vie dégueulasse? Oui, certainement, quand on a une femme qu'on aime et qui vous aime, des enfants merveilleux qu'on aime et qui vous aiment, un boulot chouette et une belle maison, m'a un jour assuré un ami bien attentionné. Malade ou lucide? Je ne peux pas m'empêcher de le trouver clairvoyant. La société dans laquelle on vit mérite-t-elle tellement qu'on s'y attache? »

« J'écris pour chérir mon frère mort. J'écris pour imprimer sur une page blanche son sourire lumineux et son dernier cri. Pour dire ce crime dont il est à la fois la victime et le coupable. A moins que nous ne soyons tous coupables, nous qui n'avons pas su l'empêcher, ou tous victimes, nous qui ne vivrons plus qu'à demi. Mais je ne crois pas qu'on empêche les gars de son espèce désespérée de se suicider. Est-ce un service à leur rendre ? C'est une vraie putain de question. »

« Parler de sa mort, donc de la façon dont il a choisi de se la donner, est tabou. C’est la double peine, silence et silence. Parfois, on croirait même qu’il a commis une mauvaise action. Ceux-là même qui se gargarisent avec leur liberté, revendication que j’ai toujours trouvée un peu louche – liberté de quoi? de tromper sa femme? D’humilier ses collègues?-, ceux-là mêmes ont l’air de trouver suspecte la liberté ultime d’en finir avec la vie. »

« La certitude que, cette fois-ci, il n’hésiterait pas me suivait comme une ombre. Aurais-je dû tirer une sonnette d’alarme ? Exiger qu’on le ligote à un fil de fer avec une perfusion dans le bras pendant des mois comme l’a demandé l’une des épouses de l’écrivain Norman Mailer lorsque son époux sombrait dans la dépression. Empêche-t-on un tsunami de déferler, un volcan d’exploser et de figer le paysage sous sa lave ? La liberté individuelle ? J’ai toujours respecté celle de mon frère. S’il pensait que sa paix résidait dans un au-delà aussi doux que l’en-deça d’où l’on vient sans s’en souvenir, pouvait-on, devait-on s’y opposer ? Le droit de mourir dans la dignité qui agite les débatteurs. »

« C'est fou comme la mort embarrasse les vivants. Des rites funéraires inventés par les civilisations anciennes on a conservé l'apparat. Des manières qui sonnent creux. S'habiller avec des vêtements foncés, creuser des tombes, envoyer des fleurs, puis, hop, faire disparaître la peine par un tour de passe-passe et remonter dans le métro de l'existence.
Même les mots sont faux, "il est parti, sa disparition", je déteste ces euphémismes. »

« Je suis ainsi faite que je n’ai pas besoin de voir les gens tout le temps pour les aimer. L’amour se nourrit d’absence. »

« Mon frère savait être irrésistible même dans les mauvaises passes, il ne faut jamais l'oublier. Il allait mal magnifiquement, ... »

« Il ne savait pas faire les compromis et les arrangements qui permettent de vivre. »

« L'insoutenable lourdeur a gagné. Vivre l'a tué. »

« L'amour immense qui l'entourait ne lui a pas servi de parachute. »

« Oui, la vie continue, mais comment continuer la vie sans lui ? Je tente par tous mes moyens maladroits de transformer son absence en une présence lumineuse. »

« Souvent, je m'en veux de ne pas savoir donner à mon mari les clés de ma mélancolie. En même temps, je me dis que, s'il connaissait la noirceur de mes pensées, il s'enfuirait peut-être avec une blonde légère et court vêtue. Et sans lui, je serais fichue, foutue, mourue."

« J'ai décidé que je marcherais du côté ensoleillé du trottoir. J'avais le droit d'être heureuse. Ces centaines d'heures à trouver les mots ne comblent pas les précipices mais ils les rendent familiers. Depuis, j'avance clopin-clopant, je boîte sur mes talons hauts, mais quand je me casse la figure, je sais où puiser la force de me relever. »

« Le monde s’était rétréci à la taille du cercueil de mon frère, il reprend ses dimensions. Redevenir perméables aux malheurs extérieurs nous rend un peu de notre humanité entamée. »

« Tu ne nous as pas abandonnés. Tu t'es arrangé pour laisser une empreinte si forte dans nos existences qu'elle nous a empêchés de sombrer et qu'elle a fini par nous transcender. Ton existence est indélébile. Tu n'as pas fini de respirer en nous. Ta mort nous a rendus vivants. »


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"Même la nuit quand je dors" de Anne Dodemant

« Un an et trois mois après le suicide de son fils, Anne Dodemant entreprend de raconter la mort et le deuil. Temps sidéré de l’annonce et rites des funérailles, temps de l’absence, du manque et de la révolte, mais aussi combat quotidien pour redécouvrir et goûter la beauté de la vie. »

"A. Dodemant raconte pour pouvoir « hurler sans bruit » la maladie et la mort de Luc, le chemin du deuil et du chagrin.qui laisse aussi place à l’espérance.

Elle raconte tout ce qui s’est passé avant car un enfant schizophrène c’est beaucop de douleur pour l’enfant, pour la famille. C’est une histoire d’amour qui se construit, une histoire extrêmement forte.
Puis elle raconte le jour du suicide de Luc et la suite. Des heures, des jours, des mois qui sont indicibles. Elles les dit.
Malgré sa souffrance atroce de maman,  il en ressort un amour phénoménale, inimaginable, une sorte de paix parce qu’elle accepte que son fils ait finalement fait ce « choix » là.
"


Extraits

« Tu es mort. Luc est mort. Une semaine avant tes 29 ans, le 18 septembre 2009, lors des grandes marées, à l'heure où le soleil se couche, tu as décidé de quitter notre monde et d'en rejoindre un autre. Depuis, ton absence a tout envahi. Les mots m'ont quittée. Pourtant je te parle tout le temps, même la nuit quand je dors. »

« Te mettre au monde, mon chéri, c'était prendre le risque de te voir mourir. »

« Nous venons de passer les troisièmes fêtes de Pâques sans Luc et la question pour moi reste entière : où est-il ? Je ne sais pas.
Pourtant je me sens reliée à lui, de plus en plus. Et c’est étrange. C’est un lien invisible par la trace qu’il laisse. J’expérimente la phrase de l’apôtre Paul : "L’amour ne passera pas." Le lien d’amour qui m’unit à Luc, mon fils, est vivant. Et comme tout lien il évolue. Ce lien est indestructible. Je me sens reliée à lui, non pas à lui mort, mais à lui vivant.
Vivant d’une vie que je ne peux toucher, mais que je ressens. Lorsque je sens en moi une joie profonde et intense, sans raison, qui me déborde, je la reçois comme un cadeau, une sensation oubliée et pourtant nouvelle.
Cette joie vient de bien au-delà de moi. Je ne la maîtrise pas, je l’accueille, m’en émerveille et c’est cette trace-là qui vient me dire : « Je suis vivant, je ne te quitte pas, vis, maman, vis. »

Titre: webinaire 10 juin «Harcèlement scolaire : prévenir la spirale infernale » + art
Posté par: Catherine Th le 03 juin 2021 à 08:36:25
Webinaire 10  juin de 10h30 à 13h «Harcèlement scolaire : prévenir la spirale infernale »
 
( +  un article du journal Le Monde "Que sait-on vraiment de ce qui se passe dans le smartphone de nos enfants ?")

http://rencontres-prevention-sante.fr/edition-2021/

Le suicide des jeunes : l'autre urgence

« Aujourd’hui, la santé mentale des jeunes est au centre de toutes les préoccupations. Particulièrement exposés au risque suicidaire depuis plusieurs années, les 15-25 ans sont plus vulnérables que jamais. À l’heure de la pandémie de COVID-19, les jeunes paient un lourd tribu à la situation sanitaire. »

Les facteurs de risque suicidaire sont multiples.

Parmi eux, les troubles dépressifs, mais aussi les pratiques numériques dont les effets peuvent être désastreux sur la santé mentale des plus jeunes. En cause, les réseaux sociaux, qui favorisent les pratiques de harcèlement et de cyber-harcèlement, cités comme un facteur majeur de pensées suicidaires et de passage à l’acte. Les jeunes déplorent l’inaction du système scolaire dans la lutte contre ce fléau qui nourrit la détresse des individus en position de vulnérabilité. »

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Que sait-on vraiment de ce qui se passe dans le smartphone de nos enfants ?
Le Monde 31.05.2021


L’usage des réseaux sociaux par la jeune génération alimente inquiétudes et fantasmes, surtout après que de récents faits divers sont venus rappeler la violence qui s’y joue.

Pour Hélène Romano, docteure en psychopathologie et docteure en droit et sciences criminelles, les nouveaux outils numériques ont bouleversé la donne en termes de transmission des savoirs et des images : « Auparavant, les adultes étaient les “passeurs” ; désormais, ils courent après des enfants plongés avant eux – et plus vite qu’eux – dans un
bain d’informations. Beaucoup sont dans l’illusion du “contrôle parental”. » Selon elle, les adultes en savent trop peu sur ce qui se dit et s’échange sur les smartphones des enfants et adolescents.

« C’est souvent déjà trop tard »

Ainsi, après les attentats de 2015, des enfants lui racontaient en consultation, qu’ils avaient visionné des images de décapitation ou d’immolation, parfois sur l’ordinateur du grand frère, ou d’un copain. « Comme pour la pornographie, cette effraction psychique est d’une violence inouïe. »
 Pourtant, l’enfant appelle rarement à l’aide. Parce qu’il a honte, se sent coupable. Parce qu’il ne veut pas inquiéter ses parents ou par crainte de la punition.
Or, prévient Hélène Romano, « lorsqu’on ne parvient pas à mettre des mots sur les émotions, on est
dans le passage à l’acte – d’enfant à enfant, ou de l’enfant contre lui-même
».

Dans les collèges, où rares sont les élèves à ne pas être équipés d’un portable (40 % en ont un depuis l’âge de 11 ans), les personnels censés endosser le rôle de « vigie » se savent en première ligne pour ouvrir et accueillir cette parole.
Encore plus en ces temps de crise sanitaire qui ont vu les durées de connexion s’envoler
(+ 62 % de temps d’écran chez les enfants, + 69 % chez les adolescents selon une étude de l’Onaps sur le premier confinement de mars à mai 2020).

« Ce qui se dit de plus dur sur les réseaux sociaux, certains élèves nous en parlent, mais quand ils se confient, c’est souvent déjà trop tard, témoigne Iñaki Echaniz, conseiller principal d’éducation (CPE). Quand ça toque à notre bureau, les rumeurs et les insultes sont déjà partagées. »

SÉVERIN MILLET
Des « histoires » entre les élèves qui démarrent sur Snapchat, ce syndiqué au SNES-FSU dit en « réguler » une ou deux par semaine. « La nouvelle génération dispose d’un autre lieu de vie, les réseaux sociaux, perçus comme un espace de liberté à part, loin de la justice et du monde des adultes », développe-t-il. Un espace où, à l’écouter, liberté rime avec
impunité. « Quand il y a des tensions entre élèves, et que je leur explique que des parents peuvent porter plainte, ils tombent des nues… »

Et si les outils numériques ont eu la grande vertu de permettre de conserver les liens sociaux et même de développer les pratiques créatives, les confinements successifs ont également accentué les travers de la vie en ligne.

En janvier, l’association e-Enfance alertait ainsi sur la flambée des cyberviolences subies par les adolescents en 2020 par rapport à 2019, avec une hausse de 57 % de ces dernières observées sur sa ligne d’assistance Net Ecoute, un doublement du cyberharcèlement, et une explosion du chantage à la webcam et du « revenge porn » (se venger d’une personne en
divulguant des contenus dits pornographiques l’incluant dans le but de l’humilier).


« Nos garde-fous ont lâché »

Cette période de pandémie a également laissé nombre de parents et d’enseignants déboussolés : comment faire pour limiter les écrans lorsqu’ils deviennent l’outil privilégié pour maintenir la « continuité pédagogique » – autrement dit, une injonction scolaire ?
« Avec la fermeture des classes, tous nos garde-fous ont lâché, estime Ben), professeur en collège dans la région francilienne. Cela s’est vu au retour : face à moi, aujourd’hui, j’ai des élèves éteints… sauf quand leur téléphone vibre ! »
A l’en croire, l’interdiction du téléphone portable au collège, imposée par la loi en 2018, n’aurait pas survécu à la crise due au Covid-19. « Le smartphone est devenu pour les adolescents le seul lien avec l’extérieur, et les adultes lui ont officiellement reconnu ce statut.
Je doute qu’on puisse revenir en arrière… »
 Récemment, ce quadragénaire a encore confisqué un smartphone en classe. « Je l’ai gardé près de moi pendant trois heures, il vibrait deux à trois fois par minute. Beaucoup de choses que les plus de 30 ans ignorent se sont glissées dans ces rapports immatériels. »

Comment, dans ces conditions, inciter les adolescents à prendre de la distance avec les contenus échangés, sans s’immiscer dans leur vie privée ? Comment les aider à se soustraire à la pression des notifications et des messages incessants, sans donner l’impression de leur faire la leçon ? « C’est d’autant plus compliqué que, souvent, les jeunes
ne voient pas où est le problème », témoigne Patricia François, infirmière dans un collège de Caen. « Ils banalisent, normalisent… Et plus ils sont jeunes, moins ils ont conscience des risques », souligne cette syndiquée au SNICS-FSU.


« Décalage de perception »

Un jeu vidéo de combat sans effusion de sang n’est pas, pour eux, un « jeu violent », dit-elle. Un nude envoyé à un ou une camarade n’a « rien à voir » avec l’exposition de soi. « Même si cela ne concerne qu’une frange d’élèves, cela m’inquiète beaucoup quant au rapport qu’ils peuvent avoir à autrui et à leur propre corps », conclut l’infirmière, trente ans de métier.
Béatrice Saint-Germain, également infirmière mais dans une cité scolaire, épingle aussi ce « décalage de perception entre les générations ». « Là où les adultes voient de la violence, des tensions, un risque majeur de harcèlement, nos élèves voient d’abord des échanges, des contacts, une opportunité de créer du lien… à défaut de mieux, souligne
cette syndiquée au Snies-UNSA. C’est sur cette base-là qu’il faut tenter d’ouvrir le dialogue. »

Mais où ? Et quand ? Des interventions d’associations, des séances de prévention menées par des policiers ou des personnels médico-sociaux sont organisées en milieu scolaire, sans qu’on en mesure précisément leurs effets.
Pour Sophie Jehel, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à Paris-VIII, les espaces de réflexion manquent pour questionner le rapport à l’image. Pourquoi ces jeunes partagent-ils telle vidéo violente ? Qu’est-ce qu’ils ressentent face à un commentaire négatif ? Pourquoi ce besoin de filmer ? Quel est le poids des
« likes » dans la construction de leur identité ? « Il y a tout un travail émotionnel à déconstruire autour de ce qu’ils font sur les réseaux sociaux.

Des référents contre le harcèlement dans les établissements scolaires

A compter de septembre, tous les collèges et lycées de France devront se doter d’équipes formées à la prise en charge du harcèlement, et d’élèves « ambassadeurs » pour lutter contre ce phénomène, a annoncé, vendredi 28 mai.
Cela revient à généraliser le programme dit « clé en main », expérimenté jusqu’à présent dans six académies.
Depuis 2019, le droit des élèves à suivre une scolarité sans harcèlement est inscrit dans la loi. Mais on estime qu’un collégien sur dix est harcelé, et qu’un sur cinq subit une forme de cyberviolence (texto, usurpation d’identité, etc.). Ces dernières années on a réussi à faire reculer un peu le harcèlement, (…) mais on n’a pas réussi à faire reculer le cyberharcèlement », un phénomène qui s’est notamment aggravé pendant la crise sanitaire




Titre: livre : "avec toutes mes sympathies"
Posté par: Catherine Th le 18 juin 2021 à 08:04:32
« Avec toutes mes sympathies »de Olivia de Lamberterie

présentation :

"Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux.
Moi, je ne voulais pas me taire.
Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d’être triste.
Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants.
»

Extraits
 
«Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux. Moi, je ne voulais pas me taire. »

« Alex, je ne veux pas voir mourir sa mort. Je veux en éprouver toutes les particules, les revendiquer, y puiser des ressources insoupçonnées, explorer cet inconnu, porter un brassard noir, hurler au scandale, scruter les cieux, comprendre. »

« Notre famille nous a fabriqué taiseux, cette incapacité à exprimer des sentiments intimes complique pas mal les relations humaines, mais c'est ainsi. »

« Mais pourquoi tu l’aimais tellement ? me demande-t-on souvent. Un frère, c’est les parents sans les incompréhensions et les emmerdements. »

« Mon frère était la seule personne à qui je me confiais. Nous étions deux muets qui l'un en face de l'autre retrouvaient l'usage de la parole. »

« Nous avons été désirés, choyés, aimés. Les incompréhensions et maladresses sont inhérentes aux relations entre les parents et les enfants, elles n’en sont pas les explications. Nous sommes responsables de nos vies ... »

« J'ai écouté le bruit des clés séparant le monde qui tourne au carré et le monde de ceux qui ne tourne plus rond. »

« On va te sortir de là.
Non, je suis bien ici. »
À ces mots, auxquels j’ai souvent pensé par la suite, j’ai compris à quel point mon frère était ailleurs, tombé dans un de ces trous noirs de l’univers dont les chercheurs tentent de percer les mystères. »

 « Est-ce une pathologie de juger la vie dégueulasse? Oui, certainement, quand on a une femme qu'on aime et qui vous aime, des enfants merveilleux qu'on aime et qui vous aiment, un boulot chouette et une belle maison, m'a un jour assuré un ami bien attentionné. Malade ou lucide? Je ne peux pas m'empêcher de le trouver clairvoyant. La société dans laquelle on vit mérite-t-elle tellement qu'on s'y attache? »

« J'écris pour chérir mon frère mort. J'écris pour imprimer sur une page blanche son sourire lumineux et son dernier cri. Pour dire ce crime dont il est à la fois la victime et le coupable. A moins que nous ne soyons tous coupables, nous qui n'avons pas su l'empêcher, ou tous victimes, nous qui ne vivrons plus qu'à demi. Mais je ne crois pas qu'on empêche les gars de son espèce désespérée de se suicider. Est-ce un service à leur rendre ? C'est une vraie putain de question. »

« Parler de sa mort, donc de la façon dont il a choisi de se la donner, est tabou. C’est la double peine, silence et silence. Parfois, on croirait même qu’il a commis une mauvaise action. Ceux-là même qui se gargarisent avec leur liberté, revendication que j’ai toujours trouvée un peu louche – liberté de quoi? de tromper sa femme? D’humilier ses collègues?-, ceux-là mêmes ont l’air de trouver suspecte la liberté ultime d’en finir avec la vie. »

« La certitude que, cette fois-ci, il n’hésiterait pas me suivait comme une ombre. Aurais-je dû tirer une sonnette d’alarme ? Exiger qu’on le ligote à un fil de fer avec une perfusion dans le bras pendant des mois comme l’a demandé l’une des épouses de l’écrivain Norman Mailer lorsque son époux sombrait dans la dépression. Empêche-t-on un tsunami de déferler, un volcan d’exploser et de figer le paysage sous sa lave ? La liberté individuelle ? J’ai toujours respecté celle de mon frère. S’il pensait que sa paix résidait dans un au-delà aussi doux que l’en-deça d’où l’on vient sans s’en souvenir, pouvait-on, devait-on s’y opposer ? Le droit de mourir dans la dignité qui agite les débatteurs. »

« C'est fou comme la mort embarrasse les vivants. Des rites funéraires inventés par les civilisations anciennes on a conservé l'apparat. Des manières qui sonnent creux. S'habiller avec des vêtements foncés, creuser des tombes, envoyer des fleurs, puis, hop, faire disparaître la peine par un tour de passe-passe et remonter dans le métro de l'existence.
Même les mots sont faux, "il est parti, sa disparition", je déteste ces euphémismes. »

« Je suis ainsi faite que je n’ai pas besoin de voir les gens tout le temps pour les aimer. L’amour se nourrit d’absence. »

« Mon frère savait être irrésistible même dans les mauvaises passes, il ne faut jamais l'oublier. Il allait mal magnifiquement, ... »

« Il ne savait pas faire les compromis et les arrangements qui permettent de vivre. »

« L'insoutenable lourdeur a gagné. Vivre l'a tué. »

« L'amour immense qui l'entourait ne lui a pas servi de parachute. »

« Oui, la vie continue, mais comment continuer la vie sans lui ? Je tente par tous mes moyens maladroits de transformer son absence en une présence lumineuse. »

« Souvent, je m'en veux de ne pas savoir donner à mon mari les clés de ma mélancolie. En même temps, je me dis que, s'il connaissait la noirceur de mes pensées, il s'enfuirait peut-être avec une blonde légère et court vêtue. Et sans lui, je serais fichue, foutue, mourue. « 

« J'ai décidé que je marcherais du côté ensoleillé du trottoir. J'avais le droit d'être heureuse. Ces centaines d'heures à trouver les mots ne comblent pas les précipices mais ils les rendent familiers. Depuis, j'avance clopin-clopant, je boîte sur mes talons hauts, mais quand je me casse la figure, je sais où puiser la force de me relever. »

« Le monde s’était rétréci à la taille du cercueil de mon frère, il reprend ses dimensions. Redevenir perméables aux malheurs extérieurs nous rend un peu de notre humanité entamée. »

« Tu ne nous as pas abandonnés. Tu t'es arrangé pour laisser une empreinte si forte dans nos existences qu'elle nous a empêchés de sombrer et qu'elle a fini par nous transcender. Ton existence est indélébile. Tu n'as pas fini de respirer en nous. Ta mort nous a rendus vivants. »
Titre: groupe de paroles dans le 74
Posté par: Catherine Th le 18 juin 2021 à 08:10:27
Groupe de soutien aux personnes endeuillées par le suicide d'un proche
 
Une personne qui compte pour vous s’est donnée la mort, récemment ou il y a longtemps. Au cours de ce deuil particulier, il peut être aidant de vous entourer, de partager votre vécu, d'échanger avec d'autres, d'écouter leur témoignage.
 
Les prochaines rencontres débuteront en septembre 2021 et se tiendront une fois par mois à Annecy.
Le groupe est gratuit, laïque et ouvert aux personnes majeures. Il est animé par deux psychologues.
Vous pouvez nous contacter au 04 50 63 62 99 du lundi au vendredi, de 9h à 16h. Nous prendrons le temps d'échanger sur le fonctionnement du groupe.


http://www.cdom74.fr/images/actualites/actu-medecins/Flyer_-_Groupe_de_soutien_personnes_endeuilles_par_suicide_web.pdf‌
Titre: Livre "même la nuit quand je dors"
Posté par: Catherine Th le 24 juin 2021 à 09:21:13
"Même la nuit quand je dors" de Anne Dodemant

« Un an et trois mois après le suicide de son fils, Anne Dodemant entreprend de raconter la mort et le deuil. Temps sidéré de l’annonce et rites des funérailles, temps de l’absence, du manque et de la révolte, mais aussi combat quotidien pour redécouvrir et goûter la beauté de la vie. »

"A. Dodemant raconte pour pouvoir « hurler sans bruit » la maladie et la mort de Luc, le chemin du deuil et du chagrin.qui laisse aussi place à l’espérance.

Elle raconte tout ce qui s’est passé avant car un enfant schizophrène c’est beaucop de douleur pour l’enfant, pour la famille. C’est une histoire d’amour qui se construit, une histoire extrêmement forte.
Puis elle raconte le jour du suicide de Luc et la suite. Des heures, des jours, des mois qui sont indicibles. Elles les dit.
Malgré sa souffrance atroce de maman,  il en ressort un amour phénoménale, inimaginable, une sorte de paix parce qu’elle accepte que son fils ait finalement fait ce « choix » là.
"

Extraits

« Tu es mort. Luc est mort. Une semaine avant tes 29 ans, le 18 septembre 2009, lors des grandes marées, à l'heure où le soleil se couche, tu as décidé de quitter notre monde et d'en rejoindre un autre. Depuis, ton absence a tout envahi. Les mots m'ont quittée. Pourtant je te parle tout le temps, même la nuit quand je dors. »

« Te mettre au monde, mon chéri, c'était prendre le risque de te voir mourir. »


« Nous venons de passer les troisièmes fêtes de Pâques sans Luc et la question pour moi reste entière : où est-il ? Je ne sais pas.
Pourtant je me sens reliée à lui, de plus en plus. Et c’est étrange. C’est un lien invisible par la trace qu’il laisse. J’expérimente la phrase de l’apôtre Paul : "L’amour ne passera pas." Le lien d’amour qui m’unit à Luc, mon fils, est vivant. Et comme tout lien il évolue. Ce lien est indestructible. Je me sens reliée à lui, non pas à lui mort, mais à lui vivant.
Vivant d’une vie que je ne peux toucher, mais que je ressens. Lorsque je sens en moi une joie profonde et intense, sans raison, qui me déborde, je la reçois comme un cadeau, une sensation oubliée et pourtant nouvelle.
Cette joie vient de bien au-delà de moi. Je ne la maîtrise pas, je l’accueille, m’en émerveille et c’est cette trace-là qui vient me dire : « Je suis vivant, je ne te quitte pas, vis, maman, vis. »
Titre: "au-delà des nuages"
Posté par: Catherine Th le 24 juin 2021 à 09:24:12
https://www.arte.tv/fr/videos/103064-000-A/au-dela-des-nuages/

Documentaire pas facile face à la souffrance de ces enfants endeuillés, à leur chagrin, leur colère … et tant d’autres émotions mais aussi touchant, inspirant par leurs élans vers la Vie, vers la joie enfantine …
Donne également des pistes pour aider les enfants à exprimer ce qu’ils vivent, ressentent pas uniquement par les mots mais de façon plus créative, concrète ….

Présentation :
« Dans le New Jersey, l’association Good Grief accompagne des enfants confrontés au décès de leurs parents. Une immersion auprès de ces orphelins, dont les mots bouleversent.

Âgés de 5 à 10 ans, Kimmy, Nicky, Peter, Nora, Nolan et Mikayla sont unis par une même blessure : la perte récente d’un de leurs parents, voire des deux, dans le cas de Peter.

Chaque semaine, ils retrouvent d’autres enfants qui partagent la même expérience dans les locaux de l’ONG Good Grief. Basée dans le New Jersey, cette association les accompagne dans leur deuil à travers des groupes de parole et des ateliers, au sein desquels ils peuvent exprimer leurs émotions : douleur, tristesse, colère, angoisse, manque…

 Les bénévoles leur proposent des activités ludiques, recourant à des mots simples pour décrire ce qu’ils traversent. De l’adieu à un ours en peluche dans une salle équipée d’un lit d’hôpital à la reproduction d’un enterrement avec cercueil et tombe miniatures, les enfants se livrent à leurs propres rituels, alors que dans la "pièce du volcan", sécurisée, ils peuvent se défouler, frapper et hurler leur rage.

Bulle de bienveillance

Durant une année, Katrine Philp, qui a elle-même perdu son père au cours du tournage, a suivi ces enfants, lors de leurs visites à Good Grief, bulle de bienveillance et d’entraide. À force de patience, la réalisatrice a su gagner la confiance des orphelins dont la parole sans filtre et les questionnements spirituels bouleversent, dans un film à la fois doux et poignant. »


Titre: Re : Infos ....
Posté par: Eva Luna le 23 juillet 2021 à 21:54:22
Exemple de ce que font les canadiens en prévention du suicide...
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1752361/suicide-prevention-application-mobile-mes-outils
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 24 juillet 2021 à 06:54:43
Merci Eva Luna pour cet article du Québec toujours en avance sur la France en matière de santé mentale et de prévention du suicide
Cela réchauffe le coeur de voir de belles initiatives

Philippe
Titre: Re : Infos ....
Posté par: assiniboine le 07 septembre 2021 à 02:09:20
Thème de la journée mondiale de prevention du suicide du 10 septembre : créer l espoir par l action

Il serait temps il serait temps

Philippe un endeuille du suicide qui fête les 20 ans du suicide de sa femme avec un diagnostic de cancer grave

Cessons d avoir des morts évitables cessons cessons cessons

Philippe